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EAN : 9782749117089
656 pages
Le Cherche midi (14/04/2011)
3.51/5   245 notes
Résumé :
1893 : l'Exposition universelle de Chicago est l'occasion pour les États-Unis de montrer leur puissance au reste du monde. Au cœur de cet événement sans précédent, le célèbre architecte Daniel H. Burnham, créateur du premier gratte-ciel, à qui revient la tâche de créer une cité de rêve, la Ville blanche. On attend près de 30 millions de visiteurs, de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Houdini, Frank Lloyd Wright ou Thomas Edison. Mais, dans l'ombre de l'Expo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 245 notes
Je ne sais pas si je suis bon public ou si j'ai de la chance dans mes choix de lectures en ce moment, mais voilà encore un livre qui m'a beaucoup plu.
Je ne parlerais pas de "coup de coeur" car les événements qui nous sont relatés sont assez terrifiants, mais cette lecture est quand même une excellente découverte.

Au début, j'avoue avoir été légèrement déconcertée. Je ne comprenais pas trop le rapport entre la vie de Daniel Burnham (l'architecte de l'Exposition universelle colombienne de Chicago) et H.H. Holmes (l'un des premiers serial-killers américains) mais, petit à petit, j'ai compris pourquoi l'histoire de ces deux hommes nous est relatée en alternance.
Plus d'une fois, en effet, Erik Larson oppose "La Ville blanche" à "La Ville noire". La Ville blanche est le nom qui fut donné à l'Exposition universelle car les bâtiments construits pas les architectes ont été construits selon un modèle très classique et peints en blanc crème. Pendant sa durée, l'Exposition a symbolisé les "bons côtés" de Chicago : son esprit d'entreprise, sa ténacité, sa capacité à d'améliorer.
La Ville noire, par contre, est tout ce qui entoure l'Expo ; c'est la ville de Chicago dans ce qu'elle a de plus laid, de plus sombre et de plus inquiétant : les abattoirs, la fumée, les ruelles sombres et malodorantes, les disparitions inexpliquées de milliers de personnes chaque année.
Et justement, Burnham et Holmes incarnent ces deux facettes de la ville, l'architecte étant le créateur de la ville blanche et le meurtrier en série profitant de l'anonymat de Chicago pour commettre ses méfaits. D'ailleurs, l'ouverture de l'Exposition promettant d'attirer une certaine foule à Chicago, Holmes va en profiter et transformer son immeuble en hôtel où il espère attirer des touristes Tout cela permet de comprendre les liens entre le meurtrier et l'Exposition universelle colombienne et ce titre de « Diable dans la ville blanche ».
Du coup, l'alternance des chapitres se comprend, elle aussi, beaucoup mieux. Et l'on profite beaucoup plus des explications concernant la construction de cette Exposition universelle et la carrière des différents architectes y ayant participé.
Au fil des chapitres, j'ai d'ailleurs commencé à apprécier de plus en plus ces passages sur l'Expo. On nous y explique les difficultés rencontrées lors de sa construction, les problèmes socio-économiques de l'Amérique de l'époque (faillites nombreuses, émergence des syndicats, travailleurs en grève…) et les doutes des différents architectes, craignant de ne pas avoir terminé leurs conceptions respectives pour l'inauguration de l'Expo. On sent qu'un véritable vent de modernité commence à souffler sur Chicago. de nouvelles techniques de construction sont mises en place, la première « grande roue » est créée, de nouvelles saveurs sont proposées aux visiteurs de l'Exposition (premiers chewing-gums, Shredded Wheat…)
Les chapitres consacrés à Holmes sont tout aussi fascinants, mais pour d'autres raisons. Comment a-t-il fait pour passer inaperçu pendant autant d'années, pour commettre ses méfaits en toute impunité ? La fascination qu'il exerce sur les personnes avec lesquelles il interagit n'explique pas tout, son intelligence non plus.
Finalement, « le Diable dans la ville blanche » est un roman qui nous parle d'une époque éblouissante ou les hommes étaient capables du pire comme du meilleur. Et, heureusement, les « méchants » ne sont pas toujours gagnants…
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Ce livre, je ne l'aurais pas choisi, ni lu, s'il n'avait pas fait partie d'un cadeau : « le troisième livre offert pour 2 livres de poche achetés ».
Je n'étais pas non plus pressé de le lire, mais ma fille la sélectionnée, dans ma pal ou mon hésitation était-elle que je me suis appuyée sur elle pour désigner ma prochaine lecture.
Donc conclusion :
ce fût un récit enrichissant, Chicago me paraît une ville fascinante et cette exposition universelle devait être grandiose.
J'ai appris plein de choses passionnantes, sur la construction de cette ville blanche et sa destruction m'a un peu dérouté.

Et puis il y a l'histoire de ce terrifiant tueur en séries : H.H Holmes aussi hypnotisant, qu'effrayant.

Un livre captivant, ou les personnages sont somme toute empreints d'énergies, de motivation, et de combat pour livrer cette manifestation à temps et puis remplis de folie et de désespoir…

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Je n'aime pas avoir ce ressenti, mais une fois de plus je suis empruntée pour parler d'un livre... Je ne peux pas cacher que cette découverte ne s'est pas passée comme je l'espérais... Je dirais même que j'ai beaucoup peiné durant cette lecture! Non pas que le livre ne soit pas intéressant, mais il touche à des sujets qui sont bien loin de mes centres d'intérêt ou de mes préoccupations du moment. du coup, j'ai vraiment eu du mal à plonger dans certaines parties de ce roman.

Le livre est composé de deux fils rouges distincts et pourtant liés: la création de l'exposition universelle de Chicago et la vie du Dr. Holmes, un psychopathe qui cache une âme noire sous des apparences doucereuses. Les deux parties du récit se déroulent donc en parallèle pour se croiser pleinement à certains moments, puisque notre docteur a profité de ce chantier pour sévir.

Alors que les parties sur Holmes m'intéressaient au plus haut point, ce personnage est charismatique et intrigant, celles portant sur l'exposition me sont clairement passées au-dessus. N'étant ni fan d'architecture, ni émerveillée par ces "expos" et encore moins par leur construction et les déboires qui peuvent en découler, je suis restée totalement en-dehors du récit et de marbre face aux problèmes qui s'accumulent au fil des pages. Je me suis même ennuyée ferme, même si certaines anecdotes m'ont fait sourire ou un peu halluciner. Dès que le livre repartait sur cet évènement, mon intérêt diminuait à chaque fois.

C'est dommage car le récit est bien construit historiquement parlant et ne pourra que plaire aux fans de ce type de texte ou de thème. L'auteur emploie un style excellent qui donne envie de lire et de tourner les pages, mais si comme moi on reste de marbre face à tous les problèmes financiers ou autres rencontrés lors de cette construction, on passe clairement à côté d'une bonne moitié du livre... Vous comprenez du coup pourquoi j'exprime autant de retenue sur cet ouvrage.

Quant à la partie qui m'a vraiment plue, celle sur Holmes, je l'ai tout simplement dévorée! Plonger dans sa vie, dans sa façon d'être, dans ses manipulations, dans ses crimes aussi (mais finalement assez peu), m'a fasciné et m'a donné envie d'en apprendre encore plus! J'étais presque frustrée qu'on n'en sache pas davantage et que tout s'arrête si vite.

Vous l'aurez compris, ce livre aurait été plus fort à mes yeux s'il avait porté beaucoup plus sur Holmes et moins sur l'exposition. Surtout qu'il se veut être un polar, alors qu'on est loin d'un livre habituel du genre. Donc ceux qui s'attendent à une enquête mise en avant et à des meurtre à gogos, passez votre chemin, vous ne trouverez rien de tel ici. Par contre, les fans d'Histoire et de détails seront servis avec ce récit qui va dans les profondeurs des faits et des évènements qu'il nous présente.

En bref, un livre qui n'aura pas su m'emporter comme je l'espérais mais qui est servi par un style impeccable qui plaira à beaucoup de lecteurs. Sur les deux récits, seul un m'aura vraiment conquise et m'aura permis de ne pas être trop négative sur ce roman.
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La 4ème de couverture m'a attirée vers cet « historico-thriller » ! Toute la partie Exposition Universelle est très bien documentée et l'auteur a su donner vie au déroulement, de l'idée à la réalisation, de cette immense foire qui faisait évoluer Chicago d'une ville quasi anonyme, triste et sale, la ville noire, à une ville attirant toutes les nations et toutes les personnalités du monde « éclairé » de la fin du XIXème, la ville blanche !

Extrait : « L'Exposition est en grande partie conçue par l'architecte et directeur des travaux Daniel Burnham et le paysagiste Frederick Law Olmsted. Elle est conçue pour suivre les principes conceptionnels des beaux-arts, à savoir les principes d'architecture classique européenne basés sur la symétrie et l'équilibre ».

L'affluence d'hommes et de femmes à la recherche de travail et d'une vie meilleure, a permis à l'un des plus grands tueurs en série, de passer inaperçu et lui laisser tout loisir d'assassiner près de 200 personnes avec pignon sur rue !

Polygame, il escroque les assurances en payant des assurances-vie à ses employés dont il est bénéficiaire. Il sera connu sous le nom de Docteur Henry Howard Holmes.

Après l'exposition, Frank Geyer, inspecteur à Philadelphie, va remonter la piste du tueur jusqu'en dehors de l'Illinois, alors qu'Holmes est écroué pour escroquerie à l'assurance.

Les Expositions Universelles m'ont toujours fascinée tant elles étaient démesurées avec leurs bâtiments pour en faire quelque chose d'exceptionnelle et une vitrine du savoir-faire des pays modernes alors en plein développement industriel et commercial.

La construction de l'exposition de 1893 ayant amené des milliers de personnes à Chicago, Erik Larson n'a eu aucun mal à développer la vie de Holmes dans ce contexte, car sans toutes ces personnes qui s'étaient déplacées, jamais il n'aurait pu ni en tuer autant, ni passer inaperçu !
Je sais que certains lecteurs trouvent que la partie exposition tient trop de place mais les décisions et les agissements de H.H.Holmes sont dépendants de cette exposition et je trouve excellent d'avoir fait vivre ces deux idées de la ville en parallèle : la blanche et la noire !

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE PAVES 2020
CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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Le Diable dans la ville blanche est un double essai historique. Il rapporte la manière dont a été organisée la construction et le fonctionnement de l'Exposition universelle de Chicago en 1893 mais aussi les actions du premier tueur en série connu des Etats-Unis qui a sévit pendant cet évènement mondial.

Pour ce qui concerne l'Exposition, Erik Larson montre quel défi cela représentait pour Chicago. Ville sombre, ville sale de la fin du XIXème siècle à qui a été donné l'organisation pour les Etats-Unis de cette foire au progrès et à la science et qui devait commémorer la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, quatre cents ans avant.

Chicago n'avait aucun atout. Pourtant, il fallait faire mieux que les Français qui avaient réussi la leur avec notamment la prouesse industrielle d'Eiffel avec sa tour. C'est donc l'architecte Burnam qui a eu l'insigne honneur mais aussi la témérité de relever le défi. Il y réussit même si la fin a été gâchée par l'assassinat du maire par un déséquilibré. L'Exposition de Chicago fut une passation de relais entre l'Europe, qui s'effondrera lors du premier conflit mondial, et des Etats-Unis, qui prendront le pouvoir.

Et puis encapsulé dans ce récit, l'auteur revient sur les meurtres de H.H Holmes, de son vrai nom Webster, et qui assassinera au moins une dizaine de personnes mais qui sont probablement plus nombreuses. Profitant de l'agitation de l'Exposition, il fera disparaitre principalement des jeunes femmes. L'Amérique découvrira ainsi ce que les aliénistes de l'époque n'appelaient pas encore des psychopathes.

Je confesse que cette double lecture qui mélange deux sujets, bien que liés temporellement, a entraîné ma déception. Je pensais découvrir un roman sur le tueur en série, alors que c'est avant tout la description de la préparation et du déroulement de l'Exposition, par trop de détails, qui prend le dessus. Ce sont deux thèmes intéressants mais qui auraient mérité d'être traités séparément. C'est dommage. Cela explique ainsi mon avis sur ce livre.
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critiques presse (1)
Telerama
29 juin 2011
Avec ce livre atypique et foisonnant, c'est bien les deux faces de l'Amérique que le romancier met en lumière : le rêve et le cauchemar.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Rien n’était plus facile que de disparaître. Mille trains desservaient chaque jour Chicago. Beaucoup d’entre eux amenaient des jeunes femmes célibataires qui ne savaient pas ce qu’était une ville mais espéraient néanmoins élire domicile dans l’une des plus grandes et des plus dures qui soient. Comme l’écrivit la philosophe et féministe Jane Addams, fondatrice en 1889 du centre d’œuvres sociales Hull House, «jamais dans la civilisation un tel nombre de jeunes filles n’ont été soudainement privées de la protection d’un foyer, ni autorisées à marcher sans escorte dans les rues de la ville et à travailler sous des toits étrangers». Ces femmes recherchaient un emploi de dactylographe, de sténographe, de couturière ou de tisseuse. Les hommes qui les embauchaient étaient pour la plupart des citoyens intègres, en quête d’efficacité et de profit. Mais pas toujours. Le 30 mars 1890, un dirigeant de la First National Bank fit ainsi paraître un avis dans la rubrique «Offres d’emploi» du Chicago Tribune pour alerter les sténographes postulantes de «notre conviction grandissante qu’aucun employeur entièrement honorable et en pleine possession de ses facultés ne passera jamais d’annonce destinée à recruter une sténographe blonde, jolie, seule en ville et prête à envoyer sa photographie. Toutes les annonces de cet ordre portent la marque patente de la vulgarité, et nous considérons qu’il n’est sûr pour aucune dame de répondre à des formulations aussi inconvenantes ».

Pour se rendre à leur travail, ces femmes empruntaient à pied des rues bordées de bars, de tripots et de maisons closes. Le vice prospérait à l’ombre de l’indulgence officielle. «Les foyers des honnêtes gens étaient alors (comme aujourd’hui) des lieux plutôt ternes », écrivit au soir de sa vie le scénariste Ben Hecht, cherchant à expliquer la persistance de cette caractéristique du vieux Chicago. «Il était plaisant, en un sens, de savoir que, au-delà de leurs fenêtres, le diable cabriolait encore dans une odeur de soufre.» Max Weber, lui, invoqua une analogie dont il n’imaginait pas toute la pertinence en comparant la ville à «un être humain à la peau écorchée ».

La mort frappait souvent, anonyme et précoce. Les rails sur lesquels circulaient les 1000 trains de la ville étaient posés à même les chaussées. On pouvait, en descendant d’un trottoir, se faire écraser par le Chicago Limited. Chaque jour, deux personnes en moyenne mouraient en traversant une voie ferrée, atrocement mutilées. Des piétons ramassaient des têtes coupées. Ce n’était pas le seul danger. Il y avait aussi les tramways qui dégringolaient des ponts à bascule. Les chevaux qui s’emballaient et précipitaient leur voiture dans la foule. Les incendies qui prenaient chaque jour une dizaine de vies – «rôti» était l’adjectif favori des journalistes pour décrire l’état des victimes. Il y avait encore la diphtérie, le typhus, le choléra, la grippe. Et il y avait le meurtre. À l’époque de l’Exposition universelle, le nombre d’hommes et de femmes allant jusqu’à tuer un de leurs semblables connaissait une progression spectaculaire dans tout le pays, mais plus encore à Chicago, où la police ne possédait ni les compétences ni les effectifs dont elle aurait eu besoin pour faire face à un tel volume de crimes. Sur les six premiers mois de 1892, la ville connut près de 800 morts violentes – quatre par jour, pour la plupart liées à de banales affaires de vol, de querelle ou de jalousie sexuelle. Des hommes tiraient sur des femmes, des femmes tiraient sur des hommes, des enfants se tiraient dessus par mégarde. Mais tout cela pouvait s’expliquer. On n’avait encore rien vu de comparable à l’affaire de Whitechapel. Les cinq meurtres commis par Jack l’Éventreur en 1888 défiaient l’entendement et avaient fasciné les lecteurs de l’Amérique entière, persuadés qu’un tel phénomène ne pourrait jamais survenir chez eux.

Pourtant, les choses changeaient. Où que l’on regarde, la frontière entre le moral et l’immoral semblait se brouiller. Elizabeth Cady Stanton se prononça en faveur du divorce. Clarence Darrow défendit l’amour libre. Une jeune femme du nom de Borden1 tua ses parents.

Et à Chicago, un jeune et beau médecin descendit d’un train, sa trousse de chirurgie à la main, et se retrouva dans un monde de vociférations, de fumée et de vapeur, où dominait l’odeur des porcs et bœufs massacrés. Il le jugea à son goût.

Les lettres viendraient plus tard, adressées à cet étrange et lugubre «château» qui occupait l’angle de la 63e Rue et de Wallace Street par les Cigrand, les Williams, les Smythe et d’innombrables autres, pour s’enquérir de leur fille ou petite-fille.

Rien n’était plus facile que de disparaître, que de feindre l’ignorance, que de cacher parmi ces fumées et ce vacarme l’existence d’une effroyable zone d’ombre.

Ainsi était Chicago à la veille de la plus grande exposition de l’histoire.
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Des jeunes femmes attirées à Chicago par l’exposition et la promesse d’une vie indépendante s’étaient volatilisées après avoir été vues pour la dernière fois dans l’antre du tueur, un immeuble occupant toute la longueur d’un pâté de maisons – une sinistre parodie de tout ce que chérissaient les architectes.
[…]
La ville les endurcissait vite, cela étant. Mieux valait les saisir au début de leur ascension vers la liberté, tout juste débarquées de leur petite ville, lorsqu’elles étaient anonymes et perdues et que leur présence n’avait encore été remarquée nulle part. Chaque jour, il les voyait descendre de leur train, de leur tram ou de leur diligence, plissant invariablement les yeux sur quelque bout de papier censé leur dire où elles devaient aller. Les mères maquerelles de la ville l’avaient compris elles aussi et venaient fréquemment les accueillir à l’arrivée des trains avec force promesses de sympathie et d’amitié, en gardant l’essentiel pour plus tard. Holmes adorait Chicago, et en particulier la façon dont la fumée et les brumes pouvaient s’y refermer sur une jeune femme sans laisser la moindre trace de son existence, sinon peut-être un imperceptible sillage de parfum dans la puanteur ambiante du crottin, de l’anthracite et de la pourriture.
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"... Nous avons besoin de corps, et si l'état ne nous en donne pas, nous devons les voler. Les classes de l'hiver ont été nombreuses ; elles ont consommé tellement de sujets qu'il n'en restait plus pour les classes du printemps." L'homme ne ressentait pas le besoin de s'excuser. "Le cimetière de l'asile est pillé depuis des années, ajoutait-il, et je doute qu'il y reste un seul cadavre. Nous avons besoin de corps, vous dis-je. On ne pourra pas former de médecin sans eux, l'opinion doit le comprendre... "
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Que quelque chose de magique soit advenu à Chicago cet été-là ne faisait aucun doute, mais les ténèbres avaient également touché l'expo. Plusieurs dizaines d'ouvriers furent tués ou blessés pendant la construction du rêve, laissant autant de familles dans la misère. Le feu en emporta 15 autres, et un meurtrier transforma la cérémonie de clôture, qui aurait dû être la plus grande célébration du siècle, en funérailles géantes.
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Ils virent une file continuelle de porcs suspendus la tête en bas avancer en hurlant sous le câble qui descendait jusqu'aux salles d'équarrissage, où des hommes munis d'un couteau écarlate les égorgeaient d'un geste expert. Les animaux, certains encore en vie, étaient alors plongés dans une cuve d'eau bouillante et débourrés - leurs soies étant récupérées dans des caisses placées sous les tables d'écorchement.
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