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EAN : 9782849904527
222 pages
Editions des Equateurs (27/04/2016)
4.02/5   119 notes
Résumé :
Victor Hugo rêvait d'être " Chateaubriand ou rien ". Sa vie et son œuvre dépasseront cette ambition. Il sera un océan à lui seul : romancier, poète, dramaturge, pamphlétaire, académicien, pair de France, député. Tout en conservant le génie de l'enfance, Victor Hugo empoigna le XIXème siècle, combattit les injustices, la peine de mort, et toutes les formes d'aliénation. Il croyait au mouvement, au progrès. Son défi était de n'avoir jamais peur. Malgré les épreuves, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 119 notes
Le ciel est bleu, le soleil est à son apogée, les oiseaux chantent l'arrivée de l'été, puis il y a ce banc où est assis cet homme. Il n'attend que nous pour se conter. C'est lui, Victor Hugo.

Les voix se délient, les pages caressent entre poésie et tranches de vie, Victor Hugo, le grand, l'incandescent, le maître délie quelques uns de ses secrets le temps d'un été avec lui.

C'est une autobiographie plus qu'agréable, ça fourmille d'anecdotes sur la vie de ce grand écrivain. Sa passion et dévotion pour le peuple, son regard attiré par les plus miséreux, ses sources d'inspiration dans la crasse parisienne pour écrire les mille pages des misérables. Son admiration pour nous, les femmes, belles ou laides. Ses infidélités à sa femme Adèle, sa douleur à la mort de sa fille Léopoldine, son acuité à soulever les tables lors de séances spirites. Une petite mine d'informations toujours digestes grâce à de petits chapitres, des informations variées, parfois analysées, parfois brutes et toujours des passages des écrits de Hugo. Poésie, lettres, pamphlets, ça roucoule pour donner corps et âme au récit informatif.
Les auteurs de ce bel été avec Victor Hugo ne manquent pas d'humilité, ils explorent avec respect et délicatesse la vie de l'homme. C'est parfois un peu naïf car Victor Hugo n'était pas un homme parfait. Henri Gourdin dans Léopoldine ne manquera pas de remettre les pendules à l'heure. L'homme était peu présent et peu aimant pour ses enfants.
Laura El Makki et Guillaume Gallienne ne rentrent pas dans la face plus obscure de l'écrivain. Ils jouent la corde des confidences, ils nous emmènent sur ce banc, pour un été avec Victor Hugo. Et c'est bon quelques heures en sa compagnie. C'est bon de se rappeler qu'un homme dantesque savait se pencher sur le laid côté de la vie, parler aux miséreux, leur donner corps et espoir dans beaucoup de ses écrits. C'est quelques heures à se remplir bouche et âme d'une exceptionnelle humanité. C'est redonner poids et conscience au peuple et au temps qui arme pour soulever la misère du sol. Un encrier à la place des bombes. Redonner la parole aux mots, leur donner force et légitimité pour que le peuple se soulève, voilà pourquoi Victor Hugo ne laisse personne indiffèrent.

« Je déclare qu'il y aura toujours des malheureux, mais qu'il est possible qu'il n'y ait plus de misérables. »
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Un moment des plus plaisants avec ce texte très vivant, rédigé par Guillaume Gallienne et Laura EL Makki,
fruit d'une série d'émissions diffusées pendant l'été 2015, sur France Inter...
Cette lecture divertissante et instructive nous fait "réviser" le parcours et les grands textes de Victor Hugo ; texte découpé en brefs chapitres thématiques, complété par une bibliographie sélective :

L'enfance, Adèle, l' épouse, Paris, les écrits de jeunesse, Hugo et les femmes, Dieu, Napoléon Ier, Napoléon le petit, Juliette Drouet, "Les Misérables", L'exil, la mer, le rêve européen, Shakespeare, La folie, Hugo dessinateur, le goût du Moyen-Age, l'Humour, La défense des Noirs, Les tables tournantes, la musique, Théophile Gautier, Eugène Delacroix, etc.

Le grand mérite de ce petit volume est de remettre l'accent sur des oeuvres moins connues, comme les romans , "Claude Gueux"..., Bug-Jargal (Texte où Hugo, dès l'âge de seize ans, s'intéresse à l'esclavage et aux droits des Noirs), l'étude sur William Shakespeare... trois ouvrages que je n'ai jamais lus et qui chacun, m'interpelle, et me donne grande envie de m'y plonger , très prochainement !!...

"Le roman -Claude Gueux- offre l'un des plus beaux plaidoyers d'Hugo pour l'éducation. (...)
"Messieurs, il se coupe trop de têtes par an en France. Puisque vous êtes en train de faire des économies, faîtes-en là-dessus. Puisque vous êtes en verve de suppressions, supprimez le bourreau. Avec la solde de vos quatre-vingt bourreaux,, vous paierez six cents maîtres d'école.
Songez au gros du peuple. Des écoles pour les enfants, des ateliers pour les hommes. Savez-vous que la France est un des pays de l'Europe où il a le moins de natifs qui sachent
lire ? (p. 158-159)"


Même si je sais bien que j'enfonce des "portes ouvertes"...je trouve toujours aussi extraordinaire l'actualité des combats, des engagements du poète : l'abolition de la peine de mort, l'éducation, la remise en question du monde judiciaire, la défense des pauvres, des exclus...des Noirs , le refus de l'esclavage, l'art engagé, citoyen...dirait-on...,jusqu'à ce rêve européen...

Je ne peux résister à retranscrire les lignes concernant cette Europe magnifiée, idéalisée:

"Un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure et vous constituerez la fraternité
européenne [...]. Un jour viendra où il n'y aura plus d'autres champs de bataille que les marchés s'ouvrant au commerce et les esprits s'ouvrant aux idées. [...] Comme tous les peuples lointains se touchent ! Comme les distances se rapprochent ! Et le rapprochement, c'est le commencement
de la fraternité. (p. 119)"
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Merci à fanfannouche24 de m'avoir appris qu'il s'agissait d'une retranscription de textes lus sur France Inter en 2015, chose que j'ignorais complètement, donc merci à ce babeliote de me permettre d'avoir une attaque pour commencer cette critique.
Critique est un bien grand mot en réalité car, d'un, je ne me considère pas comme tel (je ne pense pas avoir les compétences requises) et de, deux, que dire, lorsque dans un ouvrage comme celui-ci, tout vous a plu. Il s'agit d'une biographie très peu ordinaire, dans le sens où elle n'est pas écrite dans le sens chronologique mais classée par thème, qui sont par la suite, largement développés pas nos deux auteurs que sont Laura El Makki et Guillaume Gallienne. Pour se plonger dans la vie d'un tel homme, grande figure de l'Histoire, comme Victor Hugo, il fallait avoir sacrément de cran, ce que nos deux auteurs réussissent à merveille ici. Pas une fausse note, pas un seul faux pas et qui plus est, et voilà où je démontrerais encore plus leur véritable talent, il s'agit d'une biographie qui ne se lit pas comme telle mais plus comme un roman. le lecteur n'est pas assailli de date : Victor Hugo est né en telle année, puis il a fait ses études avant de...Non, rien de ce genre. C'est un peu comme si le romancier devenait le héros de ses propres oeuvres et qu'il nous présentait sa famille, ses nombreuses maîtresses, ses passions, ses goûts, ses amis et s conviction politique comme si il parlait avec une vieille connaissance. C'est en ce sens que je trouve le titre de cet ouvrage extrêmement bien choisi : Certes, il s'agit de la vie de Victor Hugo mais décrite non pas comme un Grand homme de la littérature française mort depuis deux siècles mais comme si le lecteur se remémorait des discussions avec un ami qu'il n'a pas revu depuis longtemps. A travers ce texte remarquable, le lecteur ne peut se dire qu'une chose : avoir envie de faire une overdose de Victor Hugo, lire tous ses écrits jusqu'à plus soif, chose que je serais bien tentée de faire car je suis bien loin d'avoir lu toutes ses oeuvres, moi qui n'est même pas lu (oui, je sais, honte à moi) les mille et quelques pages de "Notre-Dame de Paris"). Ici, le lecteur (re) découvre non seulement un romancier, un amateur d'art et de musique mais avant tout un homme et surtout un père qui a été meurtri dans sa chair suite au décès de sa chère enfant Léopoldine. Quoi de plus dramatique en effet, que ce soit pour un homme ou pour une femme, que de voir ses enfants disparaître avant eux ? Je ne connais pas cette blessure là et espère n'avoir jamais à la connaître car je n'ose imaginer rien de plus affreux et l'on a beau être un homme que la France entière adule et être reconnu de ses pairs (même si, comme on le constate après la lecture de cet ouvrage, Hugo a dû subir quelques critiques bien acerbes), l'on reste néanmoins un être humain, avec ses points fortes, certes, mais aussi ses faiblesses !

Que dire de plus si ce n'est que cette lecture m'a passionnée et que je ne peux que vous la recommander ! Victor Hugo, point, il n'y a rien à ajouter !
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L'une des injustices de la langue française est que l'on dit de la langue française qu'elle est "la langue de Molière", alors qu'on devrait dire qu'elle est "la langue de Victor Hugo" sachant toutes les registres de langue qu'il a utilisé dans son oeuvre. D'autant plus lorsqu'on sait à quel point il a été malmené par les classicistes.
C'est un débat. Et ceci n'est que mon opinion et n'a pas de valeur universelle (ou nationale, bien entendu).

Repéré lors de la dernière émission de François Busnel, et aimant beaucoup Victor Hugo, il était plus que prévisible que j'allais me jeter sur ce petit livre !

La construction de ce récit, qui est une "compilation" de chroniques de Guillaume Gallienne sur l'écrivain, m'a beaucoup fait penser au livre de Michel Zink ( Bienvenue au Moyen Age).
Le choix de rédiger un livre sous forme de vignettes thématiques rend bien sûr la lecture très rapide et facile.

Si sur le fond, il n'y a pas grand chose de transcendant, ce livre a le mérite de donner des repères sur ce grand écrivain génial (et sans aucun doute insupportable pour ceux qui le fréquentaient) qu'était Victor Hugo.
Les auteurs font bien ressortir ce que la littérature doit à Hugo, mais aussi l'actualité de ses combats et de son oeuvre. Et bien sûr, quelques rappels biographiques pour mieux cerner l'auteur et la légende qu'il s'est lui-même construite en quelque sorte.

Je remercie donc Babelio et les éditions des Equateurs pour ce partenariat qui m'a permis cette petite pause hugolienne entre deux lectures.
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Un petit livre qui se lit en une soirée et qui m'a fait comprendre à quel point la vie et les engagements de Victor Hugo sont indissociables de son oeuvre. Ce n'est pas le guide du routard mais c'est le guide du lecteur. Bien que d'autres biographies soient plus abouties, celle-ci est tout-à-fait convenable, j'abonde dans le sens d'Oran, une autre babélionaute qui vient de faire sa critique alors que je commençais la mienne car il me semblait utile de parler de ce livre.
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critiques presse (1)
Telerama
22 juin 2016
L'approche est diffractée en quarante-trois brefs chapitres, le traitement, limpide mais jamais simpliste - une pédagogie toute de finesse et d'enthousiasme sincère.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Les Misérables est un roman fascinant. Il est aujourd’hui le livre le plus lu de Victor Hugo, et l’un des classiques littéraires le plus adapté au cinéma. Il faut continuer à en tourner les pages pour saisir l’ampleur de l’épopée, la beauté de la langue, mais aussi le secret délivré par Victor Hugo à la toute fin : c’est l’amour qui sauve, et qui fait de l’homme le plus miséreux le véritable héros de l’histoire.
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Jean Valjean, Cosette, Quasimodo, Ruy Blas, et tant d'autres: si ces noms sont ancrés dans nos consciences, si leur existence nous semble étonnamment réelle, c'est qu'ils s'imposent comme des esprits animés d'espoir. "Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu'elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête [...], voilà la raison d'être de l'humanité hugolienne, et celle de son auteur. (p. 8)
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Hugo n’est pas un utopiste, ni un magicien, mais croit profondément qu’on peut combattre l’injustice sociale. Les «misérables» ne sont pas condamnés à ses yeux. La preuve : le plus brutal des hommes peut être converti à l’humanité par la plus douce des petites filles.
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Lire Hugo est une promesse : celle de parcourir l’un des siècles les plus palpitants de l’histoire de France, de côtoyer le sublime et d’expérimenter l’infini. Promesse de voir les orphelins sauvés par le hasard et les éclopés rencontrés l’amour. Promesse, aussi, de comprendre le sens du courage politique. Lire Hugo, c’est tout simplement entrer en littérature.
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Le roman -Claude Gueux- offre l'un des plus beaux plaidoyers d'Hugo pour l'éducation. (...)
"Messieurs, il se coupe trop de têtes par an en France. Puisque vous êtes en train de faire des économies, faîtes-en là-dessus. Puisque vous êtes en verve de suppressions, supprimez le bourreau. Avec la solde de vos quatre-vingt bourreaux,, vous paierez six cents maîtres d'école. Songez au gros du peuple. Des écoles pour les enfants, des ateliers pour les hommes. Savez-vous que la France est un des pays de l'Europe où il a le moins de natifs qui sachent lire ? (p. 158-159)
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