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EAN : 9782842614492
436 pages
Le Serpent à plumes (15/09/2003)
3.47/5   86 notes
Résumé :
" La Blonde est un être à part. Premier principe : elle le sait Deuxième principe : si tu sais cela, tu sais tout, frère. Je l'analyse minutieusement parce qu'elle est un des phantasmes les plus puissants de l'Amérique. Quelque chose qui se trouve au cœur de nos rêves les plus fous. Cet objet du désir reste quand même l'être le plus proche de la lumière. Cette lumière qui semble l'éclairer de l'intérieur. La peau diaphane. L'odeur du lait de vache. C'est ce qui atti... >Voir plus
Que lire après Cette grenade dans la main du jeune nègre est-elle une arme ou un fruit ?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Le visage des États Unis d'Amérique serait il d'un genre... particulier ? de celui d'une vierge outragée qui remonte ses jupes pour se cacher, ou celui d'un bordel musée avec un ciel à se gratter les yeux ouverts….Ce road movie urbain aurait pu nous aider peut être à y voir un peu plus clair.
Mais la littérature n'est pas prétexte...
Que se passe t il vraiment aux USA ? Quels sont les parfums qui acidulent ou édulcorent les mots qui entrent dans ses paroles ? Ses arcs en ciel, ses accents, ses espoirs et ses craintes ?
Je n'ai pas reniflé leurs odeurs, je n'ai pas entendu leurs ombres, leurs couleurs, je n'ai pas touché leur réalité.
Alors prenons ce livre comme un carnet de voyage. Ni plus ni moins. Mais cela aurait pu être beaucoup, beaucoup mieux. Car certains carnets de voyage ont pu donner à la littérature mondiale de très belles et immortelles lettres.
Un simple aller retour à l'adresse d'un monde qui mériterait quand même que la littérature francophone s'y intéresse avec sérieux.
Nous attendons trop de l'Amérique et c'est un tord, car elle n'attend rien de nous.
Qu'attendons nous d'une rencontre si ce n'est ce qu'elle provoquera en nous ? Un explosion ? Une nourriture ? Peut être ne faut il pas oublier avant toute chose une conjointe remise en question.
Première lecture pour moi d'un livre de Laferrière. Et je suis déçue.
Mais je décide de poursuivre la route, certaine que sur d'autres terres cet auteur à su planter d'autres fruits qui me laisseront enfin entrevoir toute la ramure de ses talents littéraires.

Astrid Shriqui Garain

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Après « comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer » (je l'écris, j'adore tellement ce titre), Dany Laferrière nous revient avec un deuxième roman, au titre – il faut bien l'avouer – beaucoup moins réussi …

Le livre aussi est moins bien réussi : ce n'est pas vraiment un roman, ni un journal, mais plutôt un collage de notes, anecdotes, hommages (dont un très bel hommage à Baldwin). On a l'impression qu'on a fait ce livre avec les chutes (chutes à prendre dans le sens des fibres textiles) d'autres ouvrages. Apprenti écrivain, ne jetez rien … On ne sait jamais !

Il est toujours question de couleur de peau (ah ces boites de nuit où les Afro-Américains se retrouvent, dans une ambiance torride aux rythmes entêtants. La sueur luisante sur la peau noire … tout cela me rappelle le très beau « Tram 83 », lu il y a déjà quelques années) et d'Amérique – ce pays qui ne tient aucune de ses promesses, et par là de racisme. Et l'auteur admet que sans ce racisme viscéral des Blancs américains pour les Noirs, sans ces lieux communs du racisme ordinaires, ces préjugés qui ont la peau dure, son premier roman n'aurait jamais été publié, n'aurait jamais été un succès (ma grand-mère dirait « à quelque chose malheur … »). Et moi, petite lectrice blanche vivant au milieu de gens de ma couleur, je me pose la question : sans cette piqure constante du racisme, Dany Laferrière aurait-il éprouvé le besoin d'écrire ? Qu'est-ce qui pousse un homme, une femme, à prendre la plume ?

Laferrière pose aussi d'autres questions : qu'est-ce le succès ? Qu'est-ce qu'un (bon) écrivain ? Qu'est-ce que la littérature aujourd'hui ? Y a-t-il place pour un discours différent, un discours qui n'enfonce pas les portes ouvertes ? Est-il possible d'écrire sans trahir ?
Mais les plus belles pages sont assurément celles où il parle de son ami Bouba et de leur amitié. Et j'aurais aimé en lire plus, de ces pages, pleines de tendresse et de délicatesse.

L'auteur reste fidèle à Lucien Montas qui, en 1972, alors directeur du quotidien haïtien « Nouvelliste », lui suggère de faire court dans un style simple.

Un bon moment, mais sans la fraicheur et la puissance de son premier roman.
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Ce roman ne fait pas partie de ceux que je préfère chez Dany Laferrière. Autant le thème du mélange des « races », fameux duel « homme noir/femme blanche (et blonde) », m'avait amusée lors de la lecture de « Comment faire l'amour avec un Nègre sans se fatiguer », autant je l'ai trouvé excessivement traité et trop récurrent dans « Cette grenade… ». le sujet de ce roman/carnet de route est toutefois intéressant : un magazine, séduit par le premier roman de l'auteur, envoie ce dernier sur les routes américaines pour qu'il puisse donner son point de vue, à travers un reportage, sur le rêve américain. Pas mal, mais pas transcendant, selon moi. Ce n'est qu'un avis parmi tant d'autres, mais j'ai dû passer à côté de quelque chose, car je n'ai pas saisi l'intérêt de plusieurs passages. En fait, j'ai nettement préféré le premier ouvrage de Laferrière, et d'autres encore comme « Vers le Sud » ou « L'énigme du retour ». Cela dit, je n'en ai pas terminé avec cet auteur car j'ai quelques-uns de ces romans dans ma bibliothèque… Alors, à suivre…
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Difficile de dire ce qu'est ce livre ... Dany Laferrière se promène en Amérique et nous parle de lui et un peu de l'Amérique. Il discute, aime bien rencontrer des gens célèbres, cite Walt Whitman et nous fait part de son goût pour les blondes.
Le principe : un magazine lui demande un reportage sur l'Amérique. Il part donc sur les routes et nous livre ses notes de voyage. Certes, quelques rencontres sont intéressantes. Il y a de l'humour et de la dérision parfois. On en apprend plus sur ses obsessions que sur l'Amérique et les relations entre les Blancs et les Noirs dans les années 90. Ne pas vraiment s'attendre à réellement découvrir quelque chose d'autre que Dany Laferrière, son point de vue sur l'Amérique, le racisme et les blondes. Finalement, c'est (trop ?) souvent le cas dans les récits de voyage... Quelques passages pleins de lumière relèvent parfois l'ensemble, quand il délaisse quelques minutes son intellect pour nous emmener à la rencontre de quelqu'un, sans y mettre trop de caricature, sans en faire l'archétype de quelque chose ... C'est rare.

Je me suis un peu ennuyée.
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Un ring : le territoire des États-Unis. Deux boxeurs face à face, l'écrivain Dany Laferrière, d'un côté, la société américaine de l'autre. Boxe ! L'écrivain donne des coups : au racisme, aux clichés, à la pacotille hollywoodienne. Et il encaisse, célébrant le dynamisme du pays, sa foi inépuisable en sa propre puissance, son génie créatif. Un exercice d'admiration entre Américains, dans ce pays où être, c'est vouloir être quelqu'un
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Je ne savais pas que ça allait être dur. Je les voyais de loin, au sommet. Là où l'air est plus frais. Bien cool. Des dieux, quoi! Je les enviais autant que mes tripes le pouvaient. Il me fallait coûte que coûte arriver là-haut. La où les fruits n'ont pas un gout fade, la où les légumes sont plus verts que partout ailleurs (cette information, je la tiens de Truman Capote, qui a longtemps fréquenté les riches) là où les filles sont toujours pubères (n'importe quel vieux dégueulasse de plus de soixante ans avec un compte en banque de six chiffres vous le dira), là où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Laisser les autres en bas, les laisser se démerder dans leur crasse. sans regret. Ni nostalgie. La misère n'a jamais été gentille avec moi. S'il y a des gens là haut, ça veut dire que c'est faisable, pourquoi pas moi alors? La seule chose qu'on doit comprendre, c'est que, pour monter là haut, il vous faut devenir très léger, très, très léger. Faut flotter, vieux. Laisser en bas tout ce qui pèse: les angoisses, les faux drames (surtout les vrais drames), les rêves d'adolescents, les remords, enfin tout ce qui vous retient par les chevilles et vous empêche de grimper allègrement l’échelle sociale judéo-chrétienne.
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Et ces types, frère, je parle des Irving, Michener, King (j’oublie volontairement ceux qui sont à la fois indigestes et inconnus), ces types viennent des plus vieilles universités américaines. Ils sont donc habitués à trimer dur, à préparer de copieux dossiers, à pondre de volumineux mémoires, et tout cela ressemble bien à leur manière de s’habiller, de danser, de faire l’amour… Cette foi … Cette persévérance… Ce sens du travail de longue haleine… Cette mauvaise haleine… Tout ça pour pouvoir noircir une tonne de papier de mots vides de sens. Une histoire sans perspective de fond. Alors que « le petit prince » est là ; couché verticalement dans la bibliothèque, attendant patiemment les siècles à venir comme un enfant sage. Comme ce serait une douce revanche contre ces pollueurs de faire quelque chose comme ça, quelque chose d’aussi doux, d’aussi rond, d’aussi pour que le chef-d’œuvre de Saint Exupéry
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Pour elle, Adam est le prototype même de l’écrivain. Un être pervers qui tire des ficelles pourries. Un impuissant. Un voyeur. Un minable rêveur. Donc, c’était ça. Rien que ça. Ça vous flanque un coup. Les écrivains ? Des mouchards impuissants prêts à se vendre quand ils n’ont plus d’amis à vendre. On devrait les tenir pour responsables des meurtres, des humiliations qu’ils font assez cyniquement subir à leurs personnages, des rumeurs qu’ils colportent, des vieux clichés sous la cendre qu’ils réveillent. Les lecteurs en ont fait plutôt des êtres lâches, veules et irresponsables en applaudissant leurs mouchardages, leurs délations.
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Au fond, c’est sa bêtise, son ignorance crasse et surtout le fait que cet homme borné, laid et stupide pouvait se permettre de me mépriser, oui, c’est cela qui m’a permis de continuer mon chemin dans les ténèbres, quand bien même je ne voyais aucune lueur au bout. Son regard était une critique constante, terrible, implacable de ma raison de vivre. J’étais touché à l’essentiel. Suis-je un être humain ou pas ?
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Une sirène d’ambulance. Quelqu’un s’en va. L’Occident refuse la mort. On essaie de tenir. On fait des trucs pour contrer l’ennui. La guerre, le travail, les voyages, le succès, l’échec, les combines, la mafia, les rendez-vous importants, les voitures, la télé, le pouvoir, l’argent, les découvertes scientifiques, la littérature, le cinéma, le ski, enfin tout ce qu’il y a dans la boite à surprise américaine.
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Vidéo de Dany Laferrière
En 2015, l'écrivain canadien d'origine haïtienne, Dany Laferrière est reçu à l'Académie française. Il est l'auteur, entre autres, de Comment faire l'amour à un nègre sans se fatiguer ou de L'Odeur du café. Son épée d'académicien est le fruit d'un dialogue avec le sculpteur haïtien Patrick Vilaire. Dans cet entretien, il revient sur les différents symboles qu'elle porte et sur ce qu'elle dit de la place de l'écrivain et de l'académicien au sein de nos sociétés.
Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://c.bnf.fr/TRC
Crédits de la vidéo :
Dany Laferrière Écrivain et membre de l'Académie française
Direction éditoriale Armelle Pasco, cheffe du service des Éditions multimédias, BnF
Coordination scientifique Charline Coupeau, docteure en histoire de l'art et chercheuse à l'École des Arts Joailliers
Coordination éditoriale Constance Esposito-Ferrandi, chargée d'édition multimédia, BnF
Lieu de tournage Institut de France
© Bibliothèque nationale de France
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