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Les enquêtes de Knut Fjeld tome 1 sur 4
EAN : 9782330019778
320 pages
Actes Sud (02/05/2013)
3.34/5   103 notes
Résumé :
Connaissez-vous Longyearbyen ? Un nom assez énigmatique pour cette capitale minuscule nichée dans l’archipel du Svalbard et plongée une grande partie de l’hiver dans la nuit polaire.
C’est dans cette obscurité qu’un lourd manteau neigeux peine à éclaircir que la petite Ella disparaît. Le jardin d’enfants est pourtant bien surveillé, mais les petits aiment chahuter et se cacher sous la maison, entre les pilotis. Un homme rôde qui les observe. Des traces de pas... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,34

sur 103 notes
A Longyearbyen, dans l'archipel du Svalbard, au nord du nord de la Suède et de l'Europe, les enfants ne craignent ni le Père Fouettard, ni le Croquemitaine. Non, ce qu'ils craignent, c'est le sixième homme, celui qui hante les galeries de la mine de charbon qui fait vivre le bourg. Aussi quand la petite Ella disparait du jardin d'enfants, ses petits copains savent que le sixième homme n'est pas étranger à cet enlèvement. Mais la police, plus terre à terre, cherche plutôt du côté du père de l'enfant, le nouvel ingénieur de la mine, en froid avec sa femme qu'il voudrait effrayer et punir en s'emparant d'Ella.
Malgré les recherches, père et fille restent introuvables et dans la nuit polaire qui n'en finit pas, les langues se délient et mettent à jour les secrets d'une communauté qui vit repliée sur elle-même durant ces longs mois d'hiver. La nuit éternelle, les tempêtes et les températures glaciales n'empêchent ni les jalousies, ni les adultères, ni la contrebande. Les habitants s'épient, les commérages vont bon train mais pour la police locale, aidée par le Kripos de la capitale, la priorité est de retrouver la fillette saine et sauve.

Ambiance glaciale pour un polar qui tire son originalité non pas de l'intrigue -une disparition d'enfant dans le cadre d'une famille dysfonctionnelle- mais plutôt des lieux de l'action, la ville minière de Longyearbyen : une nuit sans fin, qui peut rendre fou, une nature hostile et menaçante, la mine et ses traditions, ses conditions de travail difficiles, ses légendes. Monica Kristensen nous offre une immersion dans cette petite communauté où la vie peut devenir oppressante entre la nuit qui n'en finit pas, l'isolement et le manque de divertissements. Là-bas comme ailleurs, on ment, on trompe, on épie son prochain et on pille les richesses de la nature. Malgré les dangers d'un environnement hostile, c'est toujours de l'homme que viennent les pires méfaits…
Si le suspense n'est pas haletant, le sixième homme mérite un détour dans le Grand Nord, ne serait-ce que pour découvrir cet archipel perdu de l'océan Arctique. A lire au coin du feu.
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Après avoir vécu en été au Spitzberg avec Zona Frigida de Anne B. Ragde me voici de retour sur l'archipel du Svalbard mais cette fois-ci en hiver avec le sixième homme de Monica Kristensen.

Donc installation immédiate à Longyearbyen, gros village de 2000 habitants. Ici, la principale activité économique continue à être l'extraction du charbon et il faut attendre l'été, avec ses flots de touristes pour croiser des visages nouveaux.

Le 23 février, une petite fille, Ella Olsen disparaît du jardin d'enfant alors même que sa mère y travaille.

La population locale est sous le choc, dans cette communauté restreinte où tout le monde se côtoie, se frôle ou s'épie un enlèvement semble invraisemblable.

Face à ce drame inattendu et las de recherches infructueuses, la brigade locale réduite à peau de chagrin ( "- Avec un gouverneur, un chef de la police et deux agents, on ne peut pas dire qu'on soit trop nombreux", commenta Knut) malgré l'aide de l'équipe de secours de la Croix-Rouge et celle des pompiers n'a plus qu'une alternative: solliciter l'intervention de la KRIPOS d'Oslo.

L'intrigue de ce polar arctique permet de nous familiariser avec le quotidien de ce village du bout du monde à travers une palette d'activités sociales qui nous y est présentée (préparation de la fête du retour du soleil, chorale,...) et qui permet à ses habitants de surmonter la longue nuit polaire.

Mais l'originalité de ce polar tient surtout au cadre, au décor: la présentation et l'exploration de l'univers de la mine (mais aussi son histoire) dans lequel les protagonistes travaillent et évoluent ( le père Illa Olsen y est ingénieur).

Ici comme ailleurs, les crapules côtoient les honnêtes gens, et Monica Kristensen pointe du doigt les trafics illicites dans cette zone particulièrement protégée mais difficile à surveiller.

Une lecture prenante avec des flash-backs réguliers ballottant le lecteur d'un point de vue à l'autre et lui permettant d'appréhender la chronlogie des événements.

Un polar sociologique et soft.

Alors si le sixième homme vous tente, il vous attend et vous pourrez vous faire un avis: est-il une légende locale ou une réalité?





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Encore une histoire de disparition d'enfant et pour moi, il faudrait de très solides arguments pour que ce thriller sorte du lot.

L' atout principal est le lieu de l'intrigue : l'archipel du Svalbard tout en haut de la Norvège à une époque de l'année où la longue nuit polaire commence à marquer le pas, avec quelques lueurs préfigurant sa fin et motivant les habitantes de la petite capitale du Svalbard à préparer la fête du soleil, ainsi que l'activité des mines de charbon dont vit la région avec son lot de drames entrainant la fermeture des plus vieilles mines et une vigilance angoissante quant au taux de gaz dans celles qui sont exploitées .

Ella, une petite fille de 6 ans n'est pas avec ses camarades à la sortie de l'école alors que normalement les enfants ne peuvent pas ouvrir les portes ( mais c'est mal connaitre ces chers petits ... ) . L'archipel étant d'accès difficile en hiver et toute la population se connaissant, on pense d'abord que la fillette s'est cachée et par les températures glaciales tout le monde part rapidement à sa recherche .
Les chapitres sont divisés en jours et remontent quelques semaines avant le drame mettant en avant peu à peu les différents accrocs dans ce microcosme , secrets adultères, contrebande etc ...

Ce fameux sixième homme que les mineurs évoquent existe t'il vraiment ou est-ce une légende comme le croient certains ?

Monica Kristensen connait visiblement bien la région et j'ai trouvé ce livre plus intéressant sur le plan documentaire que par son intrigue .
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Si vous rêvez d'immenses plages de sable blanc,
que le froid et le noir vous terrorise,
et pour sûr, atteint de claustrophobie … lisez le sixième homme.

Presque au sommet de la terre où tout est blanc et le soleil absent, là, habite le froid.
Quel voyage.
J'ai eu une envie presque irrésistible de le rencontrer. de le toucher. Juste une fois !

Il est donc facile de penser qu'ici l'hostile ce n'est que glace, froid, neige, vent, congères, iceberg si on est sur l'eau ou, peut être... un ours. Erreur. C'est encore l'homme.
Certains sont exploités dans des mines de charbon. D'autres, quelque part, pensent que la vie des premiers ne vaut pas grand chose. Alors naissent des rêves de richesses et d'amour pour avoir droit au bonheur. Berceau de jalousies, d'argent facile, tout le monde devient un peu trop sombre et suspect. Il y en a même qui rêvent de tuer et pas seulement les rênes.

J'ai eu froid sur les motos neige, espéré le soleil et j'ai eu très très peur dans les galeries de la mine avec Monica Kristensen.

J'y reviendrai, j'ai adoré.
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Une pépite extraite du filon scandinave parfois surexploité de manière plus ou moins talentueuse, qui propose de sortir des sentiers battus pour découvrir une région, une population rarement évoquées. Bienvenue dans l'Archipel du Svalbard, situé aux confins septentrionaux de la Norvège. Terre inhospitalière, désertique, balayée par les tempêtes arctiques, connaissant une nuit polaire qui s'achève chaque année le 08.03, jour de la fête du Soleil, puisque c'est à cette date que ses 2 000 habitants le voient apparaître après 4 mois d'obscurité. Voilà pour le décor géographique.


L'intrigue se déroule durant une période où la température avoisine les moins 20°, c'est dire qu'il ne faut oublier ni ses moufles ni sa doudoune pour mettre le nez dehors, sous peine de petites gangrènes dues aux engelures. Voilà pour le décor météorologique.


Les 2 principales raisons de vivre dans ce lieu, sont d'une part, l'exploitation des mines de charbon, qui nourrit la majorité des îliens, et d'autre part la pêche. Monica Kristensen a une connaissance approfondie de cet endroit du bout du monde où elle a longtemps vécu en sa qualité de glaciologue, et c'est avec un réalisme et une précision exceptionnels qu'elle raconte la vie dans la mine, ses dangers, ses accidents, sa mythologie, ainsi que le travail quotidien des crevettiers qui a tout moment risquent d'être broyés par la banquise ou les icebergs. Voilà pour le décor économique.


Il y a un corollaire à cette vie glacée et hostile : l'ennui, l'alcoolisme qui va bon train, la surveillance que les habitants exercent les uns sur les autres puisqu'il est ici impossible de se fondre (surtout par moins 20°) dans une foule anonyme, les couples qui se mélangent allègrement et adultèrement. Voilà modestement pour le décor sociologique.


Mais que fait la police ? Elle s'occupe des braconniers qui traquent illégalement le renne, des trafics d'alcool, de la chasse nocturne à l'ourse blanche et de ses petits qui menacent la communauté. Aussi quand la jeune Ella disparaît du jardin d'enfants, l'incrédulité s'ajoute à l'apathie dans laquelle est habituellement plongée la force publique. Comment imaginer qu'un prédateur plus dangereux qu'une ourse blanche existe dans un climat où la température tue plus sûrement que le premier assassin venu ?


Atmosphère étouffante parfaitement restituée, impression de claustration, liens sociaux asphyxiants, nature omniprésente et dangereuse, un roman que j'ai adoré découvrir.
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critiques presse (1)
Actualitte
15 février 2012
Un souffle inédit dans l'univers du polar nordique. Glaciales mais authentiques, abruptes mais attachantes, les îles Svalbard fascinent. Aussi, laissez-vous guider par une experte, glaciologue avant d'être écrivain !
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Lune d'argent, lune d'acier. Comme un couteau, un cimeterre étincelant dans le ciel nocturne. Le clair de lune polissait le paysage enneigé et sous son éclat, le froid semblait plus intense. Le sol crépitait sous les pas même les plus prudents et le bruit portait dans l'air silencieux, dans les espaces ouverts et le long des routes désertes. Il n'était pas loin de 3 heures du matin. Knut avait lu quelque part que c'était l'heure la plus dangereuse aussi bien pour le chasseur que pour la proie pourchassée. L'heure où le carnassier était à bout de forces après une longue nuit de traque et la proie épuisée à force de rester éveillée, à l'affût du danger.
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La directrice autorisait les enfants à s’amuser sous la maison. Il faisait sombre là-dessous, il y avait plein de gravillons et cela sentait le fer et la terre. L’espace était exigu et bas de plafond, en tout cas pour les adultes. Comme la plupart des enfants accueillis dans la structure de Kullungen avaient des parents qui, d’une façon ou d’une autre, travaillaient pour la compagnie minière Store Norske Spitsbergen Kulkompani, elle avait aménagé des passages entre les rangées de piliers, afin que les petits puissent jouer à être au fond d’une mine de charbon. La SNSK avait offert des lampes pareilles à celles qui se trouvaient dans les galeries et aussi un peu de matériel ; le tout était placé à intervalles réguliers. La directrice estimait avoir obtenu une représentation réaliste grâce à laquelle les petits pourraient en apprendre un peu plus sur l’industrie minière. Les jeux sous la maison n’avaient cependant lieu qu’en été et à l’automne. En hiver, les couloirs étaient bouchés par la neige. Du moins la directrice le croyait-elle.
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Le jardin d'enfants se situait en centre ville de Longyearbyen. Ceux qui vivaient ici disaient cela sans aucune ironie, seuls les touristes trouvaient amusant que l'on emploie les termes de grande place et centre ville pour parler de la grosse poignée de bureaux, magasins, cafés et restaurants regroupés là.
Mais c'étaient les visiteurs qui ne comprenaient pas.
.....
Les habitants, eux, savaient que même dans les plus petits villages il y avait un centre où l'on pouvait s'autoriser à baisser la garde et se sentir en sécurité.
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Qui pense à celui du fond,
sans vie dans la poussière de charbon ?
Qui érige une pierre en son nom ?
Qui console sa veuve ?
Qui se souvient du gars
luttant vaillamment et sans répit ?
Peu de gens feront mémoire de lui.
L’histoire d’une vie au fond de la mine se termine.
Dans les montagnes, tout au fond,
là où le soleil ne pénètre jamais,
il a laissé une trace
que seuls ses camarades verront.
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Les ours polaires ont du mal à garder une température corporelle basse, c’est pour ça que d’ordinaire ils se déplacent aussi lentement, bien qu’il existe peu de carnassiers aussi rapides qu’eux.
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