Bleach, tome 60 : Everything but the rain

Comme prévu, le tome soixante était une petite merveille, ne serait-ce que par ces nombreuses révélations. J'aurais envie de dire tout vient à point à qui sait attendre, mais là, j'avoue que Kubo senseï a un peu joué avec les nerfs de ses fans. Mais je me suis régalée, même si certains événements méritaient un peu plus d'explications, il n'en reste pas moins que beaucoup de choses s'éclairent enfin. Et je ne peux pas m'empêcher de penser que la fin de Bleach pourrait arriver plus vite qu'on ne le croit à cause de tout cela.

Nous commençons le tome soixante à partir de la révélation sur Masaki. Étant morte, depuis le début de la série, nous n'avons jamais réellement pu découvrir qui elle était. Nous nous doutons qu'elle était une mère aimante et une épouse fantastique, mais la voir plus jeune et aussi découvrir comment elle et Isshin se sont rencontrés étaient plus que plaisant. Elle me fait beaucoup penser à Inoue, d'ailleurs on ne peut que se dire "tel père, tel fils". de part le physique déjà, mais aussi au niveau de sa personnalité. Elle est très drôle et semble insouciante, mais en réalité, la jeune femme est forte, n'a pas peur de se mettre en danger et croit en ses convictions. Elle n'hésite pas à faire ce qu'elle juge bien, même si cela implique de briser certaines règles. Son histoire avec Isshin et le père d'Ishida était vraiment parfaite. J'aurais aimé en découvrir tellement plus, car Masaki est un personnage que j'ai tout de suite aimé, et il est difficile de se dire qu'on ne la reverra plus... le secret concernant sa mort est d'ailleurs d'autant plus cruel.

De cette histoire, nous comprenons aussi qui est Ichigo. Et franchement, même si on en avait découvert pas mal... Shinigami, Hollow, Quincy et humain ! Une sacrée combinaison ! Et on ne peut que comprendre pourquoi Ichigo brise toutes les règles d'une part, et aussi pourquoi il ne convient à aucune catégorie. Il sera toujours un outsider en quelque sorte. Mais grâce à cela tout devient plus clair pour le lecteur. On comprend toutes les particularités de notre héros, les pièces du puzzle s'assemblent maintenant. Même la "dernière" révélation du tome semble en partie totalement logique, même si je suis assez dégoûtée, car j'aimais vraiment ce personnage.

Reste à savoir comment tout cela va évoluer par la suite. le clan des "gentils" est sur le pied de guerre, chacun allant contre ses limites pour affronter le roi des Quincy et cela annonce pas mal de combats assez époustouflants pour la suite. Et encore une fois, cela sent la fin...

Malgré quelques petits relâchements au sujet de certains arcs, Kubo a su dans les derniers tomes retrouver toute sa superbe. Son dessin est toujours aussi impeccable et la vie qu'il arrive à donner à ses dessins sont pour moi impressionnant. Les émotions de ses personnages sont bluffantes et valent tous les discours du monde. le scénario a encore atteint un niveau supérieur, car on se retrouve maintenant à faire de nombreux liens entre le tout début de l'histoire et ce qu'il se passe maintenant. Si Kubo avait imaginé cela depuis le début, je lui tire mon chapeau. Et si il l'a imaginé par la suite, je lui dis aussi bravo d'avoir su imbriquer toutes ses intrigues avec autant de brio. Pas de tome soixante et un sous la main à mon grand malheur... mais j'espère qu'il sera aussi bien de ces deux derniers tomes.

Un tome 60, intitulé "Everything but the rain", à l'image du précédent : un bon passage qui lui évite le ridicule, mais mal amené et mal exploité donc hors-sol en plus de collectionner les incohérences, et qui est intercalé entre les clichés du power up typiques des shonens mainsteam à rallonge des années 2000...
Bon dans le flashback consacré aux parents Shinigami et Quincy d'Ichigo on nous refait le coup de Roméo et Juliette, et c'était plutôt bien joué d'y avoir ajouter un quadrangle amoureux. Ça se fait sur fond d'expérimentation d'Aizen sur la hollowmorphose, et White l'Arrancar noir censément être son Frankenstein va échapper à son contrôle et à son destin (et comme par hasard Kisuke Urahara est dans le coin pour tout expliquer et sauver tout le monde)... Bon c'est truffé d'explications sorties de l'Espâce devant rattraper le coup après tous les mystères lostiens qu'il a balancés depuis le début de la série. Forcément ça amène pleins d'incohérences, pleins de nouvelles questions mais surtout ça détruit le beau message commun à tous les shonens nekketsu qui est qu'avec des efforts et de la bonne volonté de tous les obstacles on peut triompher... Comme dans les shonens mainstream à rallonge des années 2000, le héros doit ses pouvoirs à ses héritages génétiques et non à ses efforts et à sa volonté... Soupirs... Notez que seul Ichigo hérite de ses parents, et pas ses frères et soeur donc grosses incohérences à la con, et puis comment la manière donc sa mère dont lui-même hérite des pouvoirs du Frankenstein d'Aizen non seulement est capillotractée mais en plus elle vient invalider tout ce qui était longuement expliqué au début de la série. On a aussi des explications sur la différence entre les Quincy purs et les Quincy sang-mêlés, et là aussi ça vient invalider tout ce qui nous a été longuement expliqué au début de la série quand Uryû Ishida racontait qu'il était le dernier survivant de son peuple... Et n'oublions pas les twists bien téléphonés : le Quincy Uryû Ishida qui n'était pas apparu depuis le début de l'Arc Quincy revient sur scène au bout de 5 tomes comme bras droit d'Yhwach, juste après la page d'après où on nous expliqué que le chef suprême du Vandenreich qu'il est responsable de la mort de sa mère et de celle d'Ichigo... blink
Pour le reste ben c'est entraînements et power up pour tout le monde, et le forgeron cabotineur yankee est insupportable et ses assistantes toutes repompées d'autres mangas ne valent guère mieux... En fin de tome nouvelles révélations pour faire sensation et donc nouvelles incohérences : je ne suis pas pressé de savoir ce que le mangaka va inventer pour que son manga ne tombe pas dans le grand n'importe quoi... (vu comme c'est parti, on va sans doute nous refaire le coup du roi-démon à la con, avec gros repompages de "Dragon Quest" par exemple)

Je n'ai pas trop aimé la division 0 avec leurs pouvoirs relous. Ici, on se concentre encore sur le flash-backs sur les parents d'Ichigo. En échouant l'épreuve de Oetsu Nimaiya, Ichigo retourne chez son père. Ce dernier lui révèle la vérité sur sa mère et leur histoire d'amour. Après compris ses origines, Ichigo retourne à son entrainement afin de récupérer son arme.
Beaucoup d'émotions dans ce tome. Et une fin qui vous donne envie de vous précipiter sur le 61.
Quelle révélation.