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Mona de Pracontal (Traducteur)
EAN : 9782264036421
302 pages
10-18 (16/10/2003)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Gabriel, 15 ans, nouveau héros de Hanif Kureishi, doit s'habituer à sa nouvelle vie. Sa mère vient de jeter à la rue son père, guitariste de la rock star un peu oubliée Lester Jones. Un cadeau que, lors d'une rencontre, la star donne à Gabriel va lui faire prendre conscience de son propre talent. Avec ce roman de formation, Hanif Kureishi, avec tendresse et attention, nous donne une merveilleuse lettre au père.


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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai une vieille tante très énergique qui fréquente assidûment toutes les bibliothèques du coin. Nous n'avons pas vraiment les mêmes lectures, mais de temps en temps, elle m'apporte avec un sourire mystérieux un de ses coups de coeur très variés - David Vann, Laurent Gounelle... et cette fois un roman de Hanif Kureishi. Tout en disant "C'est trop drôle, ça parle d'un famille complètement rock'n'roll !"

Alors, je me suis laissée tenter. Je ne connaissais pas du tout l'auteur, et je dois dire que j'ai découvert un livre frais, drôle et très sympathique.
C'est histoire de Gabriel, un ado qui aime dessiner, mais qui préférerait tourner les films. Sauf que c'est difficilement possible; sa mère vient de mettre son papa (un ancien guitariste rock, dont l'heure de gloire est passée) à la porte, pensant que sans ce bon à rien elle pourrait mieux refaire sa vie. Elle trouve un travail, mais aussi une au-pair pour Gabriel, une personne haute en couleurs nommée Hannah. Et un nouveau mec, bien sur. L'avis de l'ado sur sa nouvelle vie est très mitigé, et après une visite à son papa, qui commence à s'enfoncer de plus en plus dans les dettes et des rêves larmoyantes de la gloire passée, il décide de prendre la vie de ses parents en main. Alors, qu'est vraiment "le don de Gabriel" ? Est-ce son talent artistique qui lui permet de réaliser se voeux les plus chers, ou plutôt son talent humain de rapprocher et comprendre les gens ?

En tout cas, j'ai découvert dans ce livre un hommage à l'adolescence têtue, aux parents fragiles qu'on continue à aimer malgré tout, mais aussi à cette ville déjanté et cosmopolite qui est Londres.
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Un peu sceptique au début de ma lecture, ayant du mal à accrocher au style de l'auteure, j'ai su peu à peu me prendre au jeu et me perdre dans le quotidien de Gabriel, cet ado perdu entre ses deux parents fantasques et sa jeune fille au pair, Hannah.

Ce roman raconte à la troisième personne du singulier le quotidien de Gabriel qui se cherche des talents dans une Angleterre contemporaine, mais nostalgique des années 60. Entre délires psychédéliques, créations artistiques et rencontres signifiantes pour l'ado qui rêve de devenir cinéaste, ce livre parle surtout de la relation entre un enfant et ses parents qui se déchirent pour mieux s'aimer.

Un bon moment de lecture en perspective, mais pas un réel coup de coeur, car je ne sais pas trop quel sens tirer de ce roman.
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De mes lectures un peu anciennes, j'ai gardé un bon souvenir du Bouddha de banlieue et Black album. J'ai assisté aussi avec grand plaisir l'année dernière à une table ronde aux Assises Internationales du Roman sur la littérature et la psychanalyse où Hanif Kureishi parlait de Quelque chose à te dire. Comme, malheureusement, j'ai vu que ce roman sort en poche le 15 janvier, je crois bien que je vais devoir me précipiter dessus ! Si c'était la seule sortie en poche que j'avais repéré, ce ne serait pas grave, mais… Bon, passons !
Le don de Gabriel est un roman d'apprentissage, optimiste et sensible, un roman qui fait du bien en nous emmenant dans un Londres cosmopolite, où des rockers attardés côtoient des parents déboussolés, des ados un peu en marge et une jeune fille au pair originale. le roman est écrit à la troisième personne, mais du point de vue de Gabriel, adolescent de quinze ans dont le père vient de quitter le domicile conjugal, chassé par sa mère qui en a assez de son comportement d'éternel adolescent. Gabriel est attiré, plus que par la musique qui est le monde de son père, par le dessin et le cinéma, et cet univers artistique mi-réel, mi-rêvé, l'aide à franchir le cap des moments difficiles entre ses parents. La tendresse de Gabriel pour ses parents, qui ne sont pourtant pas exemplaires, tout en faisant de leur mieux, apparaît tout au long du récit, souvent plein d'humour et d'autodérision. Ce pourrait être un très bon roman pour ados, c'est une lecture très rafraîchissante et séduisante pour les autres.

Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Carlo finit par se décider à dire quelque chose.
"Vous savez ce que vous êtes ?
- Que suis je ? dit papa. Ca fait des années que je cherche.
- Vous êtes un... vous êtes un...
-Je suis là, j'attends, fit papa, mais tu n'a pas les couilles de le dire, petit gros dur. Si tu le dis, ce sera contrariant, mais au moins ce sera rock'n'roll.
- Branleur", dit Carlo
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Quel lieu vivant que Londres, songea-t-il. Ici, on pouvait tout réaliser ! Il suffisait d’avoir des désirs suffisamment ambitieux !
Il se demanda, bien sûr, s’il ne risquait pas d’échouer dans ce qu’il voulait, comme son père avait fini par le faire. Beaucoup de gens voulaient devenir quelqu’un, mais qui avait la persévérance, la capacité de s’investir, la détermination de fer ? Pour combien de gens était-ce une nécessité, une question de vie par opposition à la mort ? Il était trop jeune pour être vigilant. Il était plein d’espoir, habité par l’ambition de désirs irrépressibles. Il était prêt à travailler, aussi.
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Faire partie d’une famille « complète » ces jours-ci, c’était appartenir à une minorité. Mais Gabriel n’avait pas eu envie de parler de la rupture. Les mots étaient aussi dangereux que des bombes, comme il l’avait découvert en lâchant des jurons devant sa mère. Ils ne se contentaient pas de décrire ; ils avaient un effet sur les gens ou déclenchaient des choses, or il s’en passait déjà plus qu’assez pour le moment.
De toute façon, pensait-il, les enfants comprenaient la tyrannie, à vivre avec ces patrons lunatiques et cruels qu’on nomme parents, sous un régime qui réprimait sévèrement leurs pensées et leurs activités. Les enfants étaient des anarchistes et des dissidents qui opéraient de façon souterraine, dans des cellules secrètes, en essayant de trouver un espace personnel inviolable.
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Au même titre que des masseurs, des dealers, des comptables, des profs de gym particuliers, des professeurs de langue, des putains, des manucures, des thérapeutes, des décorateurs d’intérieur et nombre d’autres personnes à charge et pseudo-domestiques, papa s’était fait une place à la table des riches. Il leur donnait de la musique comme d’autres fournissaient des pantalons, des ongles bien coupés ou un ensemble de comptes. Si la richesse devait se répartir par « un effet de cascade » comme on avait dit aux gens que cela ne manquerait pas de se produire, elle atteindrait son niveau en passant par Rex.
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Changer sa vie du tout au tout comme ça. C’est une chose magnifique à faire, c’est un exploit. C’est marrant comment tout le monde a l’air de mener une vie de bohème, maintenant, à part les gens du gouvernement, qui doivent être des saints.
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Videos de Hanif Kureishi (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hanif Kureishi
Le premier livre officiel des Beatles depuis Anthology, et sans doute le dernier… Ultime célébration et testament sublime.
Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de « L'Album blanc », en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, « M. Epstein », a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : « La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention “rires” est indiquée entre parenthèses. » Hanif Kureishi, renchérit : « le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. » Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines… D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.
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