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Pablo Servigne (Préfacier, etc.)L. Bréal (Traducteur)
EAN : 9782930402611
362 pages
Aden Editions (21/01/2009)
4.18/5   76 notes
Résumé :
Et si la loi de la jungle n'était pas la loi du plus fort ? Et si la loi qui domine dans la nature était l'entraide ? Et si la nature humaine était d'abord et avant tout, à la lumière de la vie sociale, disposée à la coopération mutuelle dans l'intérêt de tous ?

Rédigé il y a plus de cent ans dans le but de dénoncer le darwinisme social - interprétation fallacieuse des théories évolutionnistes qui prétend que la société est régie par les lois de l'évo... >Voir plus
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Kropotkine a écrit cet essai environ 40 ans après « l'origine des espèces » de Darwin. Depuis lors, beaucoup de théories économiques, sociales et politiques se sont emparés de sa théorie de la sélection naturelle, ou du moins de son vocabulaire, pour mettre en avant la loi du plus fort.

Kropotkine prend ici le contre-pied de ce courant : les espèces et les individus ne sont pas en guerre perpétuelle les uns contre les autres, mais au contraire, seule la capacité d'entraide et de solidarité permet à une espèce de résister aux attaques extérieures.

La première partie est centrée sur les animaux : l'auteur donne de nombreux exemples d'animaux qui se vivent ensembles pour protéger les mères pendant la période des naissances, pour chasser en groupe, pour se défendre contre des adversaires plus forts en un contre un mais totalement impuissants face à un groupe soudé.

Dans les sociétés humaines, l'entraide a toujours été de mise également : que le groupe soit la tribu, la famille, le village ou la guilde, il a toujours cherché à limiter les conflits, protéger ses membres de la misère et de la faim. Dans cette seconde partie, Kropotkine nous fournit toujours autant d'exemples : chartes de guilde, lois, serments, … L'ensemble donne une image bien plus civilisée de l'antiquité et du moyen-âge que celle qu'on s'en fait encore aujourd'hui.

Au final, l'être humain est altruiste, non pas pour respecter des règles divines, ou la loi, ou parce qu'il a une vertu supérieure à la moyenne, mais parce qu'il ne peut finalement pas faire autrement : l'entraide est "inscrite dans ses gènes" depuis des millions d'années.

Seuls les exemples de solidarité ont été étudiés dans cet essai, les comportements égoïstes ont été laissés de côté, ce qui peut donner une impression d'optimisme naïf au texte. Kropotkine en est parfaitement conscient, et explique qu'ils ont été très (ou trop) traités, et qu'il est nécessaire de rétablir la balance.

Si vous êtes sujet aux crises de misanthropie, conservez cet ouvrage sous le coude, il vous fera le plus grand bien.
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Dans cette traduction par Louise Guiyesse-Breal, le texte de Pierre Kropotkine est d'une extraordinaire actualité. Il évoque l'intelligence des animaux, leur sociabilité, sans se poser de questions compliquées sur leurs définitions, et ses constats sur la diminution des populations sauvages pourraient avoir été écrits aujourd'hui. L'observation est utilisée pour glisser par analogie vers les sociétés humaines anciennes puis au moyen âge, jusqu'à la société "moderne" de la fin du XIXe siècle.

La démonstration sur la sociabilité comme critère de sélection naturelle semble déjà exceptionnelle pour l'époque, alors que le capitalisme, comme d'habitude, s'était déjà emparé des thèses de Darwin pour les détourner à son avantage : les dominants survivent au dépend des dominés, chacun pour soi !
Bien sûr certains concepts de races, de sauvages datent de cette époque, mais le propos prend tout son sens quand on voit ou nous emmène le capitalisme... avec de tels idées de compétition.
Le plus étonnant reste la description historique des communautés constituées au moyen âge (communes, guildes, cités) dont la prospérité a permis des constructions telles que les cathédrales et l'analyse de cette prospérité par le système de gouvernance mis en place par ces communautés. Rien d'étonnant à ce que ce sujet soit passé sous silence dans l'histoire officielle, dans la mesure où nul chef suprême, nulle organisation étatique centralisee et verticale ne vient troubler cette prospérité, l'histoire étant celle des puissants.
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Kropotkine remet en cause, par ses nombreuses observations, la conception des darwinistes de la lutte acharnée pour les moyens d'existence, entre les animaux de la même espèce, comme principale caractéristique de la lutte pour la vie et principal facteur d'évolution. Bien au contraire, il a pu constater que l'entraide et l'appui mutuel sont pratiqués dans des proportions telles que la loi de l'aide réciproque pourrait être beaucoup plus déterminante dans la lutte pour la vie, comme l'avait d'ailleurs exprimé Darwin lui-même.
(..)
Texte fondateur incontournable !

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La préface de Mark Fortier datée de 2001 semble prudemment vouloir avertir les lecteurs du contexte historique particulier dans lequel écrivait le prince Kropotkine, comme si les outrances de l'auteur anarchiste avaient de quoi choquer, révolter le regard moderne. Pourtant, quelques dix-neuf années plus tard, le monde a-t-il tant changé pour que l'ouvrage et les thèses défendues par Kropotkine apparaissent non seulement acceptables mais terriblement brûlantes d'actualité et salvatrices ?
L'égoïsme primordial de l'homo oeconomicus est partout encore brandi comme une vérité, la concurrence des individus sert d'excuse aux mauvaises moeurs, à l'avidité, à l'exploitation de l'homme par l'homme et à la non-action de nombre de personnes qui sentent bien que ce monde ne tourne pas rond. Or, le monde capitaliste qui triomphait et était devenu une évidence à la fin du XXe siècle (chute du mur vue comme fin des conflits idéologiques, fin de l'histoire), apparaît aujourd'hui complètement craquelé, illogique et grotesque, immoral… C'est dans cette perspective que la remise en cause de la théologie individualiste qui sous-tend ce système apparaît comme salvatrice.
La thèse de Kropotkine en tant que « retrouvaille » (nom si bienvenu de la collection) constitue ainsi une base essentielle pour l'élaboration d'une nouvelle société. La société individualiste, comme l'animal isolé, est vouée à l'échec, à la décadence et à l'extinction, ce que montrent la succession de plus en plus rapide des crises sociales, financières et des catastrophes écologiques. L'homme est bien un animal, mais un animal social. Et se vouloir individualiste, c'est aller contre sa nature. En cela, la thèse de Kropotkine – prudent par rapport à ce que pouvaient accepter son époque – de voir l'entraide seulement comme un facteur de l'évolution parmi d'autres, pourrait même être trop prudente et scientifiquement mesurée pour les pensées échaudées du XXIe siècle en matière d'écologie et de bien-être animal !
Kropotkine choisit contre-intuitivement pour soutenir sa thèse d'observer les phases souvent dénigrées, vues comme humainement moins morales, de l'Histoire : les sauvages, les barbares et le Moyen-Âge. La désignation seule de ces objets d'étude est déjà habituellement péjorative. Aux peuplades sauvages, on rattache souvent des moeurs inacceptables (cannibalisme, inceste, infanticide…). Les barbares sont considérées comme sanguinaires, ne connaissant que la loi du plus fort. Quant à l'âge obscur, parenthèse de régression entre l'antiquité brillante et la Renaissance, l'art y serait à nouveau enfantin et asservi à la religion, la société culminerait dans l'inégalité et la pyramidalité féodale, le servage et la pauvreté extrême des paysans, la saleté infâme des rues des villes, les guerres incessantes…
C'est donc volontairement qu'il ne traite pas les Grecs et Romains (et leur société démocratique ou encore les Spartiates communistes…). Il opère une relecture de l'histoire, une contre-histoire, montre comme dans ces phases effacées de l'histoire mais pourtant les plus longues, triomphait au contraire l'entraide humaine. Mais que ces phases de l'histoire, cette histoire stationnaire d'un mode de vie collectif s'oppose à l'histoire des événements, à l'histoire des « Grands ». Comme les historiens et écrivains, comme des journalistes modernes, cherchent le brillant et l'approbation des grands, les rois et seigneurs ont combattu les cités médiévales et les communautés de village. On retrouve ici la manière dont le pape, d'après Dario Fo avait lancé une croisade pour aider les seigneur chassés par les communautés villageoises du nord de l'Italie (cf. le Prologue à Boniface VIII dans le Mystère bouffe, 1969).
On regrettera que les fonctionnements des tribus, des communautés villageoises, des confédérations, des cités et des guildes ne soient pas plus systématiquement détaillés. Il ne s'agit pas de proposer ces organisations comme modèles. Sans vouloir idéaliser ces sociétés, Kropotkine relève simplement – comme il le fait avec les animaux – les traits significatifs relevant de cette entraide fondamentale qui caractérise d'après lui l'humanité. Autant de traits, de faits sociaux, d'exemples d'organisations, d'idées qui pourraient aider à bâtir une société nouvelle. le fonctionnement plus détaillé de ces organisations pourra ainsi être recherché par le lecteur désireux.
L'essai de Kropotkine n'a pas seulement une portée anthropologique, philosophique et politique, mais il a aussi une portée écologique. Son premier article rétablit des vérités sur le monde animal, mais il évoque largement l'entraide et la complémentarité des différentes espèces. Non seulement l'homme devrait vivre en mettant en avant la solidarité (la fraternité avant les autres valeurs ?), mais il doit également considérer les autres espèces et donc la nature comme des frères avec lesquels il constitue une société d'entraide. Car s'il doit protection à la nature, il est aussi protégé et dépendant d'elle et de la survie des autres espèces. Une vision de l'homme pris dans un environnement d'interdépendances qui font sa force et non sa faiblesse, qui garantissent un espace de libertés et non la restreignent, qui en mettant les individus et formes de vie à leur juste place, leur garantissent un égal droit à la vie et non une égalité absolue inaccessible fondée sur le rattrapage des « moins égaux » du niveau atteint par les « meilleurs ».
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extrait de l'introduction de Isabelle Pivert dans l'édition de 2010 aux éditions Sextant :

"Souvent mal lue, la théorie de Darwin, appliquée aux sociétés humaines sous le nom de darwinisme social, validerait les crises capitalistes et leurs vagues d'exclusions, voire d'éliminations, comme une évolution nécessaire et saine pour la société. Contre ce camouflage d'une sélection impitoyable de l'homme par l'homme, les écrits du géographe Kropotkine puisent dans les exemples de la vie quotidienne : selon lui, les sociétés humaines, de tout temps, ont pratiqué l'entraide, sous diverses formes. Et c'est justement cette pratique, cette disposition, alliée sûrement à une prise de conscience, qui a permis aux êtres humains de surmonter les périodes difficiles, de refuser la soumission aux pouvoirs coercitifs, de prendre en main leur destin et tenter de vivre libres et dignes. Aujourd'hui encore, certains croient ou veulent faire croire que la lutte pour les moyens d'existence, la compétition pour tout et entre tous, permet de sélectionner les aptes, ceux qui savent s'adapter, et d'éliminer les autres, et que rien ne pourrait ni ne devrait s'opposer à cette prétendue sélection naturelle."

sinon le reste du livre rappelle que l'on devrait surveiller les hommes qui sont contre les sauveteurs de terrain de toutes sortes qu'il soit, sous peine de laisser des civilisations entières s'anéantir.
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
L’absorption de toutes les fonctions par l’État favorisa nécessairement le développement d’un individualisme effréné, et borné à la fois dans ses vues. A mesure que le nombre des obligations envers l’État allait croissant, les citoyens se sentaient dispensés de leurs obligations les uns envers les autres. Dans la guilde — et, au moyen âge, chacun appartenait à quelque guilde ou fraternité — deux « frères » étaient obligés de veiller chacun à leur tour un frère qui était tombé malade ; aujourd’hui on considère comme suffisant de donner à son voisin l’adresse de l’hôpital public le plus proche. Dans la société barbare, le seul fait d’assister à un combat entre deux hommes, survenu à la suite d’une querelle, et de ne pas empêcher qu’il ait une issue fatale, exposait à des poursuites comme meurtrier ; mais avec la théorie de l’État protecteur de tous, le spectateur n’a pas besoin de s’en mêler : c’est à l’agent de police d’intervenir, ou non. Et tandis qu’en pays sauvage, chez les Hottentots par exemple, il serait scandaleux de manger sans avoir appelé à haute voix trois fois pour demander s’il n’y a personne qui désire partager votre nourriture, tout ce qu’un citoyen respectable doit faire aujourd’hui est de payer l’impôt et de laisser les affamés s’arranger comme ils peuvent. Aussi la théorie, selon laquelle les hommes peuvent et doivent chercher leur propre bonheur dans le mépris des besoins des autres, triomphe-t-elle aujourd’hui sur toute la ligne — en droit, en science, en religion.
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Ce n'est pas l'amour de mon voisin - que souvent je ne connais pas du tout - qui me pousse à saisir un seau d'eau et à m'élancer vers sa demeure en flammes; c'est un sentiment bien plus large, quoique plus vague: un instinct de solidarité humaine. il en est de même pour les animaux. Ce n'est pas l'amour, ni même la sympathie (au sens strict du mot) qui pousse une troupe de ruminants ou de chevaux à former un cercle pour résister à une attaque de loups: ni l'amour qui pousse les loups à se mettre en bande pour chasser; ni l'amour qui pousse les petits chats ou les agneaux à jouer ensemble, ou une douzaine d'espèces de jeunes oiseaux à vivre ensemble en automne; et ce n'est ni l'amour, ni la sympathie personnelle qui pousse des milliers de chevreuils, disséminés sur un territoire aussi grand que la France, à constituer des ensembles de troupeaux, marchant tous vers le même endroit afin de traverser une rivière en un point donné.C'est un sentiment infiniment plus large que l'amour ou la sympathie personnelle, un instinct qui c'est peu à peu développé parmi les animaux et les hommes au cours d'un évolution extrêmement lente, et qui a appris aux animaux comme aux hommes la force qu'ils pouvaient trouver dans la pratique de l'entraide et du soutien mutuel, ainsi que les plaisirs que pouvait leur donner la vie sociale.

Extrait de "l'Entraide" de Pierre Kropotkine 1902
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Pas de compétition ! La compétition est toujours nuisible […]. C'est le mot d'ordre que nous donnent le buisson, la forêt, la rivière, l'océan. Unissez-vous ! Pratiquez l'entraide ! C'est le moyen le plus sûr pour donner à chacun et à tous la plus grande sécurité, la meilleure garantie d'existence et de progrès physique, intellectuel et moral.
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Quant soudain progrès industriel qui s'est produit pendant notre siècle, et que l'on attribue généralement au triomphe de l'individualisme et de la concurrence, il a une origine beaucoup plus profonde. Les grandes découvertes du XVe siècle, particulièrement celle de la pression atmosphérique, ainsi qu'une série d'autres, ainsi qu'une série d'autres découvertes en physique et en astronomie, furent faites sous le régime de la cité du Moyen Âge. Mais une fois ces découvertes faites, l'invention du moteur à vapeur et toute la révolution qu'impliquait la conquête de cette nouvelle force motrice devaient suivre nécessairement. Si les cités du Moyen Âge avaient duré pour mener leurs découvertes jusqu'à ce point, les conséquences éthiques de la révolution effectué par la vapeur auraient pu être différentes ; mais la même révolution dans l'industrie et dans les sciences auraient eu lieu inévitablement. On peut même se demander si la décadences générale des industries, qui suivit la ruine des cités libres et qui fut si frappante dans la première partie du XVIIIe siècle, ne retarda pas considérablement l'apparition de la machine à vapeur, ainsi que la révolution industrielle qui en fut la conséquence. Lorsque nous considérons la rapidité étonnante du progrès industriel du XIIIe au XVe siècle dans le tissage des étoffes ; le travail des métaux, l'architecture et la navigation – et que nous songeons aux découvertes scientifiques auxquelles mena ce progrès industriel à la fin du XVe siècle, nous sommes amenés à nous demander si l'humanité ne fut pas retardée dans la possession de tous les avantages de ces conquêtes par la dépression générale des arts et des industries en Europe qui suivit la décadence des cités médiévales. La disparition de l'ouvrier artiste, la ruine des grandes cités et la cessation de leurs relations ne pouvaient certainement pas favoriser la révolution industrielle. Nous savons, en effet, que James Watt perdit vingt ans ou plus de sa vie à rendre son invention utilisable, parce qu'il ne pouvait trouver au XVIIIe siècle ce qu'il aurait trouvé si facilement dans la Florence ou la Bruges du Moyen Âge – des artisans capables de comprendre ses indications, de les exécuter en métal et de leur donner le fini artistique et la précision que demande la machine à vapeur.
Attribuer le progrès industriel de notre siècle à cette lutte de chacun contre tous qu'il a proclamée, c'est raisonner comme un homme qui, ne sachant pas les causes de la pluie, l'attribue à la victime qu'il a immolée devant son idole d’argile. Pour le progrès industriel comme pour toute autre conquête sur la nature, l'entraide et les bons rapports entre les hommes sont certainement, comme ils l'ont toujours été, beaucoup plus avantageux que la lutte réciproque.
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Lorsque nos savants occidentaux se trouvent en présence de ces faits, ils ne peuvent les comprendre. Cela leur paraît inconciliable avec un haut développement de la moralité dans la tribu, et ils préfèrent jeter un doute sur l’exactitude d’observations dignes de foi, au lieu d’essayer d’expliquer l’existence parallèle de deux séries de faits : à savoir une haute moralité dans la tribu, en même temps que l’abandon des parents et l’infanticide. Mais si ces mêmes Européens avaient à dire à un sauvage que des gens, extrêmement aimables, aimant tendrement leurs enfants, et si impressionnables qu’ils pleurent lorsqu’ils voient une infortune simulée sur la scène, vivent en Europe à quelques pas de taudis où des enfants meurent littéralement de faim, le sauvage à son tour ne les comprendrait pas.
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