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EAN : 9782081359468
155 pages
Flammarion (18/05/2016)
3.62/5   95 notes
Résumé :
Solomon rêve de devenir champion olympique de course. Lorsque son grand-père lui demande de l'accompagner à Addis Abeba, il n'ose y croire ! Mais au coeur de la ville, le vieil homme est soudain victime d'un malaise et s'effondre. Seul Solomon peut courir chercher de l'aide au village, à vingt kilomètres de là, battant tous les records...
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
3,62

sur 95 notes
Solomon court pieds nus sur le chemin qui le mène à l'école de son village éthiopien. Il ne se doute pas que son grand-père taciturne et avare en éloges surveille sa foulée.
Dans sa tête il jette son regard au loin et compte ses foulées comme autant de victoires. Au bout de ce long chemin se dessine peut-être un rêve olympique.

Un roman écrit avec simplicité et pureté. Il nous fait découvrir l'enfance de ce jeune garçon pauvre mais plein d'un rêve. Un rêve qui le liera à son histoire familiale, à un secret.
L'histoire d'un garçon qui courait plus vite que ses rêves, d'un grand-père qui lui donna des ailes, et d'une Afrique qui vibre sous les espoirs.
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Solomon a onze ans, du moins il croit, car "dans les régions reculées d'Ethiopie, on s'intéresse peu à votre âge". Il vit avec ses parents, Ma et Abba, sa petite-soeur, Konjit, et son grand-père dans une maison qu'il vous décrit avec soin "pour le cas où vous ne seriez jamais venu en Ethiopie" : "Elle était ronde, comme la plupart des habitations dans nos fraîches contrées de hauts plateaux et son toit de chaume formait un cône. Elle se composait d'une pièce unique, au centre de laquelle un feu brûlait à toute heure. (...) Il y avait aussi un paravent derrière lequel nous placions nos bêtes, la nuit seulement."
Pourtant, pour la première fois de sa vie, Solomon va quitter sa maison, son village, son univers familier qui ne va pas plus loin que Kidame, la ville la plus proche : le jour de ses onze ans, son grand-père annonce qu'il est assez vieux pour l'accompagner à Addis Abeba, la capitale, où il pourrait avoir besoin de lui...
L'imagination du gamin s'enflamme, d'autant que Grand-père n'en dit pas plus sur l'objet de son voyage, si ce n'est qu'il es temps que Solomon "découvre un peu le monde" et qu'il va leur falloir marcher pendant une journée, puis prendre le bus. Un membre de la famille pourra les héberger en route..
Grand-père n'est pas au mieux de sa forme. Abba s'inquiète de ce voyage et demande à Solomon de veiller lui.
Le rêve du gamin, qui galope depuis qu'il sait marcher, est de "devenir le coureur le plus rapide du monde", pour "couronner l'Ethiopie de gloire", et devenir un héros aux yeux de tous, dans ce pays où "même les jeunes qui vivent dans les régions reculées connaissent [les] grands athlètes nationaux".
Le lecteur suit grand-père et petit-fils sur le chemin de la capitale. Il va bien évidemment leur arriver un lot d'événements imprévus, qui vont pimenter le récit.
L'occasion également, pour Solomon qui s'impatiente un peu de voir son grand-père marcher si lentement et s'inquiète de sa santé fragile, de découvrir la personne qu'il a été jadis : un champion mais aussi un homme emprisonné dans un camp de travail dont il s'est échappé. Quelqu'un qu'on surnommait "La Flèche" et dont le meilleur ami était "La Balle" : "les coureurs les plus rapides de la garde de Sa Majesté" Haïlé Sélassié.
A travers le prisme de la course à pied, le roman aborde une page de l'histoire de l'Ethiopie, pays dont on connaît davantage la sécheresse et ses famines (et certes un peu, quand même, la réputation de ses coureurs). On apprend qu'il y a eu des camps de travail, après la révolution qui a fait chuter "l'empereur", Haïlé Sélassié, où les soi-disant "révolutionnaires" n'ont pas hésité à rafler puis à massacrer des milliers de personnes.
Pourtant aussi un pays de héros, comme le découvre peu à peu Solomon, qui raconte à son tour son histoire dans le livre que nous tenons dans nos mains.
Un jeune héros attachant qui porte un regard plein de tendresse, de curiosité et d'admiration sur son grand-père qui lui révèle son secret. Grâce à lui, Solomon apprendra que rien n'est impossible.
"Ce jour-là, j'ai appris la plus importante [chose] de toutes : courir ne dépend pas de vos jambes et de vos bras (...) mais de ce qui se passe dans votre tête."
Grâce à cela, il deviendra le garçon qui court plus vite que ses rêves (Le titre original est The Fastest Boy in the World) :)

J'ai choisi ce roman au regard de la biographie assez étonnante de son auteure : Elizabeth Laird est d'origine néo-zélandaise, ses parents ont déménagé pour vivre au sud de Londres en 1945. A 18 ans, elle part enseigner en Malaisie, puis en Ethiopie et en Inde. A priori une personne curieuse !
De plus, un roman "ado" qui se passe en Ethiopie, ça change ! C'est aussi ce qui m'a fait choisir ce livre. Une écriture à la fois simple, soignée et précise, une intrigue riche et bien ficelée qui offre au lecteur un savoureux voyage à un rythme trépidant.
Un roman qui porte l'espoir, doublé d'une lecture instructive, au-delà des clichés.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Solomon se souvient d'un événement marquant de son enfance en Ethiopie : un voyage avec son grand-père vers la lointaine capitale (Addis Abeba).
Le retour d'athlètes éthiopiens revenus vainqueurs d'épreuves de course à pied y était fêté dans la liesse par la population. Cet événement n'était cependant pas la principale motivation du vieil homme lorsqu'il a entrepris ce périple.
Ses projets n'apparaissent qu'au fil du récit, et l'issue du voyage reste longtemps incertaine (à condition de ne pas lire la quatrième de couverture).
C'est finalement un véritable voyage initiatique que le garçon de onze ans a accompli avec son grand-père, par la force des choses…

Un récit dépaysant et plein d'espoir, que j'ai trouvé très agréable à lire, même s'il s'adresse d'abord à un jeune public.
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Lu dans le cadre du prix des Incorruptibles 2017-2018.

Malheur de malheur, quelle galère ce roman... Mais comment peut-on écrire, publier, et vendre des histoires pareilles ? Que c'est mauvais... dans l'écriture, dans l'histoire, dans presque tout de ce roman. J'ai vraiment passé un mauvais moment à lire ce livre et pourtant j'aime courir !!! Il me tardait vraiment de franchir la ligne d'arrivée.
L'histoire tient autour de rien du tout, un grand-père qui veut donner une médaille à son petit-fils et qui se rend à la capitale avec lui. Il y a un pseudo suspens qui fait pschitt au bout de trois pages sinon il ne se passe pas grand chose. On sent que l'auteur a voulu nous parler du pays où elle vit, l'Éthiopie mais ça ne repose sur rien de solide. Elle nous parle de la passion nationale des jeunes pour la course mais bon, franchement, c'est pas suffisant pour faire une histoire. Je n'ai pas relevé toutes les horreurs de style (non, non pas erreurs) mais franchement que c'est lourdingue tout ça... Et je ne pense pas que la faute repose seule sur la traduction. Dès que l'auteur veut nous faire un petit point sur quelque chose elle fait parler son narrateur qui arrive avec des sabots énormes (des moon-boots plutôt !) : "ah oui, j'oubliais de vous dire mais..." Que c'est mauvais... A un moment du livre, Solomon le jeune enfant de 11 ans rentre dans un magasin où son grand-père vient de faire un malaise et il nous dit que ses yeux n'arrivent pas à voir dans la pénombre : notre cerveau, qui n'est pas idiot, comprend tout de suite qu'il vient de dehors, où il faisait soleil, et donc ses yeux n'arrivent pas à voir dans l'obscurité. Et bien l'auteur nous ouvre une horrible parenthèse pour nous dire : "(il faisait beau dehors"). Et tout est comme cela, tout est mal écrit, ça sonne faux...
Et je ne parle même pas de l'image de la femme dans ce livre, c'est une honte. Certes c'est peut-être en vigueur en Éthiopie actuellement mais franchement je ne pense pas que ce soit une bonne chose de montrer cela à nos élèves français qui ne sont déjà pas toujours très attentionnés envers les femmes (quand on voit leurs idoles misogynes comme Orelsan et autres rappeurs qui traitent la femme avec mépris...)
Pour finir on est pas à une incohérence près, à la fin le héros revient avec des médailles, il doit avoir désormais 18 ans (puisque c'est l'âge minimum pour participer à des compétitions internationales comme les jeux olympiques) mais il est aux côtés d'une championne médaillée elle-aussi alors qu'elle était déjà championne 7 ou 8 ans avant (en athlétisme ça paraît très peu probable).

Bref, comme chaque année les Incorruptibles nous livrent une perle de médiocrité et je pense que ce livre a décroché la médaille d'or dans la cuvée 2017. Par pitié les jurés du prix, faites un effort, il y a tellement de bons livres en littérature jeunesse, épargnez-nous ce genre d'horreur...
A déconseiller (d'ailleurs les premiers retours des élèves sont très décevants). J'aimerais vraiment qu'on m'explique un tel choix dans cette sélection...
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Le garçon qui courait plus vite que ses rêves raconte le périple un peu fou d'un garçon éthiopien de onze ans, qui un matin quitte son village avec son grand-père pour se rendre à la capitale. Les deux journées qu'ils vont vivre ensemble seront bien plus qu'une simple promenade, et changeront à jamais le destin de l'enfant.

Solomon et sa famille vivent dans une région reculée d'Ethiopie au mode de vie encore traditionnel. La famille est dirigée par un grand-père strict et taiseux, la mère s'applique aux tâches domestiques tandis que le père travaille dur à la ferme pour nourrir les siens. le noyau familial vit dans une case à la pièce unique et au toit de chaume qui accueille le foyer, les hommes et les bêtes pour la nuit. S'il a la chance d'aller à l'école, Solomon ne connaît rien du monde extérieur, de la ville, de la modernité, il n'est jamais monté dans une voiture ni n'a regardé la télévision. Mais Solomon aime courir, il admire les grands athlètes nationaux et rêve de devenir coureur professionnel, et de représenter lui aussi son pays dans de grandes compétitions.
Lorsque son grand-père lui annonce leur départ à pied pour Adis-Abeba la capitale, un mélange de peur et d'excitation s'empare du garçon. Il est loin d'imaginer toute la responsabilité qui reposera sur ses épaules lorsque son grand-père, affaibli par le voyage et l'agitation urbaine, lui demandera de retourner chercher de l'aide au village. Son aptitude à la course lui sera alors d'une aide précieuse...

Ce roman touchant révèle la relation entre un grand-père et son petit fils dans une société patriarcale où les sentiments sont souvent contenus. Grâce à ce voyage, le vieil homme, qui s'est toujours montré dur et intransigeant avec les siens, apparaît sous un jour nouveau à l'enfant, qui découvre progressivement la figure de son aïeul, son passé, des facettes de sa personnalité insoupçonnées, ainsi que ses faiblesses. Au gré des circonstances du périple un secret de famille émerge, une mission est confiée, des liens se resserrent entre les deux hommes qui diront toute la confiance et la fierté tacites que cachait en réalité son grand-père pour Solomon.

Leur voyage de Kidame à Adis met aussi en évidence le fossé qui sépare les modes de vie dans différentes contrées de l'Ethiopie contemporaine. Alors que les sociétés rurales sont encore ancrées dans la tradition, privées de tout confort ou divertissement moderne, figées dans des schémas familiaux archaïques, les grandes villes sont en plein développement, vivent au rythme de leur époque et voient leur modèle social et économique évoluer progressivement. Tout ce décalage se lit à travers les yeux fascinés du garçon, son ignorance du monde urbain, ses craintes et ses maladresses.

Ce récit initiatique dévoile avec tendresse le parcours d'un jeune garçon qui découvre la vie et les hommes, affronte ses craintes, se surpasse pour ne pas décevoir, et reçoit au cours de deux journées de partage inoubliables le précieux legs moral de son grand-père, qui lui permettra de réaliser son rêve. Une belle histoire de rêves, de famille et d'Afrique à découvrir !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
« Je connaissais chaque millimètre du trajet jusqu'à Kidame. Pour moins ressentir le nombre de kilomètres que je devais couvrir chaque jour, j'avais inventé des jeux de calcul. Je pariais sur le nombre de foulées que je ferais pour atteindre l'arbre au coin du chemin ; je comptais les petits oiseaux bruns perchés sous l'avant-toi de l'église (il y en avait en général quatre ou cinq) ; je n'oubliais jamais de toucher la grosse pierre en bas de la colline pour empêcher le diable de s'approcher ; et j'effectuais tout à la vitesse de la lumière. À ce sujet, j'en profite pour vous révéler à quel point c'était important pour moi. Devenir coureur, je veux dire, pas courir entre mon école et chez moi. Je rêvais de participer à de grandes courses dans d'autres pays, de couronner l'Éthiopie de gloire et de prouver à chaque habitant de Kidame que j'étais un héros. Je voulais devenir le coureur le plus rapide au monde. »
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Bien sûr, j'avais entendu parlé de l'Empereur. Haïlé Sélassié. Tout le monde l'appelait "Sa Majesté". Il avait dirigé l'Éthiopie pendant des années, jusqu'à ce que la révolution provoque sa chute. Les révolutionnaires avaient assassiné Haïlé Sélassié, puis raflé des milliers de personnes qu'ils avaient massacrées. L'Éthiopie avait connu une période terrible à cette époque. Personne n'aimait en parler, sauf pour se réjouir de la fin de ce règne de terreur.
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Courir ne dépend pas que de vos jambes et de vos bras. Certes, ce sont eux qui font le travail (vos jambes surtout) mais ce qui compte réellement, c'est ce qui se passe dans votre tête.
Il faut entraîner son esprit à ne pas s' inquiéter de la fatigue ressentie et à oublier les pieds meurtris, les jambes douloureuses ainsi que la sensation de manque d'air dans les poumons (p 115)
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« Je sais aujourd'hui des choses que je ne savais pas à l'époque. Ce jour-là, j'appris la plus importante de toutes : courir ne dépend pas que de vos jambes et de vos bras. Certes, ce sont eux qui font le travail (vos jambes surtout), mais ce qui compte réellement, c'est ce qui se passe dans votre tête. Il faut entraîner son esprit à ne pas s'inquiéter de la fatigue ressentie et à oublier les pieds meurtris, les jambes douloureuses ainsi que la sensation de manque d'air dans les poumons. »
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« Et soudain, ils apparurent ! Portés par les vagues de sons. Je les voyais ! Nos héros et héroïnes ! Nos champions éthiopiens ! Répartis dans trois voitures noires, ils se tenaient debout sur les banquettes arrière et seuls leur tête et leur torse émergeaient des toits ouvrants. Chacun d'eux portait le drapeau de l'Éthiopie sur le mangnifique survêtement vert et jaune de l'équipe nationale. Des guirlandes de fleurs dorées pendaient à leur cou. Tout le monde les ovationnait, sautait sur la place, agitait les bras. C'est alors qu'un étrange événement se produisit. Le bruit sembla s'estompe. Mes yeux s'étaient fixés sur le ruban bleu au cou de la femme qui se tenait dans la première voiture. Sa médaille d'or brillait au soleil. »
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