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Critique de Flaubauski


Parce que la quatrième le fait très bien pour moi, pour une fois, voici en quelques mots le point de départ du roman de Thomas Korovinis : "Thessalonique, années 1960. le député de gauche Grigoris Lambrakis est assassiné par les fascistes. Alors que le coup d'État menace, on arrête le « monstre de Seikh Sou », criminel en série qui sévit dans la forêt éponyme depuis quelques années. C'est Aristos, jeune orphelin marginal, qui vivote de petits larcins et de prostitution. Une enquête expéditive et un procès bâclé : le fait divers idéal pour détourner l'attention d'un événement politique majeur."

L'auteur va nous conter Aristos à travers tous ceux qui l'ont connu, de sa plus petite enfance jusqu'au moment de son exécution par peine de mort. Ce qu'il nous conte ainsi, c'est la vie terriblement banale, finalement, de cet orphelin de père, avec une mère ayant du mal à subvenir aux besoins de ses trois enfants à la mort de son mari, sans véritables attaches, familiale, amicale, amoureuse... le parfait bouc émissaire en somme, qui ne manquera à personne selon ceux qui ont décidé de l'accuser d'être le monstre de Seikh Sou sans véritable preuve, les témoignages disséminés au fil du roman laissant également penser le contraire.

Roman polyphonique bien mené, qui laisse la parole aux plus proches d'Aristos en des chapitres très brefs, parole individualisée par un langage bien propre selon les personnages ; roman sociologique qui décrit la Thessalonique populaire des années 60, forte d'une importante population d'origine turque s'expliquant par l'histoire même de la ville, avec beaucoup de réalisme et de vivacité ; roman politique enfin, qui dénonce l'injustice et le pouvoir des puissants avec une verve aux accents parfois poétiques, le cycle de la mort est une très belle découverte, que je n'oublierai pas de sitôt.
Lien : https://www.aubonheurdesmots..
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