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Critique de LydiaB


On pourra me dire tout ce que l'on voudra sur cet auteur et sur ses livres, souvent qualifiés de populaires ou de romans de gare, je m'en fiche (et je reste polie) : Konsalik est mon auteur-doudou. Lorsque je ne sais pas quoi lire, même si ce ne sont pas les livres qui me manquent, ou lorsque j'ai ce sentiment que tout ce que je lis en ce moment est fadasse, je reprends un roman de cet auteur allemand et, comme le dirait une certaine publicité, "ça repart" ! Ce que j'aime particulièrement, c'est l'association Histoire / histoire. Très souvent, on trouvera pour décor la seconde guerre mondiale.

La maison des visages perdus fait partie de mes bouquins préférés. Nous sommes le 04 octobre 1944. le jeune soldat Erich Schwabe, 26 ans, commandant de la troupe de réserve, revient d'une permission de dix jours, congé passé avec sa femme, Ursula. Un retour sur les chapeaux de roues puisqu'il est envoyé, avec 57 gamins soldats, vers la Russie. La neige et la glace recouvrent tout. Les corps, les esprits, le matériel, tout est mis à rude épreuve. Alors qu'il conduisait son traîneau, les freins lâchent. le véhicule dévale une pente en trombe. Erich a tout juste le temps d'apercevoir un petit monticule : une mine. Une brûlure au visage l'envahit puis c'est le trou noir. Lorsqu'il se réveille, dans un château transformé en hôpital, on lui indique qu'il est blessé au visage. Mais il comprend assez vite que les dégâts doivent être importants. D'ailleurs, il n'y a aucun miroir, rien qui pourrait refléter son visage dans ces lieux. Il va devoir subir de nombreuses opérations de reconstruction faciale en imaginant à quoi pourrait ressembler son visage.

Même si l'histoire se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale, on ne peut pas s'empêcher de penser aux fameuses "gueules cassées" de 14-18. Si l'expression est caractéristique de la Grande Guerre, on sait qu'il y en a eu, bien évidemment, pendant la seconde.

Au-delà de cette reconstruction physique dont je parlais, on peut se demander si, moralement parlant, on peut subir tout ceci sans conséquences. Et ce roman invite à y réfléchir. Comment avoir le courage de se montrer sans passer pour une bête de foire ? Comment reprendre une vie civile normale ? On le verra avec la suite de ce texte : le retour tragique.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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