Jean-Claude Lamy part d'exemples pour nous faire son
éloge du non : le premier c'est le non peu fréquent -du moins j'espère- mais néanmoins objet de certains fantasmes -peut-être masculins ?- du mariageSuit logiquement un extrait de la non-demande en mariage de
Georges Brassens. Puis de fil en aiguille, ou plutôt en suivant le fil de la pensée et du raisonnement de l'auteur on voit défiler
Charles de Gaulle qui a dit non à la reddition française,
Rosa Parks qui a refusé de laisser sa place à un blanc dans un bus de Montgomery (Alabama),
Martin Luther King,
Nelson Mandela, Mère Theresa, l'
Abbé Pierre,
Coluche, ... Tous ont eu en commun à un moment ou un autre de leur vie -ou tout au long de leur vie pour certains- de dire non. Non à la ségrégation, non à
l'apartheid, non à la misère, la pauvreté.
Jean-Claude Lamy balaie le vingtième siècle -et plus loin, puisque on peut lire l'histoire de certains saints de l'église :
Saint Vincent Ferrier, apôtre de Bretagne, mort en 1419, et le meilleur de tous cela n'engageant que moi, en toute impartialité-, Saint Yves ! (que des saints bretons puisque l'auteur fait allusion à ceux qui "cernent" sa maison de l'Île aux Moines)
Un très bel éloge qui permet de se rappeler certaines personnes importantes, de celles qui ont fait avancer les sociétés et les mentalités. Dans ces moments où notre pays a tendance à faire des choix très discutables (ai-je besoin de dire ici mon dégoût de voir des députés d'extrême droite entrer au Parlement, parce que certains -de droite comme de gauche- n'ont pas voulu céder leur place ?) il est de très bon ton de ne pas oublier ceux qui ont bousculé leurs contemporains en osant dire non.
Je finirai par une dernière citation, la dernière phrase du livre, je vous laisse y réfléchir, vous avez quatre heures et une copie double : "Penser, c'est dire non" (du philosophe Alain)
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