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EAN : 9782226248268
656 pages
Albin Michel (27/03/2013)
3.93/5   14 notes
Résumé :
En avril 1882, à Tiszaeszlar, une petite bonne de 14 ans disparaît en revenant d une course au village. Le même jour, une réunion à la synagogue rassemble des juifs venus de loin. Très vite, la rumeur enfle : les juifs ont enlevé et égorgé Eszter pour boire son sang. Soumis à des pressions, le fils adolescent du bedeau de la synagogue « avoue » : il aurait assisté au crime par le trou de la serrure. Un corps est bientôt retrouvé dans la rivière, qui porte les habits... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Premier approche au géant des Lettres hongroises Gyula Krudy ( paroles de Sandor Marai), avec un gros pavé qui raconte l'ensemble des événements qui ont réellement été à l'origine de la crise de folie qui s'empara des quatre cent milles habitants de Budapest, à l'annonce de l'arrivée de la famille Scharf le 7 août 1883 dans la capitale. Une folie qui se répétera le siècle suivant en Allemagne, dans la nuit de Cristal, le pogrom contre les Juifs du Troisième Reich qui se déroulera dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 et dans la journée qui le suivra.
Tout commence avec la disparition d'Ester Solymosi. Une petite bonne de quinze ans , volatilisée un jour d'avril 1882, au retour d'une course dans son village de Tiszaeszlár, en Hongrie. Le reste suit dans un délire inhumain, et cette disparition , qui dans les circonstances normales du pays et de l'époque, vu le statut de la disparue aurait vite été oubliée, va devenir une affaire d'Etat à retentissement mondial. Montée contre les juifs, fomentée par les milieux antisémites, elle restera dans les mémoires comme "L'affaire Dreyfus hongroise". Bien qu'échafaudée sur le témoignage bancal d'un boutefeu, petit villageois juif de treize ans, au physique ingrat, lourdaud, timoré et craintif, qui dans sa vie jusqu'ici avait reçu davantage de coups que de nourriture et qui de plus est le fils du bedeau de la synagogue du coin, elle fera long feu....Une histoire ahurissante voir impossible dans la Hongrie de l'époque, vu que le pays vivait grâce aux banquiers étrangers, notamment les Rothschild et consorts, et surtout que les lois hongroises présentes proclamaient l'inexistence d'une telle possibilité d'accusation, et pourtant.....

Voilà une histoire vraie sur la bêtise et la déchéance humaine, dans "un monde de fous, de méchants et de fantômes ", que Krudy nous relate dans toute son ampleur, cinquante ans après les faits, à travers une chronique d'une brillante acuité de la structure socio-politique complexe de l'époque. L'apogée dans la version française est dans les pages 433 à 435, sublime, où le gamin témoin devient "une énigme sur le plan psychologique "! C'est une lecture ardue, impossible à lire d'un trait, vu les détails historiques et religieux sophistiqués comme les termes yiddish déformés, utilisés par un personnage qui les méconnaît, ou les contradictions au sein même de la communauté juive. Ce livre écrit en 1931 est toujours d'actualité, faisant figure de témoin. Car du fait de la montée du parti d'extrême droite Jobbik, en Hongrie, la querelle autour du procès de ­Tiszaeszlár a refait surface. le 3 avril 2012, son représentant Zsolt Baráth accusait les juifs, devant le Parlement, d'avoir assassiné la petite bonne. Quant au monument érigé à la mémoire d'Eszter Solymosi pour les 120 ans de sa mort, il est devenu aujourd'hui un lieu de pèlerinage fréquenté par les antisémites. Comme quoi la bêtise humaine transcende les siècles !
Un livre que je recommande fortement à qui aime la Littérature classique, de surcroît d'Europe de l'Est. En faite un livre que je recommande à tout le monde vu qu'il est question d'une conscience universelle !

"Jamais il n'a été bon d'être juif mais à cette époque-là, être juif à Tiszaeszlàr, c'était pire qu'être un chien."
( Journal du grand-père de l'auteur, avocat à Nyîregyhàza , qui côtoieras aussi la fameuse affaire, bien que pas du bon côté)
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1882, Tiszaeszlar, dans ce petit village hongrois où cohabitent juifs et chrétiens, la disparition de la jeune servante Eszter va engendrer un séisme mondial.

Le fils du bedeau de la synagogue affabule un sacrifice rituel réalisé par son père et d'autres sacrificateurs afin de mélanger au pain pascal le sang d'une jeune chrétienne. Est-ce le corps d'Eszter retrouvé sur la Tisza ou un cadavre déterré et revêtu de ses vêtements? Pour toucher la prime de 5000 florins ou pour disculper les juifs?

Ce pavé, écrit cinquante années après les faits, témoigne admirablement de l'ambiance de l'époque. Il est remarquable que dans un contexte férocement antisémite l'enquête et le procès aient pu être menés avec courage et grandeur.
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Je n'aurais sans doute pas entamé ce pavé de plus de 600 pages si nul autre que Sandor Marai n'en avait recommandé l'auteur. Peu connu dans les pays francophones, traduit relativement récemment, il est admis comme un père fondateur de la littérature hongroise moderne.
J'avoue avoir eu du mal à entrer dans ce roman qui relate des faits historiques en Hongrie à la fin du XIXè siècle. le contexte de l'antisémitisme en Europe de l'est m'intéressait pourtant; mais j'ai trouvé la multiplicité des personnages et de leurs fonctions respectives difficile à suivre (d'autant que je ne pas familière avec l'organisation politique et administrative de la Hongrie ni avec les noms propres…) Les allers-retours dans le temps et l'espace, les alternances de points de vue ont ajouté à ma confusion. Quand arrive (enfin) le procès, on entre dans le vif du sujet et mon attention s'est focalisée un peu plus. Je ne nie pas la qualité des descriptions qui donnent une très bonne idée du contexte dans lequel se sont déroulés les faits mais elles m'ont apparu à l'occasion comme des digressions qui alourdissent le pavé et me l'ont rendu un peu moins digeste. J'ai trouvé aussi que le tout manquait d'une construction solide et je pense a posteriori (à la lecture de la post-face) que ce que je considère comme des faiblesses est dû au fait qu'il s'agissait d'une parution sous forme d'un feuilleton dont l'auteur improvisait, dans une certaine mesure, les épisodes au fur et à mesure. Bref, je ne nie pas que Krudy soit un grand écrivain — comment juger sur un seul roman? — mais je n'ai pas été emballée par cette lecture. Il me semble que, aussi intéressant que soit le côté documentaire de ce roman, il n'a pas la valeur universelle que j'attends d'un auteur aussi reconnu. Je classerais volontiers Gyula Krúdy aux côtés De Balzac, par son côté prolifique, sa façon de peindre une époque, une société etc. Mais comme pour Balzac, j'ai trouvé son style d'écriture un peu démodé. (Ça ne m'empêchera pas d'explorer plus avant sa production, en tentant de choisir une oeuvre un peu plu légère.)
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L'affaire Eszter Solymosi, publié en Hongrie sous forme de feuilleton de mars à juillet 1931,1¨° pub en France : 2013, Albin Michel, 637 p ; C'est une Affaire Dreyfus en Hongrie, qui permet à l'auteur de faire toute une description de la société hongroise de la seconde moitié du XIX° s. le récit se passe dans les campagnes de la moyenne vallée de la Tisza, au sortir des montagnes. C'est une région rurale, qui reste très traditionnelle et qui n'est guère touchée par le modernisme. Les populations sont essentiellement hongroises, avec à leur tête, une noblesse influente et un encadrement très militaire. Parmi les populations, beaucoup de migrants saisonniers avec le transport du bois sur la Tisza, des Tsiganes qui semblent appréciés et des juifs assez nombreux, bien implantés et intégrés. Mais il se trouve aussi que de nombreux juifs immigrent vers cette région. Ils viennent de Pologne, dans l'Empire russe d'où ils sont chassés. Leur implantation déséquilibre les rapports ethniques et relance l'antisémitisme, d'autant que les riches juifs (et il est souvent question des Rothschild) sont présentés comme les financiers du régime hongrois et comme responsables de la modernisation du pays.

L'affaire : Une jeune domestique de 13 ans disparaît alors qu'elle est partie faire un achat pour sa patronne, une femme très désagréable avec sa domestique. C'est l'époque de la Pâque juive. Les juifs sont nombreux dans ce village hongrois de la plaine de la Tisza. Dans les jours qui suivent sa disparition, les juifs sont rendus responsables de sa mort. Ils l'auraient tuée lors d'un crime rituel pour mélanger le sang d'une jeune vierge chrétienne au pain azyme de ce jour là. Les responsables en seraient des scarificateurs juifs venus de villages voisins avec la complicité de juifs du village. Un jeune juif, fils du bedeau juif, prétend avoir tout vu et livre les noms des responsables dont son père.
L'auteur suit et raconte les différentes phases de l'enquête. Par la suite, un cadavre est découvert dans la Tisza. Il s'agit de déterminer si c'est bien celui de la domestique. On accuse les juifs d'avoir déterré un cadavre, de l'avoir habillé avec les vêtements de la domestique avant de l'enterrer près des berges du cours d'eau. Et on affirme qu'il ne s'agit pas du cadavre de la domestique.
Au bout d'un an, le procès a lieu. Il oppose le milieu provincial, et l'encadrement judiciaire provincial, relativement antisémite et le monde de la capitale plus ouvert. Les avocats de la défense viennent de la capitale. le procureur lui-même, venu de la capitale, est considéré comme partial parce qu'il cherche dès le début à détourner l'accusation des juifs. le procureur et la défense vont s'efforcer de montrer que les crimes rituels ne sont qu'une fable, que les accusations ont été montées de toutes pièces en intimidant le fils du bedeau et de nombreux accusés pour qu'ils avouent, que le cadavre repêché est bien celui de la domestique. Sur ce dernier point, les défenseurs s'appuient sur leur maîtrise de la médecine légale.
Finalement, les juifs sont acquittés. D'après l'auteur, cette affaire a connu, en son temps, une grande renommée. C'était aussi le début du développement de la presse écrite, qui a joué un rôle non négligeable dans la diffusion des informations, qui sont présentées comme ayant fait le tour du monde. le verdict est aussi présenté comme la victoire de la Hongrie moderne sur les forces obscurantistes du passé.
Le livre présente des longueurs, ne serait-ce que parce que l'auteur reprend souvent les mêmes informations en suivant les différentes étapes de l'enquête. Enfin, le procès à sont tour reprend les informations déjà lues.
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Article de le Monde, 09/05/2013

A première vue, L'Affaire Eszter Solymosi - prononcez "choyemochi" - a tout du roman alimentaire réussi. Gyula Krúdy (1878-1933), son auteur, l'un des plus grands romanciers hongrois de son temps, était un peu oublié à la fin de sa vie. Grand viveur et joueur, toujours à court d'argent, il fit paraître de mars à juillet 1931 en feuilleton, dans un quotidien, cette reconstitution à peine romancée de l'affaire de crime rituel imputé aux juifs de Tiszaeszlar. Dans la Hongrie des années 1930, sous la dictature du régent Horthy, pionnière en matière de législation antijuive, revenir sur un épisode judiciaire qui avait tourné à la confusion des antisémites allait un peu à contre-courant.

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Ce récit raconte en effet comment la disparition d'une jeune villageoise de 14 ans, Eszter Solymosi, un jour de Pâques 1882, fut, à la suite de manoeuvres policières, transformée en légende de crime rituel commis par la communauté juive du cru pour confectionner du pain azyme avec du sang chrétien. Cette fable médiévale, réapparue en pleine ère d'industrialisation, devait aboutir à l'incarcération de treize juifs soupçonnés de meurtre et devenir une affaire d'Etat au retentissement mondial.

Mais la machination s'avéra bancale : elle ne reposait que sur le témoignage d'un jeune homme psychologiquement fragile, fils du bedeau de la synagogue, et sur la réapparition d'un corps de femme dans la rivière Tisza. le procès de 1883 mettra à bas l'unique témoignage à charge et permettra d'identifier le corps de la noyée, retrouvée la gorge intacte de toute marque d'un hypothétique couteau sacrificiel, comme étant celui de la pauvre Eszter.

VAMPIRES ET "ROCAMBOLE"

Ecrite à la manière d'une enquête policière, suivie de scènes de procès-spectacle, L'Affaire Eszter Solymosi ne renâcle pas devant les effets pour soutenir l'attention, dans un mélange réussi d'histoire de vampires et de Rocambole. L'évocation répétée du prétendu sacrifice humain de la jeune fille sous le porche de la synagogue joue sur la puissance esthétique du mythe, tout en le dénonçant. Les coups de théâtre judiciaires sont ménagés de chapitre en chapitre comme autant de cliffhangers d'une bonne série judiciaire. La peinture de la région, le Szabolcs, est des plus romantiques, et la présence morne et obsédante de la Tisza, traversée par les flotteurs de bois ruthènes - qui jouent un rôle dans l'histoire -, hypnotise le lecteur, qui ne lâchera, promis !, le volume qu'à la dernière page.

Autant par le thème que par le style, L'Affaire Eszter Solymosi rappelle le Juif errant d'Eugène Sue (1844-1845). A ceci près que, dans le roman fleuve de Sue, le "Juif errant", figure positive, portait avec lui les promesses du progrès - alors qu'ici, longtemps après que les braises du "printemps des peuples" de 1848 se sont éteintes, ce personnage légendaire a repris aux yeux des classes menacées par la modernisation les traits menaçants, la barbe rousse et les yeux perçants que lui attribuait l'antisémitisme médiéval. Les espoirs nés des avancées techniques se doublent d'une retombée dans les siècles obscurs où règnent fantômes, démons et fanatisme. Dans cette fresque d'un siècle passé, les Homais de village, les médecins francs-maçons et scientistes, les libéraux de tout poil hostiles à la résurgence de la fable et défenseurs des accusés ne manquent pas non plus à l'appel. Malgré leurs ridicules, parfois cruellement soulignés, ils portent le bon combat.

L'écrivain est lui-même issu du Szabolcs, cette province reculée de l'empire de François-Joseph, au nord-est de la Hongrie d'alors. Il a croisé, enfant, certains protagonistes de l'affaire. Ses savoureuses descriptions des moeurs de la noblesse locale décadente visent juste. le personnage du député Géza Onody en est l'incarnation, nobliau séducteur dont le préjugé antisémite est balancé (ou, qui sait ?, entretenu) par son attirance sexuelle pour les belles aubergistes juives... Il s'agit certes de thèmes convenus, mais la satire et l'ironie de Krúdy parviennent à éloigner le livre de tout régionalisme passéiste. L'écrivain met plutôt en relief la distance qui sépare l'univers de sa jeunesse du présent des années 1930. La Hongrie rurale, fière de ses traditions et de ses privilèges locaux et décidée à en finir avec les juifs, ne lui inspire aucun regret. Il entrevoit et proteste à l'avance contre la renaissance possible d'une folie collective qui va déployer toutes ses potentialités meurtrières.

Mais l'affaire Eszter Solymosi n'est toujours pas de l'histoire ancienne : le 4 avril, dans la Hongrie de l'Union européenne, un député d'extrême droite a tenu, au Parlement, un discours à la mémoire de la jeune paysanne, assurant que les accusés juifs étaient probablement les coupables, puisqu'Eszter avait été vue en vie pour la dernière fois près d'une synagogue.

L'Affaire Eszter Solymosi (A tiszaeszlári Solymosi Eszter), de Gyula Krúdy, traduit du hongrois par Catherine Fay, Albin Michel, 656 p., 24 €.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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critiques presse (2)
Lexpress
31 juillet 2013
Construit comme une enquête policière, parfaitement documenté, ce récit est resté un symbole du côté de Budapest: celui de la lucidité, face à la haine et à l'obscurantisme.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
05 juin 2013
C'est l'une des beautés de ce roman que cette dimension fabuleuse qui irrigue le récit, lui donne sa profondeur romanesque, semblant par ailleurs refléter la composante fantasque, lunatique, presque saturnienne de l'état d'esprit de nombre de ses protagonistes.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Madame Jeno Stern, belle dame fameuse ne tenait pas seulement son rang au grand débit de tabac de la place du marché;..... Tous les soirs elle prenait grand soin "des défenseurs ", lesquels. assis à la table familiale sous la lampe à suspension, aprés le poulet au paprika arrosé du petit bon du Nyir, se concertaient pour la séance du lendemain au tribunal.....Non seulement elle vendait les cigares Tisza en vogue à l'époque, non seulement elle savait qu'elles étaient les idées à la mode dans son monde, mais son regard sondait en profondeur tous les hommes avec qui elle avait à faire. On dit que des femmes d'une telle intelligence n'existent que dans les romans français.....Mais non. À Nyiregyhaza , le chef-lieu du comitat de Szabolcs, vivait en ce temps-là ,une femme dont l'extrême perspicacité joua un rôle dans l'éradication du péril de Tiszaeszlar.
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Il faut savoir ce qu’on entendait par « théâtre » en ce temps-là : c’etait une construction en bois qui n’existe plus aujourd’hui , plantée dans la cour du restaurant Le Tilleul, un vrai théâtre circulaire de province, éclairé par des lampes à pétrole , avec des bancs en bois et une galerie branlante et grinçante. La poudre de riz de la prima donna voletait pour aller se déposer sur les habits noirs de ses adorateurs assis au premier rang, et il n’etait nul besoin de spéculer sur la couleur des porte-jarretelles des actrices. Quand au gros comique il dégageait la même odeur de bière que n’´importe quel client du Tilleul que le régisseur aurait arraché à son bock pour le propulser sur scène. Lorsque l’actrice lançait sa belle jambe, les spectateurs entendaient battre le cœur de leurs voisins.
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C'était un homme svelte, comme tous les Recsky qui passent la majeure partie de leur vie à cheval à faire courir leurs lévriers. D'ailleurs à présent également, une levrette le suivait en s'étirant alors qu'il sortait dans la cour. Il est tout aussi impossible d'imaginer un véritable Recsky sans lévrier qu'un curé sans gouvernante. Le nom de Recsky est inscris dans la mémoire des amateurs de lévriers comme s'il y avait déjà eu un Recsky au paradis, au temps d'Adam et d'Eve: si la Bible omet de le mentionner, c'est parce que au moment de la création du monde, il faisait courir ses chiens.
p.157
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Il y a des jours où l'on n'arrive pas à se calmer tout seul. On recherche la société des hommes même si on ne les apprécie que modérément. L'inquiétude cachée en nous nous entraîne vers les autres. L'insatisfaction. Heureux, l'homme qui en toutes circonstances de sa vie, allongé sur son lit, se contente de contempler ses gros orteils et d'entretenir une conversation avec eux.
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L'amitié, comme l'amour, naît d'un accord réciproque et inattendu.
p.95
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