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EAN : 9782749940502
213 pages
Michel Lafon (16/01/2020)
4.38/5   4 notes
Résumé :
On nous appelle " les veilleuses ", nous, les aides-soignantes de nuit, et finalement c'est peut-être le terme qui me semble le plus juste. C'est bien ce que nous sommes : une lumière dans l'obscurité, une présence – la dernière, parfois – pour des gens vulnérables. Un rempart contre la solitude.

Aide-soignante dans un établissement dédié aux personnes handicapées, H. Lamali raconte son quotidien professionnel, dénonçant les consignes absurdes éloigné... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Halima Taïbi Lamali est aide-soignante par vocation depuis 10 ans. Mariée, maman de deux enfants, elle a travaillé pendant 5 ans dans différents établissements : maison d'accueil spécialisée, foyer d'accueil occupationnel et foyer d'accueil médicalisé, Institut Médico-Educatif et maison de retraite.
Il y a deux ans, la nuit du 23 février 2018, elle a la responsabilité de 11 résidents lourdement handicapés dans un foyer d'accueil médicalisé. Un incendie se déclare. Sans hésitation, elle les met à l'abri, un par un, en les sortant de leurs lits, parfois endormis, parfois à moitié nus. Halima Taïbi Lamali a sauvé toutes les personnes dont elle avait la garde.
Pour cette action courageuse, effectuée avant l'arrivée des pompiers, elle a reçu une médaille, la médaille du courage (il a fallu la convaincre de l'accepter au nom de tous les aides-soignants) et Michel Lafon lui a proposé de raconter son histoire dans un livre. « La Veilleuse » qui d'emblée, commence sur cet incendie.
Merci à Masse Critique et aux Editions Michel Laffon de m'avoir permis de découvrir ce livre qui m'a touchée en plein coeur. Halima Taïbi Lamali nous parle de son parcours de vie, les raisons qui l'ont poussée à devenir aide-soignante, ses aventures dans la profession.
Ce livre est également une façon de pouvoir faire entendre sa voix, sa demande de plus de rigueur, de contrôle sur la sécurité, sur les budgets et sur les conditions de travail des petites structures nombreuses en France. Des contrats de travail mal rédigés, des formations continues oubliées, des portes coupe-feu mal isolées, du matériel manquant, vétuste ou inadapté choisi par des bureaucrates sans l'avis du personnel, une mauvaise gestion du budget, le turn-over rapide du personnel avec parfois plus d'intérim que de personnel habitué, des protocoles de soins dysfonctionnels. Des mauvais fonctionnements qui ne sont pas exceptionnels mais courants. Halima Taïbi Lamali est la voix des aide-soignants, métier dont le salaire ne permet pas toujours de vivre décemment.
Avec des mots simples et son bon sens, l'auteur montre à quel point, cette profession est pénible, mal aimée, peu écoutée, impuissante. Elle évoque tous les sujets sans tabou.
Reçu hier et lu d'une traite, c'est un livre émouvant où je me suis reconnue…
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Ce livre raconte un fait divers de février 2018 où une aide soignante de nuit, sauve seule, 11 résidents dépendants de l'institut spécialisé en feu.

Ce livre raconte l'histoire de cette aide-soignante, cette "veilleuse" par vocation et qui a choisit de travailler de nuit pour être disponible pour ses enfants.

Ce livre raconte le quotidien de ces soignantes, proches des résidents, mais si peu écoutées, si peu considérées et si peu reconnues....

J'ai beaucoup aimé ce témoignage, cette femme qui s'occupe de chaque résident comme si c'était quelqu'un de sa famille et qui met l'humain au coeur de son métier. On entend beaucoup parler des conditions de vie des résidents dans certaines maisons de retraites, et ça fait peur....
Quand je serai vieille, si je dois aller dans une maison de retraite, j'aimerai que les personnes qui prendront soin de moi soient tous comme elle....
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Ce livre a été lu dans le cadre de la masse critique. Je l'ai choisi bien sûr pour le thème. Étant aide-soignante et ayant travaillée de nombreuses années de nuit, le thème me parlait deux fois plus.

Halima est une soignante comme on aimerait en rencontrer plus souvent. Dévouée, sensible et entière face à ses patients qu'elle considère comme "ses enfants" et finalement elle n'a pas tord. Il faut que les aide-soignants s'occupent de leurs patients de manière humaine et non comme si ces derniers étaient des objets et eux, des robots.

L'auteur nous raconte sa formation et son expérience dans ce métier très exigeant et très physique.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Confronter mon expérience par rapport à la sienne. J'y ais trouvé des points communs et des différences. C'est un témoignage vrai sans langue de bois et cela fait du bien. Alors, bien sûr, cela ne fera pas changer les choses mais petit à petit, peut-être...

Je ne peux que vous conseiller cette lecture sur un métier très intéressant avec de multiples facettes mais tellement peu reconnu.
Lien : http://the-love-book.eklablo..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
En tout cas, s'il y a une vérité à rétablir sur notre profession, et que les gens qui la connaissent peu ont parfois du mal à croire, tant notre métier est dévalorisé par la société, c'est celle-ci : nous sommes aides-soignantes parce que nous l'avons voulu.
Pourtant cela risque de ne pas rester le cas encore longtemps. Car il y a de plus en plus de personnes dépendantes en France, notamment en raison du vieillissement de la population et de l'allongement de la durée de vie - et la courbe ne va pas aller en s'inversant. La formation d'aide-soignante est courte (un an) et coûte peu cher. La demande est forte. Il y a donc de plus en plus de candidats en reconversion qui y sont orientés par Pôle Emploi ou les organismes de formation professionnelle, que cela les intéresse ou non. Avec pour conséquence qu'on commence à y trouver de plus en plus des gens perdus, dans le meilleur des cas, pas motivés dans le pire.
Or si on peut exercer des tas de professions sans son cœur - encore que j'aie du mal à le croire -, ce n'est pas le cas des métiers de l'humain. Si on n'est pas là pour de bonnes raisons, les dangers sont nombreux ; au premier rang desquels, la maltraitance. Il est criminel d'orienter sans réflexion tout type de personnes vers ces métiers qui sont si particuliers. [...]
La demande est si forte qu'on se concentre sur les aspects techniques, quantitatifs et pas humains.
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Il y a aujourd'hui 1,4 millions de personnes dépendantes, il y en aura 4 millions dans trente ans, disent les prévisions...
Ce qui se passe derrière les murs des EHPAD, des maisons de retraite, des centres d'accueil, concerne tout le monde. C'est une question de société à laquelle nous devons tous nous intéresser de près. Il faut le dire, en parler, ouvrir le débat pour qu'enfin les choses changent.
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Qu'il s'agisse de personnes âgées ou handicapées, elles sont plus proches de l'enfance que d'aucun autre état. Soit qu'elles ne l'aient pas quittée, soient qu'elles y soient revenues à la fin de leur existence. On dit bien "retomber en enfance" pour qualifier la sénilité. l'expression est juste. Et comme des enfants à l'égard des personnes qui en ont la charge, elles sont complètement à notre merci. Cette responsabilité impose d'être exemplaire.
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La formation a beau être capitale, elle est aussi décalée, inadaptée par certains aspects. On apprend à vouvoyer les résidents, à ne pas trop s'attacher, à conserver de la distance, alors que les résidents, au contraire, ont besoin de rire, de tendresse, d'attention.
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Mon deuxième choc, à peine franchi la porte, fut l'odeur. Cette odeur qui semblait imprégner les murs, les sols, les plafonds, les objets, cette senteur indescriptible d'urine acide, entêtante, s'accrochait à nous, à nos vêtements, à nos cheveux, et n'allait plus me lâcher. J'avais beau me laver les cheveux chaque jour, mettre tous mes vêtements à la machine, rien à faire : quand je me couchais, je la sentais encore.
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