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Critique de sultanne


On se demande parfois à quoi joue ce Benjamin Lacombe. Son style a pris désormais de l'assurance, s'est affirmé dans l'onirique et la mélancolie ; le tout est finement illustré... il l'a trouvé le filon, et il ne le quitte pas !

Le conte japonais qu'il rapporte, très ancien, est chargé de sens et pose tour à tour, de façon très subtile, la question de la place de la femme dans la société ,celle des traditions, de l'homosexualité, du caractère éternel de l'amour.

Maoko a perdu sa mère trop tôt : elle n'a pas été "élevée", au sens premier du terme ; elle vit selon le principe de plaisir qui consiste à ne pas accepter la moindre contrainte et à refuser tout lien social : Maoko est déjà morte à l'âge de 14 ans parce qu'elle vit encore dans le souvenir de sa mère ; son chagrin n'a pas évolué et n'a pas su être sublimé.

L'histoire n'est pas sans rappeller celle de Mulan, reprise par Disney. Elle semble dénoncer les affres d'une société conformiste qui enferme la femme dans un rôle traditionnel à souhait et qui se prive, du même coup, d'une partie non négligeable de sa richesse.
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