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Après L'abandon du mâle en milieu hostile, j'ai cherché d'autres titres à la bibliothèque et n'ai trouvé que son premier roman. Très prometteur. On sent déjà la plume d'un écrivain de talent. Pas de doute. Et surtout, ce que j'aime chez cet auteur, c'est qu'il nous raconte une histoire, totalement imaginée (comme quoi il existe encore des romanciers français, des vrais, pas des pseudos écrivains qui sous le terme de roman n'écrivent que sur eux, se répandent et nous ennuient) avec un style si reconnaissable.

Ici, une histoire rocambolesque. Entre fantasme et réalité, le narrateur nous emmène dans une pseudo histoire espionnico policière détonante, avec des morts, des rebondissements, des poursuites.

C'est original, le ton est alerte, on lit ce texte comme on dévale une colline, à toute allure et lorsqu'on arrive en bas, la surprise est totale, on débouche sur un paysage complètement différent de celui auquel on s'attendait, et le roman prend un tout autre sens ! Génial !

Et puis, de l'humour, un humour noir, décapant, du sarcasme, de l'autodérision, tout ce que j'aime, porté par un narrateur antipathique, l'anti-héros par excellence, le looser, celui à qui rien ne réussit mais qui se croit un génie, qui s'imagine une vie trépidante… et qui érafle au passage une société malade.

Je ne vais pas m'arrêter là dans la découverte de cet auteur, et si ma bibliothèque ne possède plus de romans d'Erwan Larher, je vais tout simplement me les offrir.

Un auteur pour tous ceux qui aime l'irrévérence et la langue française !
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Léopold Fleury, 27 ans, sur-diplômé comme tant d'autres voit la fin de contrat de travail poindre aux éditions du Soir. Mais, Léopold est un écrivain de génie ! Enfin, c'est lui qui le dit et il en est convaincu … et d'ailleurs quand son talent sera enfin reconnu, il vivra ses rêves qui tiennent lieu du fantasme. Revenons sur terre, le patron des éditions du Soir a été tué et Léo est soupçonné de meurtre. Au chômage avec des économies réduites à néant à cause d'un mauvais placement bousier, Léo rame pour trouver un emploi. Orgueilleux, branché en permanence sur les femmes et vivant dans ses rêves, Léo accède enfin au monde tant convoité du gratin dauphinois parisien où les paillettes brillent de mille feux… Il pense avoir réussi à décrocher ce travail grâce à ses nombreuses qualités et à son CV mais il n'en est rien. Léo n'est qu'un pion que certains déplacent sur l'échiquier… un pion qui aspire toujours à ses rêves. Et léo se retrouve embarqué dans une histoire qui dépasse toute réalité.
Roman ou polar ? Un mélange des deux qui est bien réussi ! Léo a tout pour agacer : pédant, arrogant, bref, le genre de personnes à qui l'on voudrait clouer le bec. Même lorsqu'il se retrouve en situation précaire, Léo joue au mythomane. S'enfermer dans ses rêve, ça a du bon quelques fois. La dure réalité du quotitien même si elle est pimentée par les désirs érotiques de Léo est décrite avec un humour acéré ! Car mine de rien, ce livre porte sur notre société et rien n'est laissé de côté. Tout y passe : le travail, l'écologie, le pouvoir, le paraître… de l'humour vif, sans concession sur ce qui nous entoure ( ô bonheur !).
J'ai préféré la seconde partie du livre car la première partie d'un point de vue écriture m'a semblée quelquefois un peu formelle.
L'ensemble est largement réussi : aucun temps mort et un ton d'une délicieuse impertinence!
Un premier roman qui donne déjà envie de lire les prochains livres de cet auteur !
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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De l'énergie, action, modernité, originalité, voici les mots qui me viennent pour résumer ce livre de ouf ! J'ai adoré ce roman pétillant et décalé, l'histoire qui s'imbrique dans une fausse réalité, je suis narrateur ou pas ah ah suspense, ni polar, ni autre chose, un genre à part, mais quelle part ! quelque part dans la sphère romancière des auteurs dans la marge, un pied bien ancré dans les mots, et l'autre dans un imaginaire débordant mais bien mené à toute vitesse. le récit débute en douceur, une certaine langueur semble s'installer, reflet de sa déprime, reflet de notre société, mais cette dernière ruissèle d'eaux boueuses, nauséabondes, ces eaux limpides aux premiers abords, attirent par ses éclats, en miroitant des paradis évanescents, Narcisse s'y mire et tombe dedans, naïf, plein de bonne volonté, le bougre comment pouvait-il imager une seule seconde, la capharnaüm qui se joue derrière le rideau rouge. La scène s'offre à lui, mille rôles, mille spectateurs, applaudissements, Mesdames, Messieurs … je suis le roi des loosers, mais j'ai décroché un rôle enfin un job, le job le plus rutilant de ma carrière, ça vaut bien un peu de peine à étaler sur une tranche de bonheur non ? Et bien non, le bonheur ne se tartine pas sur une tranche de pain visqueux et moisi, le bonheur a besoin de pureté, de sincérité, d'authenticité… le bonheur ne se limite pas à un gros salaire et des avantages en nature, ni en voiture et appartements luxueux, ni fringues griffées …

J'ai adoré ce scénario déjanté, qui va crescendo, tout en infiltrant une enquête qui se faufile entre les personnages. Un premier roman étonnant pour ne pas dire détonnant, où l'ennui n'est pas au rendez-vous… Accrochez vos ceintures, catapulte en vue, Léopold Fleury, vous emmène dans une spirale pleine de surprises étonnantes… de l'humour teinté de dérision, des points sur les “i” tout naturellement, des petits coups de pied par ci par là jetés par cet héros qui se croit super mec tombeur à tomber toutes les nanas pourvu qu'elles soient dotées de tout ce qu'il faut là où il faut avec l'intelligence en prime, ce côté là m'a quelque peu lassé à la longue mais ça fait partie du “film”, ce mec qui se croit invincible à l'abri de tout avec sa belle “gueule” et sa ribambelle de diplômes, pas plus invincible que le pauvre bougre du coin sans diplôme…il va vite déchanter …pris au piège , saura-t-il s'en sortir et à quel prix ?

Un bon roman énergique à prendre au degré que vous voulez, premier, second ou troisième… qu'importe vous passerez un agréable moment de lecture… vivement le second roman…


Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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Léopold Fleury a 27 ans, un roman pas publié, quelques ex, quelques amis, et son CDD se termine. A lui les joies de la recherche d'emploi, voire même la descente vers la misère...



Parmi ses amis perdus de vue, un certain Richard cherche à le contacter, Richard qui serait le traître d'une vaste organisation souterraine et nuisible (non, pas de taupes ici) et a donc besoin d'aide car on en veut à sa peau,- mais à qui peut-il se fier?



Deux mystérieux Dupond et Dupont surgissent périodiquement sur le chemin de Léopold Fleury et le questionnent pour le compte de la Sécurité du Territoire.



A première vue donc Léopold Fleury est un type un peu à côté de la plaque; les fantasmes érotiques et les pages de son roman interviennent habilement dans sa vraie vie; côté sentimental il essaie d'oublier une certaine Sabine, n'ose pas aborder Marie, flashe sur Sarah, ne remarque pas Virginie. le lecteur - par des aperçus sur les actions de Richard et de ceux qui sont à ses trousses- comprend que Léopold est aussi cerné et manipulé.



Où cela va-t-il mener notre héros? Les événements s'accélèrent...



Mon avis

Un roman que j'ai pris grand plaisir à découvrir car je ne savais absolument pas où l'auteur allait me mener (et ça, j'adore) . Mine de rien on parle des médias, du travail avilissant, du commerce équitable, de la société de consommation. Léopold Fleury pose sur le monde qui l'entoure un regard incisif, tout en se réfugiant dans son univers intérieur. Rien de plombant, attention, l'humour affleure toujours. L'auteur semble avoir prévu les reproches que l'on pourrait avancer sur son histoire en insérant au bon moment des remarques teintées d'auto dérision.



Comme d'ordinaire je ne peux trop en dire, mais le retournement final donne au roman une dimension vraiment différente, sérieuse et tragique et apporte un éclairage émouvant sur le héros.



Un roman à découvrir
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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"Erwan Larher signe une brillante comédie sociale, qui dérape en thriller"
Jean-Claude Perrier, Livres-Hebdo
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Roman à tiroirs, jeu sur l'imaginaire et l'imagination, le réel et la fiction, les apparences …
Beaucoup d'humour, satirique et désabusé à la fois, de belles trouvailles (le 1er paragraphe donne le ton !), un vocabulaire émaillé de termes choisis, très sophistiqués, en contraste avec le milieu superficiel dépeint dans la plus grande part du roman. On ne voit pas bien l'utilité de ces termes (halitueux, égriser, amplectif, velouteux …) dans les situations évoquées, des synonymes plus courants auraient fait l'affaire ! Ces choix rendent d'autant plus évidente l'inadéquation du personnage, de son parcours, de son bagage, avec l'univers où il rêve de se faire une place. Il est toujours en décalage, pas seulement avec les gens et les milieux autour de lui, mais aussi avec les différents niveaux de réalité dans lesquels l'auteur le balade – et nous avec !
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L'histoire débute sur la dernière journée de travail du héros, Léopold, à qui on ne renouvelle pas son contrat. Mais Léopold a une haute opinion de lui même: narcissique, egotiste, tout ce qui lui arrive est forcément la faute des "autres". La première partie du livre détaille ses déboires, ses fréquentations et ses fantasmes. La seconde partie du ivre peut se lire comme un polar ou un livre d'espionnage, mais très irréel. Pour ma part j'y vois plutôt une paranoïa destructrice qui ne fait qu'accélérer sa descente aux enfers. La critique sociale se lit en filigrane et je trouve qu'il y a un peu de Brett Easton Ellis en moins " saignant". C'est bien écrit et j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce premier roman très prometteur.
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Pas malin de ma part... J'ai lu ce livre cet hiver et je me souviens que j'avais bien aimé cet anti-héros aussi attachant que pathétique, à la langue bien pendue. J'avais aimé aussi l'écriture de l'auteur et les travers de la société qu'il dénonce. Je me souviens également d'avoir moins aimé le caractère de Léopold quand la belle vie s'offre à lui, car il devient prétentieux et un peu à baffer. Mais j'avoue ne pas avoir plus de souvenirs que cela de l'intrigue et suis incapable de pondre un billet qui relaterait en détail mes impressions sur cette lecture...
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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A l'aperçu du titre, je pensais qu'il s'agissait d'une oeuvre autobiographique, ou pour le moins, d'un récit romancé moins axé sur la fiction que sur des faits vécus qui ne sauraient être étrangers à l'auteur...

Déjà parce que je me dis que dans toute histoire, fut-elle inventée du début jusqu'à la fin, celui ou celle qui l'écrit ne peut jamais vraiment prendre distance de ce qu'il est en tant que personne avec ses affects, ses tournures d'esprit, son bagage intellectuel, ses connaissances, les idées qu'il a intégrées, ses aspirations, ses expériences existentielles, sa vision du monde, sa façon de juger et de réagir, ses engagements, et l'idée qu'il se fait de lui ou d'elle-même face à son environnement... il est très difficile que ne transpire pas, dans ses écrits, ces parcelles de soi et ces pans de notre vie, fussent-ils distillés à doses homéopathiques.



Eh bien je me trompais... mais que ne soient pas sous-tendus dans l'écriture et ce qu'elle révèle au-delà des lignes, certains aspects énoncés ci-avant, tenant à la personne et à la personnalité de l'auteur, n'est pas forcément improbable, toutefois ça ne constitue pas la trame ni les visées de ce roman...



* Que je vous dise tout de suite : j'ai pris un réel plaisir à lire ce premier ouvrage d'Erwan Larher. On ne s'ennuie pas au défilé des pages... tous les ingrédients du roman attractif sont présents. La construction en deux parties distinctes et complémentaires mais aussi, en polarité, se singularise, chacune disposant d'une introduction faite du début d'une même phrase anodine employant la comparaison établie à partir des exigences météorologiques se devant être en adéquation avec la pratique du badminton, à juxtaposer avec d'autres exigences encore plus terre-à-terre...

Le style est « nerveux », incisif, caustique et parsemé de clins d'oeil humoristiques, le vocabulaire riche, contemporain, parfois « recréé » mais nullement grandiloquent, sans tournure pompeuse. J'aime bien les soliloques, ces moments d'ouvertures et de respirations où l'auteur, à partir de son intrigue et des « confidences de son personnage principal, Léopold Fleury qu'il fait s'exprimer à la première personne, donne un bon coup de patte au monde et aux modes d'aujourd'hui, aux façons d'être bien ou mal, aux comportements, aux addictions propres (ou pas...) de notre temps, avec aussi pas mal de références au présent à travers des faits d'actualités sociales et politiques mais aussi, aux rencontres sportives parfois imaginées quant au score de certains match de foot...

La métaphore n'est nullement absente, maîtrisée, circonstanciée mais aussi outrée et donc drôle , en voici quelques exemples :

(Page187)

« ...à 36 ans, avec deux seins pareils, d'origine, fermes comme des positions israéliennes en Palestine... »

(Page 191)

« ...Je flâne dans le brouhaha aucunement incommodé... ...détaché comme un gynécologue au milieu d'une partouze... »

« ...Marie aussi improbable, désirée et libératrice que le but en or de David Trezeguet à l'Euro 2000... »



Métaphores humoristiques, jusqu'à être grinçantes, façon d'ouvrir les guillemets, pour des considérations hors contexte, à un moment de pleine action et voilà que percutent en moi, lecteur du dimanche, quelques résurgences de Frédéric Dard, le pseudo-nommé San Antonio, père des truculentes enquêtes d'un commissaire hors norme et éternel beau gosse. En fait, dans cette fiction de Erwan Larher, nous ne sommes pas loin du roman policier car le suspens est bien présent et entretenu dans chaque chapitre...



Reprenant mon impression du début « Qu'avez-vous fait de moi » est un titre qui apparemment, sonne comme un reproche fait aux siens, à ses parents et, par extension, à ceux ou celles qui ont encadré notre enfance, notre jeunesse, notre cursus scolaire et universitaire …

Mais, à la lecture, on découvre qu'il s'agit de tout autre chose, ces reproches s'adressent à la société et aux maux de notre temps... on trouve là : la férocité tenant à la concurrence pour faire sa place dans la vie, les coups de butoirs à l'âme que provoquent les rivalités sociales et amoureuses, les désespoirs et les accès de colère qu'entraîne le chômage, les angoisses tenant aux doutes sur ses capacités et les revers émanant de son propre destin.

Le personnage central doit se confronter avec lui-même autant qu'aux manipulations des personnages qu'il rencontre au gré de ses pérégrinations...

Nous ne sommes pas loin du thriller avec un suspens qui se transmet d'un chapitre à l'autre, parfois d'un paragraphe à l'autre, où le chassé-croisé des personnages qui gravitent dans l'environnement de Léopold Fleury nous tient en haleine, le lecteur ne sachant à aucun moment, qui, dans cette galerie très mouvementée, sont les bons et qui sont les méchants. C'est là, toute l'habileté de l'auteur lequel ne ménage pas son «héros » nous le décrivant, parcimonieusement au fil des pages, comme un personnage ambiguë dont l'ego est bien chevillé à l'âme autant que sa sensualité débordante et son aspiration l'attirant vers tout ce qui brille, au-delà des déconvenues et des « râteaux » qui jonchent son parcours... mais il sait aussi faire montre de pugnacité...

Alors ce Léopold Fleury est-ce un loser ou un winner ?... Il en demeure qu'il nous fait nous poser cette question :
Doit-on trouver nécessairement la légitimité de notre existence dans le regard des autres ?



En dire plus serait préjudiciable à l'envie de lire ce roman à l'intrigue bien ficelée, une fiction jamais loin des réalités de notre temps quant au contexte et à celui bien plus occulte des dessous pervers de la politique ayant à faire face aux monstruosités non avouables que s'acharnent à mettre en exergue autant les pros que les fans de la communication...



Si vous n'avez pas encore lu cet ouvrage, à vous internautes de passage, je le recommande vivement. Au delà du genre littéraire que vous n'affectionneriez pas forcément, ce serait vraiment étonnant que vous soyez déçus, déjà parce que cette prose est de qualité, le français, notre si belle langue, n'est nullement écorché et aussi parce que la construction de l'intrigue est parfaitement échafaudée, et qu'enfin, le dénouement est… euh… un dénouement… un dénouement … oui… un dénouement…

Ah, je vois, vous vous demandez s'il y a du sexe à travers cette histoire… et pourquoi n'y en n'aurait-il pas, hein !... Vous concevez ça vous, la vie sans le sexe, pire, une fiction où il n'y aurait pas quelques passages se rapportant au sexe !... Mais ce n'est peut-être pas le plus important, n'en déplaise à nos rêveries et autres besoins d'évasions bardés de dérives libidineuses...



*NB : Que ce soit bien clair, dans cet article, il ne s'agit nullement de l'énoncé de propos relevant d'une critique littéraire, elle, hors mes compétences, mais d'un « billet » où sont exposés mes impressions et une ébauche d'analyse toute personnelle, consécutives à la lecture du premier roman d'Erwan Larher.


Illustration de la couverture du livre … polarité des mains qui s'agrippent en surface où des pieds s'empressent en pas affairés... autre paradoxe de notre temps mais aussi, vraie contradiction des menées et affects qui sublime chaque destin...
Lien : http://www.mirebalais.net/20..
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