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EAN : 9782246779810
416 pages
Grasset (11/01/2012)
3.22/5   18 notes
Résumé :
Pékin, 2013.
La Chine vit son heure de gloire, alors que le monde n’a pas réussi à se relever de la crise économique. Fort et prospère, le pays semble flotter dans un équilibre harmonieux, les gens se sentent libres, capables de réaliser leurs rêves, si tant est qu’ils ne franchissent pas certains interdits.L’écrivain Lao Chen, habitant satisfait dans la torpeur de Pékin, a grandi entre Taïwan et Hong-Kong. Un jour, il rencontre quelques amis de longue date, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Chan Koon-chung est né à Shanghai le 1er juin 1952. Critique d'art, il écrit en 2009 « Shengshi : Zhongguo 2013 », en français « Les années fastes » (en fait, « Chine : 2013, l'année des vaches grasses »), ouvrage qu'il dédie à l'actrice Zhang Yu Qi. Paru tout d'abord à Taïwan puis à Hong Kong, « Les années fastes » a connu un succès rapide car Chan Koon-chung abordait les principaux tabous de la société post-communiste chinoise : « manipulation des masses par un Parti autoritaire, complaisance des intellectuels », lutte contre la dissidence, homogénéisation forcée du peuple, pour n'en citer que quelques-uns, à tel point que le livre a été interdit en Chine Continentale. Mais Internet et quelques traductions (en anglais et en français) ont eu tôt fait de cet interdit. Édité chez Grasset en 2012, ce livre de 415 pages présente en couverture un portrait de Mao Zedong masqué aux 4/5èmes par une émoticône rouge (la couleur du bonheur), partiellement déchirée, ce qui signe la tonalité de l'ouvrage écrit en avance de phase (nous ne sommes pas encore en 2013), probablement pour ne pas affoler exagérément la critique !

Le livre se compose de 3 parties. La première partie présente les personnages principaux ; la seconde partie raconte l'histoire de Lao Chen, béat d'admiration envers la politique du PCC et par le confort matériel dans lequel il vit, jusqu'à ce qu'il rencontre Fang Caodi, un des rares Chinois à se souvenir que le régime a effacé 28 jours de son histoire ; la troisième et dernière partie consiste en un long monologue énoncé par He Dongsheng, un important responsable du PCC : l'homme dévoile devant Lao Chen et Fang Caodi les dessous de la politique conduite par le gouvernement en place, réduisant toute opposition à néant grâce à l'injection d'une drogue euphorisante dans les canalisations. Sous des apparences de roman, c'est toute la Chine d'aujourd'hui que vous observez à la loupe. D'abord, la place du Parti unique et les attentes légitimes de la population ; puis, l'attitude du peuple, parfois complice du Parti (certains ont en effet préféré coopérer pour profiter des avantages qui leur étaient proposés en échange de leur silence, plutôt que de se rebeller contre le système comme le fait l'héroïne du roman, Xiao Xi) ; le rôle des intellectuels qui semblent avoir sombré dans le sommeil dès lors que la Chine connaissait la prospérité et que le PCC leur promettait des gains matériels et un statut social ; le tour de passe-passe auxquels se sont livrés les maitres de la propagande de Pékin puisqu'ils sont parvenus à marier des valeurs incompatibles telles que «démocratie» et «dictature du parti unique», ou «autorité» et «pour le peuple» ou «République multiraciale» et « souveraineté d'un seul peuple » !

« Les années fastes » ressemble à 1984 d'Orwell, avec des frustrations et des désillusions touchant tous ceux qui espéraient que les réformes économiques radicales entreprises par le régime entraineraient dans leur sillage des réformes politiques. Mais le temps a passé et les contextes sont différents. La Chine d'aujourd'hui s'évertue à nourrir sa population (plus d'1,3 milliard d'habitants), à garantir la stabilité intérieure et à tisser des relations d'amitié avec ses voisins. le lecteur occidental a une question : est-ce que ce miracle économique (au mépris de l'environnement et des droits de l'homme) peut durer éternellement ? Mais le Chinois n'en a cure : la vie est beaucoup trop courte et pénible ; pensons à profiter de la vie (page 29) ; vivons pleinement cette époque de paix et de prospérité (page 34) ; l'histoire de la Chine n'est qu'une longue listes de troubles successifs, donc arrêtons de penser à ces blessures et à ces cicatrices, y compris aux plus récentes (les manifestations et le heurts de Tian'anmen), quitte à nous mentir à nous-mêmes pour protéger notre moi profond (page 195) ; les souvenirs sont douloureux : qui ne préfère pas le plaisir à la souffrance ? Doit-on forcer les jeunes à se souvenir de la souffrance de leurs parents alors qu'ils ont les yeux tournés vers l'avenir ? le romanesque est une chose mais la vie réelle en est une autre (page 264) ; quant à se rebeller, le prix à payer est bien trop élevé ! Dans une société modérément prospère, évitons la confrontation directe, acceptons les normes du Parti et privilégions la stabilité générale et notre bien-être. Comme le dit le docteur Pangloss dans Candide de Voltaire : « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Entre « un paradis contrefait et un bel enfer », le Chinois a choisi, même si sous les illusions se cachent de bien tristes vérités.

Un bon ouvrage, troublant voire impertinent, à la fois roman, fable et essai de géopolitique. Un livre qui nous en apprend beaucoup sur l'histoire, les mentalités et la culture Chinoises, et qui force à se poser des questions universelles, des questions qui dépassent les limites géographiques de l'Empire du Milieu. L'intérêt de l'ouvrage c'est aussi de proposer au lecteur les réponses que donneraient des dissidents, des citoyens ordinaires, des membres du Parti, des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, des paysans, des minorités ethniques, etc. le style n'a rien d'extraordinaire, le cynisme et les touches d'humour ne sont pas rares. Je mets donc 4 étoiles.
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Nous sommes en Chine en 2013. le pays tout entier semble nager en plein bonheur, depuis l'année 2009, pendant laquelle l'économie mondiale est entrée en récession. Les grandes puissances occidentales en sont sorties considérablement affaiblies, tandis que cela a conduit pour la Chine, à l'avènement d'un âge d'or que rien ne semble pouvoir arrêter. Cela n'empêche que de manière mystérieuse, lorsqu'elle est interrogée sur cette période pourtant pas si lointaine, de transition d'une situation de crise à des années d'abondance, la majeure partie du peuple chinois est incapable de se souvenir de quoi que ce soit. Pire, il semble même qu'un mois de cette année 2009 ait complétement été rayé du calendrier. Seule une minorité continue de se souvenir des événements passés, et poursuit sa lutte pour ne pas se laisser emporter par ce sentiment national d'allégresse...car sous ces illusions se cachent de bien tristes vérités.

Avec Les années fastes, Chan Koonchung signe un très bon roman, à mis chemin entre le roman d'anticipation et le traité géopolitique.
Il s'agit de mettre en garde non seulement le lecteur chinois (qui a la chance de lire ce livre, car il a été interdit en Chine), sur ce qui se passe autour de lui et sur les abus du gouvernement au pouvoir, mais aussi le lecteur occidental sur les dérives que risque d'entrainer le capitalisme tel qu'il est actuellement.

J'ai beaucoup aimé la lecture de ce roman, qui m'en a appris davantage sur la société chinoise, son histoire et m'a apporté de nombreux éclairages sur certains aspects de la géopolitique actuelle.
De plus, l'intrigue est extrêmement bien ficelée, et l'on est, tout au long du récit, tenu en haleine par la question: qu'a t-il bien pu se passer pendant ces vingt-huit jours de 2011?
Je n'ai eu que deux difficultés, mais cela n'est pas du tout du ressort de l'auteur: certaines fautes de frappe ou certaines tournures de phrase laborieuses, dues au fait que j'ai lu une épreuve non corrigée; quelques difficultés à retenir les noms des personnages, tant je suis peu familière avec les noms chinois.

En résumé, je conseille ce livre à tout le monde évidement! Je pense qu'il peut être très enrichissant en aidant à comprendre la situation économique et géopolitique actuelle, en nous apportant un autre regard sur le monde, en nous faisant découvrir une autre culture, une autre histoire et un autre état d'esprit, et enfin en nous transportant dans un récit passionnant.
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Les années fastes est présenté comme un roman dans la lignée du célèbre 1984 : une anticipation plausible, où une société parfaite en extérieur s'avère corrompue et littéralement pourrie de l'intérieur. La dimension « exotique » du roman d'Orwell résidait surtout dans la date lointaine par rapport au moment de l'écriture. Il s'agissait d'un futur suffisamment proche pour se sentir concerné, mais suffisamment lointain pour ne pas faire directement écho au présent. Avec Les années fastes, premier roman traduit en français pour l'auteur, cette distanciation est surtout géographique. La Chine nous est méconnue, si ce n'est au travers de ce que les médias occidentaux nous disent et nous montrent, et nous inculquent en termes de modèle politique. Ici, un contexte proche de nous, contemporain même, et des problématiques géopolitiques familières. Mais, quand on creuse, on gratte une réalité complexe. Les années fastes est un roman ; c'est aussi un prétexte. Prétexte à critiques. C'est la dimension la plus simple. Prétexte à un questionnement plus global aussi sur le politique en général.

Lao Chen est le narrateur principal, écrivain de son métier. Vivant en Chine, d'origine taïwanaise, ayant voyagé aux Etats Unis, il a tout du petit intellectuel qui connait certes un peu de succès, mais qui vivote plus qu'autre chose. Même s'il ne peut s'enorgueillir de sa réussite, son statut lui permet quand même de côtoyer quelques personnages importants du Parti. Cependant, toutes ses fréquentations ne sont pas aussi glorieuses : entre des amours ratés ou difficiles et des amis bruyants, l'environnement de Lao Chen est riche. Il est aussi paradoxal : faire le grand écart entre séances de projections de films propagandistes en compagnie d'un officiel insomniaque d'une part ; et ami antisystème qui martèle à qui veut l'entendre qu'un mois a disparu et que personne ne s'en rend compte, a de quoi rendre fou. Or, manifestement, ce mois ci a bien disparu. Il s'agit même précisément de celui qui succède à la crise financière du milieu des années 2000, annonçant « Les années fastes » chinoises. Comment se fait-il que tout le monde soit persuadé que l'âge d'or chinois et le déclin de l'occident coïncide jour pour jour ? Quel rôle les purges et la répression de l'Etat jouent-ils dans cette affaire ? Si tant est que ce ne soit pas, simplement, cette poignée archi minoritaire qui soit folle. le propos romanesque des Années fastes est de démêler cette pelote.

Comme je le suggérais, il semble quand même que le vrai enjeu du roman soit un essai à peine déguisé. Chen Koonchung donne la parole, tour à tour aux dissidents, au citoyen lambda, au membre de base du Parti, à un de ses officiels. L'occasion de mettre en avant des réalités très variées, parfois antagonistes. L'occasion aussi de donner du grain à moudre et de rappeler quelques données qui nous sont quand même étrangères (en France en tout cas). L'auteur le souligne bien : gouverner un pays comme la Chine revient à gouverner un pays de plus de 1350 millions d'âmes répartis sur un large territoire. C'est autrement plus imposant que l'hexagone. On peut aussi se dire que d'autres problématiques se posent. Aux yeux de l'officiel, la Chine repose certes sur un parti unique, qui organise tant bien que mal l'ensemble, mais quelle autre « meilleure » solution ? Et puis, parti unique ne veut pas dire membre unique, souligne-t-il. Ce à quoi les dissidents opposent les répressions, la révolution culturelle, les exécutions proches des assassinats, un système pourri de l'intérieur et propagandiste, près à modifier des pans entiers de l'histoire. Au-delà de ce débat crucial, le citoyen lambda, lui, vit bien. Bien sûr, il faut respecter certaines normes, mais il estime qu'il dispose d'assez de liberté pour en profiter pleinement, d'assez de possibilité pour s'accomplir. N'est ce pas l'un des rôles d'un Etat ?

Les années fastes est donc intéressant sur de nombreux points : la trame du roman est rondement menée, un rythme de croisière qui connait de nombreuses étapes ; pour peu qu'on s'intéresse à la géopolitique, il propose des pistes intéressantes ; il soulève aussi des points d'histoires pertinents et des problématiques que Machiavel n'aurait pas renié. Cependant, à trop vouloir en mettre, le roman-prétexte lasse des limites. Les deux faces du roman ne s'entremêlent pas mais se succèdent presque mécaniquement, comme si l'auteur les avait écrites séparément et les avait réunies artificiellement, sans prendre la peine de soigner les transitions. Par ailleurs, je m'interroge sur ce qu'on va retenir du roman dans quelques années, quand les contextes économiques et politiques, auront changé.

Note : III

Les Murmures.
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Ecrit en 2009, publié à Hongkong et Taïwan, mais interdit en Chine (le contraire eût été surprenant), Les années fastes, de Chan Koonchung, est un roman d'anticipation politique sur la Chine de 2013, devenue toute puissante alors que l'Occident vient de connaître une crise économique catastrophique. Fiction ? Voire ! L'intérêt majeur du livre est documentaire dans la description de la stratégie globale du gouvernement chinois pour imposer la dictature comme seul régime viable à ses concitoyens. Tellement proche de la réalité que les blogueurs de l'Empire du Milieu y ont vu une photo à peine retouchée de la situation actuelle dans leur pays. L'aspect romanesque et mystérieux du livre fonctionne assez bien dans sa première partie, même si le style y est d'une grande platitude. Mais pourquoi tous les chinois de 2013, à quelques exceptions près, vivent-ils dans une benoîte béatitude, conscients d'être devenus le centre du monde, mais inconscients du pouvoir totalitaire qui les gouverne ? Oui, pourquoi ? La réponse vient après une très, très longue explication socio-géo-politique, fort didactique, où l'on comprendra enfin ce qu'est cette "dictature fasciste et capitaliste d'un nouveau genre" et la manière dont elle s'y prend pour rendre les gens tellement heureux de leur sort, comme sous l'effet d'un puissant narcotique. La révélation finale n'est pas une réelle surprise, mais a le mérite de nous faire revenir à une forme romanesque souvent oubliée au profit de l'exposé d'économie politique, certes éclairant et très informé, mais pesant par son écriture démonstrative et dénuée de grâce. Ce Meilleur des mondes a la sauce aigre/douce est plus que crédible dans son argumentaire glacé, mais passablement indigeste dans son traitement. Un casse-tête chinois qui nécessite une petite aspirine.
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La Chine, dans un futur proche, deviendra-t-elle le meilleur des mondes (d'Aldous Huxley)?
Voilà ce que nous suggère, Chan Koonching (journaliste,cinéaste et écrivain) dans Les années fastes, roman d'anticipation situé à Pékin (interdit de publication en Chine) qui fait froid dans le dos).
Cette "contre-utopie" engagée, plus réaliste que celle d'Aldous Huxley mais tout aussi perturbante (tout régime totalitaire étant forcément mauvais), conte l'étonnement de Lao Chen (écrivain en panne d'écriture et intellectuel) quant au "sentiment de bonheur" et "l'amnésie collective totale" (concernant un mois entier situé juste après la crise de l'économie chinoise) de la population; ses retrouvailles avec Xiao Xi, ex-juge déprimée, ex-restauratrice internée, "impondérable" pour certains et "sexuellement attirante" pour lui, qui vont l'amener à enquêter, via internet et divers témoignages sur une éventuelle manipulation.
Ce roman (pour moi) ardu (question politique, histoire et économie), sous des couverts "d'idylle romantique" dénonce la propagande du parti communiste chinois, la censure sur les écrits,le contrôle permanent,les persécutions sur dénonciation,la corruption,la manipulation politique, la répression,l'éradication,l'élimination des dissidents,la dictature.
Ce "mettez-vous ça dans le crane" (trop c'est trop) m'a poussée à un trois étoiles. et non cinq. J'aurais préféré un pamphlet dénonçant le non respect des droits de l'homme, avec vraies preuves à l'appui, car là pour le coup,en tant que lectrice je me sens manipulée!
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critiques presse (3)
LesEchos
21 février 2012
« Les Années fastes » sont particulièrement saisissantes par leur description d'un monde lisse et rutilant, vaine vitrine de grande surface... un monde où l'amnésie est la plus douce des liqueurs.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeMonde
10 février 2012
Rares sont les romans d'anticipation politique sur la Chine d'aujourd'hui. Celui-ci permet d'appréhender plusieurs facettes d'un modèle à peine caricaturé.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
06 février 2012
Chan Koonchung redouble de malice pour dépeindre une nation où le pouvoir a réussi à contrôler tous les esprits, où la satisfaction matérielle est devenue l'opium du peuple, où les intellectuels ont choisi le camp de Panurge, où "ceux qui se rappellent sont des anormaux".
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
page 109 [...] "Est-ce que les gens de votre entourage ont tous oublié ce mois-là ?
- Quel mois ?
- Le mois durant lequel l'économie mondiale a sombré dans la crise tandis que la Chine entrait officiellement dans son âge d'or."
Je ne comprenais pas.
"Tout le monde ne raconte-t-il pas que ces deux évènements -l'économie mondiale qui plonge dans la crise et l'entrée officielle de la Chine dans l'âge d'or- se sont produits simultanément ? me demanda-t-il. En réalité, il s'est écoulé un mois entier entre les deux, vingt-huit jours pour être précis, si l'on compte à partir du premier jour ouvré après la Fête du Printemps."
Il poursuivit : "N'avez-vous pas remarqué, quand vous abordez le sujet, que personne ne se souvient de ce qui est arrivé, alors que le pays avait sombré dans le chaos, que les gens se ruaient pour faire des provisions de nourriture, que l'armée avait investi les grandes villes, que les forces de sécurité avaient commencé leur répression et que la population s'était fait vacciner contre la grippe aviaire ?" Je suppose qu'il m'avait dit tout cela parce que j'étais lent à lui répondre.
Cependant, il avait entièrement raison sur ce point, personne ne mentionnait ces évènements. Les gens faisaient comme si rien ne s'était produit, mais je ne savais pas s'ils avaient vraiment effacé ces souvenirs de leur mémoire.
"Alors, j'imagine que tu as oublié, toi aussi, me dit-il, tête baissée.
- L'oncle, lui dis-je, je m'en souviens.
- Tu t'en souviens ?
- Oui. Je me souviens de tout ce qui s'est passé cette année-là."
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La plupart des gens n'accordent pas grande importance à la vérité, ils n'en ont pas les moyens: le prix à payer pour maintenir des convictions fermes est bien trop élevé. En outre, les faits réels sont souvent un souvenir douloureux, et qui ne préfère pas le plaisir à la souffrance?
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"Quel est le sens de l'existence" me demanda-t-elle un jour.Je balbutiai, essayant de trouver quelque chose de profond à répondre. Elle cita Jean-Paul Sartre: Nous devons être responsable de notre vie". J'étais amoureux.
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C'est merveilleux qu'il y ait encore autant de gens pour lire des livres.
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Les philosophes occidentaux disent que le bonheur consiste à être modérément célèbre et raisonnablement fortuné.
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