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EAN : 9782266008204
663 pages
Pocket (02/03/1995)
3.85/5   175 notes
Résumé :
Lorsque, en 1876, Robert Louis Stevenson rencontre Mrs. Osborne, une Américaine de trente-cinq ans, séparée de son mari et mère de deux enfants, c'est le coup de foudre immédiat.

Cette jeune femme joyeuse, sauvage, qui a derrière elle le passé rude et mouvementé d'une pionnière de l'Ouest, incarne aux yeux du jeune Écossais un nouvel idéal féminin. Entre ces deux êtres passionnés naît un amour extraordinaire, qui défiera les conventions et les fronti... >Voir plus
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Quelle aventure que le destin pour certains !

Ce fut réellement le cas pour la femme de Robert Louis Stevenson. Avant lui, avec lui et après lui.

Fougueusement racontée par Alexandra Lapierre, cette histoire fourmille de détails glanés inlassablement et minutieusement dans la correspondance et les carnets de notes des protagonistes. Plus c'est aventureux, plus c'est réel. Plus passionnante que l'Ile au Trésor !

Indianapolis, au sud des Grands Lacs – Fanny van de Grift, fille aînée d'un marchand de bois, contracte un mariage d'amour à 17 ans avec Sam Osbourne, vaguement juriste qui, après deux années de guerre civile, est chargé d'escorter son beau-frère tuberculeux vers les cieux plus cléments de San Francisco. Il oublie de revenir. A 24 ans, Fanny décide de le rejoindre et entreprend un voyage long, pénible et dangereux à travers les Etats-Unis, toujours en guerre, avec leur petite fille Belle, 6 ans.

Sam Osbourne s'est mué en chercheur d'or, ou d'argent ou de n'importe quoi qui lui permet de boire et de laisser sa jeune femme, sa fille et son bébé dans la misère. Commence pour Fanny une longue période d'embûches incroyables dans ces espaces immenses, tout en voulant toujours le meilleur pour son mari. Un troisième enfant naît. le couple déménage souvent. Lassée des infidélités et de l'intempérance de Sam, Fanny quitte la Californie pour l'Europe en 1875 avec ses enfants. Elle s'installe à Paris où meurt son plus jeune fils puis dans le petit village de Grez-sur-Loing (Seine et Marne) où de nombreux artistes installent leur chevalet en pleine nature.

C'est là que Fanny rencontre l'Ecossais Robert Louis Stevenson, celui qui écrit et qui marche, venu rendre visite à son cousin artiste, bohème et charmeur. L'intérêt qu'ils se portent est réciproque mais Fanny est sommée par son mari de rentrer en Amérique. Elle en reviendra divorcée ce qui, pour l'époque, était une gageure. En 1878, RLS, brisé par ce départ, part marcher dans le Sud de la France et y écrit Voyage dans les Cévennes avec un âne. Avant leur mariage en 1880, RLS, de santé fragile, fait une pneumonie qui manque de l'emporter. Fanny le soigne jour et nuit en mettant sa propre énergie en danger.

Démarre alors une vie pleine de rebondissements et de voyages. Les poumons de RLS sont fragiles et Fanny cherche sans arrêt des lieux favorables en fonction des chutes et rechutes du poitrinaire. Il s'entend admirablement avec les enfants de Fanny, il a instinctivement la connaissance de leurs rêves et de leur monde et écrit pour le jeune Lloyd qui s'ennuie L'île au Trésor qui fera pour longtemps de Stevenson un écrivain pour enfants.

Entre 1880 et 1887, RLS, souvent alité, écrit beaucoup dont l'Etrange cas du Dr Jekyll et M.Hyde qui fait de lui une célébrité aux Etats-Unis.

Et puis, idée subite de Fanny, elle loue les services d'un capitaine et embarque Louis, Lloyd et sa belle-mère veuve pour un voyage de sept mois en Polynésie. Miracle pour Stevenson, pas d'hémorragie, pas de toux, il respire normalement pour la première fois de sa vie. Nuku Hiva, Honolulu où vivent Belle et son mari et où les Stevenson vont vivre six mois de plénitude et s'impliquer dans la vie politique du roi indigène Kalakaua qui fait de son pays un Etat moderne et qui veut fédérer toutes les îles que les Blancs n'ont pas encore investies.

Ensuite, c'est le coup de foudre réciproque pour l'archipel de Samoa où le couple va construire une maison et vivre à Vailima jusqu'à la mort, en 1894 à 44 ans, de Tusitala, le conteur d'histoires, comme les Samoans appellent Robert Louis Stevenson.

De tous ses voyages, de toutes ses observations, de son séjour à la léproserie de Molokaï installée par le père Damien, des fêtes et des moeurs locales, de la vie des marins à bord de leur goélette, Stevenson écrit des articles pour les journaux, des nouvelles qui se vendent comme des petits pains, de multiples reportages avec photos. Il est secondé par Fanny, plus réaliste que lui, par Belle qui lui sert de secrétaire avisée et par Lloyd qui cosignera plusieurs textes. Une histoire de famille, quoi !

Fanny reste encore quelques mois à Vailima après la mort de RLS puis elle quitte les îles, et finit par s'installer à Santa Barbara (Californie) où elle meurt en 1914. Sa fille ramena ses cendres à Samoa près de la tombe de Louis.

L'énergie et le caractère trempé de Fanny sont impressionnants.
L'écriture d'Alexandra Lapierre traduit parfaitement le tempérament et la volonté de cette femme incroyable. J'ai lu et relu les passages où elle bâtit leur maison à Samoa après avoir défriché et stabilisé le bout de forêt qu'ils venaient d'acquérir. A plus de 50 ans, et pratiquement seule face à la mollesse des indigènes qui voyaient en elle un démon stupéfiant.

De nombreux fragments de lettres sont reproduits. Tout le monde s'écrivait et beaucoup tenaient un journal. Que ce soit Louis à ses amis d'Angleterre, Fanny à ses parents et sa fille, que ce soit les notes de Lloyd ou les souvenirs de Ned Field, amant de Fanny avant de devenir le deuxième mari de sa fille. Voilà un pavé de près de 600 pages passionnantes étoffé de photos, d'une bibliographie remarquable et de notes sur tous les lieux visités.

J'ai vraiment eu envie de siroter un jus d'ananas dans mon hamac après cette lecture.

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C'est une biographie romancée mais c'est aussi un roman d'aventure autant qu'un grand roman d'amours (au pluriel), un road trip autour du monde, un peu de guerre de sécession, une épopée vers le Far West, des amitiés, des haines, c'est la compagne, la muse, l'amie, l'amante, le grand amour de Robert Louis Stevenson de 1876 à 1894 date du décès de ce dernier. C'est à peine plus d'un mètre cinquante d'énergie, une force hors du commun. Fanny van de Grift, Osbourne, Stevenson, est aussi Jim Hawkins, le docteur Livesey, celle qui peuple les pensées De Robert pendant son périple dans les Cévennes ...
C'est aussi l'oeuvre d'Alexandra Lapierre, un écriture vive, nerveuse, presque sans temps morts car même les moments d'attente sont trépidants.
Le plus simple, c'est de lire se livre dont il est difficile de s'arracher.
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Une façon d'approcher un personnage célèbre consiste à faire la connaissance de ceux qui ont partagé sa vie. C'est ce que nous propose Alexandra Lapierre avec cette biographie romancée de la femme de l'auteur de L'île au trésor : Fanny Stevenson. Un ouvrage particulièrement fouillé et documenté. Il faut dire que la correspondance entretenue par les époux Stevenson avec leurs familles respectives et leur entourage, baignant souvent dans les milieux artistique et littéraire, a été particulièrement abondante.

Alexandra Lapierre en tire un ouvrage absolument captivant sur ce que fut la vie de cette femme hors du commun. Elle voua une dévotion passionnée à l'égard de Robert Louis Stevenson. Elle a été tout sauf une pâle figurante dans la vie de celui qu'elle avait épousé après avoir arraché le divorce à son premier mari, ce qui dans l'Amérique puritaine du 19ème siècle était déjà une prouesse en soi. Fanny Stevenson a véritablement sacrifié sa vie à celui envers qui elle nourrissait un amour démesuré, au point de se rendre jalouse de sa propre fille lorsque cette dernière empiétait sur le rôle de première lectrice des oeuvres de Stevenson.

La posture favorite de Fanny Stevenson était de se ranger du côté du plus faible. Épouser Robert Louis Stevenson restait dans cette droite ligne si l'on considère sa santé particulièrement fragile. Au point que cet aspect a commandé toute leur vie. Il leur a fait parcourir le monde à la recherche d'un climat favorable à l'apaisement des hémorragies pulmonaires dont souffrait cet homme. Optimiste de nature, il ne s'en plaignait pourtant jamais.

Stevenson terminera sa vie et sera enterré aux îles Samoa, au sommet du mont Vaea. Fanny qui n'avait émis la moindre objection à s'isoler au milieu du Pacifique, quand c'était pour son mieux aller, l'y rejoindra 20 ans plus tard. Ils avaient tous deux gagné la vénération des populations autochtones en soutenant leur combat contre la colonisation.

On ne lirait que trois pages de cette passionnante biographie romancée fort volumineuse, ce serait la lettre que Fanny Stevenson a adressée à celui qui était un de ses points d'ancrage, l'avocat Rearden, pour lui apprendre la mort de son fils, le petit Hervey (page 181 - éditions Pocket). Ce texte, à lui seul, fait comprendre combien cette femme ne vivait que pour les autres, pour les plus faibles et son exceptionnelle dignité dans le chagrin.

La vie de Fanny Stevenson a été particulièrement riche en aventures et en amour dédié aux autres. Elle est tout sauf ennuyeuse au lecteur. Alexandra Lapierre sait nous faire admirer et aimer ce personnage hors du commun, le réhabiliter aussi, même si c'est par solidarité féminine, quand d'aucuns ont pu le dénigrer. Dans ce couple singulier qu'ils ont formé tous deux, tirant souvent le diable par la queue, elle a vécu, tel que le sous-titre l'auteur, entre passion et liberté.

Magnifique ouvrage.
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Je dois d'abord avouer que si l'épouse de Robert Louis Stevenson ne portait pas le même prénom que moi, je ne me serais certainement pas plongée dans sa biographie romancée en 663 pages. Mais je suis bien contente d'avoir eu cette curiosité narcissique, car j'ai été littéralement fascinée par la vie de cette femme.

En effet, et Alexandra Lapierre nous le fait parfaitement ressentir, celle Fanny-là, elle a...
"Ce tout petit supplément d'âme
Cet indéfinissable charme
Cette petite flamme"

Un véritable sphinx, qui aura été pionnière dans l'Ouest américain, apprentie peintre à Paris, vivant tour à tour dans le dénuement le plus total et l'opulence. Elle sauvera la vie de Stevenson, très malade, mais pas celle de son tout jeune fils, naviguera sur un voilier par amour, puis s'installera à Samoa, cultivant le cacao et s'immisçant dans la politique locale (en faveur des Samoans)...

Il ne me reste plus qu'à explorer l'autre face de la médaille, à savoir Monsieur R.L.S., dont je n'avais lu jusqu'à présent que son Voyage dans les Cévennes avec un âne (qui était une ânesse, et lui rappelait, paraît-il, sa future femme, si libre et têtue).
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Cette biographie se lit comme un roman car la vie de Fanny Stevenson est un roman !

Quelle femme ! Par certains côtés, sa passion pour les hommes de sa vie l'entraînant très loin, son courage d'assumer ses choix, sa force m'ont fait penser à Milena, la muse de Kafka.Mais elle est plus mystérieuse, plus vibrante encore.

Ses aventures à travers tous les pays, à une époque où ce n'était pas évident de se déplacer ainsi, surtout pour une femme, m'ont fascinée.Je n'aurais jamais osé suivre le même parcours qu'elle, semé d'embûches, la conduisant parfois jusqu'aux limites de la raison.Elle semble toujours renaître d'elle-même, après toutes les épreuves, telle un phénix.Quelle formidable énergie !

Certains côtés de sa personnalité peuvent néanmoins agacer: sa possessivité, ses sautes d'humeur, sa sécheresse aussi parfois.Mais on ne peut que l'admirer.

On apprend par ailleurs à connaître, à travers sa vie avec lui, l'auteur de " Docteur Jekill and Mister Hyde" et de " L'île au trésor": Robert Stevenson, homme malade, aventurier, dont elle retardera la mort et qu'elle vénérera.

Bravo à Alexandra Lapierre, qui a su, avec vivacité et sensibilité, nous restituer une vie hors du commun, une vie de femme libre et passionnée.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Reçu avocat au barreau d’Edimbourg, il [Robert Louis Stevenson] vient de se voir allouer par son père une avance sur son héritage, somme rondelette qu’il prête, dépense et partage sans lésiner. A ses yeux, l’argent ne compte pas. Le confort non plus. La liberté, oui. Son sac à dos contient un volume des poésies de Charles d’Orléans, une excellente bouteille de cabernet-sauvignon, du tabac, de l’encre, une plume et du papier. Pas de peigne, pas de rasoir, pas de linge de rechange.

p. 188
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- Pour l'examen de fin d'année, je vous demande de me dessiner, telle que vous l'imaginez, la main droite de la Vénus de Milo. A vos fusains !
Belle, avec les autres jeunes gens, se rua sans réfléchir sur sa feuille. Fanny demeura seule, plantée au pied de la statue. Les yeux brillants, la bouche entrouverte, elle semblait plongée dans un intense bonheur physique.
- Elle vous plaît ? murmura Virgil Williams avec une pointe d'humour.
- Oui, répondit-elle sans le regarder, comme si elle craignait de se laisser distraire de son plaisir. La lumière, le mouvement, la matière... c'est comme si je ne les avais jamais vus. Pas vous ?
Il sourit de sa naïveté. Mrs Osbourne figurait parmi ses étudiants les plus âgés et les plus doués. Sa totale inculture le ravissait. A la lettre, elle ne savait rien. Une terre vierge où s'exprimait à grands coups d'émotions l'ivresse de la beauté. L'élève idéal pour un professeur : la virginité des sens, couplée avec la maturité.
Sans idée. Sans image. Sans référence. Le trouble de Fanny n'en était que plus brutal et plus profond. Williams n'avait qu'à jeter un coup d'oeil sur ses dessins. A chaque exercice, c'était la même pureté de trait, la même audace dans la couleur. Quelque chose de maladroit et de puissant qui rendait sa copie immédiatement reconnaissable. La joie devant un idéal esthétique que cette femme parvenait à exprimer sans le comprendre - n'était-ce pas précisément cela, l'art ? se demandait-il quelquefois.
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Le 10 mai 1869, soit trois semaines avant le voyage de Fanny, les rails reliant l'Est à l'Ouest des Etats-Unis se sont rejoints à mi-chemin dans les montagnes du Nebraska. Un fil court désormais de l'Atlantique au Pacifique. Le Transcontinental existe ! Une oeuvre de titans, six années de duels financiers, d'accidents, de meurtres, plus d'un million d'hommes au travail, dont près de dix mille reposent six pieds sous terre. Deux cents arrêts, une trentaine de changements de train, dix jours de voyage.
A l'arrivée, Fanny garde à jamais imprimée dans sa conscience l'image d'une nature vierge et folle. Le pressentiment d'une civilisation en voie de création. La révélation d'une monde. L'extase d'une force illimitée. La sienne.
Fanny ou l'Amérique.
Six ans plus tard, Robert Louis Stevenson ne s'y trompera pas. A peine aura-t-il rencontré Mrs Osbourne au coeur de la vieille Europe qu'il la décrira à ses amis comme l'incarnation d'un nouvel idéal féminin : "The American Girl". C'est de la liberté, c'est de la sauvagerie des grandes plaines qu'il sera tombé amoureux.
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Déjà le plâtre s'écaillait, les mauvaises herbes poussaient dans les fissures. La tombe, soulevée par les lianes, recouverte par le lierre, allait disparaître.
- Fais une prière, Belle.
Sans rien trouver en elle pour cet oncle à peine entrevu, la petite joignit les mains et garda quelque temps la tête baissée. En se redressant, elle eut la surprise de remarquer sur le visage de sa mère de grosses larmes qui coulaient. C'était la première fois que Belle voyait Fanny pleurer.
Elle pleurait de pitié, de regret sur son compagnon de jeu, son premier flirt. Elle pleurait sur Sam qui avait enterré ici, seul, cet ami tant aimé. Elle pleurait sur sa sœur Jo dont cette tombe brisait l'existence. Elle pleurait sur leur jeunesse.
En se mariant, Fanny n'était pas sortie de l'enfance. Elle n'avait pas grandi en mettant Belle au monde, ni même en se séparant de son père sous le château d'eau de la gare d'Indianapolis. Son enfance, elle y renonçait maintenant. Elle le savait.
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Les légendes des îles hantent désormais leur imagination. La beauté des indigènes, la gentillesse de leur accueil excitent l'admiration de Fanny ; le destin de la Polynésie captive la curiosité de Louis. Quel rôle joue l'homme blanc dans l'évolution de ces races qui ont prospéré durant des siècles, pour disparaître peu à peu depuis cinquante ans ? Que penser de l'attitude des missionnaires qui piétinent les civilisations anciennes, brûlent les idoles et les objets sacrés, interdisent la nudité, prohibent les costumes et les danses traditionnels, pour inculquer à ces peuplades l'idée du péché et le sentiment du mal ? Comment décrire la faune des traders, ces trafiquants qui font le commerce du coprah, la chair de noix de coco dont l'Occident extrait l'huile, qui vendent des armes et de l'alcool aux indigènes, qui ne pensent qu'à s'enrichir, tout en abattant le mur entre les deux mondes ?
Cinquante ans avant que de telles idées soient à la mode, Mrs R.L.S. vitupère contre les hérésies du colonialisme. Louis s'enflamme et s'interroge.
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