Booksterz, tome 1

Avec "Bootsterz" nous sommes dans un pur shonen nekketsu magique à invocations, sauf que lesdites invocations sont toutes tirées des grands classiques des belles lettres ou de la littérature populaire ! C'est trop cool !!!
On retrouve toutes les thématiques de "Pokémon" (faut-il établir des relations de domination ou d'amitié avec ses invocations ?) et de "Yu-Gi-Oh" (les stratégies sophistiquées et les combos fumés, qui rappellent "JoJo's Bizarre Adventure" dont la série de Kazuki Takahashi s'inspire très largement, mais qui apparaissaient déjà avec le Horla de Guy de Maupassant dans "City Hall" ^^). Car oui, de bien des manières, ne serait que dans l'opposition entre bookmasters et simples mortels, doués et non doués, l'univers de Booksterz pourrait être celui créé par Jules Verne à la toute fin de "City Hall"… (d'ailleurs il y a des clins d'oeil à Sherlock Holmes le papercut autonome de qui vous savez qui vont clairement dans le sens de cette théorie)

Le récit débute immédiatement par un combat d'entraînement entre Mister Ozzy le maître de la guilde du Sacré Coeur, détenteur des personnages de Lyman Frank Baum (remember "Le Magicien d'Oz"), et son élève Souleymane détenteur des personnages de Charles Perrault (remember "Les Contes de la mère l'oye"), qui nous apprennent les nombreuses règles du jeu des duels d'invocateurs… Mais ledit duel est interrompu : après Bedloe le maître des contes de Poe, c'est Alcofribas le maître de Gargantua qui s'est fait dépossédé de son codex…
Tous les soupçons sur portent sur Renart, dont la maîtresse est Victorine Leclerc, directrice de la guilde de Versailles, déjà soupçonnée d'être responsable de la mort des parents de Souleymane des années auparavant… La rencontre au sommet entre les maîtres de guilde amène plus de questions que de réponses, et finalement les grands amis Souleymane, Maya et Bao (oui, un trio qui rappelle celui formé par Naruto, Sakura et Sasuke ^^) bien qu'appartenant à des écoles rivales décident de mener eux-mêmes leur enquête…
Le cliffhanger de fin est terrible : nos héros tombent sur le mystérieux bookmaster renégat qui au cours de l'affrontement finit par invoquer la Ligeia des "Histoires extraordinaires" qui ouvre littéralement la porte des enfers !!!


Le duo formé par Rémi Guérin au scénario et Guillaume Lapeyre au dessin, issu renforcé par Sylvain Dos Santos, est toujours en grande forme ! C'est cool, c'est fun, bourré d'imagination et servi par des graphismes efficaces et dynamiques toujours aussi séduisants. Et j'imagine que ce n'est pas un hasard si la guilde démocratique du Sacré Coeur est métissée et cosmopolite, alors que la guilde élitiste de Versailles est très « Vieille France » voire « France de Souche »…

Du bon-Heur ! Je me suis régalée avec ce manga. Pour les experts de ce genre, je vous conseille la critique d'Alfaric, excellente. Il y a quelques mots que je ne connais pas mais je progresse petit à petit. Faut dire que j'essaie déjà d'apprendre un mot de français par jour... Hier, le mot nouveau était « dulcifier ». Impossible de le caser de la journée, alors imaginez si je devais en plus tenter « nekketsu »... pas facile.
Mais il reste que cette bande dessinée (?! ...je blaaaguee) et ben elle est top ! Déjà parce que le Loup-y-es-tu (vous vous souvenez ?) il a de la gueule celui-ci (pas celui qu'on refile aux mioches pour les faire flipper avant de dormir. Non non, celui-ci est beau et aérodynamique, avec jambières). Alors si vous arrivez à visualiser le loup, avec effet foudroyant dans le pic du poil, je vous dis pas les jambes du Petit Chaperon Rouge ou mieux celles de Lady Rowena... Pourquoi je vous parle de la série des personnages des contes de Perrault ? J'aurais pu aussi évoquer le Magicien d'Oz ou Renart le Goupil...C'est justement le kiff dans ce manga : non seulement les protagonistes ont des pouvoirs magiques (et ça j'adore) mais en plus, leurs pouvoirs, ce sont les héros de romans ou de contes ! Donc, double joie lors de cette lecture. Et le scénario tient rudement bien la route (pas les voitures).
Alors oui, c'est un bon manga et ça se lit en commençant de la fin vers le début. Après trois tomes consécutifs de Tsuitsui, je commençais justement à bien maîtriser le sens. Et patatra ! Celui-ci se lit en commençant du début. le début n'est pas la fin. Faut dire que les auteurs n'ont pas l'air d'être nippons, ni mauvais. Sont mêmes excellents !!! Hâte de lire la suite avec le tome 2 vu que c'est ...le début :)

A priori associer shonen et littérature classique paraîtra saugrenu à plus d'un, et pourtant, l'alchimie de ces deux univers que tout semble opposer fait la force (relative) de ce manga. Soul est un tout jeune « bookmaster », un magicien capable d'invoquer les créatures de son codex, en l'occurrence, les Contes de Perrault, au prix d'un long apprentissage. Mais très vite des événements étranges secouent le monde des guildes des bookmasters, et Soul va rapidement être confronté au passé de sa famille… J'ai tout de suite été attirée par le potentiel de l'univers, avec l'utilisation des livres, et de leur imaginaire, comme armes magiques. Les livres utilisés sont vraiment intéressants et dépassent le simple genre du conte, en piochant aussi chez Rabelais, Les Fables, le magicien d'Oz, Edgar Poe… Les personnages invoqués sont plutôt pertinents et donnent envie de se renseigner un peu plus sur les différents univers littéraires (Barbe Bleue, Lady Rowena...) et les combats restent sympathiques, assez lisibles, même s'ils restent un peu obscurs dans leurs règles. le dessin reste honorable, dans les standards des production françaises, même si certains personnages sont plus intéressants que d'autres graphiquement.
Malheureusement ce premier tome souffre de quelques défauts. Déjà sa construction est un peu étrange : le combat du début est intéressant mais fait un peu tâche à côté du reste de l'intrigue, surtout qu'on n'y apprend pas grand-chose. La plupart des éléments qu'on apprend sur l'univers sont des apartés entre les chapitres, donc on ne peut pas vraiment dire que les explications sur l'univers soient très bien gérées. Ensuite les personnages sont nombreux pour un premier tome, trop, et très peu développés, en particulier Bao et Maya, les compagnons de Soul, qui sont d'une grande fadeur tant ils correspondent aux clichés du genre. Par ailleurs j'ai un peu de mal avec les enjeux de l'histoire, encore une fois assez déjà-vu… Je laisserais sûrement une chance au deuxième tome pour me laisser convaincre !

Un très bon concept qui mêle les idées de Cœur d'Encre au style de Fairy Tail.
C'est donc de l'action quasi non-stop, avec des duels du type Chaperon Rouge fusionnée au Grand Méchant Loup qui affronte Dorothy contrôlant les tornades.
Du pur fun, qui se lit très rapidement, avec un système solide et complet.
Ça rappelle beaucoup City Hall (du même co-auteur !) mais en version shonen, et sans les bimbos. En espérant que cette série ne sombre dans les mêmes facilités et les tomes à rallonge.

Comme pour city hall, les auteurs associent littérature et manga et ça marche. Dans booksterz, les bookmasters possèdent un ou plusieurs livres dont il peuvent faire venir les personnages et les objets dans le monde réel principalement pour se livrer bataille. On retrouve tous les codes du shonen : un personnage débutant, des batailles, une volonté de devenir le meilleur… Les personnages sont variés et souvent drôles, l'intrigue est bien posée tout en laissant déjà une place à l'action.
J'ai vraiment aimé les références littéraires et la trame de l'intrigue est prometteuse.