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EAN : 9782507004873
237 pages
Luc Pire (18/02/2010)
3.95/5   10 notes
Résumé :
Roman sur l’inacceptable condition humaine, Éternels Instants
retrace le parcours de trois générations de Eugen : la rencontre des grands-parents de Cédric, pendant la Seconde Guerre mondiale ; le destin tragique de Bernard Eugen, père de Cédric ; et la quête insatiable de sens dans laquelle se lance ce dernier.

Tiraillés entre le hasard le plus absurde et la prédestination la plus mathématique, les personnages d’Éternels Instants défilent, ino... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Surprise du début à la fin!

Le récit commence lentement, avec une présentation progressive des protagonistes, et avec une écriture très particulière à un tel point que j'ai pu croire avoir affaire à un exercice de style . D'où une certaine inquiétude : pas sûre de pouvoir tenir 156 pages, même si la façon de procéder était intéressante, laissant supposer un désordre mental pas ordinaire chez le personnage.
Et puis peu à peu, une histoire se dessine, mettant en jeu 3 générations, et l'intrigue apparaît, chaque chapitre levant le voile progressivement sur ce qui apparaissait comme des incongruités, pour laisser place à une belle et sombre histoire de transmissions familiales.
J'ai été complètement séduite par ce roman, tant sur le fonds que sur la forme. J'ai aussi apprécié les multiples occasions saisies pour approfondir un certain nombre de réflexions sur de banals actes du quotidiens qui nous renvoient à notre mystérieuse condition humaine, emprisonnée dans es limites temporelles.
Et je me suis demandée si en filigrane , une contrainte oulipienne ne constituait pas la trame de ce récit très original
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Quel curieux roman que ces « éternels instants ». Mais attention ! Une curiosité qui fait du bien.
La première chose qui surprend, c'est ce style très particulier. Une écriture qui dans un premier temps m'a bien sûr fait penser à Georges Perec et son célèbre « exercice de style ». Mais en fait non. Si la plume d'Edgar Kosma rappelle celle de l'auteur Oulipiste, elle le fait seulement de loin. L'auteur joue avec les répétitions des mots, des phrases, nous embarquant dans une sorte d'absurdité, frôlant parfois le ridicule, tout en se gardant bien de ne jamais franchir la frontière entre les deux. En fait, dans le style, Edgar Kosma me fait surtout penser à Raymond Devos et ses sens dessus-dessous… ces phrases alambiquées où les mots s'imbriquent et s'entremêlent, donnant l'impression que la phrase n'a aucun sens, alors qu'en réalité, et bien si il y a bien une signification dans chacune de ses phrases.

Là où certains auteurs auraient pu me barber à multiplier les effets comiques de répétition (du genre lire trois fois exactement les mêmes phrases à la virgule près), E. Kosma a réussi à susciter mon intérêt et même à me faire sourire les trois fois. J'ai presque envie de dire que ce livre mériterait d'être lu rien que pour son style.

Mais il y a aussi une histoire… Et c'est tant mieux ! Et je dois dire que j'ai énormément aimé la façon dont l'auteur immisce le lecteur dans cette histoire de famille intergénérationnelle. Au début, il faut bien l'avouer, il ne se passe rien. L'auteur se contente de nous raconter une bribe de vie, une rencontre entre un jeune homme et une jeune femme, entre deux bombardements de la première guerre Mondiale. A première vue, ce couple presque banal pourrait sembler bien ennuyeux pour captiver un lecteur. Mais non. Car l'auteur arrive à faire de leur banalité une histoire… banale mais étrangement intéressante. Et c'est là que réside selon moi toute l'absurdité de ce texte. Tout du moins dans sa première partie, car la suite nous réserve quelques surprises dans le destin de cette famille.

J'ai aimé la façon dont l'auteur arrive à lier les différentes générations entre elles malgré un fil presque trop ténu qui les unit.
J'ai aimé le fait que derrière cette écriture absurde réside un questionnement sur notre propre existence et sur nos choix, aussi anodins soient-ils.

En réalité, je trouve qu'il n'est pas évident de parler de ce roman et surtout d'argumenter. Parce que j'aurais bien envie de vous détailler en long en large et en travers le pourquoi du comment j'ai adoré et qu'il mérite selon moi d'être lu, mais j'ai cette étrange impression qu'aucun de mes arguments ne sera à la hauteur de ce que j'aimerais communiquer. Alors je vais faire simple : Oui, Eternels instants est un formidable récit, et Oui, je vous invite sans retenue à le découvrir.
Lien : http://desliresdestoiles.wor..
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Absurdité de la vie
Ou absurdité du temps
La vie n'a qu'un temps
Et le temps une seule vie.

Former une suite de nombres
Est pour Armand Eugen
Une manière de laisser l'empreinte de ses gènes
Afin de ne pas finir dans la pénombre.

Quand mourir est la seule liberté
Etre ou ne pas être en essence
Est-ce une question de sens
Qui reste dans l'éternité ?

Cédric est un prénom ludique
Qui suit une certaine logique
Le début commence par la fin
Et du grand-père reprend le turbin.

Vingt-six lettres, des mots, une musique
L'atmosphère d'Amélie Poulainc au cinéma
À lire sous la plume d'Edgar Kosma
Une envolée, du style... et des mathématiques!
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Note de l'auteur : Mon premier roman se construit autour d'une question existentielle simple : à partir du moment où l'on se retrouve propulsé au monde, de quels contenus remplir son existence finie ? Les trois segments de la famille Eugen - personnages centraux d'Éternels instants - apportent, chacun à leur manière, une réponse absurde et extrême à cette question universelle. Mais l'absurde n'est-il finalement pas la manière la plus universelle d'exercer son humanité, en prenant pleinement conscience de son être et de sa finitude ?
Lien : http://www.renaissancedulivr..
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
A un autre niveau - ni supérieur, ni inférieur ; rien d'autre qu'autre - ce bonheur candide atteignit son paroxysme lorsque Cédric, évoquant son prénom, remarqua que celui commençait et se terminait par la même lettre : un "c", comme dans "consonne". De plus, le "c" est la troisième lettre de l'alphabet et les deux syllabes de son prénom comptent chacune trois lettres. Et encore : quel que fut le sens de la lecture de ce prénom, sa composition restait identique : consonne, voyelle, consonne, consonne, voyelle, consonne.
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Cédric Eugen est un être humain. Parmi une multitude d’autres choses, toutes aussi diverses les unes que les autres, cela signifie qu’il n’a pas toujours existé, qu’il n’existera pas toujours et qu’il n’existe donc pas de manière absolue. Cela signifie aussi qu’il vit perpétuellement face au choix suivant : se séparer de son existence au moment où il le décide ou attendre que la mort vienne l’en déposséder au moment qu’elle trouvera opportun. Pour l’instant, Cédric Eugen n’a pas encore fait son choix. Son existence, bien qu’elle n’ait pas existé pendant des milliards d’années et qu’elle n’existera bientôt plus pendant d’autres nouveaux milliards d’années, se contente tout simplement d’être vécue.
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Même si les choses nous SEMBLENT parfois relatives, il n'est pas très exact de dire que tout EST relatif. Cela n'a pas beaucoup de sens, car les choses sont relatives ENTRE ELLES, et non de manière aboslue.
...
"Tout est relatif" est un pur non-sens. Ce n'est rien moins que le paradoxe de la relativité absolue,
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L'inacceptable condition de l'Homme - qu'il est cependant contraint d'accepter s'il veut vivre - consiste à ne pas toujours exister et, surtout, à ne pas exister de manière absolue. Pour ceux et celles qui, durant une période d'une durée relative, sont violemment projetés dans un monde sans qu'on leur ait demandé leur avis, entre le suicide et la mort involontaire, il n'existe aucune alternative.
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Est-il possible de produire un nombre illimité d'oeuvres avec un nombre illimité de mots ? D'une certaine manière, il semble bien que oui : il suffit de regarder les tonnes de productions littéraires qui engloutissent nos bibliothèques avec seulement ving-six lettres différentes.
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Video de Edgar Kosma (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Edgar Kosma

Le Belge - Une journée à l'imprimerie avec Edgar Kosma et Pierre Lecrenier
Une journée à l'imprimerie avec Edgar Kosma et Pierre Lecrenier, auteurs de la BD "Le Belge" (en librairie le 6 novembre 2013 aux Éditions Delcourt). http://www.editions-delcourt.fr/catalogue/bd...
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