Bleach, tome 65 : Marching out the zombies

Ce tome 65 intitulé "Marching Out The Zombies" commençait pourtant bien : Ichigo arrive enfin sur le champ de bataille et sauve les miches de Kenpachi Zaraki avant de rallier les troupes shinigamis et de se bastonner avec les super-héroïnes quincy... Pas mal de planches pètent la classe et c'était bien cool ! Mais à chaque fois que le mangaka parvient à boucler une bonne séquence, il gâche tout avec ses balourdises habituelles en multipliant les plagiats même pas maîtrisées qui nous offrent un déluge d'incohérences que personnellement j'ai trouvé insupportables ! Bon déjà c'est la énième fois que l'arrivée du héros est retardée pour gratter des tomes et pour le faire apparaître pile au moment où tout est perdu pour créer du pathos eco+, et c'est aussi la énième fois qu'il est aussitôt arrivé aussitôt reparti en laissant tout le monde se débrouiller et / ou rester dans la panade...

1er truc naze : Achtung Spoilers
Le boss s'envole vers le palais royal en expliquant qu'il adore les plans qui se déroulent sans accroc : c'est en ralliant le Seireitei depuis le palais royal qu'il aurait lui aurait ouvert la porte... Il y a avait le même truc dans "Elysia" de Brian Lumley et c'était génial, mais ici c'est nul car tous les sbires du boss de fin cherchent à buter celui qui serait la clé, sans parler qu'on s'est bien appesanti sur le fait de l''attirer au Hueco Mundo et de l'y tenir enfermé. Alors on aurait pu mettre le Seireitei à feu et à sang pour obliger l'empereur spirituel à amener ses meilleurs éléments à effectuer leurs power-up dans son palais (j'en avait pas encore parlé jusqu'à présent mais Alerte Repompage "Dragon Ball" et Alerte Repompage "Dragon Quest" !), tout en foutant la haine à Ichigo pour l'obliger à jouer le rôle qu'on attendait de lui... Sauf que l'arrivée d'Ichigo sur le champ de bataille n'est dû qu'aux caprices ubuesques du moyen de transport de la Division Zéro, et qu'il y a déjà une demi-dizaine de personnages qui ont déjà effectué l'aller-retour avant lui !

2e truc naze : Achtung Spoilers
On nous refait le coup de la vraie fausse rivalité entre Naruto et Sasuke avec Ichigo et Ryû Ishida ! Cela ne marchait déjà pas vraiment chez Masashi Kishimoto qui faisait tout ce qu'il pouvait, alors avec Tite Kuto en mode je m'en bats les steaks c'est pire encore !

3e truc naze : Achtung Spoilers
les membres originels de la Team Ichigo refont surface juste pour faire du comic relief... Soupirs...

4e truc naze : Achtung Spoilers
La gestion de la simultanéité des affrontements est encore pire que dans les pire séquences de "Saint Seiya Hadès" ! Des personnages qu'on avait perdu de vu depuis x tomes reviennent juste pour se faire buter connement et/ ou salement, on zappe de combats dont on ne voit pas la fin en combats dont on n'a pas vu le début, sans parler d'une pelletée de personnages majeurs et/ou emblématiques de la saga qui sont portés disparus depuis plusieurs tomes voire le début de l'Arc Quincy (bordel de merde quid des Vizards censément être les plus aptes à combattre les Stern Ritters du Vandenreich !!!)

5e truc naze : Achtung Spoilers
On nous bassine avec tirades honteusement repompées de "Saint Seiya Hadès", avec un méchant millénaire qui oeuvrerait pour la paix éternelle et qui voudrait que son règne éternel s'instaure avec le moins de violence possible... Or on nous montre un boss de fin psychopathe qui laisse ses subordonnés psychopathes s'entre-tuer pour un oui ou pour un non, quand il ne les bute pas lui-même aussi connement que salement pour un oui ou pour un non... C'est n'importe quoi !

6e truc naze : Achtung Spoilers
Généralement les combats du savant fou Mayuri Kurotsuchi sont loufoques et barrés, avec une violence tellement exacerbée que cela en devient drôle... Mais là c'est zombies versus zombies donc on doit se farcir le retour des personnages les plus imbuvables de la saga ! C'était déjà très mauvais dans Naruto avec un Masashi Kishimoto qui faisait tout ce qu'il pouvait, alors avec Tite Kuto en mode je m'en bats les steaks c'est pire encore ! Et entre le nouveau look du savant fou qui passe du kitsch au ridicule, et le nécromancien pervers déguisé en magical girl je ne sais pas qu'est-ce qui est le plus affligeant...

Et je vous fait grâce de dialogues parfois affligeant de pauvreté voire de vulgarité, et du fanservice boobesque qui revient en force dans ce tome !

J'ai mis un certain temps avant de me décider à lire ce tome soixante cinq. Il faut dire qu'avec les derniers événements, il est assez difficile de se lancer dans la lecture d'un tome de Bleach… Encore une fois, c'est donc avec appréhension que j'ai entamé « Marching out the zombies ».

Contre toute attente, le tome soixante cinq a pourtant été une bonne lecture (mais il y a un mais qui viendra plus tard…). Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, même si avec la couverture et le titre, l'arc sur les zombies allait sans doute être mis en avant. Ce qui est plus ou moins le cas, mais je pense que l'apothéose sera pour le tome soixante six (et j'espère la fin de cet arc…). Mais ce dont je ne m'attendais pas du tout c'est l'arrivée d'Ichigo. Enfin ! ENFIN ! Je veux pas dire, mais pour un héros, il s'est montré carrément absent depuis une éternité. Alors oui, du point de vue dramatique, c'est certain, on peux comprendre le choix de Kubo (quoique dernièrement, je ne comprends pas trop ses choix), mais alors tuer tout le monde (oui, j'exagère), rendre la situation critique au possible, rendre ses lecteurs dingues… C'est du masochisme. Bref, j'étais heureusement, et le mot est faible, de voir enfin mon chouchou débarquer avec classe et sobriété. Oui, Ichigo a l'étoffe du héros qui ne se prend pas pour un héros, et il nous le prouve encore. Non, parce que dire à son adversaire d'éviter une de ses attaques plutôt que de se la prendre en pleine face… Moi, je vois pas d'autre héros de cette trempe.

Donc oui, une lecture agréable à souhait, qui n'est pas douloureuse. de la baston, bien entendu, le retour de cette énergie positive, et les petites doses d'humour où même Kubo se moque gentiment de lui. Il faut dire que la nouvelle tenue d'Inoue n'est pas du tout à mon goût (et Ichigo est de mon avis). Donc, non, bien entendu, nous n'avançons pas des masses dans la trame principale, même si le roi des Quincy lui avance dans ses projets. Mais je me dis qu'avec l'arrivée d'Ichigo, nous pouvons peut-être espérer voir les choses se bousculer un peu plus.

Et puis, il y a mon « mais », parce que oui, j'étais optimiste durant tout ce tome, et là, nous avons la dernière page. Kurotsuchi, notre capitaine fou, le dit d'ailleurs de façon très poli « ça, c'est embêtant ! ». Alors non, ce n'est pas embêtant, c'est à la limite de l'étranglement et du désespoir. Oui, je dramatise, mais quand un de vos personnages préférés est mis dans une position « embêtante », et vu la conjecture actuelle avec Kubo-senseï, j'ai peur. Mais, je vais enchaîner avec le tome suivant, et le tome soixante dix-sept venant juste de sortir, je ne résisterai sûrement pas.

Bref, Kubo nous malmène toujours, mais même si je peux critiquer ses choix, j'adhère toujours.

4 Nouvelles méchantes « dégénérées » arrivent sur le terrain. Kempachi vaincu, Ichigo triomphant, les rôles se sont inversés. On décriera la tenue d'Inoue Orihime. Par contre, j'attendais le retour de Yoruichi. On pourrait se demander quand Ichigo se décidera s'il veut être le copain d'Inoue et de Rukia. On aimerait bien un dénouement du triangle amoureux. Entre les combats, on voudrait une évolution de ce genre. Les tomes filent, les personnages se font massacrer comme à la Game of Thrones.