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Houston tome 2 sur 6
EAN : 9782351780626
329 pages
Gallmeister (30/11/-1)
3.33/5   39 notes
Résumé :
Publié sous le titre " La Vallée des chagrins" en 1974

Danny Deck est un jeune écrivain bien trop sensible. Alors qu’il s’apprête à publier son premier roman, il débarque en trombe dans le cœur de plusieurs femmes: la belle et froide Sally, qu’il épouse sur un coup de tête et qui ne tarde pas à le laisser tomber, une petite amie qui le rend heureux mais ne veut pas rester, une voisine aussi généreuse que dévergondée et une bonne vieille copine qu’il a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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"Et tous mes amis seront des inconnus" est un road-movie littéraire aux accents autobiographiques mais aussi un roman initiatique, publié en 1972. Il relate quelques mois décisifs dans la vie d'un jeune écrivain qui arrête brusquement ses études, quitte la ville et l'Etat dans lesquels il a toujours vécu, voit son premier roman publié et se marie. L'action se déroule entre le Texas et la Californie au début des années 60.

Loin d'être un livre « drôle » comme le caractérise la quatrième de couverture, "Et tous mes amis..." est un livre que je qualifierai de mélancolique, ponctué de saillies truculentes, qui raconte l'errance d'un personnage mal dans sa peau. Balloté par les évènements et par les rencontres, de femmes surtout, qu'il fait tout au long de son périple, Danny, puisque c'est son prénom, ne sait pas ce qu'il veut ni où est sa place dans ce monde et il en souffre. Les aventures amoureuses dont il espère beaucoup, ne lui sont d'aucune aide même si certaines semblent l'apaiser pendant un moment. Personnage attachant, tendre et indécis, il lui arrive cependant de faire preuve d'une détermination inébranlable comme lorsqu'il se met à sa table de travail ou quitte une femme qu'il apprécie parce qu'il sait leur histoire sans issue. Si je devais établir un parallèle, en faisant fi des dates qui ne correspondent pas, je dirais que ces quelques mois dans la vie de Danny auraient pu être vécus par Benjamin Braddock (Dustin Hoffman) le héros du film "Le Lauréat", après sa fuite avec celle qu'il aime. Tous deux se sentent inadaptés face à la société qui les entoure et aux attentes d'adultes incapables de les comprendre. Et ce n'est pas la visite chez un vieil oncle nonagénaire qui guette le retour d'Emiliano Zapata avec son domestique mexicain pour poursuivre la révolution qui pourrait rassurer Danny ! Pas plus que sa rencontre avec un producteur de cinéma malheureux de devoir se conformer aux apparences ou ses incursions dans le monde de l'édition par le biais de son agent. Seul Wu, l'ami chinois qu'un exil forcé rapproche du jeune écrivain en mal du pays, lui offre une amitié sincère qui n'exige rien d'autre que le partage de quelques matchs de ping-pong et de quelques films dans un cinéma de quartier.

Ce roman captivant vaut aussi pour l'immersion dans la tête et les tourments d'un écrivain qu'il nous offre : la façon dont il travaille, dont il engrange des impressions et des expériences qui seront ses futurs matériaux et dont les doutes l'assaillent quant à ses qualités et à l'intérêt d'écrire quand tout l'a déjà été etc. « J'étais peut-être un vrai écrivain. Si je continuais mes efforts, je pourrais sans doute écrire aussi bien que n'importe qui, à part les génies. Je pourrais être meilleur que la moyenne. Je pourrais être un écrivain mineur. Avec beaucoup de chance, je pourrais – par le plus grand des hasards – écrire un bon texte, à un moment de ma vie, surtout si je gardais la forme en écrivant des livres corrects pendant une vingtaine d'années. Mais je finirais sans doute par rater le coche, moi aussi. Je me sentais déjà en train de le rater. Ma vie n'était pas une vie. C'était une sorte de long voyage confus. »

J'ai pris un grand plaisir à suivre Danny à bord de sa Chevrolet, de Houston à San Francisco en passant par Los Angeles puis jusqu'au Rio Grande avec pour décor les grands espaces et le ciel texans, les brouillards de la côte Ouest et les nuits étoilées au dessus de van Horn. Et ce qui est sûr après ce premier contact avec l'univers de Larry McMurtry, c'est que celui-ci n'est pas prêt de me semer.


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Même si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, je me suis ensuite passionnée pour les aventures rocambolesques du jeune Danny, étudiant en littérature anglaise dans une petite université du Texas au début des années 60. Aussi sensible qu' impulsif, Danny est bien trop souvent ivre et son premier roman va être publié sous peu.

Le lecteur suit Danny dans ses pérégrinations entre le Texas, Los Angeles et San Francisco, dans ses histoires amoureuses avec la silencieuse Sally avec qui il se mariera au bout d'une semaine, ou encore Jill la dessinatrice Hollywoodienne, et Jenny la femme mariée en attente d'expériences sexuelles.

En bref, Et tous mes amis seront des inconnus c'est :
un personnage, Danny, souvent déprimé, souvent enivré, qui écrit des pages et des pages, s'agrippant à sa machine à écrire comme à la seule bouée de sauvetage qui lui reste.

Des coups de poings reçus et rendus, des matchs de Ping Pong avec Wu, un écrivain chinois qui n'a encore rien publié, des nuits à conduire à peine réveillés, des champignons hallucinogènes pris avec un groupe hippies rencontrés par hasard, une visite chez un oncle complètement timbré, isolé au milieu du désert, des rencontres improbables...

Des scènes loufoques, beaucoup d'humour, et finalement un véritable attachement pour le personnage de Danny.

Une fin bouleversante et mémorable.



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Ah, les lectures de vacances. Quelle joie. (non, je n'ai pas honte de parler de lectures de vacances alors qu'elles sont finies, vu que je tape ces mots en juillet, qu'il fait 31° à 20h et que les cigales chantent autour de moi. Bon, il y a un chat qui miaule, aussi, alors ça cache les « kss ksss » des insectes, mais bon, on va pas se plaindre, un p'tit miaou et un ronronnement n'ont jamais tué personne. Si seulement elle ne bavait pas sur mes fringues quand elle est contente, ce serait mieux, mais bon, on ne peut pas tout avoir). Quelle joie disai-je donc, parce qu'on peut vider un peu les fonds de PÀL pour panacher avec la rentrée littéraire. du coup on sort des bouquins géniaux, qu'on avait achetés parce qu'on savait qu'ils étaient géniaux et puis qu'on avait oublié sur une étagère parce qu'on avait été submergé par les nouveautés. Bon, ce n'est pas un très vieux fond de PÀL, il n'est que d'avril dernier, il faudrait que je m'attaque à quelques titres de la rentrée 2008 qui sont toujours là, mais enfin, je suis satisfaite de l'avoir enfin fait sortir de son oubli.

Surtout que, punaise, quel bonheur ! Déjà, avec La Dernière Séance, j'avais plongé dans une baignoire de délices. Mais là, ça tient de la piscine ! Un road-trip relativement déjanté avec pour héros une espèce de looser, mais sympathique, qui se balade de femme en femme avec dans sa poche le manuscrit de son second roman, si ce n'était pas le premier roman de McMurtry on en penserait presque que c'est autobiographique, en tout cas c'est maîtrisé de main de maître et il est extrêmement difficile de le lâcher, même pour plonger dans l'eau fraîche (oui, c'est pour vous faire enrager).

Bon, je n'ai ABSOLUMENT pas commandé Texasville et Lonesome Dove à la librairie. Ce n'est pas vrai, je ne commence ABSOLUMENT PAS à me faire une étagère McMurtry (mais rhââââ que c'est bon !)
Lien : http://www.readingintherain...
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Ayant découvert l'auteur américain à travers son oeuvre la plus célèbre (Prix Pulitzer) le roman western Lonesome Dove (lecture dont je ne me suis toujours pas remise), je n'ai pas hésité une seule seconde à emprunter Et tous mes amis seront des inconnus lorsque je l'ai vu dans ma bibliothèque de quartier. J'ignorais à ce moment-là que je mettrai plus d'un mois pour le lire.

Le lecteur suit le parcours initiatique de Danny Deck, jeune écrivain texan des années 60 dont les amours vont le guider du Texas à la Californie, traversant cette période de pleine révolution sexuelle, il fera des rencontres extraordinaires tout en doutant de sa vocation d'écrivain.

Ce roman est l'un des premiers du romancier qui a écrit également La dernière séance (que j'ai hâte de lire) et Tendre passions. Nous sommes ici très loin du western et ce fut sans doute ma première erreur d'essayer de retrouver les grandes plaines et les héros de Lonesome Dove. J'avoue également que je ne me suis pas non plus passionnée pour le personnage principal, ses doutes existentiels ont fini par me lasser. Ses rencontres féminines finissent toutes très mal, il est incapable de se décider, il le dit lui-même, il s'accommode de tout et a très peu de volonté.

La première partie consacrée à son mariage avec la très belle et froide Sally m'a aussi ennuyée, j'ai largement préféré la dernière partie, j'ignore si l'interruption de ma lecture a joué pour quelque chose. En tout cas, je préfère toujours lire l'écrivain lorsqu'il lance son personnage sur la route, McMurtry est le meilleur pour décrire un voyage et les rencontres "tragi-comiques" qui vont avec, j'avoue que certaines scènes sont uniques (les crues soudaines et son ami qui se déshabille entièrement pour aider des "naufragés de la route", ou lorsqu'il donne sa voiture, etc.) et les descriptions des paysages grandioses du Texas (cet immense ciel sans fin je l'ai vu par moi-même). Mais lorsque le personnage s'installe à San Francisco ou retourne à Houston, je me suis ennuyée à lire ses incessantes réflexions sur l'état amoureux.

J'ai donc été un peu déçue par ce livre, je n'ai sans doute pas su l'apprécier comme ce fut le cas pour Quentin Tarantino qui le cite comme l'un de ses livres préférés et une véritable influence dans son travail et ceux qui trouvent ce roman particulièrement drôle.
(....)
Lien : http://electrasamazingflying..
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Je lui mets 2 étoiles parce qu'il est bien écrit, mais ma critique ne vaut que pour le premier cinquième du roman, puisque c'est vers là que je me suis arrêtée. C'est peut-être génial après, mais cette histoire d'un romancier relativement antipathique, amoureux d'une nana carrément antipathique, qu'il récupère d'un prof carrément tordu, ça ne m'a pas donné envie d'aller voir ce qui se passait ensuite. Ce n'est pas que les histoires de sexes et d'alcools ont l'habitude de me gêner, c'est juste que les personnages d'un roman, c'est comme les gens dans la vie, il y en a avec qui on a plus ou moins envie de passer son temps, là c'était plutôt moins et je n'ai pas eu l'impression qu'ils allaient m'apporter quoi que ce soit. Peut-être à conseiller aux fans de l'Auberge espagnole de Klapisch, je m'y suis ennuyée à peu près pareil.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ma situation n'a absolument rien à voir avec ma capacité à endurer la souffrance. Je ne peux rien vivre de tragique quand je suis tellement à l'aise vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Qui le pourrait ? On rassemble toutes ses ressources pour lutter contre la tristesse. Je n'ai ni guerre ni prison à endurer. Mon corps n'a connu aucune rudesse, aucun tyran ne cherche à piétiner ma détermination. Tout vient de notre existence personnelle, pour les gens comme nous. La famine, la sécheresse, la guerre, l'injustice - tout ce que tu veux. On les pompe dans notre existence personnelle.
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J’étais peut-être un vrai écrivain. Si je continuais mes efforts, je pourrai sans doute écrire aussi bien que n’importe qui, à part les génies. Je pourrai être meilleur que la moyenne, je pourrai être un écrivain mineur. Avec beaucoup de chance , je pourrai - par le plus grand des hasards - écrire une bon texte, à un moment de ma vie, surtout si je gardais la forme en écrivant des livres corrects pendant une vingtaine d’années. Mais je finirai sans doute par rater le coche, moi aussi. Je le sentais déjà en train de le rater. Ma vie n’était pas une vie. C’était une sorte de long voyage confus.
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Un bon brandy, dit-il. Une distillation rare, à l'image de mon malheur. Seul un connaisseur peut apprécier un malheur comme le mien. Il faut un esprit aguerri pour en saisir les subtilités les plus délicates. Le malheur, voilà une chose pour laquelle on devrait décerner un prix Nobel.
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Je crois que je suis tombé amoureux de Sally pendant qu’elle prenait son petit déjeuner, lors de notre premier matin ensemble.
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Quelque chose, sa démence peut-être, venait de lui susciter une érection. Il se jeta sur le monticule de terre à côté du trou et se mit à le baiser passionnément. J'étais ébahi et ses compagnons semblaient très agacés.
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Videos de Larry McMurtry (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Larry McMurtry
Coup de Coeur de Thomas (Librairie L'Amandier à Puteaux) pour Les Rues de Laredo de Larry McMurtry.
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