AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226231550
275 pages
Albin Michel (05/10/2011)
3.72/5   9 notes
Résumé :
De temps à autre apparaît un jeune écrivain d'une maturité exceptionnelle, dont les personnages incarnent une expérience peu commune.
Sana Krasikov est de ceux-là. Avec L'an prochain à Tbilissi, elle s'impose d'emblée comme une voix majeure, influencée par les traditions littéraires juive, russe et américaine. Dans ses nouvelles au ton doux-amer, cette jeune Américaine d'origine ukrainienne décrit les réussites et les défaites d'immigrés d'Europe de l'Est, ve... >Voir plus
Que lire après L'an prochain à Tbilissi : NouvellesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
L'auteure est née en 1979 en Ukraine, mais a déménagé avec sa famille très jeune en Géorgie, la patrie d'origine d'un certain Staline, qui à Tiflis, maintenant Tbilissi, a suivi des cours au petit séminaire ... sans grands effets apparemment.

Sana Krasikov est ensuite partie aux États-Unis, où en 2001, à l'âge de 22 ans elle a été diplômée de l'université de Cornel à Ithaka dans l'État de New York.
En 2009, elle s'est mariée avec le journaliste Gregory Warner, connu pour ses émissions à la radio.
Actuellement, elle est chargée de cours de littérature aux universités de Cornel et d'Iowa.

Son recueil de nouvelles, publié en 2010 et traduit en onze langues a été un succès acclamé à travers les États-Unis. Son second ouvrage "Les patriotes", sorti en 2017 a été immédiatement un véritable best-seller.

Son début "One More Year" en V.O. compte 8 nouvelles d'environ 35 pages chacune.

Je commence mon billet par la nouvelle numéro 3, "L'alternative", tout simplement parce que c'est celle qui m'a plu le plus.

Jeune homme Victor a été amoureux de Mila, une virtuose du piano qui adorait jouer le deuxième concerto pour piano de Rachmaninov. Ambitieux, il décide de marier Vera pour obtenir, comme Ukrainien, une "prospiska" carte de résidence à Saint-Pétersbourg plutôt que de rentrer à Jytomyr, une ville laide plein de béton à l'ouest de Kiev.

Un soir, à un mariage juif orthodoxe, il rencontre la mère de Mila et apprend que sa fille Alina habite New York. Mila elle-même est décédée dans un accident de voiture en rentrant d'un concert, il y a déjà un bon bout de temps.
Bizarrement, il passe un coup de fil à Alina et l'invite à dîner dans un restaurant près de son flat new-yorkais. Surprise, la jeune fille accepte. Il va de soi qu'il ne peut résulter rien de cette rencontre entre une fille qui est au début de ses études de médecine et un vieux monsieur qui a 2 fils de l'âge d'Alina.
Sana Krasikov très habilement nous présente cette initiative irréelle de Victor sans toutefois trancher elle-même. Une situation qu'en Allemand l'on qualifie de "unheimlich" ou d'inquiétante étrangeté.

Dans "Cher et tendre" nous faisons la connaissance d'Anna, originaire de Nijzni Novgorod en Russie et Ryan, un jeune homme du Nouveau Monde.
Ils ont tous deux 22 ans, sont mariés, s'aiment à leur façon, mais leur relation n'est guère simple. Comme l'explique Anna à un moment donné : "Un avenir avec Ryan, ce serait comme rester en Russie."

Je ne compte pas résumer les autres nouvelles ici, mais plutôt souligner leurs caractéristiques principales, qui relèvent d'un déracinement et d'une rupture entre les générations et plus spécialement entre ceux qui ont traversé l'Atlantique et ceux qui sont restés en Russie ou dans une des républiques de l'ancien empire soviétique, telle la Géorgie.

J'ai bien aimé la langue et le style de Sana Krasikov qui sont très variés et souvent subtils. Elle analyse avec la même aisance les particularités psychologiques de ses personnages "victimes de nos illusions", qu'elle s'attaque aux mauvais souvenirs de son ancien monde : "Dans le métro, je fus accueilli par l'habituel océan de mines austères... On aurait dit que tout le monde à Moscou souffrait de la même rage de dents".

Pas étonnant donc que Sana Krasikov fasse partie des 5 jeunes écrivaines russes que la journaliste littéraire du "Moscow Times", Michele A. Berdy nous conseille vivement de suivre dans un article du 5-11-2018. Les autres sélectionnées s'appellent : Gouzel Iakhina (°1977) auteure de "Zouleikha ouvre les yeux" et "Mes enfants" ; Maria Stepanova (°1972) auteure de "In memory of memory" ; Yevgenia Nekrasova (°1985) auteure de "Kalechina-Malechina" et
Anna Kozlova (°1981) auteure de "F20" et "Comme une envie de foutre le feu".
Commenter  J’apprécie          542
Une série de nouvelles en direct de l'Ex Europe de l'Est. Six des huit nouvelles ont pour personnages principales des femmes Russes, Géorgienne, ou de toute autre ex république soviétique. C'est très bien écrit. Il y est question de nostalgie, d'exil, de pertes, d'avenir meilleur. C'est toute l'ambiance de cette région qui est retranscrite. C'est à la fois oppressant et typique.

Dans la première nouvelle : Ilona, Géorgienne divorcée doit faire face à un divorce et des difficultés financières. Il y est question de solitude, de profiter des uns et des autres mais qui profite de qui ?? Il y est aussi question de renoncement.

Dans la seconde nouvelle : Maia est également Géorgienne. Récemment immigrée reçoit la visite de son fils adolescent. Comment rester en contact avec ses proches lorsque l'on est déraciné.

« L'alternative » traite de choix non assumés, mais aussi d'options, de choses qui auraient pu être mais qui ne seront jamais. Toujours des choix matériels versus des choix de coeur. Un homme doit faire face à son passé.

« Asal » illustre la montée de la place de l'Islam à Tachkent et le choc de deux civilisations. C'est l'exploitation de la femme mais aussi les faiblesses de l'homme qui subit ou du moins qui ne sait pas échapper à la tradition.

« Cher et tendre » est une histoire de papiers et d'émigration. Mais également une histoire de misère vue par différents angles.

« Dettes » traite également de l'exil et de la famille mais cette fois il s'agit de savoir qui s'est le mieux adapté et de l'entraide entre immigrés.

« Les rapatriés » est l'histoire peu ordinaire d'un divorce. Cela commence comme une histoire d'amour et de retour au pays et cela finit par une séparation peu glorieuse et un retour aux US. C'est une de mes nouvelles préférées. On y retrouve la décadence, le mal du pays qui poussé à l'extrême donne au pays d'origine une aura inattendue, la trahison pour l'argent, …

« Il n'y aura pas de quatrième Rome » est la dernière nouvelle. Il y est également question de trahisons passées, à venir. C'est également une histoire de naissance voire de renaissance.

C'est une écriture qui rend à merveille cette atmosphère très particulière que j'ai pu ressentir quand je me suis rendue à Moscou et/ou en côtoyant des personnes des ces pays. On pourrait sans doute le définir comme le coté sombre slave. C'est oppressant.

Bref un bon livre à lire pour connaître / appréhender le sort / les dilemmes de ces femmes de l'Europe de l'Est. Bien que les hommes soient peu présents dans ce livre ou alors en filagramme, leur sort n'a rien de vraiment enviable. On trouve également en filigrane un portrait des US peu flatteur.

La première phrase de la première nouvelle :

"Depuis son arrivée en Amérique et son divorce, on avait à trois reprises essayé de caser Ilona Siegal."
Commenter  J’apprécie          170
Les personnages de ce recueil ont presque tous voulu fuir leur pays d'origine, la Géorgie ou la Russie, pour s'exiler en Amérique, mais leur nouvelle vie ne correspond pas vraiment à leurs attentes. Il en est de même pour ceux qui sont restés là-bas qui regrettent de ne pas être partis.
Alors pour avancer dans la vie, tous s'accrochent à leurs rêves...

En fait je devrais dire "toutes" car ce sont essentiellement les personnages féminins que j'ai aimé dans ce recueil. Les hommes sont peu présents et leur vie n'est racontée qu'à travers le regard de leur compagne.
Ilona se retrouve dame de compagnie à son insu.
Maia est déçue par la venue de son fils Gogi qui ne comprend que tout ce qu'elle fait c'est pour lui mais qu'elle n'est pas riche pour autant et ne peut donc pas tout lui acheter et céder au moindre de ses caprices.
Victor veut faire la connaissance d'Alina parce qu'il a été dans sa jeunesse amoureux de sa mère, mais aucun lien ne peut pour autant exister entre eux.
Rachid est pris entre deux femmes, Asal et Goulia et les aiment toutes les deux.
Anya et Ryon s'aimaient mais il est devenu violent...
Quand Lev accueille sa nièce chez lui, il comprend qu'elle n'a fait de détour que pour lui soutirer de l'argent, pas pour le voir.
Lera se fait tout voler par son mari parce qu'elle lui faisait une confiance aveugle.
Larissa vient passer quelques jours chez sa tante, et profite pour revoir son ancienne amie. Elle a fui son amant américain qui l'a entraîné dans une affaire pas très claire. Pour elle qui est comptable, impossible pour autant de fuir la réalité de sa faute...
Chacune de ses huit nouvelles profondément humaines, est teintée de l'espoir d'une vie meilleure et de regrets pour ce, et ceux, qu'on a laissé là-bas. C'est ce qui fait toute la force de ces récits de vie.
Ces femmes sont prêtes à tout, même à s'unir avec un homme qu'elles n'aiment pas, pour obtenir leur carte de séjour. Elles acceptent n'importe quel boulot et travaillent souvent dans des conditions totalement inhumaines.
L'exil les oblige à vivre éternellement entre deux mondes, deux cultures, comme si elles-mêmes étaient des êtres doubles pour toujours.

J'ai trouvé que l'auteur avait beaucoup de talent, car c'est difficile d'écrire des nouvelles. Or elle arrive très vite en quelques mots et quelques phrases à nous faire entrer dans la vie de ses personnages, dans leur maison ou leur lieu de travail, à nous faire partager les moments de joie, les incidents, les drames...
Il faut dire que l'auteur sait de quoi elle parle puisque à l'âge de huit ans, elle a tout quitté pour émigrer aux Etats-Unis avec sa famille.
Elle nous décrit avec beaucoup de finesse et de sensibilité, mais aussi beaucoup de justesse, l'instant où tout a basculé dans leur vie, où les personnages ont compris que rien ne serait plus comme avant, qu'ils avaient été trompés parfois par ceux qu'ils aimaient le plus, mais où ils ont tenté tout de même de continuer à vivre et à espérer.
Ne vous attendez pas à une chute vertigineuse pour chacune de ces nouvelles, juste un élément parfois a changé, un espoir est apparu, ou bien la vie continue tout simplement, comme avant.
J'apprends en rédigeant ses lignes que ces nouvelles avant d'être réunies dans ce recueil, ont toutes été publiées dans le "New Yorker" et "The Atlantic Monthly".
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
Commenter  J’apprécie          80
Huit nouvelles, qui racontent des bouts de vie, des gens venus de l'ex-URSS aux Etats-Unis. Ils y ont plus ou moins « réussi », tout au moins sur le plan matériel ou social. Parce que tous portent un eux un manque, une nostalgie, la blessure plus ou moins profonde du déracinement. Ils sont orthodoxes, juifs, musulmans, ils ont vécu ou pas des expériences difficiles dans leur pays d'origine, ils en vivent parfois dans leur pays d'adoption. Mais au-delà du factuel, Sana Krasikov parvient à capter l'instant fugace de la sensation et du ressenti le plus profond et indicible, une sorte de faille profonde, un manque difficile à définir de quelque chose de perdu en route. Par le fait d'émigrer bien sûr. Mais pas seulement, parce que pour ceux qui tentent le retour les choses ne sont pas plus faciles. Et au-delà des solitudes de ces personnes déplacées, il y a les solitudes non moins fortes des autochtones qu'ils côtoient dans leur vie quotidiennes, pas moins réelles et pathétiques.

Ce livre est un véritable miracle de justesse. Rien de trop et rien qui manque. Sana Krasikov décrit ces vies au scalpel, avec une précision quasi chirurgicale, un regard d'une acuité auquel nul geste, nulle parole signifiante n'échappe. Mais en même une empathie et une grande tendresse pour les personnages font que ce n'est jamais cruel ou par trop ironique, elle ne les épingle pas comme des papillons dans une collection, mais les regarde vivre sans complaisance mais douceur. Et ces histoires qui auraient pu être pathétiques ou très tristes ne donnent jamais dans le pathos, parce que la petite touche d'ironie et la précision de la description permettent toujours de l'éviter. C'est profondément humain tout en restant lucide. Un mélange de grands nouvellistes américains et leurs descriptions au plus juste et des grands nouvellistes russes dans le ressenti et la nostalgie. Une alliance à priori impossible, mais au combien réussie.

Il y a peu d'auteurs dont j'attends les prochaines parutions, et bien Sana Krasikov est un des rares écrivains dont je guette le prochain livre.
Commenter  J’apprécie          53
Voici, entre deux lectures de rentrée littéraire, un recueil de nouvelles paru l'année dernière et qui mérite votre attention cinq minutes ! Dans ces textes, il est souvent question de déracinés, d'expatriés russes, ukrainiens ou géorgiens installés aux Etats-Unis, sans envie de retour ou au contraire tentés par l'idée de revoir leur pays maternel. Les personnages en sont souvent des femmes, et leurs relations avec les hommes se compliquent du fait de la différence de culture, de l'éloignement ou de leur soif d'aisance matérielle. Les nouvelles sont racontées davantage comme des chapitres de romans, des tranches de vie, il ne faut pas s'attendre à une chute spectaculaire à la fin, la situation a simplement un peu évolué, un espoir se profile ou au contraire s'éloigne. L'auteure a un talent certain pour entrer dans le vif du sujet, présenter tous les protagonistes en peu de mots, décrire leur situation avec sensibilité et précision à la fois. On reconnaît le style américain d'écritures de nouvelles, façon Lorrie Moore ou Lauren Groff, avec un petit quelque chose en plus avec le thème de l'immigration et de ces familles transplantées que l'auteur semble bien connaître, comme l'indiquent les dialogues plein de vivacité...
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          60


critiques presse (3)
LaLibreBelgique
07 décembre 2011
Son écriture au plus près de l’empathie, sa maturité, son regard sensible donnent une convaincante épaisseur aux êtres déchirés que Sana Krasikov (re)crée, leurs aspérités, leurs victoires, leurs impasses.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Lexpress
04 novembre 2011
Impressionnant de maîtrise et de maturité, L'an prochain à Tbilissi montre avec une rare finesse des hommes et des femmes qui essayent d'avancer droit. Des êtres qui voudraient bien arriver à réaliser leurs rêves et composent avec les cahots de l'existence.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
21 octobre 2011
Dès ce premier livre, Sana Krasikov frappe fort. Elle possède ce rare talent de faire surgir en quelques phrases des visages et des lieux, de relever les infimes détails qui font basculer une existence. Le lecteur suit, emporté par ces histoires de vie, simples et saisissantes, dont certaines ont été publiées dans de prestigieux magazines, comme le New Yorker.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il est presque sept heures du matin, quatre heures de l’après-midi à Tbilissi. Maia est restée debout la majeure partie de la nuit, à téléphoner à sa sœur, à attendre que Lela décroche. Lela aurait dû l’appeler, il y a des heures de ça. Elle ne voit qu’une raison pour expliquer qu’elle ne l’ait pas fait : Gogi n’a pas réussi son entretien à l’ambassade.
Lors de son propre entretien, Maia avait essayé de rester calme pendant que le fonctionnaire du consulat l’avait questionnée au sujet de son salaire. Elle lui avait dit qu’elle était comptable à l’usine de volaille de Dusheti, sans mentionner que l’usine avait fermé et qu’elle était sans travail depuis trois ans. Interrogée sur sa famille, elle s’était mise à étaler les photos qu’elle avait apportées, retenant presque son souffle : celle de Gogi, qui avait alors neuf ans, et de son mari, Temuri. Il s’agissait de convaincre votre interlocuteur que vous aviez quelque chose vers quoi retourner. C’est pourquoi, étant donné tous les éléments qu’elle avait déjà omis, ça ne l’affola pas plus que ça de passer sous silence la mort de Temuri, cinq mois plutôt. C’était en septembre 1996.
Commenter  J’apprécie          50
Rien qu'en la regardant, il devinait qu'une fille comme Alina n'était pas du genre à perdre les pédales devant un écran d'ordinateur et ne tapait pas du poing sur le clavier, comme ses fils, au point d'envoyer valser la touche majuscule et de la faire atterrir derrière les meubles. Non, dans le même genre de circonstances, les filles comme elles se levaient sans doute pour se servir un verre d'eau. Si ça n'allait pas, elles allaient courir. Elles corrigeaient toutes les erreurs de leur curriculum vitae avant de l'envoyer, au lieu de contempler d'un air hébété, quand c'était trop tard, le paragraphe "Compétences", en se demandant si elles avaient vraiment voulu écrire "Bonnes excellentes capacités orales et communicationnelles". (p.78)
Commenter  J’apprécie          10
Je me mis sur le dos. Les murs étaient drapés de gris. Les étagères et le bureau, apparaissaient comme des formes opaques entre de troubles rectangles de pénombre. Mon esprit, rendu fou à force de cogiter, était comme une porte voilée refusant de se fermer. Tu ne peux demander autant des gens, tout en attendant si peu d'eux, n'arrêtait-il pas de me dire...
Commenter  J’apprécie          10
Maintenant, il voulait entrer dans la police . Bravo ! Pendant ce temps, elle était toujours serveuse, sa propre vie était en suspens depuis près de deux ans. Elle s'efforçait de ne pas lui en vouloir ; il essayait sans aucun doute de lui montrer qu'il "pensait à l'avenir". Mais un avenir avec Ryan, ce serait comme rester en Russie. Des types dans son genre, on en trouvait dans tous les coins de rue à Dolsk, qui juraient qu'à partir de lundi, ils allaient mener une vie irréprochable.
Commenter  J’apprécie          00
Il faut dire qu'ils étaient si nombreux à avoir échoué de ce côté-ci de l'Atlantique. Tout un monde transposé, telle d'une tache d'encre sur une carte repliée, d'un continent sur un autre.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Sana Krasikov (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sana Krasikov
Sana Krasikov | Granta's Best of Young American Novelists
autres livres classés : georgieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (30) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1818 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}