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EAN : 9782800161174
112 pages
Dupuis (28/08/2014)
3.56/5   9 notes
Résumé :
Le père de Marianne Duvivier était au coeur des luttes des indépendances africaines. Engagé en particulier aux côtés de Patrice Lumumba au Congo, puis des syndicats algériens, c'est aussi un homme qui n'a pas su trouver sa place au sein de sa propre famille. Marianne, la cadette, est devenue le pilier, celle qui soigne les blessures de l'âme, avant de trouver sa liberté dans l'amour et la création. Le titre ''Heureuse vie ! Heureux combats! '' est extrait d'une déd... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Parce que son père luttait activement en faveur de l'indépendance de plusieurs pays d'Afrique, Marianne Duvivier a passé son enfance dans les années 60 entre la Belgique, le Maghreb, le Congo. Trimbalée d'un pays à l'autre, changeant souvent d'école, Marianne était une petite fille solitaire et docile. Elle a appris très tôt à endosser le "rôle d'infirmière de la tribu", entre deux soeurs malades, un père alcoolique, volage et absent et une mère trop souvent dépassée par les événements. Elle a trouvé un salut dans le dessin et la BD, a construit une famille pendant que la maladie et le suicide faisaient des ravages chez ses proches.
A cinquante-cinq ans, Marianne a eu besoin de "transmuter ses blessures en souvenirs", elle a travaillé avec le scénariste Denis Lapière. Cet album autobiographique est le résultat de leur collaboration. Lorsqu'on lui demande si la démarche n'est pas égocentrique, elle acquiesce, ajoutant qu'elle espère "apporter quelque chose aux autres" en partageant ainsi ses émotions.
Ce douloureux témoignage est émouvant, certes. Je l'ai malheureusement lu comme une succession d'événements biographiques relatés en accéléré, et ai été d'autant moins touchée que les traits des visages (ceux des enfants en particulier) et les couleurs m'ont longtemps rebutée.
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Qu'est-ce qu'on a pu critiquer Marianne Duvivier sur ce site à tort ou à raison ! J'ai toujours été indulgent avec des titres comme « L'écharde », « Pâques avant les rameux » ou encore « La corde » dans cette fabuleuse collection initiée par Frank Giroud. On découvre avec ce dernier titre de la collection Secrets sa propre histoire faite de de mensonges familiaux, de maladie et de suicides douloureux. On ne peut alors s'empêcher d'éprouver de la compassion, ce qui n'était manifestement pas voulu par l'auteur.

Au-delà de cet aspect personnel, on comprend mieux la construction de cette collection dont certains titres ont été des petits bijoux. Il est vrai qu'il n'y avait pas mieux pour clôturer une fin de série.

Certains passages demeurent un peu superficiels. Je me suis demandé comment on pouvait passer d'un homme à l'autre pour bâtir une famille tout au cours d'une vie. J'en ai compté 3 au moins : sic ! J'ai bien compris que ce n'était pas le propos ou l'axe focalisateur. En s'exposant ainsi pour témoigner d'une expérience de vie, l'auteur pourrait également prendre des retours de bâtons. C'est toujours dangereux de dévoiler son intimité, sa vie privée. Cependant, j'ai compris son désir de tout extirper comme pour chasser le démon ou faire la paix avec les fantômes du passé.

Le secret de famille ne fera pas dans le sensationnel. Cela pourrait presque apparaître comme banal mais il demeure authentique. Non, ce qui va nous marquer c'est l'émotion qui ressort de l'auteur. J'avoue avoir été un peu en phase surtout lorsqu'on traverse des moments difficiles. Chacun de nous n'a pas une existence de rêve. Il y a cette part qui demeure cachée de peur qu'elle nous absorbe totalement.

Heureuse vie, heureux combat constitue une émouvante renaissance. C'est en tout cas un témoignage très sincère.
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Un jour de vacances, Marianne éprouve de violentes douleurs dans la tête. Elle crie à son compagnon d'appeler les secours. C'est une rupture d'anévrisme, elle en est sûre. Et elle a raison. Elle est sauvée in-extremis. Ce moment où elle a frôlé la mort la replonge dans ses souvenirs. Pas très drôle, sa vie. Là, elle est tourmentée par des cauchemars, ici, elle vit seule dans une chambre voisine de l'appartement de ses parents, la voilà étudiante en arts, mère, séparée... La vie défile.
« Heureuse vie, heureux combats » est un travail très intime. En quelques pages, on parcourt toute l'existence de son auteur. J'avais la gorge serrée : comment est-il possible que le sort s'acharne ainsi sur une personne qui n'a rien fait pour mériter autant de malheurs ?
Les cases sont grandes. Il y en a peu par planche. Les couleurs, très douces, contrastent avec la dureté de certaines situations.
Ce qui marque le plus, c'est la solitude du personnage. Dans la majeure partie du récit, Marianne apparaît seule.
Il y a aussi des paysages, des maisons, des intérieurs, des jardins qui paraissent si tendres, luxuriants, paradisiaques. Un décor bien sage alors qu'à l'intérieur, blessures et violence se cachent, rôdent, s'imposent.
Le texte a été pris en charge par un scénariste, ce qui permet d'instaurer une certaine distance et de prendre du recul par rapport à la tristesse, au chagrin omniprésents. A la fin du volume, nous découvrons une photo de la dessinatrice entourée des femmes de sa famille. Elle a l'air sereine et heureuse. Cela réconforte le lecteur. Tout ce malheur ne l'aura pas détruite. Elle a pu s'en servir pour créer quelque chose de beau.
J'ai lu les tomes de la série « Secrets » avec plaisir. « Heureuse vie, heureux combats » m'a bouleversée. J'ai vraiment beaucoup aimé cette bande dessinée.
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(NB971) Album douloureux, touchant mais qui ne correspond pas je pense à ce que nous recherchons pour la sélection.

(EM971) Mouais… ce récit de vie pourtant très mouvementé, riche en événements et en émotions sur fond de luttes passionnantes mais reléguées trop à l’arrière-plan, ça ne prend pas…en tout cas ça ne m’a pas prise... Je n’ai pas trop aimé le graphisme non plus. Je ne pense pas que cette BD puisse accrocher un public adolescent. Je dirais non pour le prix.

(MAD971) Dans cet album autobiographique, la succession d'évènements familiaux m'a semblé accumulée sans que l'auteur ne parvienne à m'en faire ressentir l'émotion...De plus, je n'aime pas le graphisme, surtout la représentation des personnages.Je ne pense pas que cet album convienne pour le prix

(IK971) Pas convaincue par cet album qui mêle pourtant approche historique et psychologique. Un beau projet cathartique mais qui ne touchera pas forcément un public adolescent. Non pour le Prix.

(SG971) Un très bel album dont j'ai apprécié à la fois le fond (de belles couleurs pastelles, un papier de bonne qualité) et la forme. L'histoire peut ouvrir sur de nombreux thèmes (réflexion sur la famille, sur l'Histoire, sur l'acte créateur par la mise en abyme de l'album). Cette B.D. peut être comprise par nos publics (collège et lycée). Seul bémol; l'évocation récurrente du suicide et des difficultés familiales de toutes sortes pourraient impressionner un peu trop nos ados.

(CL971) Sans intérêt pour le Prix.

(YR 97) pour le lycée
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Une autobiographie en bande dessinée, roman graphique d'une histoire de famille, plutôt une histoire de filles (mère, soeurs, filles,...) avec un homme au centre : le père absent. Les coups durs de la vie, les disparitions brutales, les maris et amants qui passent, les enfants qui restent
Frank Giroud annonce dans la préface de l'album, les raisons qui ont conduit à l'édition de cet album qui clôture la série Secrets.
Finalement les secrets de famille imaginés par Frank Giroud dans les albums de la collection et notamment ceux en collaboration avec Anne Duvivier m'ont beaucoup plus parler et interroger que le secret de famille d'Anne Duvivier.
Après avoir refermé l'album, j'ai eu le sentiment que les Editions Dupuis et Frank Giroud ont offert un joli cadeau à Anne Duvivier sans vraiment s'intéresser au lecteur-acheteur de l'album.
C'est un album un peu décevant pour la clôture de la collection Secrets.
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critiques presse (6)
BDSelection
04 mars 2015
Il est difficile de ne pas être touché, voire totalement bouleversé par ce qui est raconté ici.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Actualitte
30 octobre 2014
Le plus touchant, sans doute, c'est d'entrer dans l'intimité de la dessinatrice et de découvrir à quel point le dessin de certaines cases, non pas de cet album-ci (bien que cela doive être le cas également) mais d'autres, parfaitement fictionnels, a pu faire ressurgir des émotions puissantes et opérer, en même temps, comme objet de transfert, au sens psychanalytique.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDGest
29 septembre 2014
Expérience thérapeutique, Heureuses vies, heureux combats est un joli témoignage familial des soubresauts politiques des années 60.
Lire la critique sur le site : BDGest
Auracan
19 septembre 2014
La démarche est exceptionnelle, le livre est émouvant mais demande le temps d'être apprécié, car il ne s'agit vraiment pas d'une "simple" BD.
Lire la critique sur le site : Auracan
ActuaBD
10 septembre 2014
Un parcours étonnant, entre drames, solidarités fraternelles et rencontres constructives. Probablement l’un des meilleurs opus de la collection.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
05 septembre 2014
La présence du scénariste s'estompe progressivement derrière la personnalité de la dessinatrice qui s'ouvre aux lecteurs, qui raconte les secrets de sa famille, souvent de façon très touchante et subtile [...]. Le récit est touchant et souvent même émouvant !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il faut dire qu'elle [ma mère] avait, qu'elle a toujours en elle une incroyable force. Une capacité à absorber les chocs de la vie, à toujours avancer et à ne pas trop regarder en arrière. J'ai sans doute hérité d'elle cette capacité particulière à tenir le cap dans les tempêtes. Sauf que chez elle, c'était basé sur une grande myopie. Elle ne voyait rien. Et si elle voyait, elle l'oubliait aussitôt. En prenant les poses d'une petite fille trop naïve et désemparée. (p. 45)
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Un soir que j'ai découvert ma mère en pleurs, j'ai vu à quel point elle pouvait se sentir seule... Isolée entre ce mari qui l’aimait mal et une fille dont la maladie absorbait toute l'énergie. J'avais dix ans et j'ai commencé là mon rôle d'infirmière de la tribu.
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Nul ne garde mieux un secret que celui qui l'ignore.
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Il y a des vacances qu'on ne devrait jamais prendre...
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Elle est partie loin, loin, loin. Plus loin que les nuages.
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Vidéo de Denis Lapière
Dans le 172e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Barcelona, âme noire, que l’on doit au scénario conjoint de Denis Lapière et Gani Jakupi ainsi qu’au dessin de Ruben Pellejero, Martín Pardo et Emmanuel Torrents et qui est édité chez Dupuis sous le label Aire libre. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du premier tome sur deux de Sans Francisco 1906 un album baptisé Les trois Judith que l’on doit au scénario de Damien Marie, au dessin de Fabrice Meddour et c’est à retrouver aux éditions Grand angle - La sortie de l’album Sang neuf que l’on doit à Jean-Christophe Chauzy et aux éditions Casterman - La sortie de l’album Carcajou que l’on doit au scénario d’ElDiablo, au dessin de Djilian Deroche et c’est édité chez Sarbacane - La sortie de l’album Vivre libre ou mourir que l’on doit au scénario d’Arnaud Le Gouëfflec, au dessin de Nicolas Moog et c’est publié chez Glénat dans la collection 1000 feuilles - La sortie de l’album Oh, Lenny que l’on doit à Aurélien Maury et aux éditions Tanibis - La réédition en intégrale du diptyque Le convoi que l’on doit à Denis Lapière au scénario, Emmanuel Torrents au dessin et c’est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre.
+ Lire la suite
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