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Critique de filippo


Impossible quand on est un provincial, issu d'une campagne pas si éloignée du Cantal, de ne pas retrouver de souvenirs personnels dans cette belle histoire familiale. Impossible de ne pas être touché par un itinéraire, ce « passage » que l'on a connu soi-même. L'objectivité n'est donc plus de mise dans la mesure où l'on ne peut réagir qu'avec son coeur.
Je ne peux donc que vous dire le plus grand bien de ce livre et je remercie son auteure (que j'ai découverte à cette occasion) de l'avoir écrit.
En nous racontant son enfance à la ferme, les travaux quotidiens, Marie-Hélène Lafon nous fait ici partager l'évolution d'une société rurale qui se meurt et il y a forcément de la mélancolie devant la disparition de ce monde. Un monde , un « pays », où l'on mange sa soupe en faisant du bruit.
Claire, l'héroïne, découvre qu'elle aime étudier et à partir de ce jour, elle sait que, même si elle aime aussi la ferme, elle ne peut pas envisager d'y construire sa vie. Ce sera donc d'abord le lycée avec son internat et les deux heures hebdomadaires de voyage en car. Et puis, la Sorbonne et la vie parisienne. Et là, Claire découvre qu'elle ne sera, malgré tout, jamais une vraie parisienne mais aussi qu'elle n'est déjà plus une vraie provinciale. On se retrouve n'être finalement de nulle part.
C'est juste (je peux confirmer), pudique, touchant, superbe.
Par ailleurs , l'écriture est belle et efficace. Il y a des effets de style, des observations et réflexions perspicaces qui rendent la lecture agréable et enrichissante.
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