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Marc de Gouvenain (Traducteur)Lena Grumbach (Traducteur)
EAN : 9782742764945
149 pages
Actes Sud (23/10/2006)
3.77/5   108 notes
Résumé :
Loin de chez lui, Gunnar passe ses journées à jouer du violon au détriment de ses études. Lorsqu'il apprend que le domaine familial est en décrépitude, que sa mère est ruinée, il décide de rentrer, d'oublier sa musique et d'être enfin raisonnable. Confiant, le jeune héritier se met donc au travail en investissant leurs derniers sous dans l'élevage. Mais le troupeau est décimé par l'hiver. Impuissant, désespéré et hon­teux, Gunnar perd la raison.
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Une belle surprise.
Si je connaissais bien le merveilleux voyage de Nils Holgersson, j'avoue que je n'étais pas plus emballée que ça à l'idée de lire une histoire sur la folie. Pourtant au bout de quelques pages, je me suis prise au jeu et j'ai fini par succomber au charme de l'écriture de l'auteure et à cette histoire surprenante mêlant conte et fantastique.
Le violon du fou est l'histoire d'un jeune étudiant qui passe son temps à jouer du violon. Mais lorsqu'il apprend que sa mère est endettée et son domaine sur le point d'être vendu; il entreprend de gagner de l'argent dans l'élevage et la vente de chèvres. Opération qui tourne à la catastrophe et le pousse aux portes de la folie. le jeune homme devient alors colporteur.
Parallèlement on suit l'histoire d'Ingrid, une jeune orpheline entraperçue alors qu'il était étudiant. Entre les deux jeunes gens , un lien puissant et surnaturel les unit. Pourront-ils se retrouver? L'amour pourra -t-il triompher?
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Premier pas pour moi dans l'univers de Selma Lagerlöf et ma foi c'est une agréable surprise.
Le violon du fou est paru en 1899 , ce court roman ou longue nouvelle nous conte la vie de Gunnar Hedde, de ses succès et surtout de sa détresse qui le mène à la folie..La belle Ingrid pourra t'elle le ramener "à la raison"?
Légende, conte, fantasmagorie je ne sais trop, par contre lieux et gens sont finement croqués. le lecteur est aux premières loges de ce récit , à lui de se laisser porter et d'accepter de voguer entre rêve et réalité.
Une lecture qui me donne envie de découvrir un peu plus l'oeuvre de cette femme , la première a avoir reçu le prix Nobel de littérature en 1909
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Je ne m'attendais pas à tomber ainsi sous le charme de ce conte, à croire qu'un troll m'a jeté un sort...
Dans cette jolie histoire de violoniste fou de terreur et d'une pauvre orpheline, tous deux sauveurs et sauvés par l'amour (un duo qui je ne sais pourquoi m'a rappelé la délicieuse folie de The Fisher King), J'ai été envoûtée par la mélancolie subtile dans laquelle baigne le récit, par l'atmosphère de merveilleux, sombre ou lumineux, qui se dégage de la nature que traverse ces deux héros universels qui transcendent la peur par l'amour.
Me resteront de ce beau moment de lecture quelques images d'une grande puissance, créées par la plume incandescente et poétique d'une grande auteure, tantôt d'une rare violence comme la vision de la jeune Ingrid dans son cercueil, tantôt bouleversantes de joie comme ce vieux couple de saltimbanques qui s'enlace pour danser encore, ou encore d'une délicatesse étrange à travers un visage souriant apparaissant comme un ange aux côtés de la jeune fille.
Magnifique moment passé dans ce monde enchanté.

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Le violon du fou, "Le Vieux Manoir" selon le titre original (En herrgårdssägen, 1899) est un livre que j'ai trouvé dans une boîte à livres. J'ai pensé que ce serait l'occasion de découvrir l'écriture de Selma Lagerlöf.

Selon la quatrième de couverture, l'auteure «surprend par la puissance de son écriture. » Je ne suis pas convaincue par cette affirmation, j'ai trouvé cette lecture assez ennuyeuse, je n'ai pas du tout été séduite par son style.

Pour l'histoire, je trouve qu'elle est mal amenée et mal racontée. le titre m'a donné une fausse idée du livre. Je pensais qu'il serait essentiellement question du violon mais c'est surtout une romance fantastique.

Une lecture qui sera vite oubliée.


Challenge SFFF 2021
Challenge ABC 2021-2022
Challenge mauvais genres 2021
Challenge multi-auteures SFFF 2021
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Le violon du fou est un très joli conte que j'ai lu en ayant le sentiment que la fillette en moi effaçait pour un temps l'adulte !
Gunnar,bel et jeune étudiant passionné de violon,va être confronté à de telles pertes qu'il en devient fou et erre dans la campagne sous les moqueries. Pourtant c'est l'amour qui le sauvera. Tous les éléments de nos contes d'enfants sont réunis : un château peut-être hanté ? Une mère adoptive malveillante, une tante un peu sorcière et salvatrice, une pauvre fillette métamorphosée en magnifique jeune fille mais incomprise et malheureuse, un prince qui ne se dévoile que par un regard d'amour pur. J'ai beaucoup aimé la fin qui donne une dimension et une affirmation inattendue à Ingrid.
Selma lagerlöf est connu pour le merveilleux voyage de Nils Holgersson mais je n'avais jusqu'alors rien lu de lui. C'est une belle découverte.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Ingrid et la mère Anna Stina marchaient dans les bois sombres. Elles marchaient depuis quatre jours et avaient dormi trois nuits dans des bergeries. Ingrid était épuisée, son visage était d’une pâleur transparente, ses yeux creux brillaient de fièvre. La mère Anna Stina jetait de temps à autre à la dérobée un regard inquiet sur elle et priait Dieu qu’Il maintienne les forces de la jeune fille, afin qu’elle n’aille pas s’affaisser sur une touffe de mousse avec l’idée d’y mourir. Régulièrement aussi, la vieille ne pouvait s’empêcher de regarder derrière elle d’un œil farouche. Car elle avait la désagréable sensation que la Faucheuse les suivait dans la forêt pour reprendre celle que les paroles du pasteur et les pelletées de terre lui avaient offerte.

La mère Anna Stina était petite et trapue, avec un grand visage carré si plein de sagesse qu’il en devenait beau. Elle n’était pas superstitieuse, elle habitait seule sans craindre ni les trolls ni les mauvais génies des bois mais, marchant là à côté d’Ingrid, elle sentait, aussi nettement que si on le lui avait dit, qu’elle côtoyait quelqu’un qui n’appartenait pas à ce monde. Et cela elle l’avait perçu dès qu’elle avait découvert Ingrid chez elle le lundi matin.

Si elle n’avait pas regagné sa maison le dimanche soir, c’était qu’au presbytère la maîtresse de maison était tombée gravement malade, et mère Anna Stina savait si bien s’occuper des malades qu’elle était restée pour la veiller. Toute la nuit, elle avait entendu l’épouse du suffragant répéter dans son délire qu’elle avait vu Ingrid revenir. La vieille, cependant, n’en avait pas cru un mot.

Et, quand enfin elle était rentrée chez elle et y avait découvert la jeune fille, la vieille voulut sans tarder retourner au presbytère pour leur dire que ce n’était pas un fantôme qu’elles avaient vu. Pourtant, quand elle avait informé Ingrid de son projet, cette dernière s’était montrée si affolée que la mère Anna Stina n’avait pas osé mettre son projet à exécution. La vie avait presque quitté la jeune fille, comme la flamme d’une bougie prête à s’éteindre dans un fort courant d’air. Elle aurait pu mourir aussi facilement que cela arrive à certains oiseaux en cage. La mort était sur les traces de cette fille, et il fallait veiller sur elle avec énormément de douceur pour qu’elle reste en vie.
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Le cirque les avait rejetés, racontait Blomgren, mais pas l'art. Ils servaient toujours l'art, et celui-ci valait qu'on lui reste fidèle jusqu'à la mort. Toujours, toujours des artistes!
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Pourquoi ne vient-il jamais pour de vrai ? Dit-elle à mi- voix. Pourquoi ne vient-il que dans mes rêves ?
Elle n'osait pas bouger. Un geste,et la sensation de cet amour disparaîtrait. Comme si un oiseau craintif s'était posé sur son épaule,et qu'elle craignait de l'effrayer.
Un mouvement de trop,et l'oiseau s'envolerait, laissant le chagrin la dominer.
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"Rien n'est plus sûr et certain que le fait que le soleil adore les esplanades dégagées qui s'étendent devant les petites églises de campagne. Y en aurait-il qui n'auraient pas remarqué qu'on ne voit jamais autant de soleil que durant l'office du dimanche devant une petite église toute blanche? Nulle part les rayons ne tissent un réseau aussi dense de lumière, nulle part l'air ne demeure dans une telle immobilité emprunte de respect. C'est comme si le soleil était là pour veiller à ce que les gens ne restent pas sur le parvis à discuter. Il tient à ce que tous soient docilement assis dans l'église pour écouter le sermon, et c'est pour cette raison qu'il inonde à profusion de ses rayons les murs de l'église." (Babel - p.37)
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Le jour de Pentecôte, Ingrid était à l'église, en compagnie de sa mère adoptive. Un tel jour de fête, elles avaient le droit de prendre la voiture. Autrefois, Ingrid avait adoré arriver au grand galop devant l'église, tandis que ceux qui se tenaient le long du muret de pierre et au bord de la route ôtaient leur chapeau pour saluer, et que ceux qui marchaient sur la route s'écartaient à grands pas comme fascinés. Mais désormais, plus rien ne la réjouissait. "La nostalgie retire à la rose son parfum et à la lune son éclat", dit le dicton.
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Vidéo de Selma Lagerlöf
https://www.laprocure.com/product/1525906/chevaillier-louis-les-jeux-olympiques-de-litterature-paris-1924
Les Jeux olympiques de littérature Louis Chevaillier Éditions Grasset
« Certains d'entre vous apprendrez que dans les années 1912 à 1948, il y avait aux Jeux olympiques des épreuves d'art et de littérature. C'était Pierre de Coubertin qui tenait beaucoup à ces épreuves et on y avait comme jury, à l'époque, des gens comme Paul Claudel, Jean Giraudoux, Paul Valéry et Edith Wharton. Il y avait aussi des prix Nobel, Selma Lagerlof, Maeterlinck (...). C'était ça à l'époque. C'était ça les années 20. Et c'est raconté dans ce livre qui est vraiment érudit, brillant et un vrai plaisir de lecture que je vous recommande. » Marie-Joseph, libraire à La Procure de Paris
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