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EAN : 9782258106277
512 pages
Presses de la Cité (03/09/2015)
3.64/5   110 notes
Résumé :
Un bébé est abandonné par sa jeune mère à l'orphelinat de Nîmes. L'arrivée au même moment d'un autre enfant va changer son destin.

Adèle a dix sept ans lorsqu'elle décide de confier Raphaël, son nouveau né, à l'orphelinat de la charité.

La petite paysanne espère ainsi qu'il connaîtra une vie meilleure que la sienne.

Peu après, en pleine nuit, un mystérieux individu dépose un autre bébé chez les sœurs.

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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 110 notes
J'ai avalé ce roman de 512 pages en l'espace de trois soirs ! Vous savez que j'aime les romans de terroir. Bien évidemment, ça aide. Et lorsque l'écriture est aussi fluide qu'un ruisseau cévenol au printemps, cela devient magique. Ajoutez à tout ceci une histoire qui tient la route (et les routes cévenoles, pour commencer à les connaître, croyez-moi qu'il faut s'accrocher parfois !) et vous avez devant vos yeux une belle rencontre littéraire. Je n'avais encore jamais lu de livres de cet auteur mais je vais me rattraper, c'est certain. On sent toute la passion de Christian Laborie pour ses personnages mais aussi pour sa région d'adoption. J'ai retrouvé avec plaisir des lieux que je connais : Nîmes, Ganges, Saint-Jean-du-Gard... ainsi que tout un patrimoine qui, malheureusement, est à l'abandon aujourd'hui : les filatures.

Fermez vos paupières et laissez votre imagination vagabonder... Vous verrez alors évoluer les personnages dans ces lieux rustiques, dans ces paysages que connaît à la perfection Raphaël et qu'il va utiliser pour échapper à sa famille d'adoption, de rustres paysans l'ayant adopté non pas parce qu'ils étaient en mal d'enfant mais bien pour avoir des "bras" pour aider aux champs. Malheureusement, à cette époque, il en était souvent ainsi. D'ailleurs, Adèle subira le même sort. Mais Raphaël a un autre obstacle à franchir : la quête de ses origines. Tout enfant adopté ressent ce besoin me direz-vous... Certes, mais celui-ci va avoir une destinée quelque peu chamboulée par un manque de vigilance des Soeurs de l'orphelinat. Je n'en dis pas plus...

Si vous aimez les romans vous retraçant la société, ici celle de la fin du XIXe siècle / début du XXe, alors n'hésitez pas !

Un grand merci à Babelio, aux Presses de la Cité ainsi qu'à l'auteur pour ce magnifique texte.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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L'enfant rebelle est l'histoire de deux orphelins dont les destins s'entrecroisent. Les fils de leurs vies se mêlent pour former un imbroglio, un écheveau embrouillé de secrets et de surprises.

L'histoire débute en 1892 dans la campagne cévenole, à une époque où les conditions de vie sont rudes. Adèle est contrainte d'abandonner son enfant et de commencer une vie d'errance pour échapper à son passé. Les enfants confiés à l'orphelinat ne sont pas toujours recueillis dans de bonnes maisons. Parfois les paysans les adoptent dans le seul but de se fournir une main d'oeuvre docile à peu de frais, sans leur apporter la moindre affection.

La vie de Raphaël et de Vincent, les deux bébés confiés à l'institution des soeurs de la Charité, va emprunter des chemins différents. Pourtant, ils se reverront.

Derrière cette histoire intrigante, l'auteur évoque la guerre des camisards, les révoltes des ouvriers qui ne veulent plus être exploités, la crise de 1929, l'industrie du textile et de la soie, la guerre et ses horreurs.

Roman émouvant et captivant sur le parcours difficile d'un enfant sur le chemin de ses origines. Une quête de la vérité qui révélera un passé troublant et qui fera alors basculer la vie d'un autre…Puisque ces deux vies sont mêlées dans un labyrinthe de hasards malheureux.

Je remercie les Éditions Presses de la Cité et la masse critique de Babelio pour cette belle découverte.
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Je lis de temps en temps des romans régionaux, entre deux ouvrages plus compliqués.

Cette histoire commence en janvier 1898: à un jour d'intervalle deux enfants de sexe masculin, Raphaël et Vincent sont abandonnés et confiés à l'institution des soeurs de la Charité à Nîmes , aux bons soins de soeur Angèle .
Leurs destins contrastés s'entrecroisent , les fils respectifs de leurs vies se mêlent, et finissent par former un net imbroglio de secrets et de surprises , à une époque où les conditions de vie étaient très rudes tant à la campagne où Raphaël , souffrira des brimades infligées par sa famille d'adoption, sans une once d'affection , qu'à la ville où les ouvriers exploités se révolteront .

Vincent , lui, grandira au sein d'une famille aimante .

La jeune Adèle , contrainte d'abandonner son enfant commencera une vie errante faite de labeur et de discrétion , afin d'échapper à son passé .

Au terme d'un écheveau vraiment embrouillé qui lasse un peu le lecteur ,Raphaël et Vincent se reverront ...
Outre ces révélations , sur fond historique , sociétal et politique , le lecteur découvre les paysages des Cévennes, les lieux rustiques , familiers à l'auteur , les traces de la vie à Narbonne, Nîmes, les vignerons du midi, le Mont Lozère , Saint - Germain - de- Calberte , Pont - de - Montvert , la vie à la fin du XIX° siècle / début du XX ° , la guerre des camisards , la révolte des ouvriers qui ne veulent plus être exploités, l'industrie de la soie et du textile , le travail exténuant dans les filatures, la misère , l'injustice , les désastres de la Grande Guerre ,la crise de 1929, les faillites ...

Sur fond de méprise , de parcours difficile, au sein d'un labyrinthe de hasards malheureux se joue la déshérence , la recherche éperdue, la quête inlassable des origines , les fugues, les révélations , les confrontations, de deux orphelins aux destins contrastés: enfin la vérité se fera jour ...

J'ai été moins séduite par l'immense talent de conteur de l'auteur , trop d'embrouillaminis, même s'il est émouvant et captivant dans les deux premières parties .

J'avais deviné l'issue avant la fin.... Il y a un arbre généalogique au début de l'ouvrage ,à l'instar d'autres livres de Christian L.

Le roman s'étire de 1898 jusqu'aux incidents de février 1934... 505 pages .
Collection : Terres de France , Presses de la Cité .
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(Attention, spoil intégral sur cette critique.)

« Son visage, rasé de près, dénotait un souci de rigueur et une volonté sans faille. »

Vous y êtes ? Vous avez bien lu ?

Amis babeliotes masculins, cette phrase extraite du chapitre 5, page 71, signifie que, si vous n'êtes pas impeccablement rasé, vous êtes un homme dénué de volonté.

Relisez-la encore une fois, histoire de bien vous pénétrer de cette vérité puissante et implacable.

Oui, je raille. C'est mal mais, honnêtement, je ris pour ne pas pleurer. Car la lecture de ce livre a été l'une des plus pénibles de ma vie. Et, avec cette phrase choisie parmi une multitude d'autres du même acabit, j'espère vous montrer pourquoi. Lieux communs, platitudes et facilités, voilà ce que j'ai retirés de ce roman.

Tout commence avec Adèle, qui tombe amoureuse de son pasteur, un bien gentil jeune homme qui répond à son inclination. le problème, c'est que la malheureuse vit dans une famille de paysans dont le fils aîné va la violer à plusieurs reprises. Elle tombe enceinte, s'enfuit et va finir par abandonner l'enfant dans une institution religieuse. On laisse à cet instant Adèle pour suivre le parcours de son fils « supposé ». En réalité, il y a quiproquo dès le début, car, le lendemain de l'arrivée de l'enfant, dénommé Raphaël, un autre garçon est confié aux religieuses. Celui-là va être appelé Vincent et est apparemment l'un des héros d'un autre roman de Christian Laborie, Les Rochefort, que l'auteur suggère plusieurs fois au lecteur de lire (dans mon cas, ça ne risque pas d'arriver un jour).

Aussitôt après l'abandon des deux bébés, un couple de paysans se présente pour adopter un enfant. Normalement, le premier arrivé dans l'établissement doit être proposé. Raphaël, donc. Sauf que les religieuses se trompent. Vous l'aurez vu venir de loin. Autant pour l'originalité de l'histoire ! Ce qui ne serait pas si grave si le coup déjà très utilisé dans la littérature de l'échange d'enfants était bien traité, ce qui n'est pas le cas ici.

Nous voilà embarqué, à partir de cette méprise, dans quatre-cent pages de flagellations. le malheureux Vincent (qu'on croit être Raphaël, vous suivez ?) va en effet se retrouver sous la domination d'une parodie de Thénardier psychologiquement peu crédibles et il va en voir des vertes et des pas mûres durant toute sa vie, jusqu'à mourir à vingt ans dans les tranchées de la Grande Guerre. Un vrai pathos. Et c'est là qu'est l'injustice : ben oui, ce n'est pas lui qui aurait dû vivre ça ! C'est le vrai Raphaël, qui pendant ce temps-là se la coule douce chez de braves paysans aisés ! Comme si la maltraitance dont Vincent est cruellement victime avait été plus acceptable si elle avait concerné Raphaël.

Évidemment, le vrai Vincent et le vrai Raphaël vont se rencontrer pendant la Grande Guerre et devenir d'excellents amis (comme par hasard, parce que, sinon, ça n'aurait pas été drôle). Entretemps, le vrai Vincent a retrouvé la trace de celle qu'il croit être sa mère, Adèle. Celle-ci, en le voyant venir vers elle, s'étonne qu'il ne lui ressemble pas, ni à elle, ni à son violeur, ni même au pasteur dont elle était amoureuse, et dont on apprend, comme ça, sans préavis, qu'elle s'était donnée à lui une fois, durant la même période où elle se faisait violer. L'information vient d'un coup, comme si l'auteur s'était dit brusquement, à ce stade de l'écriture, que l'incertitude sur la paternité de l'enfant était aussi un ressort dramatique puissant. Et puis, pourquoi se contenter d'un échange d'enfants ? Allons-y, rajoutons-en ! À défaut de qualité narrative, mettons-en la quantité, ça plaira bien au lecteur, de toute façon.

Bref, le malheureux vrai Vincent meurt à la guerre, à peu près au deux tiers du roman. On ne le reverra plus, non plus qu'Adèle, d'ailleurs. L'auteur choisit en effet à ce stade de changer complètement de point de vue et on se retrouve dans la famille Rochefort. Ce n'est pas qu'on ne comprenne pas de quoi il retourne ; non. Mais c'est très grossièrement qu'on est invité à lire le roman retraçant la saga de cette famille et même ceux à venir (« C'était le début d'une autre histoire qui devait bientôt secouer la famille Rochefort. »).

Là, dans cette dernière partie du livre, les cartes sont abattues. Même si le lecteur a depuis longtemps compris le pourquoi du comment concernant l'échange des enfants, l'auteur rajoute un ultime mystère : Raphaël est-il bien mort, ou est-ce ce mystérieux homme masqué venu faire chanter les Rochefort ? N'en jetez plus, la coupe est pleine !

Voilà pour le scénario… Mais je pourrais m'étendre aussi sur la psychologie outrancière des personnages, qui relève plus du cliché que de l'observation de l'âme humaine. Ou sur les dialogues, dans lesquelles une ouvrière sortie de la campagne, certes alphabétisée, mais quand même ! sort : « Qui que vous soyez, monsieur, votre rang ne vous autorise pas à m'avilir de cette manière. » Ou qui servent à replacer le contexte historique de l'époque et se transforment ainsi en extraits de livre d'histoire.

Ce roman est vraiment loin, très loin d'avoir la finesse de certains romans dits « de terroir », comme ceux de Christian Signol, par exemple. Pour moi, ça a été une farce, du début à la fin.

Pour ceux qui ont réussi à lire ce pavé, merci infiniment de votre patience. Et si mon ton virulent a paru méchant, j'en suis désolée. Je suis d'une gentillesse proche de la bêtise dans la vie. Mais pour moi, la littérature, ça ne rigole pas.
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Ce roman de Christian Laborie, bien connu des amateurs de terroir, nous entraîne dans les Cévennes, région qu'il affectionne tout particulièrement.
En 1898, l'institution des soeurs de la Charité de Nîmes reçoit deux bébés à un jour d'intervalle. le premier est abandonné par sa mère qui espère ainsi qu'il sera adopté par une famille pouvant lui donner tout ce qu'elle n'a pas eu elle même. Il sera rapidement confié à un couple de paysans rustres chez lesquels Il sera durement exploité, ce qui fera de lui "L'enfant rebelle".
Mais c'est un mystérieux inconnu qui déposera le second aux bons soins des religieuses chez lesquelles il va rester plus longtemps avant d'être adopté dans un milieu aisé.
Bien sûr il se trouve que leurs destins seront bien différents ! non seulement par le milieu dans lequel chacun va évoluer, mais aussi à cause d'une erreur assez stupidement cachée par les religeuses...
Ce roman a le mérite de faire redécouvrir les évènements tragiques survenus sur une longue période et particulièrement la vie rude dans la campagne cévenole, les difficultés rencontrées dans les magnaneries, la guerre...
Si j'ai parcouru une partie de ce roman avec un certain intérêt, j'ai trouvé que le déroulement était un peu "tiré par les cheveux" et la fin m'a déçue. Il y est surtout question de l'un des enfants, l'autre ne réapparaissant que beaucoup plus tard, ce qui laisse à penser qu'il y aura une suite. le secret gardé par la religieuse, très important pour le destin de ces deux garçons, ne peut échapper au lecteur. Il est fait allusion aux romans précédents de l'auteur, notamment "Les Rochefort" mais il n'est pas indispensable de les avoir lus.
Cependant ce roman qui se lit facilement, mais qui n'a rien de nouveau, trouvera sans aucun doute un large public.
Je remercie la maison d'édition et les organisateurs de Masse critique pour l'envoi de ce livre qui m'a permis de sortir pour quelques heures de mes lectures habituelles ! J'ai déjà quelques lecteurs en vue !
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Adèle aimait la douceur automnale, quand l'aube prenait comme par magie la teinte des rêves. Quand l'horizon s'aquarellait de pourpre et de violine. Quand les vallées retenaient le brouillard pour mieux étouffer les cris. Le silence ouaté semblait la protéger. Les bruits se perdaient. Et lorsque les dernières écharpes de brume finissaient de s'étioler, que le ciel aiguisé par le vent du nord secouait la cime des arbres, elle respirait à pleins poumons comme pour se ressourcer.
C'était sa manière de nier l'évidence. de refuser la fatalité quotidienne qui lui collait à la peau.
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«  L’été se termina dans un grand jaillissement de lumière et sous une chaleur étouffante. Partout la montagne affichait des marques de profonde souffrance , tant le manque d’eau se faisait ressentir, Même les pâturages d’estive s’étaient transformés en véritables paillassons et n’offraient aux bêtes qu’une herbe rabougrie et sans saveur.

L’eau s’écoulait paresseusement dans le lit des rivières quasi asséchées et se perdait parfois dans les anfractuosités pierreuses dont elle ne ressortait que plusieurs centaines de mètres en aval , après s’être réfugiée dans les ténèbres souterraines comme pour mieux se préserver de l’enfer du feu tombé du ciel » ,.......
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Il faut que le peuple soit instruit afin qu'il puisse lire et étudier. Pour quelles raisons, crois-tu, la bourgeoisie au pouvoir tient-elle tant à maintenir le peuple dans l'ignorance ? Pourquoi, pendant si longtemps, lui a-t-elle refusé le droit à l'instruction élémentaire ? Un homme qui sait lire est un homme averti à qui l'on ne peut plus mentir.
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«  L’automne saupoudrait déjà de son or le feuillage des arbres. Les collines s’empourpraient .La garrigue environnante répandait des parfums de feuilles en fanaison jusqu’aux abords de la cité.
Tandis que la terre, dans un embrasement de couleurs , exsudait toute son humidité à l’appel du soleil .
Adèle aimait la douceur automnale , quand l’aube prenait comme par magie la teinte des rêves.
Quand l’horizon s’aquarellait de pourpre et de violine » ..
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- De toute façon, on ne choisit pas ses parents, ni les enfants légitimes ni les bâtards comme moi ! Par contre, on peut choisir de partir un jour pour une autre destinée.
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Videos de Christian Laborie (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Laborie
Christian Laborie met en avant ses sources d?inspiration. Après "Les Rochefort" et "L?Enfant rebelle", suite de la saga des Rochefort. En savoir plus sur « le Goût du soleil » : http://bit.ly/2dEn6IU
Né dans le nord de la France, Christian Laborie est cévenol de c?ur depuis plus de vingt ans. Il a notamment publié L?Appel des drailles (2004) et Les Hauts de Bellecoste (2011), ainsi que Les Rives Blanches (2013), Les Rochefort (2014), L?Enfant rebelle (2015), tous trois aux Presses de la Cité.
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