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Critique de Le_plaisir_de_lire


Puisque je suis le compte Twitter depuis pas mal de temps, j'ai été immédiatement avertie de la sortie de ce livre, et il faut avouer que l'histoire m'avait vraiment donné envie : j'avais hâte de me plonger dans l'esprit de cet homme suffisamment fou et désespéré pour se faire passer pour mort, et se délectant de la réaction de ses proches. « Comment nos proches réagiraient-ils à notre mort ? » est une question que beaucoup se posent, issue d'une curiosité morbide et quelque peu dérangeante, comme si la mort n'était qu'un moyen de s'assurer de son existence aux yeux des autres : c'est justement le sujet que traite ce roman.

Première impression à l'achat : un roman qui semble assez court, mais de longueur encore raisonnable. Immédiatement après, première déception : au vu de la taille de la police et des marges, le contenu est beaucoup plus restreint que prévu. Ce n'est pas forcément gage de mauvaise qualité, mais je reste sceptique quant à la possibilité de traiter du sujet en quelques 150 pages (et un peu rebutée par le prix, mais je suis pauvre).

Et effectivement, le roman est très, si ce n'est trop, court : la présentation sous forme de billets de blog réduit encore le contenu déjà restreint, et les chapitres s'enchaînent, avec l'impression tenace qu'il manque des détails, des choses, qu'il n'y a pas assez. Je dois le reconnaître, c'est peut-être dû à ma lecture un peu rapide ; s'il y a un conseil que je dois donner quant à ce format, c'est de prendre son temps pour lire, pour s'approcher un maximum de l'expérience des lecteurs du blog d'origine.

Le fond est quant à lui plutôt très intéressant et plein de potentiel : malgré un manque de description, qui est plutôt justifié au vu du format d'origine – un homme écrivant sur son blog – la réflexion sur le sujet est poussée et percutante. On se prend au jeu de mépriser cet homme, son voyeurisme pervers, puis peu à peu on se rend compte que l'on est finalement tout autant voyeurs de la vie de sa famille et de ses pensées. Cependant, le manque de description empêche à mon goût de réellement prendre l'attitude du voyeur.

Le message est percutant et très clair lorsque l'on achève sa lecture : transgénérationnel, perturbant et déprimant, le roman est issu d'une réflexion sur la vie et sur la vacuité du quotidien. Message sombre certes, mais qui pousse aussi à changer les choses. Message qui s'ancre d'autant plus que l'écriture, simple et distante d'un homme moyen, pourrait être celle de n'importe qui.

Le récit s'arrête assez brusquement, ce qui m'a laissé l'impression que la réflexion n'était pas aboutie. L'auteur nous en explique les raisons, qui sont tout à fait valables, et si cette fin joue parfaitement son rôle, le message y perd en force.


Retrouvez la critique complète sur le plaisir de lire : http://www.leplaisirdelire.fr/point-final-william-lafleur-monsieur-le-prof/
Lien : http://www.leplaisirdelire.f..
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