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Aurélie Loiseleur (Éditeur scientifique)
EAN : 9782253082118
572 pages
Le Livre de Poche (11/10/2006)
3.75/5   157 notes
Résumé :
En 1849, à près de soixante ans, alors que sa figure déjà s'efface et que son récent échec à la présidence de la République vient d'écorner sa gloire, Lamartine, dans une préface aux Méditations poétiques, confie sans gloriole inutile : " je suis le premier qui ai fait descendre la poésie du Parnasse, et qui ai donné à ce qu'on nommait la muse, au lieu d'une lyre à sept cordes de convention, les fibres mêmes du cœur de l'homme, touchées et émues par les innombr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Après un temps d'arrêt, je reprends ma relecture des poètes romantiques du XIXème siècle. J'avais été très déçu par Vigny, dont les textes n'ont pas bien vieilli, et un peu moins par Musset, mais enthousiasmé par Hugo (Ah, "Les Contemplations" !)

Que dire pour Lamartine ? Ses premières "Méditations" ont connu, à leur publication, un grand succès. Ses "Nouvelles Méditations", publiées beaucoup plus tard, ont été accueillies plus fraichement. Près de deux siècles plus tard, on peut se demander pourquoi...

Dans les deux, on trouve des poèmes riches et simples, très actuels, mais aussi des textes très pompeux qui ont mal vieilli. L'ensemble est intéressant, sans doute représentatif d'une époque. Mais on se dit souvent que "à trop vouloir en faire...". Quant aux poèmes inédits, peut-être aurait-il été mieux qu'ils le soient restés ?

Qualité inégale, donc.

Ci-dessous, quelques extraits que j'ai eu envie de retenir :

"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé."
Premières méditations poétiques - Méditation première - L'isolement

"Salut ! Bois couronnés d'un zeste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature
Convient à la douleur et plait à mes regards !"
Premières méditations poétiques - Méditation trente-cinquième - L'automne

"Lorsque vient le soir de la vie,
Le printemps attriste le coeur :
De sa corbeille épanouie
Il s'exhale un parfum moqueur."
Premières méditations poétiques - Méditation quarantième - Les pavots (1847)

"L'aurore se levait, la mer battait le plage ;
Ainsi parla Sapho debout sur le rivage,"
Nouvellesméditations poétiques - Méditation troisième - Sapho

"Cueillons, cueillons la rose au matin de la vie ;
Des rapides printemps, respire au moins les fleurs."
Nouvellesméditations poétiques - Méditation onzième - Élégie
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« Méditez, méditez, il en restera toujours quelque chose… »

C'est comme la musique classique, il y a un genre, celui avec des femmes qui crient dans les suraigus que ça me vrille la tête, auquel j'adhère pas du tout.

L'autre jour, en voiture, commence une musique de ce genre. J'éteins la radio. Quelques kilomètres plus loin, je me dis « pfff, en plus c'est long cette connerie ». J'entendais la musique, tout bas, mais je l'entendais. Avant de réaliser que j'avais éteint…

J'ai peut-être une relation bizarre avec ma voiture, particulièrement avec la radio, du fait de la commande au volant que je trouve super pratique.
Un jour, la radio était éteinte, mes nénettes à l'arrière. La grande Lili me parle, pas très fort et je lui dis : « parle plus fort » et je me rends compte qu'en même temps j'actionnais la commande pour augmenter le son de la radio…

Donc cette musique qui continue dans ma tête…
C'est peut-être comme la sirène des pompiers que j'entends encore un quart d'heure après qu'ils soient passés, ou alors c'est juste la fièvre dont j'étais atteinte ce jour-là, comme toute la semaine dernière d'ailleurs.
Le lundi après-midi, où on se retrouve tous les deux à la maison, mon Jules se préoccupe de ma santé : « Pas moyen de t'sauter aujourd'hui alors ? »
Ah merde… non, pourtant j'suis chaude là !

Après 7 jours de fièvre sans autre symptôme, ah ! Enfin ! Une toux.
Verdict : pneumonie. Depuis 10 jours donc. Et j'ai arrêté de fumer il y a deux semaines. Super encouragement !

Ou bien tu es de « bonne foi », tu te dis que Dieu te fais passer un « message » à travers cette « épreuve ».
Mais quel message ?

Dieu : Laisse tomber, c'est trop tard. Ça fait 22 ans que tu fumes. Même si t'arrêtes maintenant, t'en crèveras. Ça vaut pas le coup de te prendre la gueule avec ça. Reprends.
Moi : Mééé… va chier. M'en fous. Y'a pas que la santé. Tout le fric que ça bouffe, c'est une bonne raison aussi.

Alors comme je fumais pas beaucoup, je m'suis dit ça représente 2 € par jour, même si en vrai ça doit être plus. Et donc en 15 jours, j'ai économisé 30 €.
Avec ça je peux acheter… 4 paquets de clopes. Ah bah non, merde.
Ce qui est formidable, quand tu fumes depuis si longtemps, c'est que le jour où t'achètes pas un paquet, t'as l'impression de gagner de l'argent. Alors qu'en fait non, hein. L'argent il était déjà à toi, au départ…

Ou bien tu es de « mauvaise foi », comme moi, et tu te dis :
« J'ai vraiment pas de chance, ça arrive qu'à moi, c'est injuste, la vie… elle toute pourrie, pour moi, exprès, et quand il faut pas en plus… »
Cela ignorant honteusement les trois quarts des habitants de la planète qui indéniablement ont quand même une vie bien plus pourrie que la mienne.

Bon, après ça j'ai appelé ma mère, mon moral va beaucoup mieux du coup.
Comme je lui disais que oui, Jules gère tout comme il faut, elle me faisait remarquer qu'il pourrait râler d'avoir à tout gérer (ben, manquerait plus que ça !). Et puis elle me disait aussi qu'il valait mieux que j'ai ça maintenant qu'à Noël… Merci môman d'avoir juste tous les mots qu'il faut exprès pour moi que tu me connais comme si tu m'avais faite…

Dans la préface des Méditations, il est écrit :
« En effet, que disent les Méditations ? Elles ne disent rien, presque rien. […] »
Et dans l'avertissement de l'éditeur, on peut lire :
« le nom de Méditations qu'il a donné à ces différents morceaux en indique parfaitement la nature et le caractère ; ce sont en effet les épanchements tendres et mélancoliques des sentiments et des pensées d'une âme qui s'abandonne à ses vagues inspirations. »

Alors moi, je préfère les types qui méditent de façon moins poétique, mais moins écoeurante de sentiments aussi.
Parce que voir du sentiment dans n'importe quel bout de paysage, ça relève quand même un peu de la branlette intellectuelle.
Et moi, l'abstraction, je veux bien la pratiquer dans les mathématiques, mais dans la vie de tous les jours, j'aime bien le concret quand même, surtout pour ce qui est de la branlette…



La chansonnette :
« Dieu est un fumeur de havanes
Je vois ses nuages gris
Je sais qu'il fume même la nuit
Comme moi ma chérie

Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Je vois tes volutes bleues
Me faire parfois venir les larmes aux yeux
Tu es mon maître après Dieu
[…] »

(extrait de « Dieu est un fumeur de havanes » de Serge Gainsbourg :
https://www.youtube.com/watch?v=DLGonunIPNE)


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J'avoue que cela fait trèèès longtemps que ce recueil est en cours de lecture. Je l'ai enfin terminé aujourd'hui (Nouvelles méditations incluses). Tout cela pourrait laisser penser que je ne l'ai pas apprécié, or il n'en est rien. Je préfère dire que je l'ai savouré...
Au fil de mes discussions avec d'autres lecteurs, je me suis rendu compte qu'on réduisait souvent Lamartine à un romantisme si classique qu'il en deviendrait plat et sans saveur. Je suis loin de partager cette opinion. C'est justement parce que je retrouve l'essence même du romantisme que j'aime Lamartine : l'amour, la mort, le rôle du poète, la finitude par rapport à la Nature, Dieu, la fuite du temps... Des thèmes universels, qui parlent à tous toujours accompagnés d'une grande musicalité et d'une réelle beauté du vers. Non, Lamartine n'a pas écrit que le Lac, loin s'en faut. Moi qui suit une grande amatrice de poésie romantique, j'ai été servie.
Pourtant, ce recueil n'a pas non plus été un immense coup de coeur, je le regrette. Il est vrai qu'au bout d'un moment, on a un peu l'impression de tourner en rond, beaucoup de poèmes se ressemblent. Si j'ai adoré certains poèmes, d'autres ne m'ont pas vraiment touchée. Je reproche à Lamartine de ne pas s'impliquer assez dans ses vers, on a parfois une poésie très appliquée, très musicale, très rythmée mais au final pas toujours touchante et un peu ampoulée. C'est un peu paradoxal, car l'auteur, lyrisme oblige, ne cesse de clamer ses sentiments. Mais je n'ai pas eu cette impression de proximité que j'avais en lisant Victor Hugo, par exemple.
C'est ce qui fait, d'après moi, que j'aime beaucoup Lamartine mais qu'il n'entrera pas au panthéon de mes poètes préférés. J'apprécie sa poésie, elle me touche mais ne me transperce pas, sauf quelques poèmes (Isolement par exemple)
Cependant je ne veux surtout pas laisser à penser que ce recueil est plus une déception qu'autre chose. Ne vous y méprenez pas, il y a plus de positif que de négatif et je suis bien contente d'avoir découvert Lamartine, c'est vraiment un grand poète français. Je continuerai à chérir certains de ses poèmes tout en laissant d'autres de côtés.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Il y a des chants mélodieux qui sont dans votre mémoire, sans que vous ne sachiez très bien d'où ils viennent, ni qui est le tisserand des mots qui a bien pu les créer. Et puis, et puis, on vous parle un jour des vers De Lamartine, toi, qui aimes la poésie, tu dois aimer. Lamartine ? Je vais m'y plonger et c'est comme se plonger dans un eau de source purifiante et énergisante. Sans que nécessairement ce soient les vers que j'aime lire aujourd'hui, ni de ceux qui me percutent, mais très clairement ce sont des vers qui me relient.
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Je ne vais pas vous la faire longue: Lamartine pour moi c'est absolument tout ce qui m'horripile en poésie..;j'ai loyalement cherché quelques -longues - citations (pas moyen de couper cet interminable robinet d'eau tiède) mais je me suis prise à bâiller en les lisant..sans doute l'homme est-il plus intéressant que ses vers, mais puisque ce sont ces vers qu'il me faut apprécier, je le dis tout net: ils m'emmerdent énormément... mais la poésie, c'est comme les petites culottes, une affaire très personnelle...Je ne me baignerai jamais dans ce lac, ni ne rêverai dans ce vallon...
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos,
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
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L'automne

Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !
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Les voiles
Quand j'étais jeune et fier et que j'ouvrais mes ailes,
Les ailes de mon âme à tous les vents des mers,
Les voiles emportaient ma pensée avec elles,
Et mes rêves flottaient sur tous les flots amers.

Je voyais dans ce vague où l'horizon se noie
Surgir tout verdoyants de pampre et de jasmin
Des continents de vie et des îles de joie
Où la gloire et l'amour m'appelaient de la main.

J'enviais chaque nef qui blanchissait l'écume,
Heureuse d'aspirer au rivage inconnu,
Et maintenant, assis au bord du cap qui fume,
J'ai traversé ces flots et j'en suis revenu.
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(Au créateur)
Sans t'épuiser jamais, sur toute la nature
Tu pouvais à longs flots répandre sans mesure
Un bonheur absolu.
L'espace, le pouvoir, le temps, rien ne te coûte.
Ah ! ma raison frémit, tu le pouvais sans doute,
Tu ne l'as pas voulu.
(Le désespoir)

(Réponse du créateur)
Quand les voiles de ma sagesse
A tes yeux seront abattus,
Ces maux, dont gémit ta faiblesse,
Seront transformés en vertus.
De ces obscurités cessantes
Tu verras sortir triomphantes
Ma justice et ta liberté.
(La providence à l'homme)
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LE CRI DE L’ÂME
«  Quand le souffle divin qui flotte sur le monde
S’arrête sur mon âme ouverte au moindre vent ,
Et la fait tout à coup frissonner comme une onde
Où le cygne s’abat dans un cercle mouvant !


Quand mon regard se plonge au rayonnant abîme,
Où luisent ces trésors du riche firmament ,
Ces perles de la nuit que son souffle ranime ,
Des sentiers du Seigneur innombrable ornement !



Quand d’un ciel de printemps l’aurore qui ruisselle
Se brise et rejaillit en gerbes de chaleur,
Que chaque atome d’air roule son étincelle ,
Et que tout sous mes pas devient lumière ou fleur » .
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