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Critique de ElsaK


ElsaK
05 décembre 2016
Dans la première moitié du roman, deux histoires s'entremêlement : Jack et sa famille en Californie, et Eduardo dans le Montana.
Jack est flic à Los Angeles. Ce qui signifie une paye qui baisse sans cesse, moins d'effectif dans les rues à cause des réductions de budget, un boulot dangereux et de moins en moins respecté par les citoyens. La réalité de la vie d'un américain "moyen" marié et père d'un enfant : hausse des impôts, accés difficile aux soins, chômage, factures, traites de la maison.
Jack a perdu son coéquipier un an auparavant, dans une fusillade, Tommy Fernandez.
Eduardo est le père de Tommy Fernandez : il vit seul, depuis le décés de sa femme, dans l'énorme propriété du Montana dont il a hérité après la mort de son patron. A l'abri des soucis financiers après une vie de dur labeur, il a un quotidien simple et bien réglé dans la solitude son ranch.
Alors que Jak est gravement blessé en service, Eduardo assiste à des phénomènes inquiétants devant sa maison. Les deux hommes vont passer les mois suivants à lutter pour leur survie : l'un en rééducation, l'autre à chercher ce qui le guette et tenter de le débusquer.
La deuxième moitié du roman se déroule uniquement dans le Montana, mais je n'en dis pas plus.

J'ai bien aimé ce roman. C'est bien écrit, les personnages ont du corps. L'auteur nous immerge dans le quotidien si différents de ces deux hommes. Je me suis attachée à tous les personnages en fait : l'épouse et le fils de Jack sont aussi au premier plan de l'intrigue, et ils sont sympas.
J'ai aimé la solidarité que décrit l'auteur : celle de la communauté de policiers et de leurs familles, mais aussi celle des voisins du ranch. Les gens se serrent les coudes pour survivre, faire face à des conditions de vie hostiles, à la violence, l'isolement, face à des conditions climatiques ardues ou au mépris des citoyens, etc Quelque soit les raisons, l'humanité émerge, dans le respect de l'autre, avec des valeurs saines et simples : ça fait du bien, un peu d'espoir dans cette nuit d'encre dégueulasse qu'est le monde.
Et, comme si la terre n'était pas assez polluée par la présence humaine égoïste et vicieuse, voilà qu'une entité surpuissante débarque par un portail devant le ranch d'Eduardo. Je l'ai trouvé originale, parce qu'elle n'est pas animée d'intentions particulières, et reste mystérieuse finalement. Cette créature est hostile, certes, mais surtout perplexe : le concept de mortalité lui échappe, et elle trouve l'être humain plutôt têtu, peu coopératif...Ça, c'est un vrai compliment à l'échelle interstellaire, non ?

Donc, un roman bien sympa.
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