Lire du
Kundera, c'est comme écouter la musique de Grieg : variations autour d'un thème.
Les émotions, les ressenties, les pensées intimes des personnages, qui vivent souvent une situation similaire, mais avec de nombreuses variations autour du même thème, se croisent et s'entrecroisent.
Sont abordés les thèmes de l'oubli, l'oubli de ce qui fait mal, l'oubli des choses qu'on ne devraient pas oublier ; le rire, le rire de la dérision,le rire cruel de la moquerie, mais aussi le rire salvateur, qui soulage, quand la culpabilité s'envole et vous laisse l'âme légère... Et rire, c'est commencé à dédramatiser, à porter un regard compatissant sur soi aussi, à pardonner, à oublier...
Milan Kundera écrit en finesse ; il suggère, il tisse une trame légère d'histoires, qui devient dense, de par notre vécu, notre ressenti. Pour ce livre en particulier, il y aura autant de niveaux de lectures qu'il y aura de lecteurs. Et chaque relecture apporte une nouvelle vision, de nouvelles idées.
Du très bon
Kundera.
Commenter  J’apprécie         455