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EAN : 9782844856265
128 pages
Allia (05/01/2013)
3.55/5   10 notes
Résumé :
Quand les uns rencontrent des difficultés dans leur couple, les autres ont décidé de risquer leur vie pour bousculer la politique d'un État. Mais qu'est-ce que cela donne lorsque ces gens-là se rencontrent, par le plus grand des hasards ? Le narrateur vient squatter chez une copine qui lui a prêté les clefs de son appartement… mais d'autres s'étaient d'ores et déjà approprié ce droit. Il tombe en effet sur de vrais squatteurs, deux hommes, une femme et un enfant, me... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (0) Ajouter une critique
Partir en guerre est le récit des 91 jours qu'à passé l'auteur à Pétersbourg il y a quelques années, partageant le même appartement que les membres de Voïna, qui signifie guerre en russe. On peut faire un parallèle avec le passage en Russie des protagonistes de Moravagine, le roman de Blaise Cendrars : cent ans plus tard, la même radicalité, la même folie, et cette lutte incessante contre la peur. Et puis ce huit-clos forcé qui mène à la rancoeur, la jalousie, la folie... l'amour aussi. La police chasse, la voisine dénonce. C'est aussi une bonne réflexion sur l'art comme vecteur de changement dans nos sociétés : alors qu'ici c'est plutôt "la révolution avec la permission de la préfecteure", pour reprendre les mots d'Umberto Eco, en Russie au contraire, l'art peut être une provocation qui mène directement en prison. L'exemple le plus proche de nous restant les très médiatisées Pussy Riot, dont une membre est une ancienne du groupe Voïna, ou encore, plus radical, plus fou et plus fort : Piotr Pavlenski, bien sûr.
Ce livre d'Arthur Larrue est une belle découverte, sans parler du photographe Raphaël Lugassy dont l'une des photos, tirée de la collection Monde parallèle, illustre merveilleusement la couverture de ce petit ouvrage paru chez Allia.
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J'ai beaucoup aimé ce court texte. Je ne crois pas que l'on puisse parler de roman, il s'agit plutôt d'un fragment. Il luit d'un éclat glauque très particulier, très russe - même si écrit par un français. La quatrième résume très bien le sentiment profond bien qu'indéfinissable que laisse sa lecture : La nuit reste, les autres s'en vont.

PS : les commentaires d'ordre politique passent largement à côté du texte, sa dimension est bien plus métaphysique.
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Court, dense et incisif. Un texte qui nous offre une plongée d'une nuit au coeur de l'actualité des mouvements contestataires russes, dans une Saint-Pétersbourg grise et indifférente.
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critiques presse (2)
Lhumanite
28 janvier 2013
Passer vingt-quatre heures avec ces gaillards est le privilège éprouvant auquel nous convie Arthur Larrue dans ce premier roman virtuose et très réussi.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Lexpress
23 janvier 2013
Partir en guerre nous propose le portrait d'une Russie paradoxale, où "on crève vite mais on ne s'ennuie pas"...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J'ai rencontré un vieux une fois, il portait une doudoune trouée d'où s'échappaient des plumes blanches, c'était, je crois, une nuit où il y avait un temps aussi moche que celui-là, la pluie tombait comme des sabres, le vieux quêtait et il disait en tendant sa main vide « pour qu'il n'y ait plus jamais d'hiver, pour qu'il n'y ait plus jamais d'hiver..
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"Guerre était célèbre pour avoir dessiné un phallus de soixante-cinq mètres de haut par vingt-sept mètres de large sur un pont en face du quartier général des services secrets. Pour avoir partouzé à six dans une salle du Musée Biologique de Moscou le jour de l'élection de Dimitri Medvedev. Pour avoir retourné dix-huit voitures de police sous prétexte que le ballon de Kaspar s'était glissé dessous et qu'il fallait le lui rendre. Pour avoir lâché vingt-sept chats dans le McDonald de la Place Rouge. Pour avoir volé un poulet cru dans un supermarché, en le cachant à l'intérieur du vagin d'une poétesse qui s'appelait Léna."
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Vidéo de Arthur Larrue

Sixième leçon d'Arthur Larrue à La Manœuvre - "Voyage au bout de la nuit" de Céline
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