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André Bellessort (Traducteur)
EAN : 9782234053694
370 pages
Stock (06/06/2001)
4.04/5   123 notes
Résumé :
En 1891, parut pour les fêtes de Noël, à Stockholm le roman d'une inconnue de trente-trois ans. Le livre s'appelait La légende de Gösta Berling et son auteur Selma Lagerlöf. Le lendemain, elle était célèbre. Et pourtant, La légende déconcerta un instant la critique: était-ce vraiment un roman? Ou plutôt un poème? Un recueil de conte ? Peu importait d'ailleurs, car les Suédois avaient reconnu dans ce livre étincelant, d'une fantaisie exubérante, une saga, une vraie s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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La Légende de Gösta Berling est une lecture que je me promettais depuis un bon bout de temps et je ne peux m'empêcher d'en être un peu déçu. Seulement un tout petit peu. Ce fut une lecture agréable, bien sur, mais je m'attendais à plus pour un roman aussi encensé. Selma Lagerlöf nous plonge dans la campagne suédoise qu'elle connaît si bien, celle qui a bercé son enfance et qui a nourri son imagination. Il s'agit d'un univers dur (les montagnes et les forges, l'isolement, le froid) mais aussi féérique (le paysage grandiose, les supersitions locales). Un univers que ses lecteurs reconnaitront immédiatement. Cette fois-ci, elle raconte une histoire qui commence de façon très réaliste. Gösta Berling, un (trop) jeune prêtre, isolé dans le Vermland rural, a trompé son ennui avec l'alcool un peu trop souvent. Conséquemment, il perd sa chaire et se trouve contraint à errer, à mendier dans la campagne… Jusqu'à l'intervention de la commandante, la riche et puissante maitresse des sept forges de la région, qui en fait un de ses Cavaliers d'Ekebu (plus des fêtards qu'autre chose!). Intrigant, fascinant même.

Avant La légende de Gösta Berling, l'auteure était une inconnue dans le monde littéraire. Elle n'en était qu'à ses débuts et ça paraît un peu. Son roman manque un peu de cohésion, s'en va dans tous les sens. C'est comme si Lagerlöf avait voulu y mettre toutes ses idées. Comme si elle s'était lancée dans cette aventure sans plan, écrivant au fur et à mesure que les idées lui venaient en tête. Cette histoire des Cavaliers d'Ekebu me semble un peu tirée par les cheveux. À quoi pouvaient-ils bien servir à la commandante ? Pourquoi les gardait-elle ? Et que dire de toutes les aventures amoureuses de Gösta ? L'épisode complet qui concerne Marianne ne sert à rien. Et les péripéties de plusieurs des Cavaliers non plus. Lennart, Bérencreutz et les autres me laissaient plutôt indifférent alors l'amourette de l'un, la chasse à l'ours de l'autre… bof, j'aurais passé mon tour.

Mon opinion peut paraître sévère. Pourtant, j'ai plutôt aimé ce roman, l'atmosphère qui s'en dégage m'attire irrésistiblement. Toutefois… J'aurais préféré que Lagerlöf se concentre d'avantage sur l'histoire de Gösta, sur le triangle amoureux qu'il formait avec Elisabeth et le comte Henrik Dohna. J'en voulais plus mais l'auteure multipliait les digressions, s'éloignait de son histoire principale, s'en rapprochait, partait à nouveau dans une autre direction. C'en était presque frustrant par moments. Pourtant, quelques unes de ces digressions étaient plaisantes. Par exemple, l'épisode de la malédiction lancée par la mère de la commandante, celui avec la sorcière qui jette un sort à Martha Dohna. Ces petites touches de fantastiques apportent un petit quelque chose de vraiment unique à cette histoire et c'est probablement ce qui la rachète à mes yeux.
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Chacun d'entre nous a sa définition de ce que devrait être un livre parfait. Certains ne l'ont pas encore rencontré, ce livre idéal et tant désiré, d'autres ont déjà un nom qui leur trotte dans la tête. Pour moi, il est ici. C'est que Gösta Berling est bien plus qu'un roman, un conte ou une aventure : c'est un hymne d'amour. Pas à une personne, à un lieu. Le Vermland.

Peut-être un jour foulerais-je ce sol tant aimé. Peut-être mourais-je sans l'avoir vu. Peu importe. J'aurais senti cette flamme qui nimbait un esprit supérieur au mien, et j'y aurais réchauffé mes doigts. Chaque mot a été placé là par l'enthousiasme d'un cœur tout entier plongé dans le souvenir de sa vieille terre. Elle en aime chaque brin d'herbe, chaque ferme, chaque habitant – même le méchant Sintram.

C'est le Vermland le vrai héros de cette histoire. Ceux qu'on voit là ne sont que ses amis d'un jour. Mais il y eut une petite bande qui plus que toute autre agita sa vie paisible, et il est donc normal que, sur les moult petits chapitres qui composent le livre, ils soient les héros – parfois indirects – de la plupart. Ce sont les Cavaliers. Héros d'empires vaincus, nobles ruinés, inventeurs égarés, musiciens oubliés, ils sont douze en tout. Ils ont en commun une gaité, une noblesse et une fierté que la vie n'a pu briser, même en faisant d'eux des va-nu-pieds. le plus jeune, le plus fou et le plus beau, c'est Gösta Berling, le pasteur révoqué pour ivrognerie.

La Commandante, maitresse de sept forges et femme la plus puissante du Vermland, un à un les a sortis mourants de l'ornière où ils gisaient, et leur a donné un abris pour vieillir et mourir en paix. Mais ce Noël là, ils ont jurés au diable que toute une année ils n'agiront qu'en Cavalier : follement. Pendant un an, leurs plaisanteries et leurs fêtes secoueront tout le Vermland. Ils sèmeront gaité et souffrance, car jamais un Cavalier ne pense aux conséquences de ses actes. Par leur faute, des vies seront brisées, leur bienfaitrice chassée, des hommes et des femmes humiliés et tourmentés. D'autres seront relevés, aidés, sauvés. Car un Cavalier ne siffle pas dans le vent, il le fait souffler à son bon plaisir.

Beauté d'une terre saisie dans des pages de papier. Il suffit de les feuilleter pour voir se dresser sapins et montagnes…
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Trop tendre, trop jeune, trop seul, Gösta Berling trompe son ennui dans l'eau de vie. Ses soirées arrosées et sa vie de débauche sont incompatibles avec sa chaire de prêtre. Les villageois mécontents ont fait appel à l'évêque qui a révoqué ce prêtre fêtard et dépravé. Converti en mendiant, Gösta doit la vie à la Commandante, la maîtresse des sept forges qui l'a recueilli et en a fait un Chevalier d'Ekebu. Là, parmi ses pairs, le prêtre défroqué, ripaille, festoie, boit tout son soûl et séduit toutes les jeunes filles des alentours grâce à son physique avenant et ses belles paroles. Quand la Commandante est accusée de sorcellerie, Gösta se joint à La vindicte populaire et, ingrat, chasse la sorcière, devenant maître des lieux. La vie n'est plus qu'une fête perpétuelle, les forges se font silencieuses, le domaine tombe en ruines et Gösta continue de séduire, de tomber follement amoureux, de causer la perte de toutes celles qu'il approche.

Le Värmland, région de forêts, de torrents, de lacs, région aussi des forges, des mines, région dure, où l'hiver gèle les eaux, où l'été apporte la sécheresse. Cette terre qui l'a vue naître, Selma Lagerlöf la connaît bien et lui rend hommage à travers ces chroniques qui racontent une contrée sauvage, des hommes brutaux, une vie campagnarde au début du XIXè siècle. Ces petites histoires ont pour fil conducteur Gösta Berling, l'homme à la fois le plus fort et le plus faible de la région, capable du meilleur comme du pire, insaisissable, inconséquent, farceur et coeur d'artichaut. Mais il n'est qu'un prétexte pour évoquer le Värmland, terre de traditions, de croyances, de légendes, de superstitions où il faut se méfier du Ciel comme du Diable qui peut apparaître au détour d'un bois, la queue fourchue, les sabots trépignants. Avec beaucoup d'humour et de légèreté, Selma Lagerlöf entraîne son lecteur dans une folle sarabande de festins, de frissons, de grands sentiments, de sacrifices, d'honneurs perdus, de pactes avec le diable. C'est frais, vif, enlevé, passionnant et effrayant comme les contes d'autrefois, et émaillé de belles descriptions de la nature suédoise. A lire à la veillée, au coin du feu.
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Les légendes de Gosta Berling sont aussi les légendes du Varmland, territoire Suédois cher au coeur de l'auteur tant elle le décrit avec passion. On s'éprend en effet vite de ses paysages enneigés, des ses montagnes, de ses passages qui se tracent au traineau sur le lac Leuven en hiver entre les bourgs voisins.
Ce livre raconte les aventures des cavaliers qui forment une compagnie de 12 hommes en perdition qui ont été recueillis par la capitaine, qui est la maitresse des forges. Celle-ci est évincée et chassée de son domaine sans être défendue par ses protégés et condamnée à l'errance et va lutter jusqu'à la fin de sa vie pour conjurer un mauvais sort que sa mère lui a jeté. de leur côté, les cavaliers, en lieu et place de faire fructifier les affaires dont ils ont désormais la charge passent leur temps à festoyer et à pimenter la vie de la région de leurs frasques.
Leurs passés de brigands se dévoilent peu à peu dans un univers de croyance et dans une atmosphère fantastique et poétique. Bien que le personnage principal soit Gosta Berling, de nombreuses histoires sont contées sur ses partenaires et celles-ci dévoilent la culture et les modes de vie de cette société où l'honneur doit primer sur la raison du coeur.
Gosta Berling fascine par son caractère tout en nuance à la fois provoquant, impertinent, séducteur, impulsif mais pour lequel l'amitié et l'amour sont les valeurs premières tout cela sur fond de naïveté attachante.
Je me suis laissé prendre à cette lecture captivante dont des scènes me reviennent à l'esprit comme celle très visuelle dans laquelle Gosta Berling mène son traineau bon train lorsqu'il est talonné par les loups dans la nuit enneigée...
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Un prix Nobel bien mérité pour cette dame que je n'avais pas encore découvert...
Des histoires scandinaves, des légendes diversifiées mais notre personnage principal Gösta Berling est toujours au rendez vous.
C'est en Suède, plus exactement dans le Vermland, la région natale de l'auteure que se déroule ce roman à l'écriture d'une délicatesse et d'un lyrisme à toute épreuve.
Les descriptions de la nature, la faune et la flore sont excellentes, c'est ce qui fait de cette lecture un agréable moment.
On vit avec les personnages, avec leurs défauts, leurs vices et au milieu des sorcières, des pactes avec le diable, avec ces animaux qui attirent la malédiction...
Bref, un pur moment de plaisir...
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Gösta comprend ce qu'il veut dire. Il les connaît, ces paroisses au nord du Vermland, où le plus souvent il n'y a pas même une demeure pour le pasteur, ces immenses paroisses de forêts, où les finnois habitent de misérables cabanes sans cheminée pour en faire sortir la fumée, ces pauvres contrées avec leur deux ou trois habitants par mille carré, où le pasteur est l'unique homme instruit de la commune. Le pasteur de Broby avait vécu plus de vingt ans dans l'une de ces paroisses.
"On nous y envoie quand nous sommes jeunes, dit Gösta. Il est impossible d'y supporter la vie. Nombreux sont ceux qui y ont fait naufrage.
- Oui, dit le pasteur, la solitude nous prend.
- On vient là ardent, plein de feu, reprend Gösta Berling. On parle, on exhorte, on croit qu'on réformera le peuple.
- Mais oui, mais oui.
- Mais on se rend bientôt compte que les paroles sont impuissantes. La pauvreté fait obstacle à toute amélioration.
- Oui, la pauvreté, répète le pasteur. La pauvreté a gâté ma vie.
- Le jeune pasteur vient la, pauvre comme les autres, poursuit Gösta. Et il dit au buveur : "Ne boit pas".
- Et le buveur lui répond, interrompt le pasteur : "Donne-moi quelque chose de meilleur que l'eau-de-vie. L'eau de vie en hiver me tient lieu de pelisse, de chambre chauffée et de bon lit. En été, elle m'apporte la fraîcheur. Donne-moi toutes ces choses et je cesserai de boire."
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Quinze jours après le bal de Borg, il y eut une fête magnifique à Ekeby. Mais ne demandez ni pour qui ni pour quoi. On l'organisa pour la seule bonne raison que, de temps immémorial, on a d'organiser des fêtes : pour que les yeux brillent, que les coeurs battent, que les pieds dansent, que la joie descende parmi les hommes et que les mains se joignent et que les lèvres s'unissent.
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La terreur est une sorcière assise dans le crépuscule des forêts et qui chante ses funestes runes. Comme un serpent enroulé, la nature est mauvaise. Voici le lac de Leuven qui étale sa merveilleuse beauté : ne vous y fiez pas. Il lui faut chaque année son tribut de cadavres. Voici la forêt dont la douce paix vous attire : ne vous y fiez pas. La forêt est hantée de bêtes et de maléfices. Ne croyez pas à la limpidité du ruisseau : si vous le traversez après le coucher du soleil, il vous donnera la maladie et la mort. Ne croyez pas au coucou qui chante le printemps : à l'automne il se métamorphose en épervier aux yeux perçants et aux griffes sinistres. Ne croyez pas à la mousse, à la bruyère, au rocher : la nature est méchante, habitée de forces invisibles qui haïssent l'homme. Elle ne nous offre pas une seule place où nous puissions mettre le pied avec sécurité. La terreur est partout.
(...)
Son pouvoir y fut naguère illimité, et je le sais, moi, qui vous parle, je le sais ! On mit de l'acier dans mon berceau, des braises dans l'eau de mon premier bain, et j'ai senti plus d'une fois sa main de feu sur mon coeur.
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Le petit Ruster, depuis que , tambour, il avait suivi l'armée suédoise en Allemagne, ne se lassait point de parler des merveilles de ces pays du Sud. Les gens, disait-il, y sont forts et hauts comme des clochers, les hirondelles grandes comme des aigles et les abeilles comme des oies.
- Et leurs ruches ? lui demandait-on.
- Leurs ruches ? Elles sont comme nos ruches.
- Mais alors, comment peuvent-elles y entrer ?
- Ah ! ça les regarde, répondit le petit Ruster
Je dirai comme le petit Ruster. Durant une année, les abeilles gigantesques de l'imagination ont voltigé autour de nous. Comment feront-elles pour se loger dans la ruche de la réalité ? ça les regarde !
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Dans les ténèbres des forêts demeurent des bêtes immondes, des gueules armées de dents féroces, des becs aigus, des griffes qui aspirent à s'enfoncer dans la chair et le sang, des yeux où luit le désir du meurtre. Là, demeurent les loups qui poursuivent les paysans jusque dans la cour de leurs fermes. Là, demeure le lynx que le peuple appelle d'un autre nom, car il est dangereux de prononcer son vrai nom sous les bois. Il escalade le mur droit des bergeries avec ses griffes d'acier ; il se faufile par la moindre lucarne, se jette sur les brebis, s'accroche à leurs cous et boit leur sang jusqu'à la dernière goutte. Là, demeure le grand-duc qui hurle au crépuscule. L'imite-t-on, qu'immédiatement il s'abat sur vous, et vous aveugle de ses larges ailes et vous arrache les yeux. Ce n'est pas un véritable oiseau ; c'est l'âme d'un méchant mort. Et, là, demeure le plus terrible de tous, l'ours, qui a la force de douze hommes et que souvent on ne peut tuer qu'avec une balle d'argent. Connaissez-vous rien qui donne à une bête une plus prestigieuse horreur ? Quelles puissances logent donc en lui, qui le rendent invulnérable au plomb ? Les enfants, tenus longtemps éveillés, frissonnent à la pensée du monstre que protègent les mauvais esprits. Et plus d'un a rêvé qu'il en entendait le reniflement sur son visage.
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Video de Selma Lagerlöf (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Selma Lagerlöf
Selma Lagerlöf (1858-1940), du bleu de la nuit au bleu des neiges : Une vie, une œuvre (1986 / France Culture). Photographie : Selma Lagerlöf en 1907 (akg-images / NordicPhotos). Émission “Une vie, une œuvre”, intitulée “Selma Lagerlöf : Du bleu de la nuit au bleu des neiges" : un documentaire sur la grande romancière suédoise à l’univers onirique, dont l’œuvre la plus connue est “Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède”. 1ère diffusion sur France Culture le 06 février 1986. L’univers de Selma Lagerlöf (1858-1940), romancière suédoise, première femme prix Nobel de littérature, est peuplé de sorcières, de génies mauvais de la forêt, d’elfes noirs mais aussi d’oiseaux rédempteurs, on y trouve une parfaite conjonction de l’ombre et de la lumière. Cet univers onirique, poétique se déploie dans ses contes, ses romans étranges, brûlants d'amour, et aussi bien sûr dans son magnifique récit du “Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède”. Dans ce documentaire, Claude Metra et Michel Abgrall, donnaient la parole à Florence Bouteiller, Laurence Jeanneret, André Almuro et Isabelle Attali, et laissaient une large place à des lectures d'extraits des œuvres de Selma Lagerlöf. Production : Claude Mettra. Réalisation : Michel Abgrall.
Source : France Culture
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