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Critique de gabrielleviszs


Avant de commencer, des remerciements sont de rigueur auprès de l'auteure, Catherine Lang, pour m'avoir permis de lire son livre. En fait de livre, il est très court, 35 pages en Kindle, mais la quantité ne fait pas tout, pour preuve, j'ai aimé ce livre, même tout petit. Avant d'entrer dans l'univers de Kevin Martin, il faut déjà se mettre en tête plusieurs choses. La première, il n'y aura aucune fin car il s'agit de tranches de vies de cet homme et d'une petite fille nommée Anaïs. La seconde : aucune moralité dans les personnages. Il s'agit pour Catherine Lang de s'intéresser et de rechercher la nature humaine telle qu'elle est et pas d'enjoliver des événements ou des faits. Bien entendu, il ne s'agit pas de faits réels, mais la manière dont c'est écrit, cela donne tout de même froid dans le dos. le pire, j'ai lu cette histoire juste avant de m'endormir, mais non pas de cauchemars, il m'en faut un peu plus pour cela tout de même.

J'ai discuté d'une chose qui me gênait avec l'auteure et qui me gêne toujours même si je comprends tout à fait sa réponse, que je vous donne dans une petite ligne. Lorsqu'elle fait agir Kevin, elle utilise le « TU », ce qui m'a rendu perplexe et j'ai eut l'impression qu'elle parlait aux lecteurs. Voici sa réponse : « …dans ce type d'écriture (dite "blanche"), le tu es un "je", c'est Kevin qui s'exprime, ce n'est pas l'auteur qui s'adresse au personnage… » Mais même en sachant cela, cela me dérange un peu.

Passons à l'histoire. Kevin Martin est un homme qui à une vie normale aux yeux des autres, avec peut-être cette particularité que personne ne l'a jamais vu avec une femme… Comme si cela pouvait signifier quelque chose. Mais cette particularité est bien réelle. Il travaille à la mairie de sa ville, consciencieusement, minutieusement, nul ne pourrait imaginer ce qui se passe dans sa tête. Il à des pulsions, liées au secret qu'il partage avec les petites filles. Sa logique est inflexible, il sait ce dont il à besoin, il sait que c'est mal, mais en même temps ce n'est pas mal, car ce sont des filles d'une part – ceux qui préfèrent les garçons ne sont pas bien dans leur tête, voila ce qu'il en pense – et d'autre part il ne peut pas aller contre ses pulsions. Elles sont là, c'est ce qui le fait avancer. Aller voir plus loin les parcs pour ne pas être prit, penser à ne pas faire plus de trois tours avant d'être repéré comme un potentiel, faire semblant, trouver, prendre et rendre. Kevin Martin est calculateur dès que ses pulsions lui viennent. Il saura faire la différence, compter les secondes, obtenir cet instant de jubilation. Mais il semble si banal de l'extérieur, renfermé presque que s'en ait effrayant surtout une fois arrivé à la fin de l'histoire.

La jeune Anaïs, dont le point de vue de la scène est donné, montre qu'à cet âge-là, 5 ans, les enfants sont innocents, mais ils comprennent des choses, différemment d'un adulte certes, mais des questions se posent. La peur de mourir est forte dans son esprit, son corps aimerait se rebeller de ce qu'elle ressent, mais pourtant, aucun son ne sort. Ce n'est pas la honte qui la bloque, juste le fait qu'elle veut vivre et retrouver sa mère et sa soeur, même si elles ne s'entendent pas forcément bien toutes les trois.

L'auteure à un style d'écriture qui se lit facilement. Nous avons envie de savoir ce qui va se passer, pour la petite Anaïs, pour Kevin, est-ce qu'elle gardera des traces de ce moment passé dans son esprit ? Arrivera-t-elle à en parler un jour ? Aura-t-elle des conséquences dans sa vie future ? Quant à Kevin, sera-t-il attrapé ? En danger ? Va-t-il continuer ainsi ? le suspense est à son comble est la réponse est…

La façon dont les excuses pleuvent, dont les explications viennent, nous ressentons les pincements au coeur, les envies de meurtres (oui, le premier qui touche à un enfant, je me débrouille pour l'écraser d'une manière ou d'une autre… Violente ? Moi ? Exactement ! Un enfant, c'est ce qu'il y à de plus innocent, si nous lui enlevons cet innocence, que lui reste-t-il ? Un monde d'adulte où la beauté n'est que surfaite... Bon, je m'égare du sujet, sans vraiment m'éloigner de trop.) l'envie d'aller faire soigner celui qui ose, l'envie de bouger les fesses à la grande soeur, l'envie de se dire que non, cela n'ira pas jusque là… Par ses propos, l'auteure pourrait choquer, enfin pourrait, disons que pour un non averti, elle choque, elle impose, elle montre que la société voudrait de parfaits petits robots, mais il n'en ait rien. Noir, blanc, tout n'est qu'un mélange des deux valeurs et des nuances de gris arrivent un peu partout. J'ai aimé sa manière de montrer les choses, sans fioritures, sans dire : Attention cela risque de heurter la sensibilité de tous. Si vous lisez son histoire, vous n'en ressortirez pas indemne. Êtes-vous prêts à ouvrir les yeux sur le monde qui vous entoures ?

Mon avis complet : http://chroniqueslivresques.eklablog.com/kevin-martin-un-homme-sans-histoire-catherine-lang-a108427396
Lien : http://chroniqueslivresques...
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