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EAN : 9782357201705
473 pages
Editions Hervé Chopin (02/01/2014)
3.89/5   157 notes
Résumé :
On ne discute pas les ordres de Zoran Adamas. S'il veut détruire, il détruira. S'il veut jouer, le monde jouera. En se faisant engager chez 1T, compagnie au bord de la faillite rachetée par le redoutable homme d'affaires, la jeune Katie est invitée avec les autres salariés à plonger dans l'univers virtuel d'un jeu de rôle : le Cosplay. Devenu anonyme derrière son masque, chacun révèle sa véritable humanité : calomnie, délation et règlements de comptes plongent l'ent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (84) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 157 notes
Il s'agit d'un premier roman de l'auteur. Lu et critiqué dans le cadre d'une Masse critique. Qu'en soient remerciés Babelio et HC éditions.

1T est une société de technologie au bord de la faillite. Concurrencée, dépassée, noyautée par ses ennemis, elle est en passe d'être phagocytée par son concurrent direct.
C'est alors que Zoran ADAMAS, un énigmatique milliardaire, peu connu pour sa philanthropie, rachète la société avec pour but avoué à la presse : La détruire. Comment ? En se servant d'un jeu massivement multi-joueurs, sans règles : le Cosplay auxquels joueront les employés, dont Katie Duma, très nouvellement recrutée après avoir produit une thèse assez confidentielle sur la société 1T.

Au lieu de situer son action dans un futur proche, l'auteur a choisi une dystopie où une guerre assez mystérieuse a remodelé le monde et redéfini le paysage. Exit Internet et la ville dans laquelle se passe l'action est séparée en deux, un centre protégé par un mur et une périphérie pauvre : la zone. Pourquoi pas, mais ce background, assez peu explicité (l'auteur se réserve peut-être pour de futurs tomes, car n'en doutons pas, il y aura une suite, même si le présent opus se suffit à lui-même) n'ajoute rien, à mon sens, à l'histoire. Il est finalement assez survolé et délie un peu la sauce.
L'auteur est également très bien documenté, avec de nombreuses notes en bas de page, mais là encore, cela n'ajoute, pour moi, rien à l'histoire.

Après une très bonne accroche, avec des dialogues vivants, un style simple qui donne immédiatement envie de se plonger dans le bouquin, le soufflet retombe très vite en attente du démarrage du jeu (page 100). Quand va-t-il démarrer ce COSPLAY (Costume rôle Play) ?
Et puis le jeu commence. Oui, on a bien fait d'attendre, cela va être savoureux. Et ça l'est effectivement. Liberté, égalité, vérité (qui fait peur à tout le monde) au sein de l'entreprise, sous couvert d'anonymat ? Un rêve ou un cauchemar ? Toutes les mesquineries, les secrets de polichinelle, les malversations des dirigeants mis à jour.
Bon c'est un peu manichéen. Les méchants dirigeants incompétents contre les gentils employés subalternes compétents mais c'est assez jubilatoire.
Et ces mêmes employés succomberont-ils aux sirènes du chaos, aux foudres révolutionnaires ou sauveront-ils leur entreprise ?
Mais hélas, encore, le jeu s'arrête (il faut bien que les joueurs mangent) et le livre s'allonge à nouveau de digressions, alors qu'on a qu'une hâte, nous, retourner dans le jeu.

C'est bien écrit, c'est vivant, c'est faussement simple. Intéressant à lire, mais un peu long.
Un mix entre trois étoiles plus et quatre étoiles moins.
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Grâce à Babelio, la fin d'année 2013 a été riche en coups de coeur et Cosplay en fait partie. Reçu dans le cadre d'une opération "Masse Critique privilège" je remercie le site, les éditions HC et Laurent Ladouari pour cet ouvrage qui m'a scotchée.
Bon je sais je suis un peu à la bourre pour poster ma contribution et d'autres amis lecteurs l'ont fait brillamment avant moi donc je vous résumerai juste les grandes lignes de l'histoire pour laisser le champ libre à mon ressenti concernant cette lecture.

Zoran Adamas, milliardaire secret et détesté fait l'acquisition de 1T, société qui représentait la gloire de l'informatique à l'avenir désormais compromis. Adamas va imposer un jeu aux employés, le Cosplay, au sein duquel chacun sera libre de choisir le personnage historique qu'il désire incarner. le Cosplay ne comporte aucune règle, une liberté totale d'action est accordée à chaque joueur. Pour 1T, la révolution commence...

Je ne vais pas tourner autour du pot, j'ai vraiment adoré ce livre mais pour moi il y a quand même un petit point qui m'a dérangée. le résumé de quatrième de couverture nous présente un personnage qui est censé mener l'intrigue jusqu'au dénouement et au final n'apporte pas grand chose à l'histoire, c'est Katie Dûma. Je m'attendais à trouver une jeune femme forte, prenant des initiatives, bourrée des qualités que l'on peut attendre d'une héroïne digne de ce nom et finalement ce n'est pas la personnalité la plus intéressante du roman. Elle est certes très intelligente et passionnée par ce qu'elle fait, elle veut sauver 1T de tout son coeur mais je sais pas, elle est quand même un peu cliché dans certains passages.
Heureusement, Cosplay est une véritable mine d'or qui contient une large palette de protagonistes donc chaque lecteur pourra y trouver son compte et établir ses préférences.

Je vais refermer la parenthèse Katie car ce qui m'a vraiment attirée dans le roman c'est son concept. Utiliser un jeu pour faire de l'épuration au sein d'une entreprise afin d'en faire émerger les talents trop longtemps négligés, pour une fois ça change! Cela surprend d'autant plus quand on regarde un peu le parcours professionnel de l'auteur, l'on ne s'attend pas à ce que son livre nous offre une vision relativement humaine des choses et de l'entreprise...
En tout cas l'ensemble est vraiment bien, même si à certains moments ça a un peu le goût de guimauve avec les méchants d'un côté et les gentils de l'autre, l'auteur a su rebondir avec des intrigues parallèles qui ont relancé mon intérêt. Je me pose des tas de questions sur certains personnages qui ont leurs secrets et j'espère que la suite saura y répondre. En attendant, j'espère sincèrement que Cosplay connaîtra le succès qu'il mérite auprès des lecteurs car ce roman est vraiment original. A lire !

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Folklore des conventions et de certains festivals, le cosplay, jeu de rôle consistant à se déguisant en des personnages célèbres ou de fiction, est mis à contribution par Laurent Ladouari pour créer une simulation virtuelle au sein d'une industrie en total délabrement.

De prime abord, la couverture et le résumé au dos de cet ouvrage m'ont paru particulièrement atypiques, mais bon pourquoi pas, le bizarre sait attirer parfois. Clairement, j'ai eu du mal à me lancer, puisqu'il ne faut pas moins d'une centaine de pages pour découvrir ce Cosplay que nous attendons impatiemment. Heureusement, par la suite, la narration alerte et fluide nous entraîne sans temps mort, avec un style, ma foi, très agréable à lire. Sans être un page-turner consommable à n'importe quel moment, Cosplay nous saisit au col, une fois qu'on a pris la peine de se plonger un peu dans l'histoire, et nous fait passer ces 500 pages relativement rapidement, la petite taille des chapitres aidant énormément.
Au niveau du contenu, nous suivons les aventures des employés et des dirigeants d'une entreprise en chute libre, 1T. Venant d'être rachetée par un cador de la finance, aussi roublard que mystérieux et aux abonnés absent, elle se compose, caricaturons un peu, de dirigeants peu dignes de leur statut et de sous-fifres trop compétents pour leur poste et surtout leur salaire. Avec son lot de naïveté et de poncifs du genre, Cosplay se construit au fur et à mesure comme une fable sur les forts et les faibles. Et pour renverser cet état de fait, Laurent Ladouari joue sur la corde sensible de la révolution, et notamment autour du slogan « Pas d'évolution sans cataclysme ». C'est un peu présomptueux, mais c'est drôle et suffisamment revigorant dans le contexte économique délicat qui est le nôtre. On en vient même très facilement à se satisfaire d'un certain sentiment de jubilation quand vient la « revanche des faibles ». Et la simulation du Cosplay est justement faite pour cela : sous couvert d'anonymat, chacun peut agir bien différemment de la vie réelle au sein de la vie de l'entreprise.
Le gros point noir, pour moi, viendra enfin de l'immersion de ce Cosplay dans un monde crédible. En effet, l'auteur nous dévoile avec grande parcimonie quelques événements historiques : une grande guerre, une Commune particulièrement marquante et sanglante, une montée du grand banditisme et d'entreprises multinationales au détriment des plus grandes villes, enfin la construction d'un grand Mur de séparation. Si les références à notre propre histoire sont intéressantes par l'effet de décalage qu'elles provoquent, la construction de ce monde uchronique ou parallèle (je ne saurais même pas dire) est particulièrement floue tant il reste totalement voilé à nos yeux de spectateur. le fait que l'épilogue soit très bon, en dévoilant un pan entier d'intrigues supplémentaires, donne largement à penser que l'auteur ne propose ici, avec cet opus, qu'une introduction à une saga potentiellement riche de plusieurs tomes aux intrigues connectées.

Grâce aux éditions HC et à la Masse Critique de Babelio, j'ai donc pu découvrir en avant-première ce roman plutôt surprenant. Un 3.5 encourageant finalement, car malgré quelques maladresses et facilités, je retiendrai surtout le plaisir de voir bon nombre de personnages célèbres ou fictionnels devenir des jouets pour les esprits amusés des utilisateurs du Cosplay, mais également le style agréable de l'auteur qui, malgré tout, fait que l'on s'attache toujours à tourner la page suivante.

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Indubitablement, Cosplay, le premier roman de Laurent Ladouari, a tout du page-turner : une écriture entraînante et allègre, une intrigue originale, avec ce petit quelque chose d'addictif qui fait que l'on enchaîne les pages sans ennui, un peu comme l'on mangerait des chips un soir de plateau-télé. le récit défile le long de brefs chapitres et si l'on s'en tient à une lecture détente, l'on passe un moment plutôt sympathique.

L'histoire de Zoran Adamas, ce tout puissant magnat des affaires qui tente, avec sa bande de jeunes et gentils samouraïs, de changer la politique d'une entreprise sur le déclin grâce à un jeu de simulation, a bien de quoi réjouir le lecteur. Employés et dirigeants de l'entreprise 1T (ancienne gloire des micro-processeurs) vont donc être soumis trois jours durant à un jeu virtuel dans lequel, déguisés et masqués, ils vont pouvoir évoluer totalement libres de leurs faits et gestes, au risque de détruire complètement la société pour laquelle ils travaillent.

Mais rapidement, avec les premières descriptions des divers protagonistes, l'on devine que les vilains méchants patrons incompétents vont en prendre pour leur grade. Les membres du comité exécutif sont en effet un ramassis d'odieux personnages ayant la nette propension à concentrer sur leur personne tous les vices et travers de l'humanité, de la promotion canapé à la fraude et de la veulerie à la corruption.
A l'inverse, avec leurs tenues excentriques à faire passer un Jean-Paul Gauthier pour un styliste de province, les enfants spirituels d'Adamas semblent tout droit sortis de Fairy Tail ou d'un univers de mangas.
Jeunes, beaux comme des dieux, d'une intelligence supérieure et pleins aux as, les élèves de Nonpareil, l'école fondée par le mystérieux milliardaire, possèdent de surcroît une culture phénoménale, ont fait l'apprentissage des arts martiaux et ont des pouvoirs de suggestion ! Waouh !

Avec leur look androgyne, les garçons ressemblent à des « Bishōnen », ces beaux mâles aux traits fins que l'on croise dans tous bons dessins-animés japonais. Quant aux filles, elles sont toutes d'une enchanteresse beauté, ont la taille fine et la peau veloutée, un port altier de déesses grecques…
Au mépris de tous ces atouts, ces jeunes gens ont su rester humbles et garder une âme pure comme au premier jour de leur naissance. Portant peu d'intérêt pour les biens matériels de ce monde, seule la cérémonie du thé, qu'ils pratiquent avec un art consommé de l'élégance et du raffinement, suffit à les rendre zen ! D'une moralité exemplaire, fidèles en amour comme en amitié, le coeur plein d'humanité, de droiture, de probité, et bla, bla, bla …
Entre le jeune Mozart de la finance et le pauvre héritier d'un parrain de la pègre, ce petit monde ne tarde pas à nous sembler lisse comme la peau d'un nouveau-né, le caractère aussi duveteux que les cheveux d'ange de notre gentille héroïne, Katie Dûma, la dernière recrue de l'entreprise 1T, celle qui, sous son costume de mousquetaire, réveillera les consciences de ses nouveaux collègues de travail. Un pour tous !!

Le manichéisme est à ce point poussé à l'extrême, le déséquilibre tel entre employés et actionnaires, entre pro- et anti- Adamas, que l'histoire du jeu virtuel se lit vite comme une fable d'entreprise à l'environnement de conte pour enfant.
Partant de ce postulat par trop tranché, l'on aura tôt fait de trier le bon grain de l'ivraie au sein de tous les Cincinnatus, Cléopâtre, Spartacus et autre Zorro évoluant dans le Cosplay. Peu de surprises seront donc à prévoir quand tomberont les masques.

Bien que l'ensemble ne soit pas déplaisant, au terme de la lecture, notre avis personnel est un peu mitigé.
A commencer par l'objet-livre en tant que tel – de très belle facture - et sa très attractive couverture qui oublie habilement de mentionner que le roman ne s'achèvera pas avec ce seul ouvrage…
Ce n'est que sur la page de titre qu'un sibyllin message rehaussé d'enluminures nous met la puce à l'oreille : « Cosplay - Première Volution »….
Première volution ??? Ce terme absent des dictionnaires, sera-ce le nouveau vocable pour désigner ce que communément, il fut un temps, nous nommions tome 1, première partie, livre premier ? Si fait ! Mais à notre sens, c'est aussi une façon peu honnête de contraindre le lecteur curieux à poursuivre l'aventure.
L'on a ainsi la surprise moyennement réjouissante (le livre frisant tout de même les 500 pages) de se trouver en fin de récit avec de nombreuses questions sans réponses. Celles-ci seront sûrement apportées dans les tomes suivants, mais pour ce qui est de ce seul livre, Cosplay n'ayant pas véritablement de genèse, il lui manque un socle solide sur lequel se construire.

En y réfléchissant, la dernière page tournée, l'on finit par se demander si Cosplay n'est pas une ample opération marketing.
De nombreux ouvrages offerts pour tester le produit, une soirée de présentation, des personnages caricaturaux et/ou fantaisistes, une histoire qui mélange les thèmes et les genres ….tout semble avoir été pensé pour cibler un large lectorat et conquérir un vaste public. La playlist en fin d'ouvrage sonne elle aussi comme un artifice dans cette somme d'éléments destinés à séduire les lecteurs de tous âges. Les Beatles, les Rolling Stones, David Bowie, Pink Floyd, les Doors….des musiques de téléphones portables dont on se demande à quoi elles servent et qui paraissent totalement anachroniques dans le contexte où se déroule l'action…

Si à notre goût, l'ensemble manque un peu d'authenticité, de spontanéité et d'une vraie personnalité d'auteur, « Cosplay » reste une gentille «costumade » qui se lit volontiers pendant les vacances. Nous remercions donc Masse Critique et les éditions HC de nous en avoir offert la primeur. Mais à chacun sa révolution…En rester à cette seule et Première Volution, telle est maintenant notre simple…volition :)
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Livre lu dans le cadre d'une Masse Critique spéciale du mois de décembre 2013.

Lorsque Babelio m'a proposé ce titre, j'ai été en premier lieu intriguée par le résumé qui sortait un peu des sentiers battus, puis par la couverture un peu trop surchargée.

Quand HC éditions m'a fait parvenir le roman, je me suis aperçue qu'ils avaient mis le paquet pour aller jusqu'au bout du concept. le timbre était à l'image de la couverture avec le masque central. Très belle couverture par ailleurs et très bel ouvrage, l'intérieur donne envie de s'y plonger rapidement.

Ma lecture a commencé de façon laborieuse car les 100 premières pages correspondent à la mise en place du décor et la présentation des différents personnages importants de ce roman. J'ai finalement beaucoup plus l'habitude des romans qui commencent directement dans l'action et qui reviennent par flashback sur la mise en place des personnages et du décor. J'ai d'ailleurs eu du mal à trouver un certain intérêt à ce roman à cause de cette construction et j'ai dû me forcer à en continuer la lecture. L'écriture de l'auteur n'y est pour rien car cela se lit sans problème, elle est très fluide malgré quelques incohérences. Je n'ai tout simplement pas réussi à rentrer dans l'histoire, les personnages et leurs différentes situations me laissaient indifférente. Je refermais le livre en plein chapitre, cela ne me gênait pas, j'oubliais quasiment l'histoire.

Les incohérences rencontrées concernent le lieu et le temps de ce roman. Aucune précision ne nous est faite pour situer l'intrigue dans l'espace. du coup, peut-être par mauvaise habitude, j'ai situé celle-ci aux États-Unis, les noms tarabiscotés ainsi que les manières des personnages m'y ont fait penser puis, tout à coup, on nous parle du basque... On est donc en France à une ère indéterminée mais dans le futur. Dans ces cas-là, j'aurais peut-être préféré un univers complètement inventé par l'auteur, pour éviter de faire des rapprochements entre telle ou telle civilisation. Par contre, cela n'aurait pas été un roman d'anticipation... À voir donc.

Les parties que j'ai préféré sont quand on suit Katie Dûma et ses nouveaux collègues dans l'univers du jeu Cosplay (qui vient de « costume » et de « roleplay »). On suit Katie sous son avatar et on essaye de reconnaître les autres personnages de ce roman derrière les leurs d'après leurs comportements et leurs connaissances d'1T.

Cela nous permet également de voir comment se comporte les gens dès qu'ils portent un masque, les inhibitions volent en éclats et les personnes se révèlent tel qu'elles sont vraiment. Quoique pour certains, ils profitent de l'anonymat de l'avatar pour exécuter les pires exactions possibles et de se venger sur leurs supérieurs. Certains n'ont d'ailleurs pas compris que le jeu était lié à la survie éventuelle de 1T. Pour eux, c'était virtuel donc tout leur était permis... Alors qu'en fait, cela précipiterait un peu plus 1T vers une mort certaine. Heureusement pour cette entreprise, certains joueurs, dont Katie, ont la tête sur les épaules et ont décidé d'organiser la rébellion pour sauver leur entreprise d'une faillite certaine.

Intercalé avec les passages dans le jeu, nous retournons dans la vie réelle où nous suivons tour à tour différents personnages pour apprendre à mieux les connaître et ainsi découvrir leurs différentes motivations hors avatar. Les personnages que j'ai préférés ont été Katie Dûma, le personnage principal, et Tancrède Malatesta, fils de mafieux et travaillant pour Adamas. Les autres ne m'intéressaient guère car ils étaient franchement antipathiques, à part Charlie et Tyckos mais on n'a peu d'informations sur eux. Les personnage principal est Katie mais le narrateur étant omniscient, nous changeons souvent de personnages et donc de visions du monde qui les entoure.

Malgré un parcours sans fautes, j'ai néanmoins trouvé une coquille à la fin de ce roman, « son heure dernière » pour « sa dernière heure ». Problème de traduction ? Pourtant non, l'auteur est français...

Le style de l'auteur est assez agréable à lire, c'est fluide et on finit par se prendre au jeu des avatars, « qui est qui ? ». Néanmoins, il y a quelques bémols dans son histoire et surtout concernant le monde et son Histoire. La ville où se situe l'action est assez bien décrite, on finit par deviner que derrière « La Capitale » et ses ruines se cache un Paris du futur. Mais à part ça, nous avons assez peu d'informations sur le reste du monde, à part qu'il y a eu une Troisième Guerre Mondiale qui a tout dévasté.

J'ai également moyennement apprécié l'explication des sonneries ; une ou deux, ça passe mais au bout de 10 ou 20, c'est lassant. J'aurais préféré que l'auteur utilise les notes de bas de pages pour nous expliquer des éléments d'Histoire. le Mur ? La Commune ? La Zone ? Assez peu d'informations sur le passé de cette ville ou du monde. Des noms mais guère plus.

La fin est néanmoins plus intéressante que le début car on découvre enfin qui se cache derrière les avatars du Cosplay. du coup, pour ma part, ce tome se suffit en lui-même même si le démarrage est assez long. Nous avons toutes nos réponses par rapport à l'intrigue annoncée dans le résumé mais aucune sur ce monde et son Histoire. En aurons-nous plus dans le tome suivant ? En tout cas, je serais ravie de retrouver Katie Dûma, Adamas et ses Nonpareils (aucune explication non plus sur la provenance de ce terme...) dans de nouvelles aventures technologiques.

Comme vous l'aurez compris, je vous conseille donc ce roman d'anticipation de ce nouvel auteur français. Malgré quelques imperfections, c'est néanmoins un bon roman qui se lit facilement (malgré un début difficile) et rapidement (malgré les différents termes techniques). C'est d'ailleurs le premier roman de cet auteur. Je tiens également à préciser que la couverture est superbe, on y retrouve différents éléments importants de l'histoire ainsi qu'en toile de fond, un assemblage de figures faisant penser à un immeuble. Pour ma part, j'attends avec impatience la suite des aventures de Katie et j'espère qu'on en apprendra plus sur ce monde et son Histoire.

Je tiens donc à remercier Babelio et HC éditions pour cette sélection et cet envoi qui m'a permit de découvrir un bon roman et un nouvel auteur.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Citations et extraits (93) Voir plus Ajouter une citation
page 251 [...] L'ascenseur qui menait vers les appartements d'Adamas communiquait une vision du monde diamétralement opposée : il rappelait à ceux qui entraient chez lui que la moindre élévation se mérite par l'effort de quelques pas.
Quand Tancrède fut parvenu au bout du couloir, les panneaux coulissèrent. Il porta la main à la bouche en écarquillant les yeux.
Le paysage qu'il voyait était d'une beauté inouïe, éclatante, presque douloureuse. Des cerisiers explosaient en millions de pétales blancs et roses sous le soleil. La pluie du matin n'avait pas séché, les gouttes étincelaient sur les fleurs comme des pierreries. Cette neige parfumée, presque comestible, renvoyait une lumière aveuglante et délicate à la fois, révélant pour quelques jours le trésor de vie qui sommeillait tout l'hiver.
- Quelle splendeur, murmura Tancrède, presque absent.
Il resta un instant stupéfié par l'émotion qui faisait battre son cœur. Il était transporté à des milliers de lieues, dans le souvenir d'un pays détruit par la guerre du Pacifique. Ses habitants y avaient coutume de célébrer ensemble ce qu'ils appelaient la "contemplation des fleurs". Cette fête disparue se perpétuait dans ce palais mystérieux. Adamas le conviait à y prendre part. [...]
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Regardez autour de vous. Regardez ce monde qui bouge. Qui est fort, qui est faible? Chacun lutte courageusement pour mériter sa place au fond de ce bocal : c'est la vie. Alors cessez d'avoir peur et, quelle que soit la raison qui vous donne momentanément l'illusion d'être faible, battez-vous. L'univers vous sera toujours hostile, un déluge se prépare peut-être, alors, dans le doute, battez-vous encore pour être pleinement vous-même. Sinon... disparaissez.
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- Alors Katie a une petite chance ? demanda Dihya, essayant de susciter un peu de chaleur chez Julien.
- Certainement, répondit Julien en portant la tasse de thé à ses lèvres. S'il lisait votre thèse, ce Monsieur Adamas changerait probablement d'avis sur 1T. Pourquoi ne pas la lui envoyer ?
Dihya et Katie le regardèrent avec stupéfaction et Toussaint leva le sourcil. Envoyer la thèse de Katie à Adamas ? Julien s'exprimait rarement, avec des paroles choisies. Son avis comptait beaucoup pour la famille Dûma.
Jamais il ne s'était laissé aller à émettre une proposition aussi saugrenue. Mais Julien connaissait le travail de Katie. Il avait relu sa thèse patiemment et lui avait signalé quelques incohérences qui avaient échappé à tous ses directeurs à l'université. Il l'avait même poussée à éclaircir quelques passages pour le moins nébuleux de l’œuvre de Protéus : ses travaux sur le cerveau artificiel.
- Adamas cherche quelque chose, insista-t-il. Parfois, rappeler une idée oubliée suffit à ce que tout le sens revienne. Vous avez pris votre thèse avec vous ?
- Non... répondit Katie en haussant les épaules. Vous pensez que c'est nécessaire ?
- Je me mêle de ce qui ne me regarde pas, c'est une faute, dit-il en terminant sa tasse de thé avant de se lever pour partir. Katie, mes vœux vous accompagnent.
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Regardez autour de vous. Regardez ce monde qui bouge. Qui est fort, qui est faible ? Chacun lutte courageusement pour mériter sa place au fond de ce bocal : c’est la vie. Alors cessez d’avoir peur et, quelle que soit la raison qui vous donne momentanément l’illusion d’être faible, battez-vous. L’univers vous sera toujours hostile, un déluge se prépare peut-être, alors, dans le doute, battez-vous encore pour être pleinement vous-même. Sinon… disparaissez.

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Les prédateurs finissent tous de la même façon. Lorsque l'angoisse de disparaître les abandonne, ils s'empâtent, s'alourdissent, ralentissent. Bientôt quelqu'un prendra leur place et les précipitera du sommet de la chaîne alimentaire où ils étaient trop confortablement assis.
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Laurent Ladouari - L'or des Malatesta .Laurent Ladouari vous présente son ouvrage "L'or des Malatesta" aux éditions HC. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/ladouari-laurent-des-malatesta-9782357202672.html Notes de Musique : Strained Mafia Smiles by The Womb. Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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