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4,1

sur 2421 notes
Probablement le livre qui m'aura le plus accompagné, l'un des premiers assurément, j'ai encore en mémoire les belles illustrations de l'édition qui avait appartenu à ma mère, et qui comme un secret de famille nous avait été confié à nous, les enfants, lecture transmise, lecture partagée.
Souvent lu, jusqu'à savoir par coeur les plus connues, souvent cité, qui parmi nous ne ressort pas de temps en temps la morale de l'une des fables qui résume mieux qu'un discours une situation ?
Ceux de ma génération n'y ont pas échappé, à l'école ou en famille "La Fontaine" nous a enchantés et instruits de façon ludique, à tel point que nombre des fables lues et relues, et surtout leur morale, sont gravées dans notre inconscient de façon indélébile.
Ces fables avec le recul ne sont pas destinées aux enfants mais plutôt à des adultes en devenir, beaucoup d'entre elles évoquant les aspects les plus sombres de la nature humaine, certaines étant même assez cruelles avec pour conséquences certaines morales empreintes d'un certain cynisme.
C'est en prenant une fois de plus mon recueil des fables de "La Fontaine" que l'envie m'est venue de vous en dire un mot.
"Quand le malheur ne serait bon,
Qu'à mettre un sot à la raison,
Toujours serait-ce à juste cause,
Qu'on le dit bon à quelque chose."
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Les Fables de Monsieur de la Fontaine sont un super antidote contre beaucoup de maux intellectuels !

Ces fables, qu'on peut s'amuser à chanter, à réciter, à déclamer ou juste à lire pour en tirer toute leur fantaisie, leur symbolique, leur humour, leur vérité ou tout simplement leur beauté, sont parfaites pour :
- soigner sa nostalgie de l'enfance
- s'amuser et sourire
- amuser et instruire les enfants
- avoir un regard humoristique et percutant sur la société (oui, la nôtre, l'actuelle) et ses politiciens
- redécouvrir la nature humaine et s'y confronter
- se cultiver.

A avoir toujours sous la main, comme un Atlas et les deux tomes du Petit Robert. Un indispensable.
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Depuis le début de l'année, je lisais une fable de Jean de la Fontaine par jour.
Un peu comme on se brosse les dents, j'ai adopté cet exercice matinal lors du petit-déjeuner, juste avant de partir travailler.
La version cartonnée des Editions du Chêne sont un réel régal, qui permet d'apprécier la beauté des illustrations.
240 fables qui ont constitué un petit enchantement plein de fraîcheur.

Destinées d'abord aux enfants de la royauté afin de leur délivrer des enseignements plein de classicisme, certaines des plus illustres fables demeurent toujours d'une actualité étonnante.
Les enseignements et préceptes de base sont plutôt moralisateurs et ressemblent aux « 10 Commandements pour les Nuls » :
• Ne pas faire confiance à n'importe qui
• Ne pas être jaloux
• Ne pas sous-estimer son ennemi
• Ne pas se soucier de l'opinion des autres
• Ne pas chercher la vengeance au risque de perdre sa liberté (ou la vie)
• Ne pas convoiter le bien d'un autre
• Ne pas être avare….

Certaines fables ayant été écrites avec 10 ans d'écart, nous observons qu'elles sont destinées à un autre public et sont plutôt porteuses de critiques sociales et des vices humains.
Les personnages sont la plupart du temps des animaux mais certains humains viennent égayer cette joyeuse bande.

Le ton peut être satirique, lyrique ou poétique, mais Jean de la Fontaine prône avant tout le bon sens et la simplicité.
Le message principal est qu'il faut être rusé pour pouvoir survivre.
Il condamne la vanité et conseille de rester dans la mesure.

La Fontaine ou l'imagination au service de l'instruction, un modèle indémodable à transmettre à toutes les générations.


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Avant 2016, et ma lecture de l'intégrale de ses célèbres fables, Jean de la Fontaine était pour moi ces souvenirs de l' école primaire des années 60 où nous apprenions le lièvre et la tortue, le corbeau et le renard, le loup et l'agneau, La cigales et la fourmi... évocations nostalgiques de ces vers appris par coeur et que nous restituions d'une voix parfois pressée et hésitante.
C'est la lecture, encore récente, des fables d' Esope, qui m'a mieux fait apprécier l'apport inestimable De La Fontaine au genre: L'enrichissement et la mise en musique par les vers. La partition poétique, qui a permis à ces fables de rester des morceaux intemporels et populaires.
Cette mélodie particulière, rend aussi ces petites pièces et leur morale et leur bon sens, intelligible à tous.
Une modernisation de petits contes moraux et immémoriaux a propulsé Jean de la Fontaine dans l'immortalité des auteurs incontournables. de ceux dont les trésors littéraires ont enrichi le patrimoine littéraire de la France.
Alors, moult et grands mercis, monsieur De La Fontaine.


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Classique parmi les classiques de la littérature française, Les Fables de la Fontaine font partie de notre patrimoine artistique et culturel. Nos parents et grands-parents les ont apprises, récitées et ce fut également notre cas et cela doit être perpétué.
Sur le principe d'un court récit, et de vers indémodables, combien de maximes et proverbes ont guidé notre existence ? ("Selon que vous serez puissant ou misérables" ; "Je plie mais ne rompt pas" pour en citer quelques-uns).

Perçues comme des histoires d'animaux au premier regard, les Fables sont aussi la traduction des travers de certains personnages et un regard porté sur la société de la Cour avec un certain humour ... et elles demeurent indémodables !
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Une tradition très ancienne celle de faire parler les animaux et de leur attribuer un caractère humain pour tirer une morale de leurs histoires. La Fontaine nous présente des fables auxquelles il a insufflé un caractère français.

Ces fables qui sont peut-être les premiers poèmes que j'avais lus dans mon enfance. Mais, dans ma jeunesse, j'ai lu le recueil intégral, et il n'a pas perdu de sa grandeur. Oeuvre amusante pour les enfants (désolé "Maître" Rousseau) et un vrai délice pour les grands.

Les fables sont une oeuvre fantastique qui mêle le comique et le sérieux, les sujets les plus divers avec un vers souple et facile à apprendre (certains vers sont de vrais proverbes). J'ai remarqué que cette oeuvre est meilleure quand on la lit en même temps que les autres œuvres de ce siècle, celles de Molière, Racine, La Bruyère, Boileau, Bossuet ou La Rochefoucauld. On en profite pleinement !

N'hésitez pas à lire le recueil intégral et ne vous contentez pas de lire les quelques fables célèbres, car l'on retrouve des surprises dedans !
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Moraliste La Fontaine ?
Sans doute, mais pas que….
Certes, « Les Fables » critiquent, dénoncent, mettent en garde, et se veulent de ce point de vue moralisatrices. Mais si l'on y trouve des principes moraux connus depuis des siècles, il y règne aussi une certaine fantaisie au gré de l'humeur de son auteur et de son écriture. Elles expriment sans doute plus une sorte de bon sens populaire prônant réalisme et modération.
Philosophe La Fontaine ?
Peur être pas mais certainement un amateur de philosophie. Il se dégage en effet des « Fables », une « ambiance philosophie » avec des allusions au platonisme et aux thèses cartésiennes (les obsèques de la lionne), l'épicurisme, le stoîcisme. En fait, sur un plan philosophique, au travers des « Fables » La Fontaine vagabonde en nous proposant une variété d'opinions.
Poète Lyrique, La Fontaine ?
Sans aucun doute le plus grand de son siècle. En effet, même si « Les Fables » se veulent didactiques, on y trouve tout l'inventaire des thèmes qui éclairent la sensibilité de la Fontaine : l'amour, bien sûr, la nature, le plaisir simple, la recherche du bonheur, la retraite spirituelle. Il nous entraîne dans une rêverie qui va dans le sens d'une discrète mélancolie, notamment lorsqu'il évoque la solitude, l'amitié, ou encore le passage du temps. le sentiment de la mort est d'ailleurs beaucoup présent dans beaucoup de fables, une mort qui semble parfois bien injuste (les animaux malades de la peste).
En résumé, une oeuvre intemporelle qui démontre chez La Fontaine un penchant récurrent vers la mélancolie. Mais aussi, de miraculeux condensés de sagesse et de malice, des trésors littéraires et poétiques.
A relire régulièrement pour en explorer toutes les richesses.
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Ah! La Fontaine!

Un miracle à lui tout seul, dans ce siècle classique où toute la poésie, si joyeusement baroque, encore toute vivifiée par les trouvailles de la Pléiade, a été brutalement émasculée par l'affreux Boileau et ses grands ciseaux.

Mais La Fontaine a résisté!

Comme il a résisté aux sirènes de la Cour et aux trompettes du Roi Soleil qui lui intimaient l'ordre de venir faire le larbin à Versailles...Comme il a résisté au regard de méfiance et de mépris jeté par les classiques sur la nature, lui qui l'aimait tant. Comme il a tenu à donner aux hommes des masques d'animaux pour nous dire, parfois vertement, ce qu'il pensait d'eux.

Le seul, avant Rousseau à vanter les charmes délicieux de la solitude, un des seuls, avec La Bruyère, et avant Voltaire, à dénoncer les injustices de la justice et l'arrogance des Grands...

Et quel poète! Un vers baladeur, impertinent, impair, souvent -avant , bien avant Verlaine, et même blanc, parfois..quelle audace!

Il y a un La Fontaine pour tous les âges: celui qu'on ânonne enfant, avec délice et parfois une certaine incompréhension: " approchez, mes enfants, approchez, je suis sourd, les zanzans sont la cause" . Les zanzans, keséksa, les zanzans, connais pas! Drôle de bêtes, sûrement, les zanzans! doivent être honteuzéconfus, les zanzans, pas de doute!

Un La Fontaine pour les ados, qui découvrent, en colère, l'injustice et vibrent devant la parodie de procès faite au pauvre âne, dans "Les Animaux malades de la Peste".

Un autre pour l'âge...de raison disons:"Un lièvre en son gîte songeait, car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe?" On écoute la jolie petite musique de ses vers, et on rêve à son tour...

Ah, La Fontaine!
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Je crois que ce recueil des fables de la Fontaine est le classique des classiques.
Depuis la Renaissance, très peu d'auteurs pensaient que l'on pouvait construire une oeuvre à partir des fables. La Fontaine a eu le coup de génie de comprendre qu'il pouvait se servir de ce noyau vieux comme le monde pour l'envelopper dans des ornements qui fassent de chaque fable un véritable résumé de toutes les subtilités de la poésie française, telle qu'elle s'était développée au début du 17ème siècle.
Il est dit que La Fontaine a su créer « le climat d'une conversation élégante, polie et séduisante ». Il fait ainsi ce qu'aucun autre poète français n'avait fait avant lui : il invente une versification virtuose, il pare les fables d'une sorte de fluidité musicale. Ce qui a dû beaucoup le guider, c'est son expérience de la musique. Il a été un grand mélomane. Il est resté très attaché à cette musique de luth, d'instrument seul accompagné de voix, qui était à la mode entre 1640 et 1660. Une musique très intime, très intérieure, très liée à une écoute intense, dans un petit groupe amical. C'est le rythme intérieur du dialogue.
Toute la littérature du 17ème siècle est avant tout un bonheur oral. La conversation est l'assomption du social à la contemplation.

Un des meilleurs portraits de la Fontaine, c'est Mademoiselle de Scudéry qui l'a donné dans son roman La Clélie, où il apparaît sous le pseudonyme d'Anacréon. Bien avant qu'il n'ait publié ses Fables, on retrouve déjà les traits de caractère de la Fontaine « sensible à tous les plaisirs sans exception».
Les mots de plaisir, de volupté, d'agrément sont donc essentiels à la poétique de la Fontaine.
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Un livre, une histoire :

Durant mon long séjour parisien je logeais chez une très vieille femme prénommée Thérèse. Elle n'avait jamais lu un livre de sa vie. Ma venue bouleversera ses dernières années car grâce à moi elle découvrira le monde de la lecture, mais ça c'est un autre livre une autre histoire.

Elle connaissait ma passion pour les livres et était agréablement surprise qu'à l'âge de 18 ans je connaisse toujours, par coeur, les classiques, de Monsieur DE LA FONTAINE. C'est pourquoi un jour elle me remit ce livre qui vieillissait seul sur son étagère depuis au moins trente ans. Thérèse me le remit, comme on donne un hebdomadaire dont la fin tragique est toujours le fond d'une poubelle.

Elle ne se doutait pas du cadeau inestimable qu'elle venait de me faire. Un livre ! le LIVRE. J'avais cet objet sublime entre mes mains, et j'étais comme une petite fille à qui l'on vient d'offrir une image ou un bon point.
Voilà que je repense à Mme SOSSO, mais revenons au livre :

C'est une édition unique de 6000 exemplaires. Je possède le n° 2343 datant du 30 novembre 1953, écrit en vieux français. C'est un peu gênant, j'avoue, au début mais on s'y habitue.
Il regroupe les poésies complètes de Sieur DE LA FONTAINE. Ses fables sont réparties en trois recueils de XII livres et constituent l'un des plus grands chefs d'oeuvre de la littérature française.

1er recueil du livre I à VI, dédié au Dauphin,

2ème recueil du livre VII à XI, dédié à Mme de Montespan.

3ème recueil livre XII dédié au duc de Bourgogne.

Nous connaissons tous nos classiques, comme «La cigale et la fourmi», «le loup et le chien» ma préférée, mais j'étais loin de m'imaginer tous ces écrits. Des textes aussi beaux les uns que les autres dont je ne connaissais même pas l'existence. Ses morales sont plus que jamais d'actualité. Elles font sourire, rire jaune et nous portent à la réflexion. Parfois elles nous laissent dans un moment de solitude, face à face avec notre ego. Avez-vous lu celle « des Médecins » ou « Parole de Socrate » ou encore « le lion amoureux » destinée à Mademoiselle de Sévigné. Mon côté fleur bleue me laisse soupçonner un amour inavoué.»

Ce livre est une malle aux trésors.

J'aime m'imaginer certains Messieurs de la cour grinçant des dents à la lecture de ses textes quand d'autres devaient s'en frotter les mains. Monsieur DE LA FONTAINE, comme vous avez dû vous amuser pendu à votre plume rien qu'à l'idée d'imaginer la tête de celui dont le texte était adressé.

Ce livre est un vrai enchantement pour les cinq sens.
Le toucher :
Sa couverture épaisse et voluptueuse en cuir est un régal pour mes doigts.

L'ouïe :
Quel délice ces rimes et vers à mon oreille.

Le goût : Ses poèmes et morales me laissent, une saveur nostalgique douce et sucrée, j'en ai l'eau à la bouche.

La vue :
Je regarde ce livre avant de l'ouvrir. Ce petit moment d'exaltation et d'impatience n'appartient qu'à MOI. J'attends avant de lire la première page, celle qui va me faire basculer dans un instant d'oubli.

Et puis le dernier L'odorat : Ne me dite pas que vous n'avez jamais humé, senti un livre !
Je feuillette à la hauteur de mon nez ces pages encore secrètes. L'odeur jouissive d'encre et de papier s'en échappe, il embaume mon coeur qui s'emballe et voilà que je plonge.
C'est une histoire d'Amour entre ce livre et moi.
Mais assez attendu, voici quelques citations qui me régalent et vous replongeront dans l'enfance ou à défaut vous feront sourire.
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