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Nicolas Richard (Traducteur)
EAN : 9782916589220
175 pages
Cambourakis (01/10/2008)
3.69/5   26 notes
Résumé :
Horse Badorties se lève et se couche dans sa turne du Lower East Side, navigue du Bronx à Chinatown, plane sur les hauteurs de Brooklyn. Son immense parapluie sur l'épaule, son merveilleux ventilateur à la main- le fan, man, rafraîchissant - pour rester cool en toutes circonstances, Horse arpente les rues mythiques du New York sixties, maestro en quête de jolies recrues pour la Chorale de l'Amour, sa principale lubie. Sous ses allures clochardesques de Yogi foutraqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Salut, mec, ma critique sera courte et rapide.
L'histoire de Horse BADORTIES, mec, un type complétement déjanté qui vit dans plusieurs petites turnes dégueulasses, mec, remplies de boites de conserves et autres ordures.
Son but, mec, est de réaliser une superbe chorale qu'il appelle La Chorale de l'Amour, mec. Cette chorale est construite avec seulement des jeunes filles de quinze piges trouvées dans la rue suite à des fugues, mec, où a un égarement lié à la drogue, l'alcool... Horse ne manquera pas de leur faire partager sa passion pour les plantes vertes, mec, ainsi que sa haine pour les portoricains.
Alors, mec, Horse parviendra t-il à faire chanter sa chorale d'après toi ?

Découvrez le superbe roman de William KOTZWINKLE qui mérite d'être lu. Malgré son argo contemporain, parfois un peu lourd, il parvient à transmettre une réelle émotion pour ce pauvre Horse Badorties.
A lire de toute urgence, mec.
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Le flux mental exceptionnellement cool d'un clochard céleste.

Livre culte aux États-Unis depuis sa sortie en 1974, Fan Man a été traduit en français seulement en 2008, grâce au flair des éditions Cambourakis.

Kurt Vonnegut Jr. dit fort justement en préface que ce texte peut, pour les déchiffreurs les plus vifs et les moins inhibés, laisser "entendre un flux mental comme on n'en avait encore jamais entendu avant sa publication", flux parfaitement rendu en français grâce au talent de son traducteur Nicolas Richard.

Horse Badorties vit dans une turne qu'il occupe clandestinement, au milieu de monceaux d'objets et d'ordures, et il arpente les rues de New-York avec son ventilateur, sa besace et son immense parapluie pour recruter des jeunes filles mineures pour sa chorale de l'Amour, son grand projet.

Clochard hippie aux allures de "Dude", Horse Badorties est un hyperactif aux idées démesurées, qu'il a du mal à suivre à cause de troubles de l'attention et des drogues bizarres qu'il croise sur son chemin. Alors il se parle, il ne cesse de passer des coups de téléphone sans queue ni tête et il s'enregistre parfois, dans ce monologue de fou génial, pour ne jamais oublier ce qu'il est en train de faire, qui il est et où il va.

Dans le Lower East Side des années 60, William Kotzwinkle nous entraîne avec ce monologue intérieur d'Horse Badorties sur une planète déjantée, dont on adopte la langue presque instantanément. Un pur régal.

*«Je suis tout seul dans ma turne, mec, ma turne avec des détritus jusqu'au plafond. Des partitions empilées, des tas de sacs-poubelle bourrés d'ordures et, par terre, des poêles à frire tout encroûtées, incrustées de mouchetures de saloperies putréfiées dans la graisse. Ma turne à moi, mec, ma petite turne à moi de Horse Badorties dans le Lower East Side.
Je viens juste de me réveiller, mec. Horse Badorties vient juste de se réveiller et se traîne dans l'abominable mer de crasse, mec, qu'il appelle son chez-soi. Traversée des pièces de ma turne, mec, entre le verre pilé et les tas de fringues cradingues parmi lesquels je vais choisir ma garde-robe du jour. Tiens, fourré dans une poubelle, un futal salingue incroyablement froissé. Et là, mec, sous un tas de journaux mouillés, une chemise, mec, avec une manche. Tout ce qu'il me faut, maintenant, mec, c'est une cravate, et justement, voilà un serpent japonais, un jouet en caoutchouc en parfait état, mec, dont je peux facilement faire un noeud à peu près correct, qui ressemble à une boule de spaghetti ratatinés.»*

Un objet littéraire bizarre, hilarant et incontournable, que tu es OBLIGÉ de lire, mec.

Retrouvez cette note de lecture, et toutes celles de Charybde 2 et 7 sur leur blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2015/04/15/note-de-lecture-fan-man-william-kotzwinkle/
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Paru en 1974, traduit en France en 2008 par les excellentes éditions Cambourakis dans une traduction du non moins excellent Nicolas Richard (encore une fois impeccable malgré un texte pourtant pas simple), Fan Man est un des multiples OVNI de la galaxie Kotzwinkle. Fan Man, donc, est le récit à la première personne des pérégrinations, quelques jours durant, de Horse Badorties, sorte de clochards dont la vie est vouée à la collecte d'objets disparates, aux substances hallucinogènes et à la préparation de la représentation de la Chorale de l'Amour. Celle-ci est composée essentiellement de fugueuses de quinze ans que Horse Badorties aimerait bien amener dans sa piaule crasseuse du Lower East Side de Manhattan mais avec lesquelles il est bien incapable de conclure quoi que ce soit, affligé qu'il est par ses multiples obsessions qui le poussent avec un besoin impérieux à régulièrement laisser totalement en plan ce qu'il est en train de faire. Dans ce New York caniculaire dans lequel il erre avec son pardessus et son ventilateur, Horse Badorties déverse ses pensées, tire ses multiples plans sur la comète et se réjouit.
« Je suis dans ma petite turne de Horse Badorties, mec, coup d'oeil alentour. C'est la turne la plus chouette que j'aie jamais eue, mec, et j'en récupère une autre exactement au bout du couloir. Deux turnes, mec. le loyer sera cher mais ce n'est pas si terrible quand on ne le paye pas. Et avec deux turnes, mec, j'aurai la place pour les répètes de la Chorale de l'Amour, mec, et on chantera notre sainte musique et on l'enregistrera sur mon magnéto japonais portatif à piles tout déglingué, aux piles corrodées, quasi mortes, mec, et quand on rembobinera pour réécouter, on ne pourra pas l'entendre. C'est merveilleux, mec. »
Souvent marrant, parfois hilarant, et à certains moments grave derrière cet humour de façade, Fan Man est un roman étonnant sur la forme et sur le fond.
Le fond, c'est cette plongée dans l'intimité des pensées de Horse Badorties qui a d'évidence quelque chose d'amusant mais aussi de dérangeant. Car derrière le discours baba, la description d'une frange de la contre-culture new-yorkaise version lumpenprolétariat, il y a aussi la folie – pas furieuse du tout, bien au contraire – et l'impression d'un personnage conscient de s'y enfoncer et partagé entre la délectation et une certaine crainte. Une folie qu'il est parfois difficile de regarder en face.
La forme, c'est cette logorrhée sans aucune pause, presque deux-cents pages durant, et ces pensées qui sautent du coq à l'âne, les actes sans logique apparente. Et si l'on se prend au jeu au début, il faut bien admettre que cela devient usant au bout d'un moment. L'effet de surprise passé, le débit ininterrompu de Horse Badorties finit parfois par lasser et, lorsque l'on referme Fan Man, on se demande un peu où l'auteur a voulu nous amener. Nulle part sans doute. Et certainement n'y a-t-il pas une quelconque morale ou conclusion à tirer de tout cela.
Le voyage n'est donc pas désagréable, un peu long parfois. C'est une curiosité.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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A la foie dôle et attachant Horse Badorties nous dévoile ses journées bien remplies malgrées tout. Constamment à la recherche de "poulettes" pour la chorale de son ami et de lui même. Et vendre des ventilateurs à pile dans le train pour "rafraîchir" les clients à qui il en propose. Ou modifié le prix d'un costume channel avec un marqueur noir pour le payer vraiment à bas prix. Un roman qu'on ne s'arrête surtout pas de lire sous aucun prétexte ! Très drôle et très bien écrit. Un personnage comme on aimerais connaitre dans la vrai vie.
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Difficile d'écrire un billet sur ce livre culte, publié en 1974. Mais si vous aimez le cinéma, dîtes-vous qu'il est le père spirituel du Big Lebowski des Frères Cohen. J'avoue que s'il m'arrive de sauter des préfaces, celle-ci, signée Kurt Vonnegut est indispensable ! Car n'importe quel lecteur non averti – risque de partir en fuyant !

Kurt Vonnegut nous invite à découvrir ce roman culte qu'il décrit comme une musique qu'on avait jamais entendue avant. Et c'est le cas ! Partons à la rencontre de Horse Badorties – le héros de ce roman étrange, où il est le double narrateur. Car Horse est un homme à part – le « hippie loser » – le hoarder bourré de tics et de tocs qui ne vit qu'au gré de ses obsessions et de ses lubies, la plus grande : réunir une chorale composée de jeunes femmes, de musiciens en vue d'un grand concert, accompagné du ronron d'une centaine de ventilateurs !
Horse va vous faire peur : l'homme est un hoarder – signification : il accumule des centaines de choses dans son appartement, au point de ne plus pouvoir retrouver l'évier ou les toilettes. A tout ce foutoir s'ajoutent tous les déchets car Horse ne jette rien. Menacé d'expulsion, Horse a toujours une solution. L'homme a une allure effrayante, il le dit lui-même en apercevant son visage dans un miroir, la barbe longue, les cheveux sales, avec des morceaux de nourriture coincés dans ses poils de barbe, un long manteau et un sac plein à craquer de choses inutiles – mais essentielles aux yeux de notre obsédé. Pas sexuel. Non, vous vous souvenez des troubles obsessionnels compulsifs de Jack Nicholson dans le film Pour le Meilleur et pour le pire ?
Horse en est victime et il est sans cesse assailli d'idées, il doit lutter contre une voix intérieure qui lui commande de ne pas sortir de chez lui, et doit perpétuellement lutter pour aller faire ce qu'il s'est promis de faire. Toutes les excuses sont bonnes pour retourner dans sa turne. Son repaire, son repli. Attention : Horse adore la fumette et à cette époque, Big Apple regorge d'amis potentiels fumeurs de joints, champignons, mariejeanne, Horse fume de tout ! Horse est donc perpétuellement shooté et peut se donner corps et âmes à ses lubies.

suite sur mon blog !
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je suis tout seul dans ma turne, mec, ma turne avec des détritus jusqu’au plafond. Des partitions empilées, des tas de sacs-poubelle bourrés d’ordures et, par terre, des poêles à frire tout encroûtées, incrustées de mouchetures de saloperies putréfiées dans la graisse. Ma turne à moi, mec, ma petite turne à moi de Horse Badorties dans le Lower East Side.
Je viens juste de me réveiller, mec. Horse Badorties vient juste de se réveiller et se traîne dans l’abominable mer de crasse, mec, qu’il appelle son chez-soi. Traversée des pièces de ma turne, mec, entre le verre pilé et les tas de fringues cradingues parmi lesquels je vais choisir ma garde-robe du jour. Tiens, fourré dans une poubelle, un futal salingue incroyablement froissé. Et là, mec, sous un tas de journaux mouillés, une chemise, mec, avec une manche. Tout ce qu’il me faut, maintenant, mec, c’est une cravate, et justement, voilà un serpent japonais, un jouet en caoutchouc en parfait état, mec, dont je peux facilement faire un noeud à peu près correct, qui ressemble à une boule de spaghetti ratatinés.
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Je viens juste de me réveiller, mec. Horse Badorties vient juste de se réveiller et se traîne dans l’abominable mer de crasse, mec, qu’il appelle son chez-soi. Traversée des pièces de ma turne, mec, entre le verre pilé et les tas de fringues cradingues parmi lesquels je vais choisir ma garde-robe du jour. Tiens, fourré dans une poubelle, un futal salingue incroyablement froissé. Et là, mec, sous un tas de journaux mouillés, une chemise, mec, avec une manche.Tout ce qu’il me faut, maintenant, mec, c’est une cravate, et justement,
voilà un serpent japonais, un jouet en caoutchouc en parfait état, mec, dont je peux facilement faire un noeud à peu près correct, qui ressemble à une boule de spaghetti ratatinés.SPAGHETTI ! MEC! Maintenant ça me revient. C’est
pour ça que je me suis levé de la fosse septique qui me sert de paddock, mec, à cause des grondements de mon bide.
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Je suis tout seul dans ma turne, mec, ma turne avec des détritus jusqu’au plafond. Des partitions empilées, des tas de sacs-poubelle bourrés d’ordures et, par terre, des poêles à frire tout encroûtées, incrustées de mouchetures de saloperies putréfiées dans la graisse. Ma turne à moi, mec, ma petite turne à moi de Horse Badorties dans le Lower East Side.
Je viens juste de me réveiller, mec. Horse Badorties vient juste de se réveiller et se traîne dans l’abominable mer de crasse, mec, qu’il appelle son chez-soi. Traversée des pièces de ma turne, mec, entre le verre pilé et les tas de fringues cradingues parmi lesquels je vais choisir ma garde-robe du jour. Tiens, fourré dans une poubelle, un futal salingue incroyablement froissé. Et là, mec, sous un tas de journaux mouillés, une chemise, mec, avec une manche. Tout ce qu’il me faut, maintenant, mec, c’est une cravate, et justement, voilà un serpent japonais, un jouet en caoutchouc en parfait état, mec, dont je peux facilement faire un noeud à peu près correct, qui ressemble à une boule de spaghettis ratatinés.
SPAGHETTI ! MEC ! Maintenant ça me revient. C’est pour ça que je me suis levé de la fosse septique qui me sert de paddock, mec, à cause des grondements de mon bide. C’est l’heure du petit-déjeuner, mec. Mais d’abord, je dois passer un coup de fil en Alaska.
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Je suis dans ma petite turne de Horse Badorties, mec, coup d’œil alentour. C’est la turne la plus chouette que j’aie jamais eue, mec, et j’en récupère une autre exactement pareille au bout du couloir. Deux turnes, mec. Le loyer sera cher mais ce n’est pas si terrible quand on ne le paye pas. Et avec deux turnes, mec, j’aurai la place pour les répètes de la Chorale de l’Amour, mec, et on chantera notre sainte musique et on l’enregistrera sur mon magnéto japonais portatif à piles tout déglingué, aux piles corrodées, quasi mortes, mec, et quand on rembobinera pour réécouter, on ne pourra pas l’entendre. C’est merveilleux, mec.
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Andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille andouille...
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Vidéo de William Kotzwinkle
Attention, voici un album poilant ! Alain Kokor adapte avec brio le roman culte de William Kotzwinkle. Quand un ours se rend à New York avec le manuscrit abandonné d?un roman, il ne faut pas longtemps pour que le plantigrade devienne la coqueluche du monde des lettres. Et vous, on vous a déjà dit que vous ressembliez à Hemingway ?
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