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EAN : 9782363711151
192 pages
Pierre-Guillaume de Roux (02/04/2015)
4/5   2 notes
Résumé :


« Un beau matin de printemps, il avait appris dans un couloir de la radio que son émission ne fêterait pas ses dix ans d'existence. Dès septembre, elle disparaîtrait de la grille des programmes. Il était rentré chez lui effondré, en rage, un peu ivre aussi. Il lui avait demandé de le rejoindre au plus vite mais elle n'avait pas su trouver les mots pour le consoler, c'était une femme faite pour le bonheur, le faste, qui, plus que lui, croyait en l'ave... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"C'est toujours à la mi-saison qu'on chute." Il s'agit de chevaux, bien entendu, dans une course hippique. Mais la phrase, au détour d'une conversation, prend soudain une résonance prophétique. Pourquoi ? On ne saurait le dire. Question d'atmosphère, de rapports entre les personnages. Tous portent une chute en eux, dans ces neuf nouvelles, un espoir insensé, un destin parfois — acteur, animateur vedette à la radio — et tous se sont brisés, un jour, sans que l'on sache vraiment pourquoi. Alors, ils recherchent dans le présent des lambeaux de passé, une occasion de renouer un lien brisé : un témoin, une femme aimée, un lieu significatif... Ou, à l'inverse, ils partent à l'aventure, se persuadent qu'un pompiste avec lequel on a échangé trois mots est devenu un ami, juste parce qu'il a une jambe de bois — un compagnon d'infortune méconnu. Mais rien n'arrive. Pas même les grandes catastrophes annoncées — la tempête du lendemain, le licenciement, le suicide, la fin du monde... Peut-être cela les déliverait-il, comme un orage soulage après une journée trop lourde. Cela ne leur sera pas donné.
Ce qui s'est passé ? le plus souvent, nous n'en savons rien. Et c'est d'autant plus intriguant, sinon effrayant. Nous sommes en permanence dans la tête des protagonistes, nous sommes censés partager leurs souvenirs, leur connaissance de leur histoire personnelle. La nouvelle fait allusion à des événements qui nous sont inconnus, mais qui se sont révélés déterminants : "Comme il repensait à cette période de sa vie, et à la manière dont elle s'était achevée"— "sa disgrâce courait toujours" — "un jour pareil, qui s'annonçait comme un des plus importants que leur génération ait eu à affronter"...
Ce qui se passera ? Nous n'en saurons rien, le plus souvent. Sinon la triste répétition de la veille. L'espoir un instant soulevé par la rencontre inopinée retombe paisiblement. Car si les personnages changent (du moins le croient-ils), les situations semblent embourbées dans un présent éternel et immuable. Les personnages "changent d'humeur tout le long de la promenade, des mois qui passaient". Mais les autres ne changent pas, ils ne pardonnent pas, ils ne tombent pas amoureux, ils ne quittent même pas leur partenaire lorsque l'amour s'est éteint. Changer ? C'est presque une malédication — "Malheur à ceux qui ont l'autre dans la peau, qui ne rêvent que d'une chose, le dévêtir de son manteau bleu pour l'habiller comme bon leur semble, quelle que soit la saison." Alors, en une conversation d'apparence banale, on se rend compte que tout espoir est vain. On assume. Celui qui n'était qu'un "homme" au début d'une nouvelle est un "vieillard" à la fin, et lorsqu'il se retourne une dernière fois pour donner un rendez-vous, pour tenter de fixer le passé dans l'avenir, c'est un "homme déjà mort". Les raccourcis donnent le vertige. Changer ? Ce n'est jamais dans le bon sens...
"Et on vit." Mais qu'est-ce que la vie, lorsque le passé ne nous nourrit plus et que l'avenir n'a plus de promesse ? "On a beau cracher, cracher. Une vie entière à cracher. Presque un métier à temps plein. À devenir folle."
Lien : http://jean-claude-bologne.c..
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critiques presse (1)
LeSoir
24 avril 2015
Michel Lambert montre une fois de plus qu’il est un merveilleux orfèvre de nouvelles.
Lire la critique sur le site : LeSoir

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