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EAN : 9782081352100
144 pages
Flammarion (14/10/2015)
3.41/5   17 notes
Résumé :
Pays des Amazones, royaume du prêtre Jean, terre de Barbarie... Racontées, fantasmées, recherchées à travers le globe en des temps plus ou moins reculés, les contrées rêvées des voyageurs ont longtemps hanté les songes et les récits des grands voyageurs.
Ces terres nimbées d'une aura mystérieuse, entourées de légendes ou totalement mythiques, prennent aussi bien la forme de continents : le Gondwana, l'Atlantide ou Mû... d'îles comme celle de Cythère, de pays ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un concept intéressant, un livre bien écrit et bien illustré, une édition soignée, mais…

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babelio. Je remercie d'ailleurs les responsables du site, ainsi que les éditions Arthaud.

Le fond

Cet ouvrage recense tous les pays ou lieux qui, du fait de vides sur les cartes de l'époque, de l'imagination (pour ne pas dire les fantasmes) de certains chroniqueurs ou encore de leur place dans telle ou telle mythologie, ont acquis une aura mythique, voire mystique, en général très éloignée de la réalité, quand seulement ces endroits avaient une quelconque réalité tangible.

Vous avez tous forcément entendu parler de certains d'entre eux : Troie, le Congo, l'Eldorado ou la Terre de Feu par exemple. Dans certains autres cas, vous les connaissez mais sans le savoir : Cathay n'est qu'un autre nom pour la Chine, la Nouvelle-Cythère pour Tahiti et Cipango pour le Japon, tandis que si Cibola ne vous évoque peut-être rien, son autre nom de « pays de sept cités d'or » parlera forcément beaucoup plus aux amateurs du dessin animé des années 80 ou à ceux de Corto Maltese. Si vous êtes féru de mythologie, des noms comme Colchide, le pays des Amazones ou le Jardin des Hespérides vous seront familiers. Enfin, les amateurs de romans ou films d'aventure, de fantasy ou fantastiques seront automatiquement familiers avec les noms, forcément très évocateurs, de Khitaï, Ophir, du pays des Cimmériens, du royaume du Prêtre Jean, des mines du roi Salomon ou encore avec les sources du Nil. Lisez le chapitre sur l'Araucanie, par exemple, et vous verrez comment on peut mêler histoire, fiction et merveilleux, à l'instar de l'Orlando Furioso ou de son dérivé uchronique et Fantasy, Ariosto Furioso.

Bref, toutes les contrées imaginaires, mythologiques ou fantasmées de premier plan sont là, sauf quelque part la plus évidente de toutes : l'Atlantide. Je m'interroge encore sur l'absence de cet incontournable, personnellement. de même, mettre dans le même sac Mu et Lémuria en assimilant le premier continent à un simple nom alternatif pour le second est un raccourci qui me paraît inacceptable : le continent englouti de Mu était supposé être situé dans le Pacifique, alors que Lémuria était située (prétendument) dans l'Océan Indien…

Chaque contrée fait l'objet d'un paragraphe (parfois d'une mention dans celui consacré à telle ou telle autre), qui peut faire de 1 à 3 rectos. Chacune fait aussi l'objet de sa propre carte (nous en reparlerons en détails). L'auteur a une belle écriture, un peu trop d'ailleurs, car il a tendance à partir dans de grandes envolées qui desservent parfois le propos plus qu'elles ne le servent (même si d'autres fois, c'est vraiment très réussi et évocateur). On apprécierait, parfois, un style un peu plus direct, ou à l'inverse d'être moins noyé sous les détails historiques en certaines autres occasions. Je pense qu'il y avait un certain équilibre à trouver entre envolées lyriques et froideur de l'historien rapportant des faits, et je n'ai pas le sentiment qu'il ait toujours été trouvé. Mais là où il l'a été, le livre se révèle passionnant. de même, certains détails sont répétés à l'identique sur plusieurs fiches, et bien que je sois conscient que l'ouvrage n'est pas forcément conçu pour être lu de bout en bout et que certains lecteurs puissent ne lire que les fiches des contrées qui les intéressent, ce genre de redondances est vite lassant pour celui qui lit le livre dans son intégralité. Alors que ça passe dans le chapitre consacré aux Amériques, c'est en revanche pénible dans celui consacré à l'Afrique.

En tout cas, on apprend des tas de choses, notamment sur la façon assez ahurissante dont une contrée vaguement entraperçue, voire jamais visitée, et seulement connue par des témoignages de seconde main, peut se voir affublée de caractéristiques ou d'habitants extraordinaires, comme des humains à tête d'animal ou un cap qui, une fois franchi, noircit instantanément un homme ou fait flamber en un instant les voiles d'un navire, car il mène à des régions équatoriales où la vie est réputée impossible. Comme quoi, les dragons et autres créatures merveilleuses ou terribles qui ornaient les anciennes cartes avaient une signification autre que décorative.

Sur un plan plus terre-à-terre, on s'aperçoit également que des peuples ou des pays tout à fait réels se voyaient affublés de coutumes ou autres caractéristiques complètement déformées, pour ne pas dire parfois complètement fantasmées, et en tous les cas fort éloignées de la réalité. Quand réalité il y avait, car certains lieux n'ont jamais eu aucune existence, comme l'Eldorado par exemple, ce qui n'a pas empêché qu'ils fassent couler beaucoup de sang et de sueur, tout à fait réels par contre.

La forme

L'édition est très soignée : couverture cartonnée, très beau papier, belle impression, et surtout des cartes qui ont bénéficié de beaucoup de soin. Dans un style un peu « naïf », avec des petits arbres et de petites collines dessinées, elles auraient pu rappeler les cartes anciennes de l'époque des grandes découvertes, ou celles dont ont l'habitude les lecteurs de livres de Fantasy ou de jeu de rôle. Malheureusement, deux choix très contestables viennent gâcher ce qui aurait pu être une excellente impression : premièrement, un tracé des côtes avec un trait extrêmement épais (et le plus souvent d'un gris triste, par ailleurs, alors qu'un noir soit net, soit brillant, aurait pu sublimer l'illustration), qui donne un rendu catastrophique dès que les îles sont nombreuses et rapprochées. Deuxièmement, le choix de représenter collines et montagnes en gris sur trop de cartes, pour un rendu franchement terne et triste. Les cartes où les reliefs sont représentés en marron sont nettement plus réussies, et donnent une impression très différente.

Cependant, je ne voudrais pas laisser une impression trop dure ou avoir l'air de dénigrer l'artiste, ce n'est absolument pas mon but car il y a beaucoup de travail derrière, beaucoup de bonnes intentions et car, au final, on reste clairement en admiration devant ces cartes. Mon regret est simplement qu'avec quelques changements, l'impression aurait pu passer de bonne à extraordinaire.

Je ferais la même remarque sur les choix de couleurs : la couverture orange pétant est inélégante pour un livre qui dégage, une fois qu'on l'ouvre, une incontestable impression de standing et de qualité. De même, les pays sont classés par continent, et les doubles-pages orange explosif qui marquent le passage de l'un à l'autre sont une agression pour les yeux. Pour finir sur ce chapitre, la face interne des couvertures est d'un vert qui se marie effroyablement mal avec l'orange. Et à propos de ce vert, pourquoi diable avoir voulu en mettre sur la tranche des pages ? Ça ne sert à rien, c'est moche, ça donne une page sur 5 collée à une autre à l'ouverture du livre, et, pire que tout, ça laisse un liseré vert irrégulier sur le côté des pages, puisque le vert déborde de la tranche au bord de la page. Ce qui gâche une impression qui, par ailleurs, est excellente, et tout ça sur un papier extrêmement agréable.

Bref, pour moi, certains choix constituent, une fois cumulés, d'importants handicaps à un livre qui, pourtant, avait tout et était très bien parti pour être un magnifique objet. Je pense que, pour une future édition / réimpression, certaines choses devraient vraiment être corrigées. Je le répète, je trouve que dans l'ensemble, l'auteur et l'illustratrice ont fait un travail digne d'attention et de reconnaissance, mais je pense aussi qu'une critique montrant sans concession (et bien entendu de façon argumentée et constructive) ce qui peut être mal perçu de la part du lectorat, ou ce qui peut être corrigé ou amélioré, est plus utile que néfaste pour l'éditeur.

En conclusion

Un livre qui plaira beaucoup aux amateurs de pays imaginaires, qu'ils soient fantasmés mais avec une contrepartie réelle ou bien complètement de fiction. C'est d'une belle invitation au voyage, un peu onirique, qu'il s'agit, mais aussi, et c'est habile, pour ne pas dire une force, un vrai livre d'histoire en même temps. Beaucoup de soin a été apporté à l'écriture et à la réalisation de l'ouvrage, même si, avec quelques ajustements, que ce soit au niveau de l'écriture ou de la réalisation technique, ce livre pourrait passer de plaisant (et très plaisant pour les cartes) à quelque chose d'incontournable dans la bibliothèque de tout amateur de contrées imaginaires, d'histoire des grandes découvertes et des perceptions erronées des pays, de la géographie et des peuples dans l'histoire, ou tout simplement dans la bibliothèque de l'amateur de livres aux illustrations (notamment en matière de cartes) de grande qualité.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Un grand merci aux éditions Arthaud et à Babelio grâce à qui j'ai pu recevoir ce livre dans le cadre de la masse critique de Janvier 2016.

Petit préambule : J'ai toujours aimé l'idée romanesque des citées légendaires et/ou cachées. Et j'aime l'imagerie des explorateurs à la recherche de la terra incognita.
J'ai grandi en lisant des Bob Morane, en regardant Indiana Jones au cinéma et les Mystérieuses Cités d'Or à la télévision.
Je partais donc bien placé dans la lecture de ce livre.

Ce qui saute aux yeux dès que l'on tient le livre, c'est sa qualité globale. Il a un dos toilé et une couverture cartonné délicieusement granulée. Un vrai plaisir au toucher.
Il a tout d'un livre de classe des années 60. J'ai immédiatement pensé à la vieille armoire chez ma grand-mère ou je découvrais chaque été des vieux dictionnaires et les livres d'école de la génération précédente. le plaisir de la découverte de quelque chose de plus âgé que nous, de testamentaire mais sans la poussière accumulée !
A chaque contrée correspond sa carte qui reprend graphiquement les codes et légendes des débuts de la cartographie avec un peu moins de fioritures. Mais cela renforce le charme volontairement suranné du livre.

Dominique Lanni nous décrit toutes les terres et lieux mythiques ayant existé ou pas. Certains noms dont l'aura légendaire voire mystique nous sont bien connus : Troie, Royaume de Saba, l'Eldorado,.. et d'autres que je ne connaissais pas.
On peut piocher ça et là telle contrée. La lecture peut donc se faire à l'envie.
Il y a tout de même une absence choquante : l'Atlantide. Dans l'imaginaire collectif, il me semble que c'est LA contrée rêvée incontournable... éventuellement trop pour l'auteur.

Pour ceux que le sujet intéresse, je me permets de faire vilement publicité pour Tim Severin. J'ai lu il y a quelques années le voyage d'Ulysse et le voyage de Jason. Il y décrit ses reconstitutions de voyages dans des embarcations fidèles à l'époque dans ce qui aurait été les voyages les plus plausibles de ces héros de la mythologie. Si on fait abstraction du style, c'est un vrai plaisir d'y lire ses exposés sur ses connaissances historiques, géographiques et mythologiques. Mais on y découvre aussi les sciences des techniques ancestrales de fabrication et de navigation plus des anecdotes sur les gens rencontrés.

Faussement austère, délicieusement rétro, cet Atlas des contrées rêvées est en tout cas un vrai plaisir pour les mirettes et pour découvrir et rêver en sépia d'un temps où le mystère résidait "simplement" dans le fait de parcourir quelques milles de plus.
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Un très grand merci aux éditions Arthaud et à Babelio qui m'ont offert ce livre à travers une Masse critique. Je ne connaissais pas du tout cette collection, mais c'est désormais avec grand plaisir que je découvrirai les autres tomes.

L'Atlas des contrées rêvées est sans aucun doute un beau livre. L'ouvrage possède un dos toilé noir et une couverture cartonnée orange qui lui donne à la fois un côté classieux et moderne. A l'intérieur, on découvre un papier de jolie qualité quoiqu'un peu transparent sans que cela gène le moins du monde la lecture. de larges marges achèvent ce rendu classique qui convient parfaitement à un Atlas.

Les cartes de Karin Doering-Froger ne dérogent pas au style de l'ouvrage. Très soignées, elles possèdent un petit côté désuet qui convient parfaitement aux thèmes abordés et qui rappelle avec charme les cartes de l'Antiquité et du Moyen-âge. Deux petits bémols cependant : tout d'abord, je regrette le choix de l'illustratrice d'un trait assez épais pour faire les contours des continents. Cela rend parfois la carte illisible lorsqu'on a à faire à des amas de petites îles par exemple. Ensuite, je trouve un peu dommage l'absence d'une petite mappemonde dans le coin des cartes qui permettrait de repérer assez précisément où se trouve la carte exposée.

Dominique Lanni à quant à lui fait un véritable travail de recherche autour de chaque contrée explorée et imaginée par nos ancêtres. Pas toujours facile, car la lecture de ses recherches prouve à quel point nos aïeuls étaient approximatifs tant sur la vérité, que sur les noms ou les lieux ; dire qu'il y en a qui ont pensé avoir trouvé les Indes en Afrique... Autant l'idée de Christophe Colomb tenait la route, autant là... Il cite d'ailleurs plusieurs explorateurs, cartographes ou missionnaires pour émailler ses propos et donner un aperçu de leur vision contemporaine. Néanmoins, son style est un peu rigide et peut lasser à la longue, sans compter quelques anecdotes, notamment au sujet de Marco Polo, reviennent plusieurs fois.

Pour savourer pleinement ma lecture, j'ai donc lu quelques articles par-ci, par-là, comme on lit un magazine. ;)
Lien : http://wp.me/p1WAyz-FC
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Ce livre n'est ni un roman, ni une non-fiction. C'est un recueil d'histoires reprenant des légendes consacrées à des lieux fantasmés par l'homme au fil des siècles. Ces histoires sont classées par continents et nous font voyager de la Grèce antique aux terres australes. Elles nous racontent comment les hommes ont rêvé de pays paradisiaques peuplés d'êtres mythiques ou parsemés de richesses.

Les 1ers textes sont assez courts, mais au fil des pages, l'auteur développe davantage son propos suivant les sources dont il dispose. Il cite des épopées anciennes tout autant que les journaux intimes des explorateurs ou navigateurs partis à la rencontre de ces « contrées rêvées ». On en connaît bien certaines (l'histoire de Troie ou des Cités d'Or de Cibola, par ex), on en découvre d'autres (le continent africain notamment est riche de pays plus ou moins imaginaires) et on apprend plein de choses sur les voyages entrepris par les Occidentaux au cours des siècles.

Les textes sont illustrés par des cartes qui « font ancien », dans le sens où elles ressemblent aux mappemondes des siècles passés, avec leurs tons sépia et la localisation supposée des terres dont il est question.

Le livre en lui-même bénéficie d'une édition luxueuse. Il est relié en toile et les pages, en papier épais, sont teintes en vert d'eau sur la tranche. Les illustrations sont mises en valeur en pleines pages, dans un camaïeu de couleurs assorties. le texte quand à lui est aéré grâce à de grandes marges. L'ensemble se présente comme l'étaient les livres anciens.

J'ai apprécié cette lecture, bien que certains textes m'aient peu intéressée. L'auteur passe un peu trop vite à mon goût sur certaines contrées et par moments m'a donné l'impression de faire du remplissage. le livre est agréable à l'oeil, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur et une partie des histoires racontées est vraiment intéressante. Ceci dit, l'ensemble ne m'a pas semblé bien équilibré et, si j'ai aimé certains passages, il me laissera sans doute assez peu de souvenirs.

Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
TARTARIE- Terre des diables
IL EN EST DES EMPIRES comme des glaciers qui couvrent le flanc des montagnes : ils grandissent ou s'amenuisent selon les âges. Celui que le Moyen Âge appelait Tartarie s'étendait au XIIIe siècle de l'Oural à l'océan Pacifique. Et si les Tartares désignent le peuple mongol, leur territoire dépassait les frontières qu'on leur connaît actuellement : Gengis Khan les mena jusqu'aux portes de l'Europe. Au milieu du XIIIe siècle, la chrétienté s'interroge avec anxiété et effroi sur "cette race épouvantable d'hommes impies, de monstres qui n'ont rien d'humain".
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Pour convaincre les incrédules, ils retirent des doublures de leurs vêtements les joyaux qu'ils ont ramenés, telles de précieuses reliques, de ces terres du bout du monde.
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Dispensateur de vie au milieu d'un des déserts les plus arides de la planète, le Nil a vu s'épanouir la plus fascinante des civilisations. Et parmi les mystères qui ont longtemps excité l'imagination des voyageurs, des cosmographes et des cartographes figurent assurément les sources de ce fleuve dans lequel fut plongé Moïse, et que frappa Yahvé.
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[à propos du Nil] on a tenu un de ses affluents, le Gihon, pour un fleuve menant au paradis...
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Lors de la fête du Soleil, le grand Inca s'immergerait tout entier dans une mer dorée, rituel qui lui aurait donné le nom de "Doré".
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