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Pour fêter, littérairement parlant, la fin de sarkoland rien de mieux que ce roman qui m'a accompagnée cette dernière semaine comme un doux présage.

Un homme se réveille un beau jour dans une maison isolée, sans mémoire, sans identité, sans papiers. Un seul élément de l'environnement résonne un peu en lui, un livre découvert dans l'abri de jardin à proximité d'un antique Chesterfield et d'une vieille Remington. Qui dit livre dit librairie... Quittant sa retraite et marchant au hasard, il découvre un pays qui ressemble plus à un cauchemar qu'à un paradis et où l'absurde le dispute à la bêtise.

Les librairies étant le berceau de tous les possibles, commence alors l'errance de cet électron libre, une errance des plus déconcertantes... de Centrale Park où, envoyé par Emplois Solutions, il trime avec la plus basse frange de la société, en passant par le plateau d'un jeu télévisé pour finir à Nantown en pleine révolte, une zone franche regroupant tous les centres d'assistance téléphonique, notre bonhomme n'en finit pas d'échapper à la mort et de s'évader grâce à de mystérieuses interventions musclées d'un ange-gardien surentraîné. Au gré de ses multiples identités de hasard et de la sagesse qui se dégage de son personnage, il ne tarde pas à devenir populaire. Au point qu'un ponte du CAC 80 lui lègue toutes les parts de sa multinationale, Trust Me, avant de se suicider. Et la Révolution est en marche...

Ce Candide saura-t-il découvrir enfin qui il est ? Parviendra-t-il à remettre un peu de bon sens dans le monde sans queue ni tête qu'est devenu la société ?

A vous de le découvrir en plongeant dans l'univers impitoyable du profit, du vedettariat et de la communication. Satire sociale vitriolée, endiablée, l'auteur s'en donne à coeur joie dans une peinture décapante de notre futur voire, déjà, de notre présent. Vous aurez juste le temps de reprendre votre souffle lors de pauses dictionnaire indispensables afin de découvrir un tas de mots oubliés ou inusités et qui refleurissent ici pour notre plus grand plaisir. Voilà un roman d'une drôlerie et d'une inventivité rafraîchissantes qui fusent comme autant de SOS vers ces temps de renouveau (?)...

Entre la fable futuriste du Julien des fauves de Michel Lancelot et la burlesque Machine à jouir de Michel Steiner, gouleyant !


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Il s'est réveillé nu, dans une maison inconnue, sans se souvenir de rien. Qui est-il ? dans quelle société vit-il ? que fait-il là ? il n'en sait rien. Il se met en route espérant découvrir la réponse à ses questions.

Il s'appellera d'abord Ikea, puis Icare, Harvey, et pour finir Arsène. Il va vite réaliser que là où il est, sans passeport et sans identité, la vie n'est pas simple.

Quel succession de rebondissements ce roman, un vrai feu d'artifice, çà part dans tous les sens et c'est jubilatoire. L'imagination ne manque pas ! Ikea découvre une réalité qui est déjà la nôtre, juste amplifiée. Tout ce qui est en germe aujourd'hui est poussé à son maximum. L'exploitation des pauvres et des exclus par une minorité de riches, le fichage, la surveillance sous couvert de sécurité, la soumission générale largement encouragée par les medias à la solde des gouvernants etc ..


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Comment qualifier cette lecture au titre étrange ? Une sorte d'OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) qui met en avant un florilège de thèmes éclectiques et sociétaux, en prenant pour point de départ un homme amnésique.

Le roman débute par le réveil d'un homme, qui ne sait ni qui il est, ni où il est, ni comment il s'est retrouvé là. Peu à peu, il va découvrir la société dans laquelle il vit, devenant tout d'abord un NoPass ; un Sans-Papiers ; puis accédant aux plus hautes sphères de la politique à mesure sur l'histoire se déroule.
Ne sachant quel est son nom, il va d'abord choisir de se faire appeler Ikea, après avoir lu ce mot au fond d'un verre. Puis ce sera Icare, Harvey et enfin Arsène.
Cette histoire est, dans sa première partie, une réécriture du « Candide ou l'ingénu » de Voltaire, qui se déroule dans un futur lointain (peut-être la fin du XXIe siècle ?) où le contexte de crise économique que l'on subit actuellement a chamboulé toute la géopolitique mondiale. Des États ont fusionné (l'Espagne et le Portugal sont désormais l'Espagal) ; le système de sécurité sociale français n'existe plus tel qu'on le connaît, les sans-papiers ou NoPass sont exploités et méprisés sans vergogne ; les villages ont été désertés et des C.U. (Centres Urbains) regroupent la majorité de la population ; les fruits et légumes ne poussent plus dans des champs, etc.
Ce roman est donc d'un intérêt tout particulier d'un point de vue politique et social puisqu'à partir de la situation économique actuelle, l'auteur imagine un futur dystopique (ou contre-utopique). Ainsi, lorsque notre Ikea, tout naïf qu'il est, rencontre des congénères NoPass, ceux-ci lui expliquent les caractéristiques de cette société.
Un moyen de décrire un environnement tout à fait excellent et maîtrisé, d'autant qu'Erwan Larher traduit avec un réalisme stupéfiant le bouleversement que peut ressentir une personne amnésique.
Ajoutez à cela une dose d'humour non négligeable et vous obtiendrez un livre d'une richesse incroyable, où la candeur du protagoniste n'est peut-être pas si innocente que cela. La fin du livre laisse d'ailleurs le lecteur avec beaucoup de questions. Tout cela n'est-il qu'une grande supercherie ? Quelle sorte de machination se cache derrière tout cela ? Car Ikea se rend vite compte que des évènements violents se produisent autour de lui, auxquels il réchappe à chaque fois, grâce à une certaine Aura.

Concernant les personnages, autant vous dire qu'il y en a beaucoup. J'ai réussi à me souvenir des principaux : Ikea, Aura, Dieumerci, Rob, Patrick Angloss, Jess… mais beaucoup sont déjà sortis de ma mémoire.
Quoiqu'il en soit, l'auteur a une maîtrise de la psychologie humaine que je trouve parfaite, renforcée par cette touche d'humour qui ne quitte jamais le récit. L'évolution d'Ikea tout au long du roman, jusqu'à cette fin pas vraiment digne d'un happy end, nous prouve que la réussite ne passe pas forcément par le dénigrement des petites gens. Mais malheureusement, à vouloir toujours plus le bonheur d'un peuple, un individu peut-il être heureux lui-même ?

Pour conclure, je vous conseille vivement ce roman. C'est une histoire à la fois burlesque, politique, sociale, où l'auteur imagine un futur vraisemblable. Si l'on ajoute à tout cela une écriture et un style excellent, plus rien ne vous retient à l'acheter !
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« Autogenèse se situe à la limite des genres entre roman noir, descriptions sociale, récit politique, texte initiatique et fable religieuse, tout en pouvant aussi captiver les lecteurs qui ne jurent que par la littérature blanche et immaculée. Il maitrise son récit et confirme ainsi tout le bien que k-libre pensait déjà de Qu'avez-vous fait de moi ?, son premier opus. »
Lien : http://www.k-libre.fr/klibre..
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Un homme se réveille nu, amnésique, sur un lit d'une maison inconnue. Quittant ce nid sécurisant il part au delà du jardin embroussaillé et s'en va découvrir le monde et, peut-être, qui il est...

Une femme veille sur lui de loin, prête à intervenir, car de mystérieux ennemis veulent la mort de l'inconnu.



Avec lui démarre la découverte d'un monde qui pourrait être le nôtre dans quelque temps mais qui y ressemble déjà terriblement beaucoup.



"Tout ce qu'on voulait, c'était que ça s'allume quand on poussait le bouton. Tout le monde se fichait de savoir comment l'énergie arrivait jusqu'à l'interrupteur, d'où elle provenait; il fallait qu'elle soit là pour que scintillent les écrans, les vitrines, que crépitent les terminaux bancaires, que ronronnent les climatiseurs. "



"La peur est une très efficace manière de gouverner car elle autorise la surveillance et la répression, donc le contrôle."



"On se procurerait cet argent en augmentant certains prélèvements indirects pesant sur ceux qui végètent vers le bas de l'échelle sociale (...) et en augmentant les taxes sur certains produits de consommation courante. Autrefois on aurait déremboursé quelques médicaments, mais ce que l'on appelait "trou de la Sécu" avait disparu en même temps que la Sécu."



Centrales nucléaires où bossent ceux qui ont échappé aux charters du retour et n'ont rien obtenu de la société Emplois solutions, campagnes abandonnées à la culture du colza de l'après pétrole, toute puissance du Réseau et des medias manipulés, politiques accrochés à leur rocher, journalisme face lèche-bottes et face investigation teigneuse, publicité toute puissante, quel monde! Notre Candide, sans "aucune malice, aucun cynisme, pas une once de méchanceté en lui", demeure étrange et étranger à ses amis mêmes, tout au long d'aventures bien rythmées.



Comme dans son précédent roman, l'auteur fait preuve d'originalité dans son inspiration, et d'un style bien personnel. Tout ce que j'aime découvrir, quoi! La fin est bien réussie, mais chuuuuuuuuuut!



Au cours de ma lecture je me suis amusée à repérer des mots extrêmements rares (manque quand même immarcescible, tsssttt!) et à chercher quels noms actuels se cachent sous ceux des personages. Plus littéraire, le transparent Patrick Angloss. A vous de traquer les indices...Il y a une madeleine, aussi...


Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Un 1984 drôle et grinçant mais aussi terrifiant que l'original. Une réflexion sur ce que nous pourrions (mais que nous allons) devenir. L'épopée étrange d'un personnage qui semble avoir toutes les solutions. Humain ? Pas Humain ? Là est toute la questions car l'humain peut-il avoir des solutions ? Autogenèse se lit comme un essai politique, comme un roman d'aventure, comme un roman sentimental, comme un grand roman en tout cas.
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Interview d'Erwan Larher par Thomas VDB
Lien : http://youtu.be/xZwrRMnqwe4
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« Foisonnant… Un rythme effréné… Un final mystique… D'un seul souffle !»
François Perrin, TGV Magazine, février 2012.

« Troublant, mordant, intriguant, ce second roman d'Erwan Larher est tout aussi incontournable pour son histoire envoûtante que pour son écriture ambitieuse! »
Autogenèse, coup de coeur de la librairie francophone La Page à Londres.
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