— Maman, est-ce qu’il y a une vie après la mort ?
— Je le crois, dit France, mais beaucoup ne le croient pas. S’il n’y avait pas la vie après la mort, la vie des démunis n’aurait pas de sens non plus. Comment expliquer qu’un enfant naisse en milieu défavorisé et meurt de faim s’il n’y a pas quelque chose de bien après la mort ? C’est dur d’expliquer cela, car personne ne revient de l’au-delà pour nous raconter ce qui s’y passe. Nous sommes de passage sur terre. Après la mort, seuls nos esprits survivent. Si ton esprit a été bon sur terre, il sera heureux pour l’éternité.
Ils avaient recruté des types frondeurs qui n’avaient peur de rien, couraient les manifestations et s’arrangeaient souvent pour provoquer des dérapages par des actions brutales. Convaincre certaines personnes qu’il valait mieux avoir une organisation solide et des moyens d’attaquer le mal directement à la racine– les entreprises polluantes– n’avait pas été trop difficile. Ils gardaient des contacts privilégiés avec les manifestants et leurs dirigeants et obtenaient ainsi les informations nécessaires à identifier leurs « cibles ».
Le monde ne peut se permettre cela. Si nous avons survécu jusqu’à présent, c’est qu’on ne laisse rien au hasard et surtout en tout ce qui touche notre sécurité. La vie de nos enfants et de nos petits-enfants est en jeu.
Je ne peux pas vous décrire ce que c’est que de perdre son enfant. C’est l’expérience d’une amputation très douloureuse… Il me manque quelque chose de vital. J’ai donné la vie et on me l’a enlevée…
On peut tuer des ennemis pour défendre sa vie ou celle de nos proches et c’était toute la problématique des Brigades Vertes mais on ne peut pas tuer des innocents pour défendre une idéologie.