AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de monito


monito
18 septembre 2009
Prix Nobel de littérature en 1951 pour Barabbas, Pär Lagerkvist livre ici un roman noir, journal d'un Nain de cour, au service d'un prince italien De La Renaissance.
De l'image de « bouffon » du roi que donnent des nains la littérature et le cinéma, le romancier suédois nous dépeint un homme méchant, qui dit ne pas être un homme, qui éprouve une aversion pour l'Homme, son physique, ses odeurs, ses penchants, ses amours, ses réflexions, ses goûts…
Assoiffé de violence, rêvant de tuer plus encore que le nain qu'il a étranglé ou l'autre qu'il a fendu de son épée, il adule la guerre. Il rejette tout, même ceux de sa race. Il est unique, il est à part et doit supporter ce monde dans lequel il vit. Il supporte, c'est sa force et au terme du livre son ressort.

Il a un profond mépris pour les « grands » qui l'entourent mais dans le même temps le lien de dépendance qui l'unit au prince, tout en le révulsant le fait vivre, exister.
Outre une description des moeurs et des conditions de vie de l'Italie morcelée De La Renaissance, c'est surtout le caractère de ce nain de 26 pouces qui fait la force de ce roman. Cette solitude, ce regard froid, souvent ironique et cynique fait vivre comme ne procuration. Cette différence physique lui permet tout, même l'indicible…c'est parfois savoureux.

Ce roman est servi par une écriture froide, sans fioriture, répétitive, précise, qu'on aime ou pas…

Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}