AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Claude Lapointe (Illustrateur)Maurice Wajdenfeld (Traducteur)
EAN : 9782070507863
441 pages
Gallimard Jeunesse (02/09/2004)
4.07/5   27 notes
Résumé :
Le petit Mathias, devenu roi à la mort de son père, est confronté aux manipulations politiques et à la guerre. Avec courage et volonté, il fait face aux adultes pour tenter de réformer son royaume et rendre tous ses sujets heureux. Curieux du monde, il va vivre de multiples aventures, dont la rencontre avec un roi cannibale. Mais cette amitié africaine va déplaire aux rois blancs qui sèmeront des obstacles sur la route de Mathias vers l'égalité et la démocratie.
>Voir plus
Que lire après Le roi Mathias IerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Voilà un roman que tout le monde devrait lire, enfant comme adulte !

Paru à Varsovie en 1922, il faut attendre 1967 pour le voir publier en France. Son auteur est un éducateur et écrivain polonais qui oeuvra beaucoup pour les droits des enfants. Ce roman souhaite initier les enfants à la politique (et à l'apprentissage de la démocratie) et sensibiliser les adultes à la cause des enfants. Il est fort bien écrit... à travers une simple histoire imaginaire l'auteur parvient à expliciter pas mal de concepts.

Le personnage principal est un tout jeune garçon, Mathias, qui ne rêve que de s'amuser. Mais il est roi orphelin et doit gouverner son pays. Il souhaite le meilleur pour son peuple, cependant il a tout à apprendre. Avec son regard neuf, il tente des choses, sans compter sur la méchanceté ou la jalousie de ses adversaires.

Rédigé dans une langue accessible, comportant des explications claires et bien dosées afin que l'histoire suive son cours, avec un ton plutôt enjoué, ce roman ressemble plus à une fable qu'à un livre sérieux. Et pourtant on y apprend ce qu'est l'étiquette, la diplomatie, la dictature militaire, une réforme, un parlement, l'immunité parlementaire, un stratagème de guerre…
Bien sûr il faut replacer ce roman dans l'époque où il a été écrit pour mieux comprendre comment sont montrés les Rois noirs et leur peuple (de vrais sauvages), et que l'on en est encore qu'au début de l'aviation.

Précurseur de la Convention des Droits de l'enfant, Korczak initie des points de réflexion très intéressants sur l'éducation de l'enfant, l'enseignement, l'instruction citoyenne, la nécessité de savoir écrire pour communiquer (que l'on soit jeune ou vieux).
Je finirai cet avis avec deux citations :
« Mathias aurait étudié avec plus d'entrain et aurait tout appris plus vite si on l'avait laissé poser les différentes questions qui lui passaient par la tête. » (p. 26)

« Les enfants auront les mêmes droits que les adultes et ils seront des citoyens à part entière. Les enfants obéiront, non plus parce qu'ils auront peur, mais parce qu'ils voudront eux-mêmes que l'ordre règne partout ». (p. 312)
Commenter  J’apprécie          263
Voilà un roman que tout le monde devrait lire, enfant comme adulte !

Paru à Varsovie en 1922, il faut attendre 1967 pour le voir publier en France. Son auteur est un éducateur et écrivain polonais qui oeuvra beaucoup pour les droits des enfants. Ce roman souhaite initier les enfants à la politique (et à l'apprentissage de la démocratie) et sensibiliser les adultes à la cause des enfants. Il est fort bien écrit... à travers une simple histoire imaginaire l'auteur parvient à expliciter pas mal de concepts.

Le personnage principal est un tout jeune garçon, Mathias, qui ne rêve que de s'amuser. Mais il est roi orphelin et doit gouverner son pays. Il souhaite le meilleur pour son peuple, cependant il a tout à apprendre. Avec son regard neuf, il tente des choses, sans compter sur la méchanceté ou la jalousie de ses adversaires.

Rédigé dans une langue accessible, comportant des explications claires et bien dosées afin que l'histoire suive son cours, avec un ton plutôt enjoué, ce roman ressemble plus à une fable qu'à un livre sérieux. Et pourtant on y apprend ce qu'est l'étiquette, la diplomatie, la dictature militaire, une réforme, un parlement, l'immunité parlementaire, un stratagème de guerre…
Bien sûr il faut replacer ce roman dans l'époque où il a été écrit pour mieux comprendre comment sont montrés les Rois noirs et leur peuple (de vrais sauvages), et que l'on en est encore qu'au début de l'aviation.

Précurseur de la Convention des Droits de l'enfant, Korczak initie des points de réflexion très intéressants sur l'éducation de l'enfant, l'enseignement, l'instruction citoyenne, la nécessité de savoir écrire pour communiquer (que l'on soit jeune ou vieux).
Je finirai cet avis avec deux citations :
« Mathias aurait étudié avec plus d'entrain et aurait tout appris plus vite si on l'avait laissé poser les différentes questions qui lui passaient par la tête. » (p. 26)

« Les enfants auront les mêmes droits que les adultes et ils seront des citoyens à part entière. Les enfants obéiront, non plus parce qu'ils auront peur, mais parce qu'ils voudront eux-mêmes que l'ordre règne partout ». (p. 312)
Commenter  J’apprécie          180
Je n'avais jamais entendu parler de l'auteur, Janusz Korczak, qui pourtant apparaît comme un des précurseurs reconnus des droits des enfants.
Et il est justement question des droits des enfants dans ce roman pédagogique.
Un jeune prince devient roi à la mort de son père, bien qu'enfant. Nous suivons ce petit garçon, qui ne sait même pas encore lire, et qui ne connaît pas la manière de gouverner un pays dans cet apprentissage et l'adaptation nécessaire de l'enfant au monde des adultes.
Ecrit pour des enfants, le style est parfois désuet et trop enfantin pour aborder des sujets qui ne le sont pas toujours. Cette dichotomie est parfois lassante et souvent ennuyeuse et pourtant le roman reste intéressant.
Découverte de la guerre et de ses conséquences, de la démocratie, de la différence, ...Certains points de politique et de diplomatie avec ses trahisons sont abordés.
On sent une vraie volonté de didactique de la démocratie (ici intégrée dans une royauté) et un parti pris pour une volonté que les enfants aient le droit à la parole; tout en les éduquant à comprendre comment ils peuvent faire avancer les choses.

Lecture à accompagner, mais un point de départ propice à la discussion avec des enfants en éducation civique.
Quoique certainement trop dense pour des jeunes enfants et un style trop ennuyeux pour des plus grands. Peut-être en living book dans l'idée d'une pédagogie de type pédagogie Mason?

En tout cas le livre, qui est très beau, avec des images amusantes et des gros caractères, peut néanmoins, par son épaisseur, rebuter les plus jeunes.

Commenter  J’apprécie          51
Pour un enfant, être roi, c'est magique : on peut rester jouer après l'heure du coucher, manger ce qu'on veut, donner des ordres aux adultes, avoir tous les jouets que l'on désire. Mais Mathias revêt sa couronne sans grand plaisir. Son père, le vieux roi, vient de mourir. Il est orphelin et très triste.
Loin de faire ce qu'il veut, Mathias doit se plier à un cérémonial ennuyeux et stupide. Son petit déjeuner doit durer moins de seize minutes et trente-cinq secondes, car c'est le temps que ce repas prenait à son grand-père Jules le Vertueux. La salle du trône n'est pas chauffée en hiver, depuis que son arrière-grand-mère Anne la Pieuse a failli mourir asphyxiée.
Mais le pire, pour Mathias, est que ses ministres le tiennent dans l'ignorance : on le juge trop jeune pour s'occuper de son royaume. Pourtant, un roi doit prendre soin de ses sujets. Comment Mathias peut-il assumer son devoir, quand il ne parvient ni à savoir ce que les adultes décident, ni à leur faire accepter ses ordres ?
De son vrai nom Henryk Goldszmit, le médecin-pédiatre et pédagogue polonais Janusz Korczak a milité activement pour les droits des enfants. Il a fondé deux orphelinats et les a organisés en deux Républiques dotées d'un Parlement, d'un tribunal et d'un journal, une tentative de responsabilisation qui trouve des échos dans « le roi Mathias Ier ». Mais Korczak est surtout célèbre pour son refus d'abandonner les enfants de l'orphelinat du ghetto de Varsovie déportés vers Treblinka, où il les a accompagnés et est mort en 1942.
Commenter  J’apprécie          50
Voici de la littérature jeunesse intéressante et intelligente. Je n'en attendais pas moins de Janusz Korczak, pédagogue polonais de la première moitié du vingtième siècle, qui s'est occupé sa vie durant d'orphelins, allant même jusqu'à la leur sacrifier.

Ce livre, en nous présentant les aventures de Mathias, fils de roi et orphelin, nous parle de politique en nous montrant diverses facettes des régimes monarchiques et parlementaires.
On retrouve aussi certaines des préoccupations fortes de Korczak, comme le droit des enfants. Korczak soulève des problèmes de façon très habile – par exemple comment user de ses droits dans le respect des autres – sans pour autant apporter de réponse. Et c'est ce qui fait la force de cette réflexion, je trouve, à chacun de se faire sa propre opinion, à partir de sa propre expérience. La lecture de ce livre en est une.
On retrouve aussi des réflexions sur l'égalité des filles et des garçons, sur l'égalité entre les peuples. A noter toutefois une vision d'abord très caricaturale des sauvages noirs, qui ne dénote que parce qu'elle est d'un autre temps. Ceci est signalé dans une page d'avertissement au lecteur, mais qui nécessite à mon avis un échange plus approfondi sur le sujet.
Même sur la forme c'est un beau livre. Il est découpé en cinquante-trois chapitres de longueur très équilibrée, parce qu'il a été conçu en étant raconté jour après jour aux enfants de l'orphelinat dont Korczak avait la charge.
L'édition est soignée aussi, avec une enluminure à chaque début de chapitre et un dessin à la fin.

Je suis très contente de mon choix et je remercie babelio d'organiser Masse critique et les éditions du Rocher d'y participer.

Lien : https://chargedame.wordpress..
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Je ne comprends pas, reconnut Mathias. Combien faut-il de temps pour arriver à tout comprendre ?
- Une bonne cinquantaine d'années, répondit le ministre.
Mathias soupira. La couronne lui avait toujours paru bien lourde à porter, maintenant elle semblait avoir le poids d'un boulet de canon.
Commenter  J’apprécie          90
Mathias aurait étudié avec plus d’entrain et aurait tout appris plus vite si on l’avait laissé poser les différentes questions qui lui passaient par la tête.
(p. 26)
Commenter  J’apprécie          160
Les adultes ne devraient pas lire mon livre ; il y a des chapitres qui ne leur sont pas destinés, ils ne les comprendraient pas et ils s'en moqueraient. Mais s'ils veulent absolument lire ce roman, qu'ils essayent tout de même, on ne peut rien interdire aux grandes personnes car elles n'obéissent pas ; et qui pourrait les en empêcher ?
Commenter  J’apprécie          30
Les enfants pensent qu'ils ne pourront jamais devenir ministre, voyageur ou écrivain, cela n'est pas vrai.
Commenter  J’apprécie          60

autres livres classés : littérature polonaiseVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (61) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1525 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *}