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Une déception : j'attendais trop de ce livre. Un sujet passionnant, un auteur originaire de la région. Une sommité littéraire. Pourtant c'est bâclé, écrit à la va-vite, avec des tics verbaux à la mode, des anglicismes, un thriller historique conventionnel, une sorte de Da Vinci code...
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Le lecteur ignorant le travail de Julia Kristeva – sémiologue et psychanalyste, biographe du « Génie féminin » (Hannah Arendt, Melanie Klein, Colette), universitaire de grand renom – qui s'attendrait à avoir entre les mains un banal polar historique, du genre Da Vinci Code, trouverait cette lecture repoussante. Moi aussi, qui avais pourtant d'autres perspectives, ai longtemps été rebuté par un style rêche et « post-moderne » auquel j'ai quelques difficultés à m'habituer. Et puis le moment est venu, sans doute une décennie trop tard, mais avec assez de satisfaction, tout compte fait.
Thriller ? Oui, vague pastiche du genre. Avec quelques meurtres bien sanguinolents au début et pas vraiment à la fin, avec un tueur en série et un autre assassin en épiphénomène, avec un commissaire principal dont nous n'apprendrons guère qu'un tic langagier et quelques qualités d'amant mais absolument aucune contribution à l'enquête. Si enquête il y a.
Byzance ? Ce n'est pas un lieu, pas une époque. Byzance est un état d'esprit : c'est l'Europe du début des années 2000, entre l'attaque aux Tours jumelles et le moment où elle devient elle-même victime d'attentats djihadistes, c'est la France où Jospin ne se qualifie pas au second tour de la présidentielle et qui refuse d'intégrer la coalition guerrière contre l'Irak. Byzance est la troisième voie, c'est une résistance par le logos à Santa-Barbara qui avance partout et aux nouvelles Croisades, une alternative à une pourriture politico-mafieuso-porno-sectaire, mais aussi, elle-même, un insupportable bavardage de société du spectacle, héritière de querelles théologiques absconses et de complots d'arracheurs d'yeux et d'empoisonneuses.
De quoi parle donc ce livre ? de migrations. Il dit que le migrant ne peut qu'être malheureux parce qu'il a perdu sa mère. Pour l'avoir perdue, parfois il se met à rechercher ses ancêtres. S'il est historien des migrations et enfant illégitime, comme Sebastian Chrest-Jones, le personnage principal du roman, il peut réinventer L Histoire en la façonnant à l'usage de sa propre généalogie. le livre contient alors un autre récit, bien plus essentiel, qui consiste dans la biographie d'Anne Comnène, née en 1083 et peut-être la première femme intellectuelle de l'Histoire, et dans celle d'Ebrard Pagan – dit aussi de Payns, neveu d'Adhémar de Monteil évêque envoyé par Urban II – qui, parti croisé du Puy-en-Velay, se serait fait dispenser, aurait peut-être été en contact avec l'hérésie bogomile et aurait fait souche à Philippopolis, actuelle Plovdiv en Bulgarie. Biographies imaginaires, généalogie fantasmée, narration romanesque d'un amour impossible et d'une alternative personnelle aux Croisades. Deux images d'une Europe-Byzance unie par et dans les (questionnements sur les) migrations et les guerres de religion.
Qui se laisse prendre à ce deuxième niveau narratif (à part le lecteur) ? La journaliste française Stéphanie Delacour, maîtresse du commissaire Rilsky, intellectuelle parisienne prolixe, prétentieuse, au style affecté, opinions catégoriques sur tout, une vraie chipie [je dis ça mais il y a sûrement des hommes et des femmes qui la trouveraient irrésistible, hein ?!] – qui se croît ironiste et cite parfois Kristeva. En fait, en tant que deuxième narratrice, c'est l'auteure à qui appartient l'authentique ironie, là où elle s'est fait un alter-ego si caricatural et presque odieux ! Mais il se trouve que Stéphanie aussi est descendante de migrants et en deuil de sa mère. Donc elle va aimer le roman byzantin et essayer de le comprendre un peu, avec son prisme bobo-parisien-lacanien. Elle comprend d'autant moins qu'elle divague énormément.
Et qui donc ne l'aime ni le comprend pas du tout ? Qui se refuse à cette quête des origines et à cette interrogation sur les douleurs de la migration ? Les deux autres personnages, qui sont dans la déni parce que trop impliqués : le commissaire et le serial killer, « étranger parmi les étrangers », naturellement.
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Le titre dit : "meurtre à Byzance". Donc, "meurtre" et "Byzance". Cependant:
Coté meurtre, après une entrée en matière intéressante, nous devons attendre une bonne centaine de pages avant de découvrir le meurtrier, mais entretemps, ce n'est pas une intrigue, loin de là, mais des divagations et introspections diverses sur tout et rien. La découverte du meurtrier, cependant, n'arrête pas ces réflexions, qui continuent pour 40 dernières pages.
Côté Byzance, c'est une byzance trop subjective qu'expose l'auteure.

Le roman m'a semblé tellement subjectif, qu'il en a été tellement ennuyant. C'est une soupe confuse de diatribes personnelles sur la migration, la politique, la religion, le mondialisme, le sexe, les genres, surtout la psychanalyse et la psychologie (l'auteure étant professionnelle dans ces domaines. A noter les références que l'auteure fait à ses propres théories!). bref tout ce qu'on espère éviter en lisant un roman intitulé "meurtre à byzance"

Le style lui-même n'a rien de byzantin: si Byzance est le classicisme, les canons et la beauté, le style du livre m'a semblé extrémement pénible, sans aucune beauté, prétentieux, que les "'nutile de le dire" parsemés ici et là ne rendent aucunement plus sympathique.

C'était une déception, du moins pour quelqu'un qui n'a lu le livre que pour l'espoir d'y trouver une byzance historique.
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