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EAN : 9782714459381
320 pages
Belfond (19/05/2016)
3.86/5   69 notes
Résumé :
Heron Key, Floride, 1935.
Depuis le départ d'Henry en 1917, parti rejoindre les troupes Alliées en France, Missy Douglas n'a jamais cessé de penser à lui. Dix-huit ans plus tard, après avoir survécu à l'enfer et erré en Europe, Henry rejoint enfin son village. Mais l'homme n'a plus rien du garçon désinvolte de l'époque. Pourtant, Missy le sait : elle seule peut le sauver de ses démons...
Mais le retour des vétérans n'est pas du goût de tout le monde : ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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Missy Douglas travaille comme bonne chez les Kincaid. Elle s'occupe avec amour de Nathan, leur bébé. Un grand barbecue est prévu sur la plage pour fêter le 4 juillet et le coeur de Missy bat plus fort à l'espoir de revoir Henry Roberts, qu'elle aime en secret depuis son enfance. Henry est parti faire la guerre en France et il n'a plus donné de nouvelles depuis dix-huit ans.
Hélas, cette journée, qui devait être une fête, est marquée par des drames. On retrouve le corps de Hilda, vivante, mais défigurée. le coupable est désigné d'office ! Et pourtant, que représente ce petit orage à côté de la catastrophe planétaire qui les menace ?
Pour écrire son roman, Vanessa Lafaye s'est servie d'éléments qu'elle a puisés dans la vie réelle et mélangés avec des personnages et des lieux sortis tout droit de son imagination. Elle a voulu mettre en scène trois aspects particulièrement dramatiques de la Floride. D'abord, la cruelle ségrégation raciale dont étaient victimes les Noirs dans les années 30. Elle explique, dans une postface, avoir découvert, « dans le "St Petersburg Times", l'horrible histoire du lynchage de Claude Neal en 1934, à Greenwwood, crime pour lequel personne n'a jamais été poursuivi. »
Elle a donc campé, dans son livre, des personnages tels que Ronald LeJeune, qui n'ont aucun souci de vérité ni de justice. Pour eux, dès qu'un événement désagréable se produit, c'est un Noir qui en est responsable. On ne s'embarrasse pas des formes et on va immédiatement chercher à le tuer, qu'il ait ou non quelque chose à voir avec l'affaire.
Un terrible ouragan a bien dévasté la Floride, mais le village de Heron Key, qui est, ici, au centre de la catastrophe, a été créé par l'auteur.
Son attention avait été attirée par les mauvaises conditions dans lesquelles on faisait vivre les vétérans de la Première Guerre mondiale et « comment, lors du passage d'un ouragan majeur, on les avait laissés mourir par un mélange d'apathie et d'incompétence », alors que, à part un article rédigé par Hemingway, qui avait fait partie des gens venus aider au nettoyage, et « une note en bas de page dans les livres d'Histoire », nul ne semble se soucier de ces personnes. Vanessa Lafaye a donc aussi voulu honorer leur mémoire.
L'histoire se déroule en quelques jours à Heron Key, un village de Floride en bord de mer. L'action se situe en 1935 et, dès le départ, le suspense est lancé par un événement hallucinant et terrifiant : l'enlèvement du petit Nathan dans son couffin par un alligator qui veut l'entraîner dans la mangrove pour le noyer et le dévorer.
Par quelques habiles rétrospectives, l'auteur nous donne des détails sur la vie de ses personnages.
Missy Douglas a vécu, dans son enfance, une tragédie vraiment traumatisante. Pour échapper à ses cauchemars, Missy se réfugie dans la lecture de « l'Encyclopaedia Britannica », grâce à laquelle elle va acquérir une solide culture qui lui fait concevoir le rêve d'une école où elle pourrait instruire des enfants noirs.
Henry Roberts est parti faire la guerre en France, en 1917. Il a vécu tellement d'horreurs lors de cette boucherie, qu'il lui faudra dix-huit ans pour revenir à Heron Key, où Missy l'attend. Elle était une petite fille à son départ et il n'avait pas pris conscience de l'attachement qu'elle éprouvait pour lui. Il est entouré d'un groupe de bras cassés, comme lui, dont il se sent responsable, puisqu'il était leur officier, et auxquels il tente de conserver leur fierté de soldats.
Hilda était une fille gâtée de bonne famille. Très jolie, elle avait remporté des concours de beauté. Pourquoi s'était-elle entichée de Nelson Kincaid, un séducteur au petit pied, qui paradait dans sa belle voiture et gagnait sa vie en jouant au gigolo ? Hilda l'avait attiré un moment, mais bien vite, il s'était lassé et avait voulu la quitter. Prête à tout pour le garder, Hilda avait imaginé un piège dans lequel elle l'avait entraîné. A présent, amère, bouffie, enlaidie par les kilos accumulés pendant sa grossesse, Hilda est délaissée par cet époux volage. Les mauvaises langues du club de tennis ne se privent pas de lancer ragots et moqueries. La malheureuse trouve refuge dans l'alcool.
Autour d'eux gravite une foule de personnages, dont certains sont particulièrement insolites : Zeke passe son temps à insulter les vagues, un perroquet sur l'épaule. Selma a hérité des pouvoirs magiques de sa mère, et veut les utiliser pour rapprocher Henry et Missy. Doc Williams était un médecin militaire qui vit seul depuis que sa femme l'a quitté en emmenant leur fille. Noreen, la frêle épouse du shérif adjoint a donné naissance à un bébé métis, mais, en dépit des coups, refuse de révéler le nom du père. Dwayne fait des efforts pour mener à bien son enquête, malgré les contretemps et ne baisse pas les bras, même en plein coeur de l'ouragan.
Jamais l'auteur ne mentionne qui, parmi eux, est noir ou blanc. Au lecteur de se faire son opinion.
Plusieurs événements intenses ponctuent le récit : une bagarre éclate lors du barbecue, Hilda est retrouvée quasi-morte, Henry est arrêté. Tous nous maintiennent en haleine avant que nous ne soyons entraînés, au sens propre, dans le tourbillon du cyclone. L'auteur lui a donné vie avec brio. Ici et là, quelques petites zones de calme nous permettent de souffler avant de nous embarquer de plus belle dans la furie des éléments. On se sent emporté dans la lecture comme des personnages qui sont enlevés dans les airs tels des fétus de paille.
J'avais été terriblement frappée par la scène d'ouverture du film « Hereafter » de Clint Eastwood. A mon avis, Vanessa Lafaye réussit parfaitement à rendre en mots les sensations que procurent les images.
A certains moments, des passages en italiques nous projettent dans les rêves que fait Hilda pendant son coma. Parfois, à la fin de la tirade d'un des protagonistes, quelques phrases en italiques nous permettent de pénétrer dans ses pensées. de temps à autre, quelqu'un cite ou lit un passage de la Bible. Missy chante pour calmer Nathan.
J'ai donc beaucoup aimé ce roman que j'ai trouvé passionnant et qui nous fait parcourir toute la gamme des sentiments.
Heureusement, il y a un épilogue, où l'on retrouve, deux ans après le drame, quelques personnages qui ont survécu, et, malgré des blessures, parfois terribles, réussissent à trouver une certaine paix et un peu de bonheur. Je ne suis donc pas du tout d'accord avec certains lecteurs qui stigmatisent cette forme de « happy end ». Sans lui, pour moi, l'histoire aurait été trop décourageante.
Il me reste à remercier les éditions Belfond ainsi que l'opération Masse critique. Je ne m'inscris jamais sans me renseigner d'abord sur l'ouvrage proposé et ne choisis que des livres susceptibles de correspondre à mes goûts littéraires. Un fois encore, j'ai été contente de ma lecture, qui ne m'a pas du tout déçue.
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Dans la chaleur de l'été, un roman basé sur des faits historiques

Les Keys, Floride des années 30. Les vétérans partis se battre en Europe sont de retour. Parmi eux, Henry qui ne sent plus tout à fait à sa place à Héron Key. Lui qui a goûté à la liberté dans un pays où blancs et noirs pouvaient se mélanger et même s'aimer, a vraiment du mal à revenir au pays, dans une région où la ségrégation est omniprésente. Il retrouve Missy la petite fille à qui il lisait des histoires. Devenue femme, elle n'a jamais souhaité se marier, toujours hantée par Henry. Son retour c'est l'espoir de voir naître un amour sur lequel elle a posé un couvercle durant de longues années. Un sentiment qu'Henry pourrait partager si lors d'une fête, une femme blanche n'avait pas été retrouvée rouée de coups. Les soupçons se tournent vers les vétérans avant que les circonstances accusent Henry. Mais qui a battu Hilda ? C'est ce qu'il faudra découvrir alors qu'un ouragan d'une incroyable intensité balaie la ville.

Mon avis :

J'ai adoré la scène d'introduction du roman. On y fait la connaissance de Missy dans une situation des plus délicates. C'est là que se dresse le portrait de la communauté noire appartenant à cette ville. L'entraide dont ils font preuve dans des moments délicats prouve qu'ils ont conscience de la précarité de leur statut.

Malheureusement, ce début de roman prometteur est suivi d'une mise en place de l'histoire assez longue et lente. Si cette atmosphère oppressante, humide et moite donne le ton sur le fait que l'élément principal de ce roman sera un ouragan, je trouve qu'il arrive un peu tard dans le roman. Les habitants en parlent, mais on ne ressent pas vraiment la tension à laquelle je m'attendais. J'ai trouvé qu'il y avait un manque de panique et même quand l'auteur évoque une main coupée qui tient un ours en peluche, ça n'avait pas forcément d'effet perturbant.

L'histoire d'un amour possible entre Henry et Missy est agréable et la vie des quelques blancs apporte du piment à l'ensemble. Mais voilà, j'attendais plus de ce roman.

Au final, ça reste une lecture agréable qui plaira au plus grand nombre, il m'a juste manqué un peu de réalisme face aux éléments déchainés.

Roman lu dans le cadre de la Masse Critique Babelio de mai 2016. Merci aux éditions Belfond pour cette lecture.

Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Floride - 1935. le premier chapître donne le ton d'emblée en plongeant le lecteur dans un état d'angoisse assez intense - rien à voir avec un thriller - car il se demande si le bébé va être mangé par le crocodile. L'imagination fonctionne pleinement. En tout cas, pour moi, cela a été le cas. J'ai craint que la jeune Missy ne se fasse lyncher car, sans même que cela soit dit dans le texte, j'ai compris qu'elle était noire et s'occupait du bébé d'un couple blanc. Alors, si elle était jugée coupable de la mort du bébé, je ne donnais pas cher de sa peau, à une époque où les lynchages étaient courants dans les états du sud américain. Avez-vous jamais prêté attention aux paroles de "Strange fruit", chanté pour la première fois par Billie Holliday en 1939?
Dès le troisième chapître, le lecteur sait qu'il va se passer quelque chose de violent voire dramatique. La tension monte au fur et à mesure que l'on approche de cette soirée de fête du 4 juillet (la fête nationale américaine), où les vétérans, les blancs, les noirs vont se retrouver sans toutefois se mélanger et où l'alcool va couler et échauffer les esprits sur fond de lois Jim Crow (la ségrégation ne sera abolie qu'en 1964) et de folie liée aux conséquences de la guerre.
L'auteur, Vanessa Lafaye, sait bien tisser étroitement les liens entre les trois thèmes qu'elle aborde dans son roman: le sort des vétérans qui, longtemps après être rentrés de la guerre, n'ont toujours pas d'avenir et se sentent rejetés et abandonnés, les relations interraciales, toujours tendues dans les états du Sud qui atteindront leur paroxysme lors du passage de l'ouragan, et enfin le pouvoir destructeur (métaphore de la folie humaine?) de la Nature avec cet ouragan plus violent qu'aucun autre auparavant.
Vanessa Lafaye maîtrise bien les descriptions de personnages, de lieux, d'atmosphère. Le pouvoir évocateur est très fort: le lecteur vit le passage de l'ouragan avec les personnages, ressent leur souffrance physique et morale. V. Lafaye sait bien construire pas à pas la tension: de la même manière que l'angoisse montait lors de l'épisode du crocodile, elle monte à l'approche de l'ouragan; personne n'est sûr de rien, chacun a ses impressions personnelles, chacun anticipe à sa manière; le lecteur est amené à penser que cette fois-ci, cela va dépasser ce que chacun peut imaginer. L'auteur ne nous épargne pas les détails, mais sans voyeurisme.
Certes, j'ai lu, dévoré, ce livre au moment où la petite ville de Seine et Marne où j'habite était - et est encore - inondée, mais j'ai été particulièrement sensible à la montée progressive de l'angoisse pré-apocalyptique. Un parallèle avec la montée des eaux? Ajoutez à cela la chaleur tropicale et vous aurez une bonne idée de l'atmosphère.
J'ai aimé ce roman, bien traduit,dont je vous recommande la lecture. Je remercie ici Babelio et les éditions Belfond de me l'avoir fait découvrir. Le seul bémol: la fin un peu fleur bleue: tout finit plutôt bien pour les principaux personnages, avec deux ou trois éléments pas très crédibles. Néanmoins, la cérémonie finale de commémoration, bien que très simple, est très émouvante et m'a tiré quelques larmes. Ce livre est très profondément humain. Bravo à l'auteur pour ce premier roman.
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La chaleur de l'été imprime le rythme lent de la moiteur assommante où se déroule l'histoire. Au sud des Etats-Unis, à Heron Key, dans les années 30, cohabitent Blancs et Noirs avec les relents aigres de la ségrégation. Les vétérans de la 1ère guerre, Blancs et Noirs, sont parqués comme des animaux sauvages dans des camps insalubres. Là la couleur de peau ne fait pas vraiment de différence : ils sont indésirables aux yeux de la population. Ils sont amaigris, sales, en guenilles et à jamais marqués par le sceau de la guerre et de ses horreurs. Henry Roberts est l'un d'eux et a honte de rentrer et d'affronter le regard de ses proches et de Missy, sa tendre amie avec qui il partageait un lien particulier 18 ans plus tôt, jusqu'à son départ pour la guerre.

Le début de l'histoire est chargé de tensions avec l'attaque d'un alligator sur le petit Nathan. Mais ensuite, à l'image de cette écrasante chaleur humide, on somnole page après page comme bercé par la canicule.

J'ai regretté plusieurs choses. D'abord, l'histoire compte de nombreux personnages plus ou moins secondaires. Ils sont tellement à peine décrits qu'on ignore parfois s'ils sont Noirs ou Blancs (information pourtant pertinente pour l'histoire). Les liens entre eux ne sont pas toujours développés ou à peine évoqués ce qui nous égare dans la compréhension de certains passages. J'aurais aimé aussi que ce qu'ont vécu les vétérans, Henry particulièrement, soit plus explicité. En fait les personnages sont à peine esquissés, on a quelques bribes de leur histoire, mais pas suffisamment pour s'attacher à eux. L'histoire en elle-même manque de rythme.
Les injustices de la ségrégation sont ébauchées sans force, sans émotion, sans réalisme. Qu'un Noir accusé (à tort) d'avoir massacré une Blanche dise avec aplomb «j'ai confiance en la justice » est hautement improbable, anachronique. Il n'y a qu'à se rappeler – ou à chercher à connaitre – l'histoire de Emmett Till pour illustrer ce qu'était vraiment le racisme et l'injustice aux Etats Unis et ceci pourtant deux décennies encore après !
L'ouragan met trop de temps à se préparer et n'amène finalement pas le rythme et l'émotion attendus.
Les pages se tournent et on peine à en extraire des faits, des actions qui font avancer l'histoire, à tel point que l'on se demande de quoi on a parlé tout ce temps.

Bref, ce livre a été pour moi une déception bien qu'il s'agisse d'un thème qui m'est cher car il me touche beaucoup, mais il n'a pas été à la hauteur de mes espérances en matière d'émotions.
Je pense aussi que je ne suis définitivement pas cliente des histoires où on voyage tout le long en première, du moins si les émotions ne prennent pas le relais pour nous transporter.
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Missy est au service de parents absents et son abnégation est d'abord de l'amour pour leur bébé Nathan plutôt que de l'asservissement à la ségrégation des États-Unis des années trente.
Troublée par le foisonnement de personnages, je n'ai pas tout de suite prêté attention au fait que l'histoire fait peu mention de la couleur de peau. Il est notamment question de deux enfants non désirés par leurs pères. Certes, l'un d'eux est métis contrairement aux parents. Cependant, la menace qui pèse sur cette petite ville au bord de l'océan vient plutôt des vétérans, des hommes à moitié vivants venus pour la construction d'un pont. L'un d'eux reprend cependant espoir au contact de Missy qu'il a côtoyée autrefois. Malheureusement, une agression fait planer un doute délétère. Et l'ouragan qui se profile risque aussi de pousser chacun dans ses retranchements les moins avouables.
J'ai beaucoup aimé découvrir le fonctionnement de ce village américain d'une époque révolue, mais qui peut encore éclairer les dysfonctionnement de nos relations en société.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
08 août 2016
Un premier roman riche en émotions.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Nelson Kincaid se félicitait d'avoir pensé à refermer la capote de son cabriolet avant le début de la tempête car, avec ce vent, c'eût été une lutte vaine. Les seules affaires auxquelles il tenait étaient sur le siège arrière.; emballées dans deux valises de cuir. Il leva les yeux vers la grande demeure blanche qu'il avait toujours détestée. Les fenêtres semblaient lui lancer des regards désapprobateurs... tout comme le papa de Hilda. Rien ici ne lui manquerait. Même Nathan, il l'abandonnait sans mal. Ce n'était qu'un rappel de la façon dont Hilda l'avait piégé.
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Des milliers de vétérans accompagnés de leur famille avaient dressé des tentes devant la Maison Blanche. Lorsque les soldats vinrent les disperser, les vétérans se pressèrent dans une grande confusion à la vue de leurs anciens camarades. Puis les soldats se mirent à leur lancer des grenades, des troupes à cheval menées par un commandant, un dénommé Patton, entrèrent en scène, baïonnettes au fusil...Finalement, quand il devint manifeste qu'ils avaient perdu, il rejoignit avec Jeb un flot lent d'humanité abattue, vaincue, en route pour retraverser le Potomac.Espoir défunt, foi défunte.Seule restait la colère.
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Tandis que, le visage tout excité, il étalait les plans sur le bureau de Missy devant la fenêtre et parlait, sa voix avait été comme une corde se balançant dans le puits au fond duquel elle était tombée. Il lui suffisait de l'attraper pour en sortir. Et c'est ce qu'elle avait fait, une main après l'autre, un centimètre douloureux à la fois.
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De la même façon, il manquait de mots pour lui raconter le frisson d'excitation qu'il y avait à se battre aux côtés de soldats blancs, comme de vrais camarades qu'on estime des soldats français puisque ses propres compatriotes ne voulaient toujours pas d'eux.Les Français les avaient traités en héros, en frères.
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(...) cette barrière ridicule au milieu de la plage, si mince et pourtant investie d'un tel pouvoir. Pourrait tout aussi bien séparer la mer, ou le ciel. Au moment d'arriver devant Saint Pierre, y aura une porte pour les Noirs et une pour les Blancs ?
(...) Le temps avait beau passer, les choses ne s'amélioraient pas. Non, au contraire, tout allait de mal en pis. Les gens ne se lassaient pas de trouver des façons de plus en plus sophistiquées de se faire du mal.
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