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Critique de daniel_dz


Un premier roman tout frais tout mignon qui aborde dans l'humour et la légèreté le thème pourtant grave des femmes qui rejettent les hommes en bloc parce qu'un jour, un homme les a déçu. Malgré des imperfections, j'en garde l'envie de continuer à découvrir la belge Karine Lambert.

En cette période de pandémie, je me suis mis en tête d'étudier une espèce qui envahit le monde à un point qui ne cesse de m'étonner. Heureusement, cette espèce-là n'est semble-t-il pas nuisible. Je veux parler des... Lambert. Oui. Les Lambert. Ayant pris plaisir à lire quelques ouvrage de Michel Lambert il y a une dizaine d'années, j'ai voulu me replonger dans le travail de cet auteur. le titre que je cherchais était absent des rayons de la bibliothèque où j'étais ce samedi-là, mais cela m'a donné l'occasion de voir que Michel n'était pas le seul Lambert. Rien dans cette bibliothèque, j'ai repéré Angela, Christophe, Jérôme, Gernot, Karine, René, Sandrine et Stéphane. Intriguant... Il me fallait les tester un par un.

J'ai commencé par Karine Lambert. Celle qui est belge. Parce vous trouverez aussi dans Babelio qu'il y a aussi une Karine Lambert canadienne (et je passerai sous silence la Karine Lambert qui enseigne à l'université dans le sud de la France, dont les écrits sont plus savants).

Donc cette Karine Lambert-ci est une romancière et photographe belge. "L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes" est son premier roman, récompensé du Prix Saga Café 2014 comme meilleur premier roman belge. Elle a produit à ce jour quatre autres romans.

Reine, une ancienne danseuse de ballet, est propriétaire d'un immeuble dont elle occupe un appartement. Après une rupture dont elle ne se relève pas, elle impose à ses locataires de ne faire entrer aucun homme dans leurs appartements, pas même un plombier. Un seul mâle est admis: le chat Jean-Pierre (je connais un Jean-Pierre que cela fera sourire).

Les locataires sont donc des femmes. Chacune d'elle a vécu une relation problématique, elles se plient donc sans trop de difficultés à la règle de Reine. Pour l'une d'elle, c'est néanmoins un peu plus difficile car l'interdiction vaut également pour son propre fils !

Et puis arrive Juliette, qui reprend temporairement l'appartement de son amie Carla, partie pour un long voyage. Vous imaginez ce qui va arriver: Juliette va donner un grand coup de pied dans la fourmilière ! Je vous laisse découvrir les rebondissements.

L'écriture est légère, rafraichissante. C'est une manière divertissante de traiter un thème intéressant: on y entre dans la peau de plusieurs femmes qui ont été chacune malmenée par un homme, chacune à sa façon, et on voit chacune se protéger en adoptant l'attitude extrême de rejeter toute relation avant même qu'elle ne commence. On les voit se persuader que cette attitude extrême est la meilleure. Mais on sent que cela sonne faux et le livre donne l'espoir qu'un petit coup de pouce du destin permet de retrouver le juste milieux et une vie plus harmonieuse.

Des critiques négatives mettent en avant la trop grande légèreté de ce récit. Objectivement, je ne donnerai pas totalement tort à ces lecteurs; je dirais qu'il aurait pu être mieux abouti. Néanmoins, j'ai passé un fort agréable moment de lecture. Peut-être avais-je besoin de cette légèreté-là à ce moment-là... Les défauts relevés par d'autres ne m'ont pas dérangé. C'est un premier roman et j'y ai trouvé un je ne sais quoi de plaisir qui me pousse à l'indulgence. Je garde l'envie de lire ses autres ouvrages, en particulier "Les hommes aussi ont la chair de poule", qui vient de sortir et qui serait le pendant masculin de ce livre-ci.

Un auteur belge vaut toujours la peine qu'on s'y attarde. Goûtez donc et dites-moi !

À bientôt dans ces colonnes pour un autre Lambert. Ce sera Gernot Lambert.
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