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EAN : 9782851817761
80 pages
L'Arche (01/09/2012)
4.12/5   4 notes
Résumé :
Gidon Kremer est un des grands violonistes de notre époque. Virtuose de la plume comme de l'archet, il s'adresse dans ces lettres à une jeune pianiste, une certaine Aurélia, une jeune femme talentueuse qu'il craint de voir succomber aux attraits du succès. C'est avec une sagesse mêlée de tendresse et de générosité qu'il lui recommande de « suivre son propre chemin », sans céder à la tentation de « vendre » sa virtuosité. Ces lettres, où se croisent réflexions sur so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Après les lettres à un jeune poète, et les lettres à une jeune psychanalyste, le violoniste Gidon Kremer prête sa plume à cet exercice littéraire.
L'auteur parle du monde du glamour auquel les artistes peuvent difficilement se soustraire. Pointant l'image du succès dont il a besoin pour se nourrir, il ajoute que le sourire qui l'accompagne est sans conteste plus vendeur que l'image de la souffrance. L'image semble avoir envahi chaque centimètre du monde du spectacle. En lisant ces lignes, me sont revenues en mémoire quelques lignes du livre d'Alain Filkenkraut, "un coeur intelligent". J'y avais noté ces quelques mots : " le rire est devenu la bande son du monde".
Gidon Kremer en connait un rayon, comme on dit, pour avoir côtoyé et les côtoyer encore, les studios d'enregistrements et les salles de concert les plus prestigieuses. S'il se permet de donner autant de "bons conseils", ce n'est pas sans raison, mais parce qu'il a lui même connu le succès très tôt et dû résister au chant ds sirènes.
Je ne m'arrêterai pas sur l'éventuelle identité de cette jeune pianiste Aurélia, à laquelle sont adressées ces lettres. Cela ne m'intéresse pas vraiment.
Pour moi , la richesse de ce livre, c'est qu'il ne s'adresse pas seulement à la talentueuse Aurélia, ni seulement aux jeunes pianistes et musiciens talentueux d'aujourd'hui ou de demain, mais qu'il s'adresse à tous les créateurs. Il invite chacun à ne pas cédez aux diktats du monde du spectacle, à trouver la juste mesure, la note juste, quand la célébrité frappe à la porte ou qu'elle soit encore sur le seuil. Sujet éternel, qui interpelle chacun à ne jamais vendre son âme au diable.
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En écho au célèbre texte de Rilke, le violoniste letton propose un essai de forme épistolaire, en apparence adressé à une jeune musicienne (que certains pourront sans doute identifier, mais qui se révèle emblématique de toute une génération), dans lequel il s'insurge contre le star system, jeu dangereux auquel plusieurs musiciens doivent maintenant se frotter. « Ne soyons pas trop personnel. Après tout, Aurelia est juste une des nombreux/ses destinataires de mon essai. J'espère qu' “elle” est suffisamment douée pour en tirer quelque leçon. Non seulement à travers mes mots, mais aussi par son expérience. »

Celui qui n'a pourtant pas hésité à participer à quelques expériences que certains qualifieraient de crossover livre un vibrant déployer en faveur de la liberté d'interprétation, mais aussi la nécessité de maintenir une personnalité distincte, seule assurance au final peut-être de passer à la postérité, mais surtout de demeurer en paix avec soi-même.

« On oublie facilement qu'une parole sincère – tout comme une interprétation authentique – n'exige pas seulement un effort et un engagement véritables, mais aussi une autocritique. L'indépendance implique de la compréhension et la capacité de se remettre en question, soi-même et ce qu'on a fait. Tout cela vaut pour les compositeurs aussi bien que pour les interprètes. La quantité de notes que renferme une partition ne dit encore rien de sa qualité. »

Cela fait réfléchir, sans contredit, que l'on soit interprète ou simple mélomane. Les consommateurs ne sont-ils pas eux aussi responsables de la situation?
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Je reprends la description officielle car elle correspond bien au livre :

“Gidon Kremer est un des grands violonistes de notre époque. Virtuose de la plume comme de l'archet, il s'adresse dans ces lettres à une jeune pianiste, une certaine Aurélia, une jeune femme talentueuse qu'il craint de voir succomber aux attraits du succès. C'est avec une sagesse mêlée de tendresse et de générosité qu'il lui recommande de « suivre son propre chemin », sans céder à la tentation de « vendre » sa virtuosité. Ces lettres, où se croisent réflexions sur son propre parcours, méditations sur les délires de grandeurs de notre siècle et souvenirs de concerts et de musiciens célèbres, sont à la frontière entre la fiction et le réel ; elles prennent par là une véritable portée universelle.”

J'ajouterai que cet ensemble de lettres imaginaires est bien écrit mais très court (1 h) et qu'il est destiné à nous éclairer sur ce qui différentie le “véritable” artiste par rapport à celui qui s'est vendu aux sirènes du marketing “glamour” du showbiz actuel.

Vous trouverez quelques liens pour aller plus loin sur :
https://forum.le-violon.org/viewtopic.php?f=13&t=12525&sid=dfa585d36189a0b00ba981222962cd86&start=120
Lien : https://forum.le-violon.org/..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
On oublie facilement qu’une parole sincère – tout comme une interprétation authentique – n’exige pas seulement un effort et un engagement véritables, mais aussi une autocritique. L’indépendance implique de la compréhension et la capacité de se remettre en question, soi-même et ce qu’on a fait.
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Et cependant, savoir rêver – dût-on se réveiller par la suite – fait partie des qualités nécessaires à un artiste.
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“Ce qui devient décisif pour la carrière, voir pour la vie elle-meme, c’est le know how, la manière dont on vend son talent. Qu’on vende alors en même temps son âme, bien peu s’en aperçoivent... Devenir célèbre, voilà un sujet très en vogue, et cela me fait peur...”
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" Des sons captés, dans le silence, des sons qu'un seul pouvait percevoir, le compositeur,voilà qu'ils se transforment en points et en signes- une partition. Cette richesse, les interprètes doivent la transmettre, l'offrir en cadeau aux auditeurs. "
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"Les coquetteries d'aucuns, qui flirtent avec l'époque, qui ne mettent pas au service d'autre chose les condamnent à l'oubli. La popularité n'est pas «un passe-droit » "
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