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J'ai découvert ce livre sur le blog de mon amie Lili Galipette et sa critique faisait tellement envie que je me suis laissée prendre au jeu. En effet, je ne lis que très peu de romans d'amour, encore moins lorsqu'il s'agit d'adultères. Pourtant là, j'ai aimé. Il faut bien avouer que le style de Marie Laberge, que je ne connaissais pas, y est pour quelque chose ! C'est bien écrit, le style est alerte. On a envie de tourner les pages, de savoir… et l'on oublie presque qu'il s'agit ici de passions coupables.

Je suis friande de romans québécois. J'ai découvert cela il y a peu mais depuis, je les lis avec frénésie. Cependant, jusqu'à présent, les histoires se passaient dans le Québec du XIXe siècle ou du début du XXe. C'est le premier qui se passe à notre époque. de ce fait, il m'a manqué ce sentiment d'évasion que je recherche, je pense, chez les écrivains du Grand Nord. En même temps, je ne peux pas en vouloir à Marie Laberge puisque son histoire est concentrée sur les rapports humains et la passion qui les lie.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Après mon coup de coeur pour ma première lecture de cette auteure québécoise, " Ceux qui restent", j'ai eu la chance de dénicher à ma médiathèque, un roman plus ancien " Quelques adieux" [ publié en 1992, au Canada, et en 2006, en France], que j'ai aussitôt dévoré... On retrouve des analyses subtiles, décortiquant la complexité infinie de nos rapports aux autres, qu'ils soient d'Amitié ou d'Amour !

Là aussi, à juste titre plusieurs autres critiques dont je ne prendrais connaissance qu'après avoir rédigé mon propre sentiment de lecture ...pour éviter d'être influencée et trop imprégnée des ressentis des camarades !!

Happée , bouleversée par cette double histoire d'amour, pourtant sur-traitée dans le monde romanesque , qui pourrait être "banale à souhait", mais l'amour fou d'un professeur d'université, François, pour une des ses
étudiantes, brillante et atypique, Anne , prend une dimension autre, universelle...
Car cet homme aime à la fois sincèrement, profondément son épouse, Elisabeth, et parallèlement, cette très jeune femme, passionnée, écorchée vive, comme un "oiseau blessé" [ On apprend qu'elle a subi très petite, un choc émotionnel terrible, en la mort accidentelle et brutale de son père, adoré par-dessus-tout].

Une analyse des plus fines sur l'infinie complexité des rapports amoureux. Que rien , n'est tout blanc ou tout noir ...dans les attachements humains !

Deux amours absolus mais diamétralement opposés: l'un , intense, joyeux, et serein, et le second, tout aussi intense, mais au double visage de la passion et de la douleur...Les deux différents, complémentaires, mais tout aussi authentiques...


" Il ne comprenait pas pourquoi on parlait si peu de cette possibilité d'être entier tout en étant doublement amoureux. Que cette duplication ne soit ni une échappatoire hypocrite, ni une manière d'amoindrir l'amour ou de l'épicer, mais un état de fait troublant, une réalité solide et possible ébranlait profondément les convictions de François. Pour rien au monde il n'aurait voulu qu'Élisabeth soit torturée par les sentiments qu'il portait à Anne. Cela était déjà assez douloureux à vivre, et la touchait bien assez à travers ses variations d'humeur. Il ne savait pas lui-même comment il parvenait à concilier les deux pôles de sa vie avec autant de certitude. Il savait que même si jamais plus elle ne le touchait, il aimerait Anne et lui appartiendrait quand même. Et que, si Élisabeth venait à le quitter, il ne cesserait pas de l'aimer et ne parviendrait pas à atténuer son chagrin par la présence continuelle d'Anne. Les deux femmes constituaient son absolue capacité d'aimer. Choisir lui semblait une solution aussi inepte que de se mutiler un membre par ignorance de son usage. Et la lâcheté n'avait rien à voir là-dedans. (...) François s'apercevait que l'exclusivité d'un sentiment n'était pas nécessairement la preuve d'une grande aptitude à aimer.L'amour était une source génératrice en lui-même "(...)(p. 169-170)....

de très beaux personnages, auxquels on ne peut que s'attacher,comme Hélène, étudiante et amie d'Anne, fidèle, attentionnée, La tante de cette dernière,Hyacinthe, adorée et aimante, comme une deuxième mère, qu'elle a vraiment été...pour "notre oiseau blessé"...

Une bouleversante symphonie qui revisite tout l'éventail multicolore des liens d'amour ou d'amitié que nous créons, construisons avec les autres...

En plus des émotions plurielles ressenties à cette lecture, je m'immerge à fond dans les paysages québécois et descriptions poétiques des lieux [ Québec, Montréal, etc.], et cette "Neige" omniprésente... qui n'est jamais loin...

" Dites-moi, à quoi sert de tant aimer ? A quoi sert de tant donner ? Quelquefois, je voudrais mourir avant, avant le coup final, avant de mourir d'une main aimée, avant de mourir parce qu'un regard s'est éteint et qu'aveugle, je tende les mains vers le vide. "(p. 260)

J'ai aussi envie de dire un petit mot sur la couverture, qui est magnifique... illustrant très justement le contenu et l'atmosphère de ce roman polyphonique... Un simple arbre dans un paysage neigeux, hivernal; pauvre arbre courbé , malmené par le vent, mais tenant bon, en dépit des éléments extérieurs, hostiles... !

Un roman très nourri, dense, où l'écrivaine fait alternativement raconter chacun des personnages...sur son histoire, ses doutes, ses peines, ses joies, sa volonté d'être sincère avec ceux qu'il aime... Une lecture adorée, qui aborde une multiplicité de sujets...

Très heureuse d'avoir commandé deux autres ouvrages de cette auteure québécoise [ " Treize verbes pour exister" et "Le Poids des ombres"]...La promesse de moments très prochains d'émotions et de nouveaux éléments à découvrir sur l'univers de cette romancière !...



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Quel roman empli de sensualité, aux sentiments communs entre un homme et deux femmes qu'il a pu aimer , chacune à sa manière. Une liaison de 7 ans pour sa maîtresse et une vie avec sa femme sans que celle ci n'ait vent de la fameuse liaison.
L'écriture de Marie Laberge est toujours aussi puissante, beaucoup de sentiments exprimés, une passion très présente, des personnages vivant chacun leur propre introspection mais une vie tout de même pleine de traumatismes existants et refoulés.
Bref, autant de sensualité dans les mots et dans l'histoire, je ne peux juger l'attitude de chacun mais je me dis quand même que la passion se doit d'être vécue quand elle apparaît, au risque de créer des conséquences non négligeables pour certaines personnes.
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Acheté sur un vide-grenier parce que Marie Laberge m'avait laissé un assez bon souvenir avec sa trilogie « le goût du bonheur », surtout le premier tome « Gabrielle ».
Mais là, au secours ! J'ai cru abandonner plus d'une fois.
Il s'agit d'une histoire d'amour on ne peut plus classique : un couple, une maîtresse et la manière dont chacun vit son amour.
Bon, ça pourrait le faire, à la rigueur. Mais le drame de ce roman, c'est …………..les dialogues.
D'un « niaiseux » !, pour reprendre le vocabulaire canadien utilisé. C'est à la limite du supportable.
Et je me trouve bien du mérite, ou de l'indulgence, ou du masochisme, d'être allée jusqu'au bout.
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Que le lecteur fasse preuve de patience avec ce roman : il se bonifie au fil des pages ! J'ai bien failli le laisser tomber plusieurs fois dans les 100 ou 150 premières pages, englué que j'étais dans une histoire d'adultère très "classique" et frôlant le genre "Harlequin". Mais peu à peu le livre prend de la densité et donc de l'intérêt et tout particulièrement avec la rupture narrative de la deuxième partie. Finalement, je remercie les lecteurs de Babelio qui m'ont incité à ajouter ce livre à mon pense-bête et qui m'ont permis de découvrir cette auteure québecoise !
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François Bélanger enseigne la littérature à l'université de Québec. Il est marié avec Élisabeth et aime sa femme. Un jour de rentrée, il croise le regard de la jeune Anne Morissette. Dès lors, comment résister au désir fou qui le consume ? « Lui qui s'était toujours cru à l'abri, bien tassé dans son oeuf conjugal et professionnel ne comprenait pas pourquoi tout à coup il en ressentait les parois et l'étroitesse. » (p. 15) de son côté, l'étudiante ne sait que faire de l'attirance qu'elle éprouve pour son professeur. Elle qui vit si librement, refusant toute attache et toute promesse, se sent menacée par cette passion qui les consume. François aime Élisabeth. Et il aime Anne. Il ne peut envisager de quitter la première, mais il ne peut tolérer de vivre sans la seconde. « Anne contient la fin, Élisabeth la durée. Et il se doute que jamais il n'aurait pu se consumer en Anne si Élisabeth n'avait pas existé. Que sans elle, peut-être que lui aussi aurait fui. » (p. 136) Des années plus tard, Élisabeth comprend que François en a aimé une autre. Elle s'épuise alors à remuer le passé, à interroger ceux qui savaient, à comprendre comment elle a pu ignorer la grande passion de son mari. « Tu veux savoir si il y a de quoi être jalouse, si François l'aimait plus que toi, mieux que toi, si ça valait la peine, si c'est une fille assez intéressante pour que ton chagrin ne soit pas du gaspillage. » (p. 206) Pour reprendre sa route et pardonner à François, Élisabeth va devoir dire adieu à quelques illusions et à beaucoup de peurs

Marie Laberge ne parle pas d'adultère, elle parle d'amour. François est-il coupable d'en aimer une autre qu'Élisabeth ? Est-on coupable d'aimer ? « Et, de façon irrémédiable, il sait qu'il a affaire non à une liaison, mais à la passion. Et il y consent. » (p. 89) le polyamour, thèse à la mode depuis quelque temps, est ici présenté avec simplicité et évidence. Il est des coeurs qui peuvent aimer à foison sans trahir, ni abandonner. La société condamne ce qu'elle considère comme une errance des sentiments ou une manifestation vile de pulsions charnelles. Mais le désir n'est pas coupable quand il est vécu comme le fait François. « Vaincu, débouté, il rentre, taraudé par le désir d'Anne, soumis comme à un vieux mal si connu qu'il en est presque aimé. » (p. 45) Ce roman m'a beaucoup émue. le style de Marie Laberge est impeccable, sonore et poétique, follement sensuel parfois et terriblement tranchant quand il faut achever. Quelques adieux me donne encore plus envie de découvrir le reste de l'oeuvre de cette grande auteure québécoise.
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Je vous recommande ce roman qui est un pur bonheur à savourer.
Tout sonne juste dans cette histoire d'amour magnifique, ou ces histoires d'amour devrais-je dire ; l'émotion est toujours présente, on suit pas à pas Anne, François et Elisabeth, on rit avec eux, on souffre avec eux.
Marie Laberge va au bout de l'analyse des situations, des caractères des personnages. Jusqu'au rythme des phrases qui s'accélère pour suivre la montée du désir, les affres de la colère. C'est cousu au petit point, c'est beau, j'ai adôôré !!
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Une histoire d'amour pas banale entre un professeur et son élève, mais aussi entre ce même professeur et son épouse. Peut-on aimer deux personnes à la fois? comment vivre une double vie? Quand la personne trompée n'est pas au courant est-ce que c'est mieux?
Je me suis posé toutes ces questions en lisant ce roman qui est touchant et bien écrit. Je commençais un peu à me lasser de cette histoire mais la deuxième partie m'a embarqué et à redonné une dynamique à cette histoire et ce roman. J'ai ensuite eu du mal à lâcher ma lecture.
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J'ai trouvée ce roman très bon , je n'étais pas capable d'arrêter de le lire tellement qu'il est intéressant , car il y a une histoire d'amour qui se produit entre un professeur et une élève d'université. le professeur se nomme François et l'élève Anne. Leur relation est un peu compliquée à comprendre car, tout débute graduellement, mais ils ne veulent pas croire aux sentiments et l'amour qui éprouvent un envers l'autre. J'aime bien la texture du texte, mais je trouve que par moments les éléments de l'histoire sont mal expliqué, par exemple la mort de François ‘' Extrait ‘' ; de la fenêtre de son bureau, Élisabeth (la femme de François) regardait l'automne gagner du terrain jour après jour. Depuis la mort de François… J'aime le réaliste de l'histoire car, je trouve que ceci pourrais bien arriver à n'importe qu'elle personne dans la vie, les sentiments que les personnages ressentent ou vive sont tellement intense que en lisant nous pouvons ressentir ce qu'ils ressentent. Je trouve nous avons de la facilité à lire ce livre. Bref, j'ai bien apprécié lire ce livre et j'aime bien la moral de cette histoire, que l'amour ne peut pas toujours bien finir.
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Les éditions Anne Carrière poursuivent la réédition des bouquins de cette auteur peu connue en France et nous offrent aujourd'hui un autre bijou, narrant l'amour d'un professeur pour sa femme et celui plus passionnel pour une de ses élèves. Inutile de faire trop long, c'est simplement sublime ! On ne compte plus les scénes admirables, qui vous frappent les tripes ou le coeur, qui vous transportent par la simplicité des mots sublimés par l'expression intense des sentiments. C'est admirable, divin, broyant, et lorsque le livre se termine, on n'a plus qu'une envie : se précipiter sur un autre livre de Marie Laberge.
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