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Critique de kathel


Jamal est psychanalyste dans un quartier londonien, où il vit depuis sa séparation d'avec la mère de son fils. Plus pris par son métier que sa façade tranquille ne veut bien le montrer, il ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour son entourage, son fils préadolescent, son ex-femme qui se cherche après une séparation chaotique, sa soeur Miriam qui élève seule ses cinq enfants, son ami Henry, metteur en scène de théâtre réputé… Cette période de doute et de retour sur soi, ramène à la surface des évènements survenus trente ans auparavant, quant tout jeune étudiant il était tombé amoureux fou d'Ajita, belle étudiante hindoue, dont la vie dans une famille aisée cachait bien des failles.
L'amour naissant entre sa soeur Miriam et son meilleur ami Henry, puis la réapparition de Mustaq, le frère d'Ajita, qu'il n'avait pas revu depuis des dizaines d'années le perturbent encore davantage.
Je suis assez fan de cet auteur, bien que n'ayant pas encore tout lu de lui, et son dernier roman me faisait de l'oeil depuis sa sortie, mais je trouvais la couverture de l'édition brochée assez hideuse, ce qui fait que même après avoir écouté avec attention Hanif Kureishi aux Assises Internationale du Roman, en mai 2009, je ne me suis pas précipitée pour l'acheter. Par contre l'édition de poche n'a pas attendu beaucoup pour se retrouver dans mon panier à lire !
Autour de ce psychanalyste londonien d'une cinquantaine d'années, beaucoup de vies et de thèmes se croisent, en faisant un roman très foisonnant. Il entremêle de plus deux époques, avec des retours sur la jeunesse de Jamal, sa rencontre avec ses amis Valentin et Wolf, et son premier amour, dont il n'est pas vraiment guéri. Plus que le style, sans recherche particulière, c'est la finesse de la psychologie qui est captivante, et la façon d'aborder des thèmes tels que la paternité, le passage de l'enfance à l'adolescence, la création littéraire ou théâtrale, l'importance du corps et de l'apparence dans les relations humaines, l'écoute et la conversation comme thérapies, la culpabilité…
Quelques moments laissent affleurer l'émotion, mais le narrateur se réfugie constamment derrière l'humour et l'autodérision, voire le dénigrement de lui-même, laissant ainsi peu de place à ses propres sentiments, si ce n'est « en creux », en quelque sorte.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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