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EAN : 9782221057032
444 pages
Robert Laffont (01/01/1984)
4.11/5   137 notes
Résumé :

UNE PRODIGIEUSE ÉPOPÉE DANS LE MONDE D'AUJOURD'HUI

Des médecins-détectives, des chercheurs, des sœurs de Mère Teresa, un moine libanais et des malades du sida confrontés au plus terrible fléau de notre temps. Une aventure débordante de courage, de compassion, de générosité, de foi et d'espérance.

Plus grand que l'amour est le récit de l'inlassable combat de tous ceux, médecins, chercheurs, soignants, victimes, qui se montrent ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai tellement de livres dans ma liseuse que je ne sais tout simplement plus trop où donner de la tête et comment choisir ma lecture suivante. C'est un peu par hasard et dans le but de faire un certain vide que j'ai choisi ce roman.

Et franchement, j'ai eu la main heureuse!
Il ne s'agit pas de ma découverte de l'auteur. J'avais déjà lu La Cité de la joie (dont je ne me souviens presque plus…celui-ci m'a donné envie de le relire!) et Ô Jerusalem qu'il avait écrit en collaboration avec Larry Collins, que j'avais beaucoup aimé.

J'étais donc décidée à laisser sa chance à ce roman et voir venir. le thème m'a paru vraiment intéressant, je me suis lancée et j'ai passé un très bon moment de lecture, que je continuais dès que je pouvais. Il a même accompagné mon déménagement!

Et encore une fois, la richesse des romans de cet auteur se trouvent dans le foisonnement de détails, d'explications, de retranscriptions, autour d'un phénomène en particulier. On suit, pas à pas, la découverte de cette terrible maladie, les premiers cris d'alarme, les premiers pas de la sciences, jusqu'au premier « médicament » pour en stopper la progression.

Quel travail de titan ce roman a du être!! Tous les interviews et les recherches qu'il a effectué, je n'ose pas imaginer le temps que cela lui a pris.

J'ai aimé comprendre plus en détail comment ce virus fonctionnait (mes cours de terminal S commencent à être loin) et surtout, comment le premier médicament avait été trouvé et ce qu'il faisait exactement. Non pas soigner, mais juste retarder le développement du virus.

Rappelons que le sida découvert donc en 1981 a fait jusqu'à maintenant environ 35 millions de morts de part le monde.
De grands progrès ont été fait, des médicaments, des remèdes, des solutions pour prolonger les vies et empêcher la transmission, mais nous n'avons toujours pas de guérison de sida, juste un accompagnement.
De plus, il existe encore beaucoup d'exclusion et de stigmatisation envers les malades. Et ces dernières années, la société a tendance à se reposer sur ses lauriers et à moins craindre et penser à cette maladie, ce qui est extrêmement dangereux.

C'est un véritable hommage aux hommes de l'ombre que Dominique Lapierre fait : les médecins, les aides-soignants, les chercheurs…
Toutes ses personnes qui ont aidé à contribuer à la recherche, qui sont allés soulager et aider ces malades que tout le monde fuyait, qui se sont enfermés des heures pour essayer de trouver enfin un vaccin ou au moins un médicament…

Mais on assiste aussi aux « bagarres » entre scientifiques et chercheurs, à la course vers la découverte du virus, plus par goût de la victoire que par l'envie d'aider les malades (c'était assez spécial cela quand même…la mauvaise foi de ce centre et de ce patron américain face à la découverte du petit groupe de français), les laboratoires et les politiques frileux…et surtout la peur.

Au début, cette maladie ne touchait qu'une population restreinte et montrée du doigt : les homosexuels, les toxicomanes…on l'appelait d'ailleurs la « maladie des pédés » (comme c'est élégant) et une grande partie de la population au pire voyait cela comme une punition divine, au mieux s'en moquait complètement.

Mais cela a commencé à toucher d'autres types de personnes : ceux qui avaient reçu des transfusions, des enfants, ou des hétérosexuels. La vitesse de propagation et de décès a commencé à paniquer toute la société, les médecins compris.

Dominique Lapierre rapporte également qu'on abandonnait les malades à l'hôpital, les laissant mourir sans médicament, en déposant les plateaux repas devant la porte par peur de la contagion.
Je peux essayer de comprendre cette peur à l'époque où on avait aucune idée de comment cette terrible maladie se transmettait…mais tout de même, je trouve cela hallucinant de la part de médecins.

J'ai eu un peu de mal à comprendre le lien entre l'ordre de Mère Teresa, le petit moine paralytique et la découverte du sida, mais je me suis bien dit qu'il allait finir par y avoir une explication et j'ai attendu patiemment. Finalement ces quelques chapitres loin du sida faisait du bien dans le récit, comme une petite pause de temps à autre dans l'horreur. J'ai découvert l'étendue du travail de Mère Teresa avec plaisir.

Cela m'a d'ailleurs bien fait rire, quand les médecins ont du expliquer aux petites soeurs de la Charité qu'elles ne pouvaient pas traiter les malades américains comme leurs mourants d'Inde. Qu'ils avaient le droit et des accès aux soins et qu'il fallait essayer de les sauver et non pas juste les accompagner à mourir.

Finalement, mon plus grand et unique reproche à ce roman est son titre que je trouve mièvre et culcul à souhait et tellement pas à la hauteur du récit, que je ne comprends vraiment pas le choix de celui-ci. Je reste assez perplexe face à ça, soyons honnête.

————————————-

Une belle surprise donc, un roman passionnant qu'on ne peut s'empêcher de dévorer, de décortiquer et qui en plus de nous divertir, nous apprend énormément de choses qu'il est bon de rappeler de temps en temps.

Si vous voulez mieux comprendre la maladie du Sida et sa découverte, je ne peux que vous conseiller ce roman.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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Voici le premier livre de Dominique Lapierre que j'ai lu, et je n'ai pas été déçue.

J'ai en effet été happée par l'intrigue vraie de ces premiers "découvreurs" du virus du Sida.

Véritable page-turner avec pour toile de fond une course contre la montre pour que soit mis en corrélation une épidémie et son mode de transmission, ce roman-témoignage rappelle une des pages noires des années 80. Une page noire très longue.
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En ce jour de la disparition de Dominique Lapierre ( 2 décembre ) , je vous fais un retour sur ce livre lu il y a une trentaine d'années . Livre qui nous conte l'histoire du sida à travers une petite lèpreuse indienne Ananda , les ravages d cette nouvelle maladie aux Etats Unis , puis la déferlante dans tous les pays On arrive à la découverte du virus par Luc Montagné et Françoise Barré - Sinoussi . La bagarre avec les Américains qui veulent être les premiers découvreurs .....Magnifique livre que j'avais adoré .
En dehors de ces livres , Dominique 'Lapierre était d'une grande humanité .

"En 1985, après avoir écrit seul "La cité de la joie" sur un bidonville de Calcutta, il donna une bonne part de ses droits d'auteurs aux personnes dans la misère qui l'avaient inspiré.
Le roman s'est au total vendu à des millions d'exemplaires et fit l'objet d'un film en 1992, réalisé par Roland Joffé.
En 2005, l'écrivain assurait que son action humanitaire, grâce à ses droits d'auteur, des dons de lecteurs et les gains de conférences, "avait permis de guérir en 24 ans un million de tuberculeux, soigner 9 000 enfants lépreux, construire 540 puits d'eau potable et armer quatre bateaux hôpitaux sur le delta du Gange en Inde".(France info )
Reposez en paix
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Après avoir dévoré passionnément 'LA CITE DE LA JOIE", j'ai voulu tout connaître de Dominique LAPIERRE et me suis empressée de découvrir la suite de ses oeuvres. le terme de roman n'est ici pas vraiment approprié, puisqu'il s'apparente davantage à un documentaire relatant pas à pas la grande épopée du "SIDA". de la découverte des premiers patients infectés au bras de fer sans pitié que se livreront la France et les Etats-Unis dans la recherche scientifique (découverte du rétrovirus puis recherche d'un vaccin). Toutes les données présentées sont extrêmement exhaustives, tous les spécialistes qui ont joué un rôle à un moment ou un autre sont présentés, et 36 ans après on réalise la gravité de l'épidémie et l'horreur de la maladie qui a d'abord touché la communauté homosexuelle. C'est certes très insctructif, mais je déplore quelques longueurs dues aux descriptions trop détaillées des recherches et au jargon médical qui perd un peu le lecteur. J'ai aussi eu du mal à comprendre le rapport entre Mère Térésa en Inde, un moine libanais paralysé et les malades homosexuels américains, mais le lien apparaît enfin à la fin du livre. Bref, un avis mitigé : d'un côté j'ai énormément appris sur les prémices de l'épidémie en 1980, et j'ai beaucoup aimé le côté "humain", la détresse des malades et celle des soignants confrontés à leur impuissance.... mais j'ai trouvé les chapitres sur la recherche un peu trop longs et abscons ......
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Mère Térésa a fondé les Missionnaires de la Charité dans les bidonvilles de Calcutta (Inde) à la fin des années 50. Elle recueille les lépreux et les déshérités. En 1980, Ananda, Intouchable, est rejetée par sa famille à cause d'un début de lèpre. Au même moment, aux USA, surgit un nouveau mal avec pneumocytose infectieuse ou cancer de Kaposi comme 1ers symptômes. Et les malades souffrent d'une forte déficience immunitaire. Quel est ce mal? Comment le soigner? Les âmes bonnes pensantes estiment qu'heureusement ce mal ne touche que des homosexuels très actifs. A cette même époque, Philippe, guerrillero libanais, entre au couvent de Jérusalem....
Ce roman raconte comment Ananda devient Soeur Joie, comment Philippe, suite à un accident, communiquera avec elle et lui fera rencontrer Josef, archéologue, homosexuel atteint de ce nouveau mal. Ce roman retrace aussi surtout la recherche du rétrovirus responsable de ce qu'on appellera SIDA ainsi que des moyens de le soigner à défaut de pouvoir créer un vaccin. Cela révèle aussi les difficultés pour les médecins et chercheurs à être pris au sérieux du fait que les 1eres victimes soient homosexuelles.
Récit instructif
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il s'aperçut que Josef avait arraché le tuyau de la perfusion qui devait lui distiller encore quelques gouttes de vie. Il voulut le rebrancher dans le cathéter. Josef l'en empêcha. Il n'attendait plus rien de la médecine.
Plusieurs personnes entrèrent alors dans la chambre et firent cercle autour du malade. Ses yeux s'illuminèrent d'une telle joie à la vue des visiteurs que Jack Dehovitz en fut surpris. Il avait remarque que les regards des sidéens s'estompaient progressivement comme la lumière d'une lampe sou l'effet d'un interrupteur à rhéostat. La nouvelle de la fin imminente de celui qui avait un peu humanisé les couloirs de St Clare avait couru dans l'hôpital voisin?
Ceux qui l'avait aimé et soigné venaient lui dire adieu.
A côté de sœur Paul, de sœur Ananda et du docteur Dehovitz se trouvaient Gloria Taylor, Palma, Ron, Terry Miles, Jack Lekko, tous ces compagnons d'une longue épreuve que leur générosité, leur dévouement, leur compétence avaient contribuer à adoucir.
Josef les regarda longuement l'un après l'autre, cherchant à exprimer en silence à chacun sa gratitude. Il souriait. Il aspira un peu d'air avec difficulté et lâcha, dans un souffle :
- Vous êtes tous encore plus grands que l'amour.
Ce qui lui restait de vie s'éteignit sur ces mots.
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La vie est une chance, saisis-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, fais-en une réalité.
La vie est un défi, fais-lui face.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, prends-en soin.
La vie est une richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, perce-le.
La vie est promesse, remplis-la.
La vie est tristesse, surmonte-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, prends-la à bras-le-corps.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défends-la.
Mère Teresa
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"pour pouvoir bien soigner, il faut d'abord apprendre comment marchent les choses, il faut avant tout connaître les mystères de la vie."
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... Mère Teresa faisait dire quotidiennement à ses Missionnaires de la charité (...) "O Christ Jésus, Toi qui as montré tant de compassion pour les multitudes en détresse; Toi qui T'es penché sur les lépreux, les aveugles, les malades, les estropiés, les affamés, les abandonnés, les prisonniers; Toi qui les as soignés et leur as parlé avec amour, leur as apporté l'espoir, leur a promis la bonté de Ton Père; ô Christ Jésus, viens à notre secours. aide-nous à répandre Ta miséricorde."
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"Le fruit du silence est la prière, le fruit de la prière est la foi, le fruit de la foi est l'amour. Et le fruit de l'amour est le service des autres. Mère Teresa"
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Videos de Dominique Lapierre (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dominique Lapierre
L'émission complète : https://www.web-tv-culture.com/emission/alexandra-lapierre-belle-greene-52639.html
Fille du journaliste et romancier Dominique Lapierre à qui l'on doit notamment « Paris brûle-t-il » ou « La cité de la joie », Alexandra Lapierre a grandi au milieu des livres. Après ses études à la Sorbonne, elle file aux Etats-Unis où elle ambitionne de travailler dans le milieu du cinéma. Finalement, l'écriture la rattrape et son premier titre, « La lionne du boulevard », publié en 1984, préfigure ce qui fera son succès, raconter la grande Histoire à travers ses personnages et par une écriture romanesque.
Depuis, l'ambition d'Alexandra Lapierre est la même, elle s'empare d'un personnage oublié de l'Histoire dont le destin, pourtant, a un moment, a fait changer le monde. Par la qualité de son écriture et la pertinence de ses recherches, elle est devenue incontournable.
Certes, elle a parfois évoqué des personnages masculins. Mais on se souvient surtout d'Artemisia qui, au début du XVIIème siècle en Italie avait le don de la peinture. Hélas pour elle, étant femme, on attribua ses toiles à Caravage. Evoquons aussi Dona Isabel Berreto qui, un siècle plus tôt, sillonna les mers du monde étant la première et seule femme de la flotte espagnole. Avec ce livre, « Je te vois reine des quatre parties du monde », elle fut plusieurs fois primée.
Dans une époque plus récente, Alexandra Lapierre a rappelé les destins croisés de Nancy et Maud Cunard, mère et fille vivant de la fortune de la compagnie maritime éponyme et se livrèrent une rivalité à mort racontée dans « Avec toute ma colère »
Si je cite volontairement ces livres, c'est bien parce que les femmes oubliées de l'Histoire sont au coeur du travail d'Alexandra Lapierre. Elle en fait encore la preuve avec ce nouveau titre, « Belle Greene ».
Dans l'Amérique puritaine du début du XXème siècle, cette jeune femme dénote. Venue de nulle part, elle parvient à intégrer les milieux artistiques new-yorkais, devenant la bibliothécaire attitrée de la fameuse Morgan library, sanctuaire dans lequel le milliardaire JP Morgan entassent ses acquisitions faites en Europe entre tableaux des maitres de la Renaissance et livres anciens.
Ces deux êtres que tout oppose vont devenir inséparables et ayant la confiance totale de son big chef, la sémillante Belle va dépenser des millions de dollars pour constituer l'une des plus belles collections d'art privée encore visible aujourd'hui.
Mais l'autre facette de Belle Greene, c'est aussi le secret de sa naissance. Issue d'un métissage, la peau de Belle est pratiquement blanche et dans l'Amérique ségrégationniste, mentir sur ses origines sera le seul moyen de se construire un avenir. Jamais Belle da Costa Greene ne révèlera qu'elle est noire, sacrifiant au passage sa vie personnelle et amoureuse.
Le parcours de Belle Greene est passionnant et sous la plume romanesque d'Alexandra Lapierre, il devient une fabuleuse aventure dans laquelle le lecteur embarque avec jubilation. Ouvrez le livre d'Alexandra Lapierre, vous ne pourrez plus le lâcher avant la dernière page. Et quelle femme ! Quel destin !
« Belle Greene » d'Alexandra Lapierre est publié chez Flammarion.
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