Les chevaliers du Zodiaque - St Seiya, tome 9

Avec ce tome 9 la saga des catcheurs en armure continue, et avec la Bataille du Sanctuaire et les Chevaliers d'Or nous sommes même dans son Âge d'Or...
Les combats entre Shun et la marionnette du Chevalier des Gémeaux et entre Hyoga et le Chevalier du Verseau dans la Maison de la Balance sont pleinement impactés par la narration à la va-comme-je-te-pousse si caractéristique du mangaka, mais de bons effets de mise en scène m'empêchent de trop râler.
Dans la Maison du Cancer, le 2e round à lieu entre Shiryû et Masque de Mort… le mangaka se fait plaisir avec la décoration qui est un clin d'oeil à Jinmen, le démon-tortue de la saga "Devilman" de son sensei Go Nagai, et avec Yomotsu la colline des morts de l'au-delà japonais… Mais il aborde aussi des thèmes autant éthiques que politiques : comment un crevard comme Masque de Mort qui n'a d'autre morale que par la loi et qui tue et torture selon son bon plaisir sans remord ni regret a-t-il pu se retrouver dépositaire de l'autorité ? Suivez mon regard du côté du totalitarisme japonais de la 1ère moitié du XXe siècle que l'auteur s'était déjà fait une joie de dézinguer dans le tome précédent… C'est donc tout logiquement qu'ici la Colère du Dragon incarne l'exercice de la justice immanente ! Car oui à ce que prétendent les homines crevarices délirants, da justice reste la justice, quels que soient le temps ou le lieu !!!
Dans la Maison du Lion, Seiya espérait retrouver un allié fidèle, mais il doit faire face à un Aiolia transformé en machine à tuer par le Gen Rô Mao Ken du Grand Pope (sa fameuse Illusion Démoniaque ^^). Comme c'est un sadique, il l'a programmé pour tuer toute personne se présentant devant lui puis à retrouver la liberté et à la mémoire une fois qu'il l'aura tué… Outre encore une fois des effets de mises en scène très réussis qui compense les graphismes trop vintage par rapport à leur époque pour être honnêtes, c'est là que le mangaka transforme l'un des personnages les plus antipathiques de la saga en véritable héros de tragédie antique ! Car si le colossal Cassios se sacrifie pour une juste cause, ce n'est pas pour sauver la vie de Seiya mais que Shaina qu'il a toujours admirée et aimée ne sacrifie pas la sienne… (par contre le seppuku réalisé à mains nues, c'est abusé même dans un shonen nekketsu qui s'est toujours distingué par la mise en avant des valeurs virilistes ^^)

Saint Seiya ou les chevaliers du zodiaque version française. La série de Masami Kurumada a bercé mon enfance tout comme Sailor Moon et Dragon Ball.
Je n'ai lu qu'assez tardivement les mangas mais j'y ai retrouvé tout ce qui a fait le succès des chevaliers du zodiaque.
Seul hic, les dessins ont plutôt mal vieilli, je trouve. Ce n'est pas très fluide, on sent que ce ne sont pas des dessins récents comme on peut le voir aujourd'hui.
Cependant, j'y ai retrouvé tout ce que j'aimais.
28 volumes pleins d'action et de mythologie. Je suis toujours aussi fan.